Jung und nicht mehr jugendfrei
Les papillons semblaient s'en donner à cœur joie, sous ce beau soleil de printemps. Les fleurs exhibaient fièrement leurs pétales, tendres et colorés, les feuilles bien vertes des arbres se balançaient nonchalamment au gré de la brise fraîche qui les agitait. Le chant des oiseaux…
Son nez rencontra la vitre, qu'il n'estimait pourtant pas si proche. Il se recula discrètement, l'air de rien. Et son regard dévia instinctivement vers sa droite. Cette main… Il détourna immédiatement la tête, se cognant de nouveau à la vitre du car. Surtout, penser à autre chose… Mais quoi ?! Ah, le chant des oiseaux :
Oui, il lui semblait même entendre le chant des oiseaux à travers le ronron du moteur. C'était décidément une bien belle journée…
« Tomi ! »
Peinant à retenir un soupir agacé pour être ainsi interrompu dans ses pensées printanières, l'interpellé se tourna vers le perturbateur, refusant peut-être un peu trop sèchement de prendre part à leur jeu pour s'éviter toute suspicion. Il se retourna derechef, son regard s'accrochant malheureusement sur la main fine et désespérément tentatrice posée près de lui au passage, et il dût de nouveau se forcer à se concentrer sur le paysage qui défilait derrière le plexiglas, chose qui lui paraissait décidément de plus en plus difficile à mesure que le temps passait. Les joues légèrement pivoines, il remua un peu sur son siège, dans une vaine tentative de maîtriser ses idées vagabondes. Concentre-toi sur le paysage, le paysage, rien que le paysage… Ces arbres se balançant paresseusement, ces fleurs ondulant au gré du vent, ce regard noisette pétillant dans ces grands yeux rieurs, ces nuages cotonneux flottant gracieusement dans le ciel, ces…
Ce regard noisette… Son regard se reporta lentement à ce détail vaguement familier. Et ce sourire amusé découvrant ces dents parfaitement blanches… Mais…
Obéissant plus à un vague instinct qu'à sa conscience pour le coup hors d'usage, il se tourna vers sa droite, abandonnant le reflet farceur, et ses yeux écarquillés rencontrèrent immédiatement ceux de son frère. Bill se laissa submerger par le fou-rire qui l'avait guetté durant tout le petit manège de son jumeau et lui lança un « Idiot ! » rieur avant de s'emparer de sa main et nicher sa tête dans le cou d'un Tom toujours abasourdi, dont un sourire béat vint rapidement éclairer son visage, ses doigts se refermant délicatement sur cette main charmeuse qu'il s'était jusqu'alors forcé d'ignorer, trop absorbé par la délicieuse odeur de son petit frère pour s'apercevoir du regard attendri et complice qu'échangèrent les deux Gs assis derrière eux.
Cette sortie scolaire serait manifestement plus intéressante que ce à quoi ils s'attendaient…
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Ceci est une fin.
(Si Si, je vous assure...)
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