Bonjour à tous, il s'agit de ma toute première fanfiction et j'espère qu'elle vous plaira ! J'ai dû faire quelques petites modifications pour coller à mon scénario, donc je m'excuse par avance pour les différences entre ce que j'écris et le manga/anime. En vous souhaitant une bonne lecture ;)
Éveille.
Je ne voulais pas vraiment ouvrir les yeux, j'étais plongée dans ma léthargie depuis si longtemps que j'avais presque eu l'impression que, pour moi, le temps c'était arrêté. Oui, j'avais eu la sensation de mourir. Quelle douce sensation comparée à celle qui m'assaillait. Ma tête me faisait souffrir, cette douleur me semblait presque étrangère, ce qui amplifiait encore mon mal. Peut-être mon frère s'amusait-il à jouer de la grosse caisse à côté de moi juste pour m'embêter ?
Cette simple idée me força à ouvrir les yeux.
Pas de grosse caisse à l'horizon, mais la lumière me brûla la rétine. Le soleil avait-il toujours été aussi brillant ?
Les couleurs claires de la pièce le reflétaient en toute part, pourtant je ne me rappelais pas avoir eu une chambre si pâle… Je forçais mes yeux à s'adapter à la luminosité. De toute évidence, j'étais seule, mais ce n'étais pas ma chambre. Les rideaux vert pâle, les draps blancs et le lit de métal à roulette, c'était sûr, je me trouvais à l'hôpital !
Comment avais-je bien pu arriver là ? Je n'en avais pas encore une idée bien précise, à vrai dire elles étaient un peu embrouillées… Le sommeil dans lequel j'avais été plongé était tellement plus agréable que cet afflux de questions. Pauvre condition humaine, condamnée à se torturer jusqu'à la mort, qu'elle vienne tôt ou pas.
J'essayais de bouger les bras et ressentis des picotements comme s'ils avaient été engourdi, ce qui était probablement le cas. Après un important effort, je me redressais sur les coudes pour avoir un meilleur aperçu de ma prison à la forte odeur de désinfectant.
À ce moment, une infirmière passa la porte –certainement pour me faire un petit contrôle journalier. Elle avait l'air passablement fatiguée, mais lorsqu'elle m'aperçue à moitié redressé dans mon lit, je crus qu'elle allait faire un malaise. Sa peau avait virée au blanc et ses yeux étaient aussi écarquillés que ceux d'un poisson rouge.
Je la regardais un instant, légèrement dépassée, sans pouvoir rien dire. L'infirmière se reprit finalement.
-Bonjour mademoiselle, sourit-elle aimablement, comment vous sentez-vous ?
Je réfléchis un instant à la question. Comment allais-je ? Indubitablement bien.
-Plutôt bien, merci.
-Parfait ! Vous souvenez-vous de votre nom ?
Là je commençais vraiment à m'inquiéter. Qu'avais-je fais pour que je me retrouve à l'hôpital et qu'on aille jusqu'à me demander comment je m'appelais ?
-Sakura Kinomoto.
-Bien, et quel âge avez-vous ?
-J'ai dix-neuf ans.
-Exact.
Évidemment que c'était exact, c'était de moi que l'on parlait, comment aurais-je pu me tromper sur mon âge, je vous le demande ?
L'infirmière me posa encore quelques questions du style : où habites-tu ? Combien de frère et sœur as-tu ? Comment s'appellent-ils ? Comment se nomment tes parents ?
Pour dire la vérité, je commençais très sérieusement à flipper… Je voulais juste savoir ce qui c'était passé, aussi interrompais-je la femme.
-Excusez-moi, fis-je poliment, mais comment je me suis retrouvée là ? Que m'est-il arrivé exactement ?
L'infirmière eut un regard compatissant qui me donna des frissons dans le dos.
-Vous ne préférez pas attendre votre frère avant tout ? Il ne devrait pas tarder, il vient tous les jours après le travail vous savez. Parfois sa femme l'accompagne même. Ils ont l'air de beaucoup vous aimer ! Je suis heureuse que vous soyez réveillée.
-Attendez une seconde… la repris-je. Combien de temps suis-je restée inconsciente ?
Mais la femme ne semblait pas décidée à aborder ce sujet tout de suite vu la moue qu'elle m'offrit. En temps normal, j'aurai trouvé cette moue presque mignonne, mais j'étais bien trop inquiète.
Je tirai sur mes bras pour me redresser un peu plus.
-S'il vous plait, implorais-je.
La femme me lança encore un regard lourd avant de soupirer, elle préférait vraisemblablement que mon frère soit là, mais elle ne pouvait pas non plus me laisser dans l'ignorance.
-Cela fait presque une semaine que vous étiez dans le coma.
Sur ce, elle me lança un dernier sourire timide avant de sortir de la chambre. Elle avait raison, car j'aurai été prête à la harceler de question si je ne m'étais pas retrouvée seule.
Sept jours… C'était long ! Il m'était déjà arrivé de faire des malaises, mais pas de tomber dans le coma. Avais-je eu un choc crânien important ? Je me tâtais la tête, mais ne tombais sur rien qui soit perceptible au toucher, ni aucune douleur notable. Le mal de crâne que j'avais eu au réveille c'était dissipé et je retrouvais petit à petit la motricité de mes membres. Ils étaient un peu raide après être restés immobiles pendant toute une semaine, mais sinon, tout était relativement normal.
Un bruit de pas précipités se fit entendre dans le couloir ainsi que des voix inconnues qui disaient « On ne court pas dans les couloirs ! » ou « Un peu de silence, on est dans un hôpital ici ! ». Mais je n'y fis vraiment attention, j'étais tout bonnement focalisée sur ce bruit de pas. Je m'étonnais de reconnaitre l'allure de mon frère, la même qu'il adoptait toujours quand il me courait après alors que je chassais les cartes avec…
Ce fut comme si quelque chose se brisait en moi. Je savais ce que je faisais ici. Comment est-ce que ça avait pu sortir de mon esprit ? J'avais si honte que j'aurai voulu me frapper, me griffer les joues jusqu'au sang. Mais tout ce que je me contentais de faire, ce fut de pleurer.
C'est alors que mon frère pénétra dans la pièce, haletant. J'eu alors encore plus honte…
Moi Sakura, j'avais tenté de me suicider, et, non seulement j'en avais oublié la cause, mais en plus, ma pauvre tentative avais failli détruire la vie de mon frère pour de bon !
