Titre : Les Yeux de l'Oiseau
Disclaimer : Les personnages de m'appartiennent pas, tout le monde le sait =). Aussi, je tiens à signaler que le titre est celui d'une chanson de Ödland ! Je vous invite très chaleureusement à aller l'écouter. Très poétique comme chanson. Très jolie mélodie. Un peu mélancolique aussi. =)
Genre : UA (monde normal) / Tranche de vie - Romance - Angts
Paring principal : Destiel.
Je suis désolée, je vais vraiment insister sur le "principal" car au cour de cette histoire il est possible que d'autres pairings entrent en scène. D'autres parings dont j'aurais besoin feront certainement leur entrée en scène. Je n'en dis pas plus. Je tiens juste à éviter que ma tête ne tombe sous les foudres des « ah non mais, tu n'avais pas dit qu'il y aurait ça, tu as parlé de Destiel ». Du coup, je suis désolée d'avance, mais Destiel sera un cœur. Les autres seront tantôt des artères, tantôt des veines, tantôt des plaies.
Note : Cette fanfiction m'est très personnelle... Je dois l'avouer.
On suivra majoritairement Castiel à partir de son entrée au lycée. Vous verrez, c'est un personnage qui a son monde. Sa vision, sa façon de ressentir les choses. J'espère vous embarquer avec lui dans une sorte de tourbillon de vie gravitationnelle au travers ces petites brides de temps, de bonheurs et peines attrapés au vol. Comme on attrape un grain de pollen.
Certains changements appartenances ont due être fait. Parfois minimes. Parfois... assez violents... sur une petite série de personnages. Mais aussi minime soient-ils, ces changements auront une importance. Peut-être pas de manière évidentes, mais elles l'auront, cette importance.
Changements :
Michael (26 ans) : Ici, le grand frère de la famille de Castiel. Obvious, me direz-vous. Ses yeux ne sont plus bleus (ou marrons, si on prend en compte John Winchester) mais marron-vert. Ses cheveux seront blonds comme les blés au lieu de les avoir un peu plus cendrés.
Lucy (Lucifer) (23 ans) : Notre cher cadet ! Obvious également... Ses cheveux sont blonds platine, ici. Ses yeux ne sont plus bleus mais très gris. D'un gris qu'on ne peux confondre avec un bleu délavé. Je me suis permis d'abrégé son nom. Car honnêtement, qui aurait l'idée d'appeler son gamin Lucifer ? Son nom est déjà suffisamment équivoque.
Gabriel (21 ans) : Troisième-quatrième. Oui, ici, Gab a une jumelle ! Physiquement, rien de bien méchant ne change. Simplement ses yeux ont une couleur ambrée bien plus marquée.
Raphaelle (Raphael) (21 ans) : Et oui, la fameuse jumelle de Gabriel. J'ai choisi de leur donner ce lien car on ne sait pas dans la série qui des deux est arrivé en premier. De plus, ils m'ont semblé avoir à peut près la même puissance, en tant qu'archange. Le fait qu'ici Raph' soit une fille est due au fait qu'on le voit tantôt dans un corps masculin, tantôt un corps féminin. Avoir la peau noire dans une famille de blanc-bec c'est pas tellement logique logique... Donc là... C'est clairement le portrait craché de Gabriel, version féminin.
Castiel (15 ans) : bah... lui, rien ne change. Toujours ses cheveux très noir. Même vraiment noir profond, ici. Sans aucun petit reflet tirant sur du chocolat ou de la noisette ou rien d'autre. C'est noir et c'est tout. Et ses yeux, toujours bleus, très bleus, électriques.
Voilà, je tenais à mettre en avant ces points sans trop les détailler non plus. L'histoire révèlera bien plus =). Aussi, on est bien d'accord, pour les ages, c'est celui qu'ils ont au début cette histoire. Et comme il est possible (pas sûr, mais bien possible) que ça s'étende sur plusieurs, année... Il me fallait bien une bonne base pour ne perdre personne. Mais surtout, que je ne me perde pas =).
Petit plus : merci infiniment à Barjy pour ses encouragements par rapport à cette Fanfic. Elle qui m'a donnée, en somme, le courage de poster et qui en plus m'a bêtalecté o/ ! Dis toi que sans toi, elle aurait rejoint les rang des fics de placard que je garde mais ne paraîtrons certainement jamais au grand jour ! =p
Ses yeux s'ouvrent grands. Se nourrissant de tous ces morceaux de rêve qui gravitent. Sur un mur, il reste des filaments de laine, vestige du premier baiser d'une jeune fille dont le cœur explose. Là, au sol, la petite du directeur s'est assise, un pot de craies à ses côtés. De son imagination, une fresque avait jailli, éclaboussant le bitume de couleurs acidulées. La pluie, les piétinements n'avaient laissé que de vagues taches délavées...
XXX
Lorsque les cours commencent, sa table est au fond de la salle sous la fenêtre. De là, il capte le frémissement des arbres lorsqu'un écureuil funambule d'une branche à l'autre. Il observe ses camarades. Et le professeur, dont la mauvaise foi provoque l'antipathie, torture son alliance. Ses cheveux sont désordonnés, sa barbe grisonnante mal rasée. Sa femme l'a quitté.
« Castiel, au tableau. »
Castiel sort de ses réflexions. Regarde autour et constate les regards de toute la classe rivés sur lui.
« D'accord. »
Debout sur ses jambes, s'avançant entre les tables vers l'estrade, il perçoit les scanners. Leurs rayons inquisiteurs glissent sur lui. Sur le petit présentoir, le feutre véléda à la languette du bouchon toute mâchonnée.
Oui, sa femme l'a quitté.
XXX
« Je suis rentré ! »
Pas un bruit. Castiel n'y prête aucune attention et ferme la porte derrière lui. Sa main gratte le haut de son crâne. Le roulement de sa tête fait craquer ses cervicales. Sa manière de s'étirer lui donne des airs de volatile qui s'ébroue et range ses rémiges. Son appartement a des airs de loft. Un petit loft. Le salon est fusionné avec la salle à manger et la cuisine. Le long d'un même mur, toutes les autres pièces s'alignent, une porte après l'autre.
Comme les wagons d'un train. Oui, un train. Sa maison était un train. Il y rentrait, le temps s'arrêtait, puis le transportait lui loin, dans le temps.
Sa maison était le train du temps.
Inclinaison de tête.
Stupide comme réflexion. Les portes, elles sont là pour rentrer dans le train. Son salon était-il un quai ?
Sa chambre était-elle donc un wagon ?
Il rentre dans sa dite chambre.
Non, elle ne l'était pas. Dans un wagon, le sol bouge. Dans sa chambre, le sol ne bouge pas... Dans un wagon, on doit bien ranger son sac dans l'espace à bagage. Là, il le laisse tomber au sol comme une vieille chose impropre. Dans un wagon, on s'assied sur un siège à côté d'un homme qui pue, devant une grosse dame qui renifle un sandwich et derrière un enfant qui crie. Là, il s'affale sur son lit, respire sa propre odeur dans son oreiller et savoure un silence tranquille. Un coup d'œil à son réveil l'informe qu'il est cinq heure et demi.
« À table ! »
Petite surprise. Cass pose le livre qu'entre temps il s'était prit. Un coup d'œil à son réveil lui indique qu'il est neuf heure et demi. Déjà ? Il n'y avait pas cinq minutes, son réveil affichait cinq heure et demi. Non ? Non... bon. La musique populaire de Michel résonnait donc depuis plus de deux heures entre les murs de l'appartement... Il pencha la tête sur le côté.
Le temps passait vite, dites donc.
Mais le temps, ça n'a pas de wagon.
XXX
Dans les couloirs du lycée, grand lycée... Deux doigts glissent le long des murs. De petites papattes de geckos. Vives et rapides. Qui glissent. Attachées à un bras, une épaule, un corps. Grand gecko à la morphologie humanoïde qui traîne ses doigts de patte contre la parois murale. Sa pulpe de chair perçoit des petits accros. Dont un est tout nouveau.
Pose. À mon signal, droite !
Oui, l'accro est tout nouveau. Le plâtre poudre encore lorsqu'il gratte. Ombre de sourire. Juste là. Si si, là. Au coin de la lèvre. Ça a remué, maladroit, attiré par un bout d'aimant sous sa paupière.
Sa main forme un poing, ferme et solide, et appose la jointure entre phalange et métacarpien dans le petit creux. Le poing qui a fait ça, Cass le connaît bien. Il en a croisé les créations un peu partout sur son chemin.
XXX
« … On a du vous le dire mais je vous le rappelle. Cette année, le module général, c'est l'escalade. »
Le professeur de sport s'appelle Robert Singer. Ici, tout le monde l'appelle Monsieur Singer. Parce qu'en fait, personne ne se risque à l'appeler autrement. Il n'est pas très grand, mais pour sûr que vous n'avez pas envie d'aller le chercher. Il doit faire deux fois la carrure de chacun dans le gymnase. Non, l'obèse, là-bas, qui ne passera certainement pas les trente ans tellement son sang est gras, ça ne compte pas.
Simple constat.
Bam... La caisse en plastique sur le sol. Monsieur Singer vient de la laisser tomber à ses pieds. Dedans, toute une flopée de chaussons recroquevillés, semellés de gommes jusque par dessus le bout du pied. Durs à enfiler, petits et très inconfortables. Formidable.
« Bon, les filles, vous allez m'enfiler ça fissa puis vous vous asseyez sur les gradins le temps que j'aille chercher les baudriers et les cordes. C'est clair ? »
Limpide.
Personne ne moufte. Ce type est nouveau dans ce lycée. Puis tout le monde cherche sa taille, débat et chahute. Castiel va directement à l'estrade. Il ne passe pas par la case cohue, ne reçoit pas de paire de chaussons. Il sort sa propre paire de son sac. Son regard pétille.
« Hey Bobby ! Désolé du retard ! Alors c'est quoi le programme cette année ? Baseball, boxe, lutte ? »
L'intrus marchait, tranquillement, son short de sport qui lui tombait nonchalamment sur les genoux voletait autour de ses jambes, fier comme un paon. Sourire éclatant dévoilant ses deux rangées de dents. Et ses yeux brillants qui scrutèrent le rassemblement.
« Dean Winchester ! Appelez moi encore une seule fois comme ça, et vous ne reverrez l'intérieur de ce gymnase que lorsque Tyrion se tapera la Targaryenne. Vu ? »
Dean Winchester. C'était noté. Taille normale, épaules larges. Un peu... Mmm... Bruyant. Non pas un peu. Bruyant tout court.
« Oui, M'sieur Singer... »
Qu'il lâche de mauvaise grâce entre ses dents. Moue boudeuse. Mécontentement, agacement, irritation. Qui s'accentue à la vue des baudriers, cordes et chaussons d'escalade.
« Au fait, c'est quoi tout ça ?
– C'est pour l'escalade, Gamin. »
Soudainement, Dean Winchester se sentit moins rassuré en faisant le lien entre le matériel au sol, et les immenses murs piquetés de prise en résine...
XXX
Dans un premier temps, les groupes furent faits par niveau. Ceux qui connaissaient les règles de sécurité et savaient grimper. Petite vérif' de deux minutes et hop, ils étaient lâchés. Petit échauffement et ils filèrent fissa dans la grotte – artificielle, bien sûr – avec un matelas de presque cinquante centimètres d'épaisseur et le plafond à un mètre quatre-vingt au dessus du sol.
Les novices restèrent avec Singer.
Cass joue les araignée au plafond. Ses doigts enduits de magnésie sont solidement fixés dans une minuscule prise. Le bout de ses chaussons est pris dans une petite réglette. Son dos est face au matelas. Il observe sa prochaine cible et s'élance !
Prise agrippée.
Le balancement de son corps retenu par le bout de ses doigts tire agréablement sur ses muscles et ses pieds se refixent au plafond. Sûr de lui, stable, ses doigts se desserrent, ses muscles se gainent, ses vertèbres se déroulent.
Inspire...
Expire...
Lentement, délicatement.
Il couvre ses yeux de ses paupières. Le sang coule jusqu'à sa cervelle amenant avec lui un vide calme, étourdissant qui détend son visage. Ses bras pendent quelques secondes sous ses épaules, sa chevelure se hérisse sous sa boîte crânienne. Petits étirements qui délassent, ses contorsions lui donnent des airs d'opossum. Vrillant la colonne vertébrale, son visage se retrouve face aux novices aux prises avec leurs noeux de huit.
Et lorsque ses paupières se rétractent, les prunelles de Dean Winchester dardent les siennes, directes et implacables. Dean a les yeux verts.
Un vert pur et limpide.
XXX
Bilan de cette première semaine : simples banalités.
La rentrée au lycée n'était, en fin de compte, que l'enchaînement cyclique de rencontres monotones et classiques entre nouveaux venus, redoublants arrogants et professeurs. Rien de très impressionnant.
« Tu verras, Castiel, le lycée c'est génial ! Dès le premier jour, tu te feras plein d'amis, tu verras. »
Avait assuré Michel avec le sourire doux et confiant d'un médecin.
« Tu parles... Le lycée, c'est le début des emmerdes. »
Se souvenait, un jour, Lucy avec cynisme. Alors que Raphaëlle, elle, le dévisagea en haussant un de ses fins sourcils parfaitement épilés. Sujet inintéressant, criait son regard acéré.
« Avec Raphy, on leur a fait croire qu'on était une seule et même personne parce qu'ils nous avaient mis dans deux classes différentes ! »
S'était vanté Gabriel en jouant du coude contre celui de sa jumelle. Les lèvres de son double féminin dessinèrent un arc de cercle railleur à ce souvenir.
Pour Castiel, les choses n'avaient pas changé par rapport aux autres années. À part peut être le discours d'entrée destiné à montrer à ces cher adultes-en-devenir que se faire tenir la main, c'était fini.
Il y avait, seulement, un professeur de chimie fraîchement célibataire. Des fibres d'écharpe, témoins d'un premier baiser. Les petits impacts de points dans le couloir principal qui menait au gymnase.
Et les deux billes de jade.
À suivre...
Voilà pour ce premier chapitre. Un rythme assez découpé. Tranche de vie, clairement. Les autres chapitres s'inscriront dans cette même dynamique. Que ce soit au travers des passages plus longs ou plus courts =).
J'espère que cette première mise en bouche vous aura tout au moins intrigué suffisamment pour me suivre et vous laisser emporter. J'espère vous avoir emporté. Clairement.
Je vous remercie fort chaleureusement pour votre le lecture. Très chaleureusement =). Vos commentaires me seront les plus précieux des cadeaux. Les plus belles perles d'avenirs.
Alors n'hésitez pas ! Même si vous n'avez pas aimé... Et bien, ça arrive. Mais n'hésitez pas non plus à me le faire parvenir.
La suite ne tardera pas à venir. Elle est déjà prête. Néanmoins, je préfère laisser une petit intervalle avant sa parution, histoire de vous laisser digérer cette petite entrée =).
