(Je me sens si seul ce soir)
Le vent est frais dans cette nuit sans étoiles
(Tu es là pourtant dans mon lit, dans ma nuit)
J'admire
le paysage tapit dans l'obscurité en me disant à quel
point je suis bizarre
(Je f'rais mieux d'me coucher contre ton
corps)
De l'autre
côté la flamme tremblotante de la bougie éclaire
ton visage
(Au lieu d'rester là à fumer encore et
encore)
Les yeux
fermés tu es bien loin de penser
(Mais tu sais, pour
moi)
A tout ce
qui ne peut exister
(Y a des choses simples qui n'le sont
pas...)
Je regarde
les tristes volutes de fumée disparaître à leur
tour dans la nuit
(et c'est toujours quand tu dors)
Et je me
surprends à envier la chaleur de ton corps
(Que j'ai
envie de te parler)
Qui même
en hiver enveloppe l'atmosphère
(C'est toujours quand
tu dors)
J'admire
les courbes bien dessinées
(Que moi j'dors pas)
Tes formes
rassurantes
(Comme un lamentin qui s'lamente)
Comblent
l'incertitude de la nuit
(Dans les eaux troubles du manque)
Mais je
sais que je ne dois pas m'attacher
(J'ai la mort aux trousses
qui me fout les foies)
Car nous
n'avons pas l'éternité
(Qui me hante, qui me
tente)
Et je n'ai
donc pas le temps d'avoir le cœur brisé
(Qui me vante
son antre)
Cependant
tu restes tellement tentant
(Et combattant immobile)
Dans ton
innocente rêverie
(J'écoute bouillir mon sang, ma
bile)
Tu exaltes
mes sens mais il y a toujours un mais
(Et battre à mes
tempes)
Je me sens
étouffer
(Le décompte du temps)
Car nous
n'avons pas l'éternité
(Et c'est toujours
quand tu dors)
La fumée
ne pourra jamais pallier au manque
(Que j'ai envie de te
parler)
Deux pas
de plus sont deux pas de trop
(C'est toujours quand tu dors)
Car quelle
que soit ma volonté je ne pourrais pas te laisser
t'échapper
(Que j'veux pas crever...)
J'écrase
ma dernière cigarette en conjurant l'ombre
(Et la nuit
s'éternise)
Pour aller
m'asseoir sur le bureau de bois que tu aimes tant
(Et moi
j'penche comme la tour de Pise)
Je dessine
ton reflet tremblant au rythme de la flamme
(Fatigué sur
un dernier dessin)
La poudre
noire du fusain se déposant sur mes doigts
(Encore un
qui raconte que j'me sens pas bien)
Le vents
souffle encore et avec lui vient la pluie
(Alors j'ai sommeil,
mais j'veux pas dormir)
Je me
demandes si nous verrons venir l'éclaircie
(Alors je
veille, je sais qu'un jour tu vas partir...)
Je te
veilles assis sur une chaise
(Parce que c'est toujours quand tu
dors)
Alors que
de nous deux le plus malade c'est moi
(Que j'ai envie de te
parler)
D'un
coup de vent la flamme s'éteint
(C'est toujours quand
tu dors)
Mais tes
yeux s'ouvrent soudain
(Que moi j'dors pas)
De ta main
tu me cherches avec un tendre refrain
(Et le bleu du p'tit
matin me délivre enfin)
« Draco
où es tu ? » appelles tu
(Et je fume mon
dernier joint)
Et à
l'aube je pose un baiser sur ton cou menu
(Et c'est déjà
demain...)
Me rappelant que dans tes bras ce n'est pas encore la fin.
Ecrit sur la chanson « toujours quand tu dors » de Mano Solo.
Les paroles de la chanson sont entre parenthèse et en italique.
Laissez moi une petite (ou grande) review pour me dire ce que vous en avez pensé.
Lysiane.
