Disclamer : les personnages ne m'appartiennent pas, certains sont (même la plupart) OCC mais ils gardent les bases de leur caractère, on va dire.
Rating et avertissement :M. c'est un slash, donc si ça vous dérange (je me sens désolée pour vous, d'ailleurs), ne lisez pas. Il y a des notions de mutilations, suicides ect. Des lemons, aussi, mais ça, c'est dans les prochains chapitres !
Note : j'avais envie d'écrire une fiction sur un amour interdit, et aussi touchant et sur les trucs plus sérieux et sur vraiment, la douleur. J'espère vraiment que ça va vous plaire mes loups !
Publication : à partir du 24 juin, je m'engages à publier un chapitre par semaine.
Prologue
Alors voilà; t'as même pas la vingtaine et t'es un peu perdu sur les bords, voir même complètement paumé. T'as même pas la majorité que tu ne sais toujours pas qui tu es vraiment; tout est flou et inconcret. Ton avenir de gars de dix-sept ans, lui, il est tout sauf sûr et bien, et net, aussi. T'as dix-sept ans et des paquets de cigarettes plein les poches, et des centaines de mégots dans le cendrier. T'as dix-sept ans et des bouteilles de bières vides qui traînent sous ton lit, et des larmes pleins les yeux, sur tes paupières et tes joues. T'as dix-sept ans et des marques sur tes poignets, et un peu sur tes épaules. T'as que dix sept ans, et tu rêves déjà de la mort de fermer fort les yeux pour ne plus jamais les ouvrir. T'as dix-sept et t'as peur de vivre et de respirer.
Alors voilà; t'as dix-sept ans et une âme déchirée, et t'as Harry Potter.
Potter regarde le sang qui glisse sur son poignet, d'un air absent, et peut-être satisfait. Dans son autre main, il a une lame de rasoir qui tient fort, tremblant et rouge. Potter a mal, mais peut-être un peu moins, maintenant. Il a toujours mal et il a toujours ces voix dans sa tête, mais ça va mieux; c'est moins pire. Il se sent vivant face à la douleur, et au sang qui coule doucement; et c'est presque comme une caresse. Il a besoin d'avoir mal pour se sentir en vie, et c'est sûrement affreux, à ce stade-là.
Potter a ses yeux humides, mais il se retient de pleurer et de saigner:
« regarde-toi un peu: t'es juste minable »
Cette phrase se répète vingt-six mille fois dans sa tête; elle est murmurante et douce, pour au final crier, hurler, et frapper et déchirer son crâne en deux.
Il lâche la lame sur le sol: à cause de ça, il y a une tâche sur les carreaux blanc de la salle de bain, mais c'est pas grave, il nettoiera et personne ne verra ça et se doutera de quelque chose; comme t'habitude.
Harry a sa main droite qui tremble de plus en plus, et à cause des tremblements, il ne peut pas prendre le paquet de cigarettes dans la poche de sa veste.
- Putain de bordel, souffle-t-il.
« t'es doué en rien, mon pauvre »
Il commence à se frapper la tête contre le mur, encore et encore; pour faire éteindre les voix : et le mur tremble un peu, sous les coups. Il aura une bosse sur son crâne mais c'est pas grave; il dira qu'il est tombé, et voilà. Et voilà; c'est pas de sa faute, vous comprenez?
C'est pas de sa faute si Potter aime se sentir vivant, parce que parfois, il a l'impression d'être mort. Parfois, il a du mal à entendre son cœur qui bat, et se sentir bien. Se couper, c'est pas la fête du slips non plus, mais ça le rend un peu plus vivant et justement, ça le rassure de savoir qu'il est toujours sur cette planète, avec sa vie complètement foirée; ça le rassure et donc, il va mieux. C'est un cercle infernal.
Alors ce n'est pas de sa faute, vous comprenez?
Peut-être que si ses parents étaient présent, il aurait été normal. Avec une vie normale, et des amis normal, et des pensées normales. Mais ses parents ne sont jamais là, et même avec tout l'amour qu'ils ont pour leur fils, ça ne suffit pas; la distance qui les sépare est trop grande.
Harry va au lycée en bus, où les autres ne le regardent pas vraiment; Harry, il n'a pas trop d'ami, même si parfois, il discute avec Hermione Granger et son copain Ron Weasley: mais ils ne sont pas amis.
Harry est comme un fantôme invisible dans la foule ; il marche parmi eux, et à leurs côtés, mais personne ne le voit. Personne ne pose les yeux sur lui, et peut-être qu'au fond, Harry en est heureux; personne ne mérite de s'intéresser à lui:
« regarde toi, mon pauvre »
Potter est plutôt considéré comme un garçon gentil et calme, toujours dans le fond, toujours la bouche fermée. Potter, il ne parle beaucoup; peut-être c'est parce qu'il n'a rien à dire, ou qu'il croit que sa voix est trop moche et ne mérite pas de briser un silence.
Potter, il a toujours les yeux baissés. Quand il marche dans les couloirs ou même quand il parle, le peu qu'il ouvre sa bouche. Pourtant, ses yeux sont magnifiques; et c'est pas faute de lui avoir dit vingt mille fois dans sa triste vie. Mais lui, il pense que personne ne mérite de croiser le regard perdu et vide d'un pauvre gars qui s'est paumé dans sa vie, et qui ne contrôle pas ses idées noires; qui ne contrôle pas ses envies suicidaires et ses mains qui prennent les lames de rasoirs, et même les bouteilles dans les placards.
Potter, on ne le voit jamais mettre un haut à manche courte, même en été. Il dit qu'il est frileux, ou que sa peau est allergique au soleil ; même si au fond, ce sont ses cicatrises qui sont allergiques à la vue des autres. Potter, il ne change jamais dans les vestiaires; les autres gars pensent que c'est parce qu'il est trop timide, et ça les fait gentiment sourire; Potter est mignon dans son genre, même si lui, la seule chose qu'il voit dans les miroirs, s'est quelqu'un qui ne mérite pas de vivre.
Parfois, Potter sourit. C'est un sourire tremblant et crispé, alors ça n'en n'ai pas vraiment un. Mais bon, c'est pas grave; c'est pour pas que les autres s'inquiètent, pour qu'il montre le plus possible qu'il n'est pas suicidaire et que bordel, il aime sa vie, il est heureux bordel, il sourit ! Pourtant, si on regarde bien, c'est plus une grimace qu'un pauvre petit sourire.
Harry Potter suivit à sa vie, qui n'en n'est plus vraiment une. Il essaie de vivre, tant bien que de mal. Mais il foire tout, à chaque fois.
Potter peut se vanter de n'être pas une catastrophe à l'école, malgré le fait qu'il n'écoute jamais ; que toutes ces voix l'empêchent de se concentrer, même pas cinq minutes. Mais il s'en sort assez bien même si dans sa tête, c'est plus un foutoir qu'autre chose.
Les professeurs sont gentils, avec lui, même Rogue. Ça, c'est parce que s'est le meilleur ami de sa mère, mais bon, l'homme le traite de façon respectueuse, comparé aux autres élèves, alors il s'en fiche pas mal. Les professeurs trouvent que Harry, s'est un gentil garçon; on lui jette un petit regard parfois, avec un petit sourire, un petit « bonjour » et des « as-tu compris, Harry ? ». Harry a l'air d'aller bien, alors on ne le regarde même pas une minute. Et c'est dommage car parfois, sans qu'il fasse attention, ses manches se retroussent un peu et laissent apparaître des marques rouges ; mais personne ne prend le temps de le regarder, alors ces cicatrises disparaissent bien vite, cachées à travers sa manche de son pull, long, évidemment.
Aujourd'hui, y'a un nouveau professeur de littérature. Harry est plutôt très bon dans cette matière, peut-être parce qu'il comprend la folie de Maupassant et la souffrance de Victor Hugo. Peut-être qu'il se sent comme eux; un peu trop irrécupérable, hein?
Harry est à l'extérieur de Poudlard, une cigarette au coin de sa bouche qui est allumée, évidemment.
La fumée lui pique ses yeux, un peu gonflés et bouffis. La nuit, il a du mal à dormir ; il pense trop et dans sa tête, c'est les cris et les pleurs. Alors il ne peut pas s'endormir, mais c'est pas de sa faute, vous comprenez?
La sonnerie retentie, et c'est l'heure de comprendre la souffrance des auteurs ; la comprendre et la ressentir, aussi. D'un air las, il jette sa cigarette finie et l'écrase avec son pied.
Il respire l'air comme si il en manquait ; le problème, c'est qu'il manque juste de courage, et ça, ça ne s'aspire pas.
Quand Harry entre dans la classe, il s'assoie au fond, à côté de la fenêtre. Dehors, il fait beau, pour un mois d'octobre. Harry adore quand l'hiver approche; ça lui donne une raison de plus de porter un pull, sans que les autres ne se posent des questions.
Il a les yeux dans le vide, et des mèches noirs sur son front. Il peut entendre les autres élèves rentrer petit à petit. Quand Granger rentre, accompagnée de son copain, ils lui sourient mais ça, Harry ne le voit pas, évidemment.
Malfoy et sa bande rentrent les derniers, l'air blasés. Même si ils sont arrogants, ils n'embêtent jamais personne. Ils sont trop centrés sur eux pour accorder un regard aux gens qui les entourent.
Harry, il a ses doigts qui le démanchent, et dans sa poche de sa veste, il peut sentir ses cigarettes qui lui font de l'œil. Il a du mal à tenir en place, et ses pieds tapent contre le sol. Les autres, ils sont trop occupés à parler du « nouveau prof trop canon les filles vous avez vu ? » pour qu'on que le remarque; mais de toute manière, ça change pas de t'habitude, hein. Lui, il s'en fou pas mal du nouveau, il souhaite juste que l'homme ne lui accorde pas d'importance.
Quelques minutes après, la porte claque et tout le monde se tait.
-Bonjour à tous et à toutes, dit une voix grave et un peu froide. Je suis Tom Riddle, votre nouveau professeur de littérature.
Harry a les yeux à la fenêtre.
- Votre professeur Ombrage étant malade, je la remplacerait pour toute l'année.
Silence.
- Des questions ?
Harry sent ses paupières devenir lourdes, malgré la voix froide de l'homme qui donne une ambulance pesante.
- Bien.
Il sent l'homme se déplacer sur l'estrade de la classe : ses yeux (quelle est la couleur de ses yeux?) doivent parcourir la classe. Harry espère juste se fondre dans le décor.
- Vous devez lire le Horla pour aujourd'hui, c'est bien ça?
Il n'attend pas de réponse.
- Alors, qu'est-ce que vous en avez pensé? Demande-t-il, en s'asseyant sur le rebord de son bureau.
A peine que l'homme ait fini sa phrase, toutes les mains des filles se lèvent. Les garçons (et Hermione, aussi) roulent des yeux, même si Harry ne comprend pas vraiment cette enthousiasme; rien qu'à sa voix froide, le professeur semble effrayant.
Potter peut entendre une langue claquer contre un palais, d'une manière impatiente.
- Vous, au fond, appel-t-il impatient. Le temps dehors est-il plus intéressant que le livre de Maupassant?
Les filles gloussent tandis qu'Harry, il ravale sa salive, et il décroche sa contemplation. Il murmure quelque chose.
- Pardon ? Articulez quand vous parlez, jeune homme.
Nouveau rire des filles, encore. Les garçons (et Hermione) jettent des regards de compassion, à la forme au fond de la classe.
- Le temps, dehors, peut être mis en parallèle avec le Horla, répète Harry, hésitant, les yeux sur son carnet.
Riddle bouge un peu, fronce les sourcils, réfléchit et:
- Développez.
Il n'y avait aucun mépris dans sa voix, juste de la curiosité.
Harry bouge un peu, sur sa chaise. Il se tord les doigts, mais il ne lève pas la tête.
- Le temps… C'est incontrôlable. Un peu comme la folie. Un jour, elle peut très bien se calmer : il fait beau et tout va bien, il y a le soleil…et peut-être qu'on va mieux?
Tous les regards sont tournés vers lui.
- Et le jour d'après, ça peut très bien être la tempête : forte et brutal. Nous ne décidons pas du temps, et de la folie. Elle vient comme ça, si elle en a envie. Et on subit juste. On n'a pas notre mot à dire, c'est elle qui contrôle. On est juste impuissant. Nous sommes juste victime.
Il y a un moment de flottement, où Harry a vraiment vraiment envie de s'enterrer sous terre, et ne plus jamais revenir. Il a du mal à respirer. Les regards l'empêchent de respirer à fond.
Le professeur se redresse et croise les bras sur sa poitrine.
- Votre nom.
Harry se mord la lèvre, fort.
- Harry Potter, monsieur.
Il ne peut pas voir le petit sourire en coin, de l'homme.
- Et bien monsieur Potter, vous avez épaté toute la classe. Félicitations.
Les filles appuies ses propos par des hochements de tête. Les garçons lèvent les yeux aux ciel.
- Et relevez moi votre tête, Potter, ajoute Riddle.
Harry fait ce qu'il dit, et il peut le voir; il a les yeux noirs.
N'hésitez pas à me donner votre avis, et si vous voulez la suite !
