Rating : T
Personnages :Kyle Broflovski.
Couples : léger K2 (si on peut appeler ça un couple).
Histoire : Vous étiez quelqu'un. Vous avez voulu changer. Vous êtes tombés bien bas, et maintenant vous ne pouvez que regretter le temps passé. Il est difficile de grandir quand on comprend que le monde des adultes n'est pas toujours tout rose.
Speak : Vignettes des personnages de South Park. Je voulais commencer par Stan mais ça me coûtait trop de l'écrire, trop proche de moi. Voici Kyle. Histoire écrite en utilisant la 2nde personne du pluriel, j'espère que c'est pas trop choquant. En prime je fais un petit parallèle avec Homestuck.
Disclaimer : M. Stone et T. Parker sont les créateurs de South Park.
Bonne lecture.
Votre nom est Kyle Broflovski. De tous vos amis vous semblez être celui qui a le mieux réussi. Brillant élève, avenir tout tracé, réussite professionnelle et même assez charmant pour plaire à ces dames. Ce qu'elles ne savent pas, c'est que vous pliez l'échine pour vous donner une bonne image. Vous essayez d'y croire mais vous ne pouvez pas. Puisque en réalité la seule chose qui vous intéresse chez ces femmes d'un soir à qui vous faites des promesses innombrables, c'est leur argent. Pour la simple et bonne raison que vous en manquez.
Votre rêve était de partir étudier dans une Université de renom, de devenir célèbre et convoité. Vous le vouliez, mais vous ne pourrez jamais vous payer ces études, tout ça à cause d'une erreur de jeunesse qui vous a endetté jusqu'au cou. Encore une preuve de votre gentillesse abusive. Vous vous sentez pitoyable, parce qu'au fond de vous vous savez que vous ne serez jamais heureux avec une femme. Pour la simple et bonne raison que vous aimez les hommes, même si vous tentez désespérément de le cacher pour ne pas faire honte à votre famille.
Mais, ce que vous espériez surtout, c'était de pouvoir rester avec vos amis d'enfance, même s'ils constituaient pour vous un boulet. Car oui, vous avez le cœur sur la main et ne supportez pas la misère dans le monde. A chaque clochard que vous voyez traîner dans les rues vous ne voulez que vous arrêter pour lui tendre la main, à eux et leur indémodable slogan : J'ai faim, aidez-moi s'il vous plaît ! Mais vous ne le faites pas, vous continuez votre chemin en retenant vos larmes pour ne pas qu'elles coulent. La seule fois de votre vie où vous avez été charitable, vous avez déclenché une invasion de clochards dans votre ville natale. Le jeune homme que vous venez de dépasser, là, il tend devant lui une tasse cassée en réclamant de l'argent. Vous fixez ses cheveux blonds semblables aux rayons du soleil d'un air absent. Ils vous rappellent les cheveux de l'un de vos amis qui a mal tourné, lui aussi. Vous décidez de lui donner une pièce, ne pouvant retenir vos larmes.
A cause de lui vous avez revécu des souvenirs d'enfance que vous auriez préféré oublier pour ne pas avoir à souffrir. Mais vous ne pouvez pas lui en vouloir, ce n'est pas de sa faute s'il ressemble à Kenny, le seul garçon que vous ayez vraiment aimé de toute votre vie. Ça aurait pu être une belle histoire, si ça avait réellement bien fini. Ça n'avait même pas commencé, vous aviez tellement peur de souffrir ou de perdre un ami. Mais tout ça, ça reste des excuses en l'air. Vous n'êtes tout simplement pas assez courageux. Ni pour dire la vérité à vos parents, ni pour réclamer une augmentation au travail ou encore menacer de démissionner. Vous le savez, mais vous ne faites rien pour changer. Vous avez besoin de ce travail pour vous aider à payer vos études, surtout que vous connaissez le patron. Si vous êtes assez sage, il vous donnera rapidement une augmentation et vous pourrez enfin manger autre chose que ces patates trop fades qui vous tuent les papilles gustatives et ne nourrissent pas vraiment. La preuve en reste votre physique, trop pâle et trop mince.
Pour ne rien arranger, vous êtes juif et roux. On ne peut réellement changer sa religion, du moment que l'on est né d'une mère juive. Les roux se font moquer, les juifs se font bizuter. Vous en avez eu la mauvaise expérience plus d'une fois, entre ceux qui vous bloquait dans les douches pour abuser de vous et voir votre circoncise ou encore ceux qui se contentait de vider le contenu de votre armoire sur le sol. C'est pour ça que vous avez toujours détesté les internats. Mais là encore vous n'avez rien dit, parce que vous estimiez ne pas le mériter mais aussi pour ne pas faire honte à ceux que vous aimiez. Vous êtes entré dans une case, cette case que l'on a bien voulu vous attribuer. Mais vous avez craqué. Vous avez eu des tendances emo, sans pour autant aller jusqu'à adopter leur mode. Mais vous vous scarifiiez.
C'est fini maintenant, mais pour cela vous avez été obligé de brûler votre école. C'était simple, clair, net et efficace. Personne n'aurait du s'en rendre compte. Mais le seul enfoiré qui faisait attention à vos agissements, qui vous surveillait de près, c'est ce gros connard d'Eric Theodore Cartman. Il ne vous a jamais laissé en paix et ne vous laissera jamais lui filer entre les doigts. Il est tout puissant, il sait que c'est vous qui avez brûlé l'école. Comme d'ordinaire il vous offre de vous racheter, en échange de son silence. Vous n'avez pas le choix, vous acceptez son caprice d'enfant gâté. Maintenant vous êtes mal. Vous êtes entré sur le marché du travail sans diplôme et le patron qui vous emploie se trouve être le plus gros raciste antisémite de tous les temps. Il vous a embauché car il sait que vous faites du bon travail. Il en profite pour se tourner les pouces pendant que vous fournissez tout le travail, pour des clopinettes. Mais il n'acceptera pas que vous disiez quoi que ce soit, il aura juste à lever le petit doigt pour vous virer si ça lui chante. Vous devez donc vous taire, attendre qu'une nouvelle passe arrive. Un meilleur moment de la vie. Peut-être retrouverez-vous un jour Kenny, peut-être lui avouerez-vous enfin votre amour caché.
Pour l'instant, vous faites juste la sale besogne sous les directives de Cartman. Ça pourrait être pire, il n'abuse pas de vous comme le faisait vos camarades de l'Université et vous ne vous plaignez pas de la faim, comme ces chômeurs qui courent les rues.
Ça intéresse quelqu'un la suite ?
Peut-être que je vais modifier cette partie je ne suis pas totalement satisfait de la misère de Kyle. Normalement le prochain est Stan.
