Disclaimer : Mai hime ne m'appartient pas, je mets juste en scène les personnages.
Warning : 1°) Présence d'un langage familier, vulgaire et cru - 2°) Attention scène de crime et peut-être par la suite scènes intimes explicites...
Note : Me voilà avec une autre histoire dans un style différent, j'essaie de continuer mes autres fan fictions ne vous inquiétez pas. Ça prends juste du temps vu que je suis sur trois fan fictions différentes en ce moment même... J'espère que vous aimerez, bonne lecture ! Ah oui et les commentaires sont la bienvenue :D
Chapitre 1
Heure : 7h30.
Le soleil venait à peine de se lever au loin, mais à en croire la météo annoncée la veille à la radio ou les gigantesques nuages ténébreux et inquiétants couvrant ce ciel d'un gris monotone, cette journée s'annonçait terne et sans peu d'éclaircies. La température était énormément descendue ces derniers jours. Il est vrai que l'on approchait du mois de décembre à grands pas et que déjà les décorations lumineuses de Noël commençaient sensiblement à recouvrir les devantures de certains magasins, des maisons, des terrasses, des rues et des lampadaires électriques, mais le changement de temps c'était fait de manière beaucoup trop radicale et brutale. Ce matin, la plupart des toits étaient recouvert d'une fine couche de givre et la neige tombait en de très fins flocons qui doucement se déposaient au sol pour s'y incruster et y rester pour, avant la fin de la matinée, recouvrir les trottoirs, les arbres dépouillés de leurs feuillages, les coins d'herbe gelés et routes.
Doucement la ville se réveillait, faisant place aux bruits des moteurs fumants et polluants des voitures, et transports en commun qui se remplissaient graduellement. Le vent était lui aussi de plus en plus virulent et hivernal, il venait siffler et s'engouffrer par la fenêtre embuée d'une cuisine qu'on avait mal refermée la veille au soir. Le jour s'y engloutissait également et submergeait délicatement d'un faible éclat la cuisine aménagée de cet appartement faisant partie d'une résidence de la banlieue de Kyoto. Il y siégeait une table recouverte de boites à pizzas livrées et de box de nourritures traditionnelles chinoises et japonaises à emporter, vides pour la plupart.
Cette habitation était simple, refaite à neuf, dénuée de décorations, de quelconques tableaux, de photos, rien de vraiment personnel en somme. On pourrait facilement imaginer qu'elle venait d'être fraichement occupée et que cela était tout à fait normal qu'il soit plutôt vide. Mais détrompez-vous, la locataire s'y était installée depuis presque un an maintenant. Plusieurs cartons, de tailles plus ou moins grandes avec des inscriptions variées écrites au feutre noir, étaient entassés dans l'entrée, le couloir et le salon, quelques uns étaient ouverts et d'autres toujours fermés à l'aide de ruban adhésif marron.
Dans la pièce principale, on pouvait distinguer une table basse sur laquelle reposée un cendrier rempli de cendres et de mégots de cigarettes écrasés, une manette de console, un tas de magazines divers, une boite à pizza vide, plusieurs télécommandes, mais aussi une tasse jadis remplie de café noir, disposée devant un canapé en cuir marron usé et délavé par le temps sur lequel reposé une couverture chaude roulée en boule, un blouson en cuir noir type Perfecto jeté à la hâte et le magazine n° 26 « Autos & Motos Passion » quelque peu corné et froissé. Il y avait une télévision écran plat géante reliée à une console de jeux vidéo et un lecteur Blu-Ray faisant face au canapé, une chaîne hi-fi avec platine vinyle intégrée juste à côté d'elle et une étagère couleur ébène avec quelques livres, CDs et vinyles posés en vrac, mais pas encore rangés. Non loin de là, on pouvait apercevoir un bureau ancien éclairé à l'aide d'une petite lampe, celui-ci était en désordre complètement recouvert de classeurs épais, de dizaines de dossiers et fichiers empilés, de Post-it collés un peu partout sur un tas de feuilles disséminées ici et là dans un ordre plus qu'approximatif. Sûrement que la locataire de cet appartement devait être très occupée et de nature plutôt désordonnée.
Au bout du couloir, il y avait une chambre à coucher et juste à côté une petite salle de bain équipée d'une grande baignoire. A part une armoire, un grand lit, une petite table de chevet et quelques cartons, il n'y avait rien d'autre dans cette chambre plongée dans le noir complet. Les rideaux étaient tirés en plus des volets roulants. Enfin si, ce n'est pas tout à fait vrai il y avait une photo vieillie dans un cadre apposée près d'une petite lampe et d'un réveil numérique. Sur cette photo, on pouvait y voir un chien assit la langue pendante et la queue frétillante aux côtés d'une enfant de cinq ou six ans souriante et pétillante dans les bras d'une femme qui était la copie conforme de la petite fille, mais en version adulte, les mêmes cheveux bleutés soyeux, les mêmes yeux d'un vert intense et pénétrant, la même peau si pâle et frêle.
Dans le lit, une jeune femme les cheveux en bataille était allongée de tout son long en diagonale et recouverte d'une grosse couette épaisse. Elle n'était couchée que depuis cinq heures seulement. Et déjà…
Drinnnng, drinnnng, drinnnng !
Elle grogna à l'entente d'un bruit insistant et agaçant la sortant d'un sommeil plus que mérité. Elle se retourna, puis enfouie encore plus sa tête sous la couette sans ouvrir une seule fois les yeux. Elle imaginait peut-être que la sonnerie allait s'arrêter. Mais ce ne fut pas le cas…
Drinnnng, drinnnng, drinnnng !
« Putain de réveil ! Tu vas te la fermer oui ! Je suis crevée… »
Elle se retourna encore une fois, puis énervée jeta la couette loin d'elle avant d'écraser sa main contre le réveil en espérant ainsi le faire taire enfin. Mais la sonnerie continua de plus belle.
« Hein ?! Merde, c'est le téléphone portable. »
Elle alluma sa lampe de chevet et maugréa à cause de l'agression soudaine que vivaient ses yeux. Elle jeta un rapide coup d'œil endormi à sa petite table sans le trouver, elle se concentra sur la sonnerie alors qu'elle émergeait encore de ce réveil brutal. Elle le vit à terre, il vibrait et sonner à tue-tête, l'irritant de plus en plus. Elle le ramassa avec paresse en tendant la main alors qu'elle était toujours allongée, le corps découvert. Elle regarda l'inscription qui clignotait pour savoir qui était la personne qui osait la sortir de son profond et très cher sommeil. Elle souffla de dépit, se rallongea et se mit la main sur le front tout en se disant :
« Non, pas ça Midori… S'il te plaît, j'ai besoin de dormir ou je vais tomber. »
Elle souffla encore, ferma les yeux, puis finit par décrocher. A l'entente de son nom d'une voix stridente, elle dû éloigner le téléphone portable de son oreille et plisser les yeux.
« KUGA ! Enfin ce n'est pas trop tôt, c'est la troisième fois que je t'appelle ! Bon sang. »
« Bonjour, Commissaire. Désolée, j'ai à peine dormi cinq heures cette nuit. »
« Ce n'est pas une excuse ! C'est ton travail, tu dois être joignable à tout moment, tu le sais en plus. Bref, on est sûr un suicide à domicile. Un homme riche et célèbre, ça ne va pas être facile. Tu es un de mes meilleurs éléments Kuga alors je te veux sur cette affaire. Prends Nao au passage avec toi et rapplique tout de suite. »
« Très bien, laisse-moi le temps de prendre une douche, un café et je suis toute à toi. »
« Je t'attends au manoir Viola, 102 rue Sakura Otome dans le quartier fortuné et dans moins de trente minutes, lieutenant Kuga. »
Bip, Bip, Bip, Bip…
« Dans moins de trente minutes, mais… Elle venait de raccrocher. De rien Midori, raccroche-moi au nez, ça fait toujours plaisir de si bon matin. Arrrgggh, j'serai jamais à l'heure surtout si je dois aller chercher Nao. Allez, j'ai pas une minute à perdre. »
Elle sauta hors de son lit et prit quelques affaires dans son armoire au passage, un sweater, un Blue jeans et un de ses super ensemble de lingerie. Elle fila comme une fusée dans la salle de bain et claqua la porte. Après cinq minutes de longue détente sous l'eau fumante et ruisselante à chanter des extraits de chansons du groupe Nickelback et Joan Jett.
_ […]If everyone cared and nobody cried
If everyone loved and nobody lied
If everyone shared and swallowed their pride
Then we'd see the day when nobody died
And I'm singing […]_*
Elle coupa l'eau et sortit de la douche en frissonnant. Elle attrapa une serviette dans son étagère située en dessous de son évier, se sécha en un quart de seconde et bondit dans ses vêtements. Un petit coup de peigne, de mascara et de brosse à dent plus tard, elle courut vers sa cuisine dans le but de se faire un café, mais s'arrêta et rebroussa chemin. Elle passera au bar-restaurant de Mai sur le chemin en allant chercher Nao, qui de toute façon ne sera pas prête à son arrivée. Elle alluma la lumière de son salon, attrapa son blouson en cuir posé sur le canapé qu'elle enfila habilement. Puis, elle se dirigea vers son bureau, ouvrit un tiroir secret qu'elle seule connaissait et saisit son Beretta, son insigne de police et ses menottes. Elle ramassa ses clés, son oreillette téléphonique qu'elle mit en place, son casque et ses gants de moto, et enfin sortit de son appartement. Elle sourit en apercevant au loin son bébé mécanique qui lui faisait de l'œil et qui heureusement était couvert dans un abri. Elle enfila son casque et ses gants, et enfourcha sa Ducati qu'elle fit rugir en quelques accélérations avant de partir en trombe vers la sortie du parking.
Elle avait de la chance, la neige ne tenait pas très bien pour le moment ce qui rendait le chemin moins long que ce qu'elle avait pensé au départ. Elle avait également changé ses pneus de moto récemment pour ceux d'hiver, ce qui avait été une très bonne idée. A un feu rouge, elle profita du temps d'attente pour appeler Nao avec son oreillette. Au bout de trois sonneries, une voix rauque et endormie se fit entendre.
« Natsuki ? Qu'est-ce que… »
« Une affaire de suicide chez un vieux riche. T'es sur le coup avec moi à la demande de notre chère Commissaire Midori Sugiura. Tiens-toi prête, je passe rapide chez Mai et après, je t'attends en bas de chez toi avec ma Ducati. Prévois ton casque, j'en ai pas pris un deuxième. »
« Mais c'était mon jour de repos, ça me saoule. Le suicide d'un vieux riche en plus ? P'tain fait chier. Non, attends ?! Ta Ducati ? Mais il neige, t'es tarée. Tu peux pas avoir une voiture confortable et chauffée comme tout le monde ?! Non évidemment, tu préfères les motos… »
« Peu importe ce que tu diras, j'arrive en moto quand même. Ah oui et grouille-toi. Je suis là dans moins de dix minutes. »
« Okay, okay. Je me prépare. A toute de suite. »
Elle roula quelques minutes, doublant toutes les voitures qu'elle trouvait beaucoup trop lentes. Elle aperçut le Mai-Hime Resto-Bar au bout d'une petite rue du centre ville, elle gara sa moto juste devant et retira son casque et ses gants. Elle souffla sur ses mains pour les réchauffer et remonta son col. Elle rentra dans le bar alors que la pancarte affichait encore « fermé », remit quelques mèches de cheveux en place et fit un signe de la main à Mai, lui faisant comprendre par la même occasion qu'elle était juste de passage.
« Salut, Mai ! Ça va ? »
« Merveilleusement, tu es bien matinale dis-moi ? Tu sais que je n'ai pas encore ouvert le bar. »
« Oui, je sais. Je suis désolée Mai, tu dois avoir pas mal de truc à préparer avant d'ouvrir, mais là c'est une nécessité. Je suis sur une nouvelle enquête qui va surement faire parler d'elle et j'ai pas eu le temps de me faire le café indispensable du matin. J'tiendrai pas sinon, j'ai dormi que cinq heures. »
« En effet, tu as l'air vraiment crevée. Tu sais que ça te ferait pas de mal de prendre quelques jours de vacances. Tu n'as pas de vie ma pauvre. Je l'attends toujours cette soirée avec toi et Tate. Et je ne pense pas que ce sont tes aventures torrides d'un soir qui vont te rendre heureuse. Il n'y a pas que le boulot dans la vie. »
« Mai, je sais que je te dois une soirée. T'inquiète, ce sera sûrement plus calme la semaine prochaine et avec un peu de chance j'aurai mon weekend. En ce qui concerne ma vie sentimentale et bien je n'en ai pas c'est vrai, mais ça me convient plutôt bien, ces trucs de couple stables c'est pas pour moi. Je libère mes tensions, je passe un bon moment et les filles avec qui je sors aussi. Tout ça dans le respect et la joie. Je veux pas m'attacher, tu le sais très bien. »
« Je sais, mais je ne sais pas comment tu fais. Et puis, ton travail prend trop de place dans ta vie pour que tu te trouves une fille avec qui construire quelque chose de toute manière et tu n'es pas encore prête à faire confiance. Natsuki, la louve solitaire… »
« M'appelle pas comme ça ! Se renfrogna-t-elle. Mon boulot compte beaucoup pour moi Mai, bon je veux bien croire que ça m'aide pas de ce côté-là, mais si j'avais la chance de trouver une fille qui m'aimait pour ce que suis vraiment et qui arrivait à me faire changer d'avis sur « l'Amour », et bah, je pense que j'serais en couple en ce moment. Si c'est pas le cas, c'est que c'est pas pour moi, et que je suis plus faite pour les plans d'un soir sans attache et sans compte à rendre. »
« Très bien, oublie j'ai rien dit. N'empêche qu'Akane avec qui tu étais la dernière fois avait l'air d'être une fille bien, c'est dommage. Tiens, voilà ton café noir sans sucre et un croissant au beurre encore chaud, c'est cadeau. Et ne le gobe pas comme la dernière f… »
Les yeux de Natsuki se mirent alors à briller devant le saint Graal, elle engloutit le croissant en trois bouchées et descendit son café en deux grandes goulées. Son esprit était maintenant à la fois allégé et détendu.
« Oublie… » Marmonna Mai après avoir assisté au petit-déjeuner le plus rapide du monde.
« Ouais bah Akane c'est du passé, j'ai même pas eu vraiment le temps de la connaître autre part que dans son pieu ou dans le mien. Merci pour le café et le croissant. »
« Le plaisir était pour moi, mais tu me promets qu'on se fait bientôt une soirée ? »
« Oui, je te le promets. »
Mai Tokiha et Natsuki Kuga se sont connues lorsqu'elles allaient encore au collège dans leur petite ville tranquille loin d'ici, Fuuka. Mai connaissait Natsuki comme si elle l'avait faite, elle n'avait aucun secret pour elle au grand dam de Natsuki d'ailleurs. Mai était venue à Kyoto il y a quelques années pour rejoindre son petit ami, Tate et elle a par la même occasion eue l'idée de créer son bar-restaurant dans cette ville qui offrait beaucoup plus d'opportunités que Fuuka. Sa passion avait toujours été la cuisine et les pâtisseries, il faut dire qu'elle était plutôt douée. Natsuki était une fervente admiratrice de ses Ramens si succulents. Que Mai réussisse à monter sa propre affaire avec ses talents de cuisinière n'était qu'une évidence aux yeux de tout le monde. Quant à Natsuki, elle avait continué de monter en grade dans la police de Fuuka dans l'espoir de se faire un jour muter dans la ville de Kyoto là où elle pourrait rejoindre sa meilleure amie mais aussi s'éloigner de son père avec qui sa relation n'était pas au beau fixe.
A son arrivée au commissariat de Kyoto, Mai était sa seule vraie amie puis, avec le temps elle créa assez vite des liens avec sa collègue et lieutenant de police stagiaire, Nao. Une jeune fille, bourreau des cœurs, plutôt effrontée, au passé compliqué plus jeune de quelques années que Natsuki, mais d'une certaine manière elles se ressemblaient sur bien des points.
« Bon, merci Mai pour le café et le croissant. On se voit bientôt alors. »
« Y a intérêt, bon courage pour ton affaire. »
« Merci, ciao bella. »
Natsuki ressortit du bar, remit son casque et ses gants en place et monta sur sa bécane. Elle décampa en laissant un petit filet de fumée tout en faisant crisser quelques secondes sa roue arrière et de disparaitre aisément dans la circulation pourtant dense ce matin là.
Après six courtes minutes, elle arriva devant la petite maison de la mère de Nao. Cette jeune fille de vingt et un an, débrouillarde, grossière et brute de décoffrage aux cheveux clairsemés de reflets rougeâtres aurait pu quitter le nid familial et prendre son envol depuis bien des années. Elle aurait pu choisir un petit studio équipé non loin de son travail au commissariat, mais la lourde maladie de sa mère l'en empêchait. Elle se devait de prendre soin de sa seule famille, son père les ayant abandonnés alors qu'elle n'était qu'un bébé joufflu, faisant par la même occasion rentrer la mère de Nao dans une longue dépression sévère, ponctuée de changements d'humeur et de plusieurs tentatives de suicide. Une infirmière psychiatrique venait souvent lui rendre visite et prendre le relais lorsque Nao travaillait. Malgré son lourd passé et sa période de petite délinquante durant son adolescence, Nao s'en était plutôt bien sortie. Elle avait eu la chance, dans sa jeunesse, de rencontrer sur son chemin sinueux les bonnes personnes, les mêmes qui lui avaient permis de se remettre sur la bonne voie et d'être maintenant du côté de la justice.
Natsuki, après avoir couper le moteur de sa moto qu'elle gara en sécurité, préféra appeler Nao pour l'informer de son arrivée et ainsi ne pas sonner à la porte et déranger trop sa mère. Nao répondit à l'appel à la hâte et jeta à sa supérieur et amie :
« C'est bon, doucement ! J'arrive, laisse-moi une seconde. Elle éloigna le téléphone de sa bouche et Natsuki put entendre une voix lointaine et calfeutré. Je pars travailler maman, t'inquiète pas Fumi passera bientôt je l'ai appelé, fais attention. Je t'aime. Bisous. Puis, la voix se fit beaucoup plus distincte et puissante. Je mets mes bottes et je sors, tu peux déjà démarrer ton joujou. J'ai hâte de me cailler les miches avec ce vent glacial, tu peux pas savoir. »
« Très bien, à toute de suite. Ah et j'adore t'entendre être si douce et aimable, j'ai l'impression de découvrir une Nao différente à chaque fois. » Se réjouit-elle.
S'en pour autant raccrocher, Nao se chaussa et attrapa au passage son casque et sa veste chaude pour l'enfiler, avant d'envoyer avec bagou de quoi tacler les mots lâcher avec raillerie par Natsuki.
« Tais-toi ! Et bah même si ça te plait tant, oublie tout de suite tes compliments mal placés à deux balles, tu n'arriveras jamais à me mettre dans ton lit, le chiot ! »
On put entendre un petit rire non dissimulé de Natsuki qui s'arrêta net à l'entente du surnom employé par sa rivale pour la contrer.
« J'arrête, j'arrête. Loin de moi l'idée de te faire mienne ça serait presque incestueux, beurk ! Et je t'interdis de m'appeler comme ça, araignée ! »
Nao raccrocha enfin et sortit de sa maison en s'exclamant :
« Toi aussi arrête de m'appeler comme ça ! »
Après quelques pas, elles se firent face et se lancèrent un regard de défi telles deux garnements voulant avoir le dernier mot. Puis, des sourires naquirent sur leurs lèvres avant qu'elles n'éclatent de rire toutes les deux.
« Allez, assez rigoler. Au boulot ! Et apparemment, on va en avoir par-dessus la tête avec cette affaire. Les enquêtes sur les riches, c'est toujours long et fastidieux à cause de toutes leurs tunes qui viennent en paramètre de compte. »
« Ouais, une tonne d'envieux et d'ennemis donc une tonne de suspects et dans ce milieu ils ont toujours plein d'amis hauts placés donc difficiles à atteindre. La merde quoi. »
« J'aurais pas mieux dit, acolyte. »
Natsuki enfourcha sa Ducati et Nao s'assit juste derrière elle.
« Si tu veux, accroche-toi à moi pour pas tomber, mais pas pour me peloter, merci d'avance. »
Nao n'eut pas le temps de répliquer mais seulement de ronchonner, Natsuki baissa sa visière et fit vrombir sa moto dans une grande accélération comme elles les adorent tant et comme Nao les maudit tant. Au fur et à mesure des mètres qu'elles parcouraient, le paysage qui défilait, changea doucement et elles virent rapidement apparaitre le quartier chic et aisé, enfin plutôt le quartier des gens intoxiqués par le pouvoir et l'argent selon nos deux flics. Des routes propres et récentes, des parcs de détente sublimes embellis par une flore des plus rares, des patrouilles de surveillance et de sécurité attitrées passant plusieurs fois par jour, d'énormes demeures, des manoirs et des villas éléphantesques essentiellement, certaines plus sécurisées que le quartier général du département de la Défense aux Etats-Unis autrement dit le Pentagone, rien que ça.
* Refrain de la chanson " If everyone cared" du groupe Nickelback
Auteur : Fin de ce chapitre. Alors qu'est-ce que vous en pensez ?
Natuki : Je sais pas mais un truc est sûr, t'étais pas obligée de me réveiller si tôt ! Je suis crevée et tu le sais... Deux petites heures de plus, c'était trop te demander ?
Auteur : T'inquiète, tu me remercieras plus tard de t'avoir fait te lever si tôt et de t'avoir mise sur cette enquête ;)
Natsuki : Mouais...
Auteur : Crois-moi !
