Bonjour à toutes et à tous ! Je reviens un peu plus tôt que prévu grâce à red-blood-apple, qui m'a montré sur Tumblr une idée d'UA à laquelle je n'ai pas pu résister. Je vous la copie ici:
· "An AU where angels are terrifying
· an AU where angels walk the streets and passers-by cower in fear at the sight of them
· an AU where angels mark scripture into their skin in languages only they can read or even comprehend
· an AU where angels spill blood daily for the sake of 'divine justice' and human law enforcement are powerless to stop it
· an AU where angels are the monsters you warn your children about before bed"
Comme le laisse deviner le titre et l'illustration de cette fic (faite par votre serviteur et ses médiocres talents de photoshopping), cette fic s'inspire très partiellement de l'excellent film "V pour Vendetta".
Attention, rated M pour de la violence (surtout pour les prochains chapitres) et peut-être (sûr à 100%), du smut ;)
Edit du 29/01/2018:
2) 9'040 vues sur ma fic en cours "W pour Winchester". 144 reviews. Entre deux, la Fosse des Mariannes.
Les vues et les favoris me font bien plaisir mais sont complètement inutiles. Comment est-ce que je suis sensé savoir ce que vous avez aimé ? Ce que vous n'avez pas aimé ? Ce que vous aimeriez voir ? Je sais que j'ai mes torts, je mets beaucoup de temps à écrire et je poste de façon irrégulière... Je ne suis certainement pas non plus la meilleure écrivaine de ce site.
Mais même si on enlève ces facteurs, vous êtes 60 à suivre cette fic, et pourtant j'ai entre 6-13 reviews par chapitre (merci à mes fidèles revieweuses, ce n'est pas à vous que s'adresse ce point xoxo)... Vous trouvez cela normal ? On m'a dit que certaines d'entre vous attendaient de voir la fin de la fic pour commenter, pour s'assurer que je la termine comme ils le souhaitent. Désolée mais je comprendrai jamais ça; si l'auteure ne termine pas la fic ou pas comme les gens l'aurait souhaité, est-ce que ça anéantit tout ce qu'elle a fait jusque-là ? Est-ce que tous ses premiers chapitres ne méritent plus de compliments/remarques/encouragements ? Je pourrais mourir avant d'avoir terminé W et je mourrais avant d'avoir eu tous les reviews que j'aurais eu si j'avais terminé la fic: je mourrais donc en étant persuadée que les gens n'en avaient rien à foutre de ma fic alors qu'en fait ils voulaient hypothétiquement rester dans l'ombre pour s'assurer que je finisse correctement la fic pour daigner laisser un commentaire. Sans compter le fait que je ne pourrais pas prendre en compte vos désirs si vous ne commentez qu'à la fin. C'est complètement con.
J'espère vous avoir montré un autre point de vue, celui de l'auteur qui s'arrache les cheveux pour écrire et mettre à disposition gratuitement quelque chose. Bien sûr "on écrit d'abord pour soi" et toutes ces conneries. Bien sur que j'écris pour moi. Mais j'écris pour vous aussi. Parce que moi je connais déjà l'histoire. Elle est dans ma tête, en full HD, DTS et 4D. Et essayer de vous la retransmettre comme si vous la voyiez dans votre tête, c'est mon but. ça me prend des plombes, plombes que je prends sur le peu de temps libre que me laissent mes études.
Alors un "g bien aimer tel ou tel sène merci" serait la moindre des choses. Surtout que je réponds toujours à tous les reviews.
Coup de gueule terminé.
Bonne lecture !
Chapitre 1
La lumière de la lune filtrait à travers les rideaux pourtant clos, diffusant dans la chambre d'enfant ses rayons laiteux. Les branches d'un arbre mues par le vent nocturne dansaient derrière la fenêtre, mouvements hypnotiques que le garçon emmitouflé dans ses couvertures surveillait du coin de l'œil. Le temps semblait s'être arrêté et le silence était tel qu'il entendait les battements de son cœur résonner dans ses oreilles.
Son angoisse grandissait à chaque spasme du muscle cardiaque, jusqu'à ce qu'il redoutait arrivât : les ramures faméliques s'étirèrent comme les doigts d'une main géante et s'ouvrirent en éventail, prenant bientôt la forme d'une croix, puis d'un être aux ailes déployées dont la silhouette imposante se découpa en ombre chinoise sur les rideaux tirés.
La respiration de l'enfant s'accéléra il chercha à se cacher sous les draps, mais laissa dépasser le haut de son visage de peur que l'être ne se rapprochât de son lit s'il osait détournait le regard.
La silhouette tanga de gauche à droite comme si elle cherchait un moyen de pénétrer dans la chambre.
Le garçon l'entendit tapoter le cadre en bois de la fenêtre pour tester sa résistance, puis griffer la vitre avec un instrument tranchant, créant un son strident et désagréable qui l'aurait fait grincer des dents si sa bouche n'était pas déjà occupée à hurler de frayeur.
- Dean ?! Dean, qu'est-ce qu'il y a ?! s'écria la femme blonde qui se précipita à son chevet après avoir allumé la lumière.
- Il y a un ange à la fenêtre, maman, un ange ! sanglota l'intéressé en se réfugiant dans les bras de sa mère.
- Mais non, mon chéri, c'est seulement les ombres qui te jouent des tours…
Avant d'aller se recoucher, la mère alla quand-même vérifier qu'il n'y avait rien dehors, sauf qu'elle ne le fit pas juste pour rassurer son fils comme les parents le faisaient avant eux, chose dont Dean était conscient malgré son jeune âge, et qui le terrifiait d'autant plus.
En effet, cela prouvait que ces monstres-ci étaient bien réels.
Les anges étaient intervenus sur Terre à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ils avaient aidé les Alliés à renverser le régime nazi, et pour cela, avaient été acclamés en sauveurs de l'humanité.
Toutefois, cette dernière avait rapidement déchanté ils n'étaient pas ce que tout le monde croyait alors. Ils n'étaient pas des gardiens divins et bienfaisants, encore moins les chérubins potelés des peintres de la Renaissance. C'étaient des êtres surnaturels dotés d'une force incommensurable qui exécutaient les ordres de Dieu à la lettre, même si cela signifiait raser une ville entière, mettre à mort des nourrissons ou causer une épidémie catastrophique.
Ceux qui avaient d'abord été heureux de voir leurs croyances se réaliser furent les plus choqués de découvrir leur vrai visage ; leur foi trahie, beaucoup se suicidèrent. D'autres cependant, qu'on appelait avec mépris les Fidèles, étaient des fanatiques voués corps et âme aux anges. Ils avaient bien sûr obtenu les postes les plus élevés de la société : policiers, politiciens, diplomates, médecins… Enfin, ceux qui ne croyaient en rien, furent obligés de faire un choix : faire mine d'accepter le gouvernement des anges et se soumettre à leur volonté, ou se rebeller et risquer un sort pire que la mort.
Dean Winchester était de cette dernière catégorie. Il n'avait pas vraiment eu le choix à vrai dire, son père ayant été membre de la Résistance Terrestre, organisation clandestine créée peu après que les anges eurent pris le pouvoir. Il avait malheureusement été capturé, torturé puis exécuté en public, son meurtre diffusé sur toutes les chaînes de télévision du monde en guise d'exemple. Dean n'avait alors que douze ans. Sa mère étant morte deux ans plus tôt dans un accident de voiture, il s'était retrouvé livré à lui-même. Les anges l'auraient débusqué lui aussi si Bobby, un ami de leur père, également membre de la RT, ne l'avait pas recueilli lui et son petit frère, Sam. Ils les avaient cachés des anges et les avaient formés jusqu'à ce qu'ils fussent prêts à combattre.
Et ce jour était arrivé.
Dean marchait d'un pas décidé dans une rue bondée du centre-ville, le visage dissimulé sous la capuche de son sweatshirt noir. Il jetait un coup d'œil furtif à chaque passant qu'il croisait, par mesure de sécurité, mais aussi par curiosité il tentait de deviner lesquels d'entre eux étaient dans son camp, mais tous arboraient la même expression impassible, le même « masque vide de l'opprimé », comme disait son père. Les seuls qui marchaient la tête haute et qui fendaient la masse tel Moïse les eaux, étaient les Fidèles, reconnaissables à leurs brassards dorés, et les anges, toujours tirés à quatre épingles dans des costumes sur mesure. Dean accéléra la cadence, un sentiment de révolte teintée de dégout enflant dans sa poitrine aux côtés de l'impatience, et, s'il voulait être honnête, de l'appréhension.
Il déboucha sur la place où se dressait la mairie, et devant elle, une haute statue d'ange aux traits autoritaires qui dominait la foule humaine à ses pieds.
Deux Fidèles montaient la garde en haut des marches menant au bâtiment officiel.
Dean prit une profonde inspiration, sortit une bombe de peinture rouge de sa poche puis se dépêcha de grimper sur le piédestal. Là, il eut juste le temps de tagger le symbole sur l'abdomen de la statue avant qu'une décharge électrique ne le fasse tomber à terre.
Il reprit connaissance avec une migraine et une douleur lancinante dans l'épaule gauche. Quand sa vision se stabilisa, il vit qu'il était au commissariat et que les deux Fidèles de la mairie le trainaient par les bras, sans égard à sa probable fracture. Les policiers l'étudièrent du regard lorsqu'il passa parmi leurs bureaux, certains enthousiastes, d'autres médusés les criminels se faisaient rares depuis les anges, qui ne connaissaient ni pitié, ni droit de l'Homme.
On l'assit sur une chaise métallique dans une pièce austère, face à une table et à une vitre opaque. Les deux Fidèles repartirent à leur poste après avoir salué chaleureusement un autre Fidèle, sûrement le commissaire, qui vint s'assoir en face de Dean.
- Alors, fiston. Quel est ton nom ? demanda celui-ci en mordant dans un donut.
Dean ne répondit rien et fixa une tache sur le mur à sa droite. Une tache vermeille.
- Tu sais que le droit au silence existe toujours, mais qu'on a désormais le droit de te faire parler ?
Il déglutit mais s'obstina.
- Oh, je vais adorer voir ce qu'ils vont te faire, gloussa l'homme en léchant bruyamment ses lèvres recouvertes de sucre, retournant l'estomac de Dean du même coup.
Un ange apparut à côté d'eux en un battement d'ailes invisibles. Dean ne put s'empêcher de sursauter ils faisaient rarement étalage de leurs pouvoirs quand ils se mêlaient aux humains, leur aura puissante couplée à leur allure sévère suffisant généralement à les démarquer.
C'était une femme, brune, la coupe au carré.
- Commissaire, je dois m'entretenir seule avec le prévenu. C'est une alerte de niveau un.
Le Fidèle reluqua Dean avant de siffler entre ses dents, l'air impressionné.
- Je ne sais pas exactement ce que tu as fait, mais tu es dans de sales draps, fiston.
Il sortit, le laissant seul avec l'ange. Ce dernier prit place en face de lui, le dos droit, les mains croisées sur la table.
- Où as-tu vu ce symbole ?
- Sur un paquet de céréales, plaisanta Dean.
- Je répète ma question : où as-tu vu ce symbole ? dit-elle en insistant sur chaque syllabe.
- Va en enfer.
La femme pinça les lèvres.
- Très bien.
Elle le fixait toujours derrière ses lunettes, mais Dean sentait qu'elle n'était plus totalement là, avec lui. Ses yeux pâles s'étaient quelque peu voilés, comme si elle se remémorait un souvenir plaisant. Il était sur le point d'en profiter pour se jeter sur elle lorsqu'un autre ange fit son apparition, un homme cette fois. Intuitivement, il comprit qu'elle avait appelé ce dernier, comment, il n'en avait aucune idée.
La première chose que Dean remarqua fut son long trenchcoat beige, qu'il portait par-dessus un complet à la cravate bleu roi, ce qui était inhabituel pour un ange d'habitude, ils préféraient des couleurs plus sobres comme le noir ou le gris.
- Merci, Hannah. Je m'occupe du reste.
La femme se volatilisa non sans lui avoir lancé un regard plein d'admiration.
L'ange resta debout et dévisagea Dean, le faisant frissonner bien malgré lui.
- Où as-tu vu ce symbole ?
- Allez tous vous faire voir, sales emplumés, cracha Dean, d'un ton bien moins assuré qu'il ne l'aurait souhaité.
L'ange soupira et leva ses yeux ridiculement bleus au ciel, ironie qui aurait fait sourire le jeune homme dans un autre contexte.
- Navré, mais tu ne me laisses pas le choix, déclara-t-il d'une voix aussi grave que le tonnerre et aussi graveleuse qu'une tempête de sable.
D'un geste de la main, il plaqua Dean au mur.
