Coucou tout le monde. Je débute enfin la publication de cette histoire commencée en 2014 et pour laquelle j'ai connu quelques petits problèmes de pages blanches. Comme d'habitude, c'est une histoire avec plusieurs couples, qui embarque dans une joyeuse cacophonie la plupart des personnages de Bleach. L'univers (qui n'a rien à voir avec celui de Tite Kubo) sera un peu plus sombre que mes précédents écrits, mais vous y retrouverez de l'humour, de la tendresse et quelques larmes.

Encore une fois, le peu de connaissance que je possède du Japon fait que j'envisage ce pays comme membre de la zone euro et à ceux qui n'apprécient pas, eh bien… tant pis pour eux. Cet écrit sort de ma tête, il est donc mien et le choix du contexte, des temps et du vocabulaire utilisés ou des caractères de chaque personnage me revient de droit. A bon entendeur...

Une dernière information : mon histoire comporte 39 chapitres tous écrits, dont la fréquence de publication sera en corrélation avec vos retours. Si vous avez correctement saisi, bonne lecture et à vos reviews !


Chapitre 1 : La fuite


4 mars 2003

- « S'il y avait une autre solution, crois-moi, Kisuke, je ferais autrement. »

Le blond reste silencieux. Il peut difficilement ne pas être d'accord avec la femme rousse qui lui fait face. Lui non plus ne voit pas d'autre solution. Il en a touché deux mots à Yoruichi, mais son amie n'a pas semblée s'intéresser au sujet. Il ne lui en veut pas. Après tout, c'est difficile de penser à autre chose qu'à soi-même lorsque l'on prépare son propre mariage.

- « Elle a raison Kisuke. On n'a pas d'autre alternative. »

- « Mais vous vous rendez compte de ce que vous vous apprêtez à faire ? »

La gravité de la situation pousse Kensei à répondre d'un simple hochement de tête. Masaki est plus déterminée. Probablement parce qu'elle a plus que sa propre vie à perdre.

- « Je me fiche bien de ce qu'il peut m'arriver ! En épousant un futur chef de clan, je savais à quoi m'attendre. Mais pas mes enfants. Ils passent avant tout et je ne les mettrai pas en danger ! Personne ne veut rien faire, personne ne veut dire quoi que ce soit. Non, tout le monde boit les paroles du vieux et peu importe que cela retombe sur des innocents ! »

Consciente de s'emporter pour rien, la femme se calme quelques instants.

- « Kisuke, j'ai perdu mon mari, mes deux beaux-frères, et étrangement, tout le monde trouve ça normal. »

- « Masaki, tu exagères là… », tente de contrer le blond.

- « Non, je n'exagère pas justement. Je ne divague pas non plus. Je sais ce que j'ai entendu. Isshin et Ganju n'ont jamais cessé de chercher qui avait assassiné Kaien. La semaine précédant leur mort, ils étaient fébriles, comme si quelque chose se préparait. Ganju avait des nouvelles prometteuses et Isshin m'a dit textuellement :'ça avance ma chérie. Nous tenons le bon bout.' Il était tellement content à ce moment-là. Et puis, trois jours avant sa mort, son visage s'est fermé. Quand je l'ai interrogé, il m'a avoué que Ganju et lui avaient découvert du lourd. Un truc inimaginable pour reprendre ses mots. Il était inquiet, Kisuke, tellement inquiet, comme s'il savait qu'il… »

Masaki ne peut continuer, les yeux en pleurs au souvenir de l'époux qu'elle a perdu. Un regard en direction de son homologue aux cheveux argentés, et Kisuke comprend que ce dernier n'est plus homme à convaincre. Lui aussi, semble persuadé que la mort des frères Shiba est suspecte. Le blond tente de réfléchir sur le vif, et conclut rapidement que les soupçons de ses deux amis se portent forcément sur…

- « Tu ne penses tout de même pas que… ? »

- « Si Kisuke », répond gravement Kensei. « Je n'ai aucune raison de douter de Masaki. Nous sommes persuadés qu'Isshin et Ganju, et Kaien avant eux, n'ont pas été assassinés par une soi-disant bande rivale, dont je te rappelle, personne n'a trouvé trace. Et c'est pas faute d'avoir cherché. Pourquoi n'a-t-on retrouvé aucun indice ? Et surtout pourquoi la dite bande en question ne s'est pas vantée d'un coup pareil ? Buter un chef de clan et un lieutenant, ce n'est pas un truc qu'on fait gratuitement ! »

Urahara est assez intelligent pour envisager ce qu'impliquent leurs arguments. Il médite quelques instants avant de demander : « Pourquoi ne pas en avoir parlé à Kûkaku ? Elle est la marraine d'Orihime après tout.»

- « Tu nous vois révéler un truc pareil à Kûkaku ? Elle ferait tout péter et si c'est vrai, il faudrait enquêter en sous-marin. »

- « L'autre raison, c'est qu'hormis vous deux, je ne fais confiance à personne », intervient la rousse. « Étant une femme, Kûkaku a toujours mis un point d'honneur à faire ses preuves. »

- « Pourquoi pas Kyôraku ? Il est le parrain de Shûhei… »

- « …et passe son temps à courir les filles à trente-et-un ans ! Ce n'est pas un homme à qui on peut faire confiance, Kisuke », explique Kensei.

- « Il reste Love. C'est un homme compréhensif et il est le parrain d'Ichigo. »

- « Et trop proche de Shinji ! », assène la rousse, sans que Kensei n'intervienne pour défendre l'autre blond.

- « Attends, tu ne peux pas croire que Shinji soit impliqué ! Kensei, c'est ton meilleur ami ! »

L'argenté semble mal à l'aise, très mal à l'aise. Il répond néanmoins à la question posée : « Je sais, Kisuke. Mais c'est aussi le demi-frère d'Isshin. »

Les paroles font leur chemin dans l'esprit chamboulé du blond. Il connaît trop bien la proximité des deux hommes qui partagent une amitié presque fusionnelle.

- « Vous ne pouvez pas croire que Shinji soit derrière tout ça enfin ! »

- « Non, je le crois incapable de faire un truc aussi ignoble », affirme l'argenté.

- « Je ne le crois pas non plus », commence Masaki, « la vérité, c'est que Shinji n'est pas du genre à refuser de suivre les ordres. Il est même un peu trop zélé. Alors oui, je me méfie de lui. »

- « Masaki… »

- « Je sais, Kensei, mais je n'y peux rien. Je l'ai souvent observé fixer Isshin avec une sorte d'envie dans le regard. Il est le fils illégitime, Kensei. Il est celui qui a le plus à gagner à la disparition des Shiba. »

- « Je ne réfuterai pas les accusations que tu lances à l'encontre du clan. Mais pour Shinji, tu te trompes. Tu l'as éloigné des enfants, t'opposant à ce qu'il ait le même rôle que Kaien et Ganju. C'était injuste. »

La femme croise les bras contre sa poitrine, et prend un air renfrogné. Le sujet Shinji Hirako a toujours été un sujet sensible pour les deux amis d'enfance. Pris en sandwich entre les deux fortes personnalités, Kensei a fait de son mieux pour temporiser les reproches de l'une pour l'un et de l'autre pour l'une. Il aime Masaki comme si elle était sa sœur. Il aime aussi Shinji, un peu trop parfois. Après tout, il est son meilleur ami.

- « Ce n'est pas le moment d'avoir ce genre de discussion. Alors Kisuke ? Tu nous soutiens ou tu nous dénonces ? »

Le blond ouvre la bouche, choqué par l'ultimatum. A la base, il était venu rendre visite à deux amis et jouer avec les enfants avec qui il a tissé des liens très étroits, et il se retrouve à mettre sur une balance sa vie toute entière.

'Si je refuse, que va-t-il m'arriver ?', songe-t-il avant de poser les yeux sur Kensei et de les baisser, ne souhaitant pas chercher dans ce regard amical, tout ce qu'il faut de détermination pour le tuer, si d'aventure il prenait la mauvaise décision.

- « C'est quoi le plan ? », demande-t-il en soupirant.

- « Merci Kisuke », lui répond une Masaki toute émue.

Elle redoutait une réponse négative du blond, car il aurait été dramatique de devoir se débarrasser de ce jeune homme cultivé qu'elle et Isshin ont tout de suite apprécié lors de leur première rencontre.

- « Disparaître de façon définitive, car il est évident que si nous nous contentons de fuir, nous serons toujours pourchassés », explique Kensei.

- « C'est certain, mais… », reconnaît Kisuke avant d'être coupé par Masaki, dont le souci principal reste ses enfants.

- « Oui, hors de question de faire vivre aux enfants une vie de vagabondage. Je veux qu'ils puissent vivre sans pression, qu'ils mènent une vie stable et soient maîtres de leurs choix. »

- « Donc, on doit tous passer pour mort. Tu as déjà envisagé quelque chose, Kensei ? »

- « Ouais, j'ai pensé à une explosion au gaz suivi d'un bel incendie pour laisser le moins de traces possible. »

Le blond fait non de la tête, inquiétant aussitôt la rousse.

- « Quoi ? Ce n'est pas un bon plan ? »

- « Les incendies ne consument malheureusement pas tout. Pour que nous soyons déclarés décédés, il faut que les autorités découvrent des traces. »

Masaki se prend la tête entre les mains.

- « Alors, c'est fichu… »

- « Non, il nous faut juste des corps, ce qui va singulièrement nous compliquer la tâche. »

La proposition est tellement scandaleuse que la femme s'est ressaisie, outrée.

- « Mais enfin Kisuke, tu n'envisages quand même qu'on tue des enfants ! »

C'est Kensei qui la rassure, ayant compris où son ami voulait en venir.

- « Non, on va essayer de trouver des corps dans le quartier des drogués. L'essentiel est de respecter les tailles et les sexes. Dès que les flics auront trouvés les corps correspondant aux personnes censées vivre dans la maison, ils ne chercheront pas plus loin. »

- « Bien, bien. Je crois mes amis que nous avons un plan », lance joyeusement Kisuke, s'attirant le regard réprobateur des deux autres.


Trois semaines plus tard

Les enfants sont en train de jouer au football dehors. Il fait un soleil radieux alors ils en profitent au maximum. Masaki les observe par la baie vitrée. Dans son cœur et dans sa tête, l'atmosphère est loin d'être au beau fixe. Plus le temps passe et plus la pression du clan se fait sentir. Elle est inquiète pour son avenir et celui de ses enfants, et surtout elle est seule contre tous les autres.

Enfin, pas tous.

Elle se retourne et voit les deux hommes aux cheveux clairs, attablés avec des papiers devant eux et des mines de conspirateurs sur le visage. Elle sait qu'elle peut compter sur Kensei pour la soutenir quoiqu'il arrive. Son ami depuis toujours. Ce petit voisin un peu plus jeune qu'elle avec qui elle jouait au parc dans le bac à sable, puis sur les balançoires. Kisuke aussi saura se montrer indéfectible et de confiance. Il s'entendait tellement bien avec Isshin. Une bonhommie similaire et la même envie de rire de tout.

Isshin.

Son époux, le père de ses enfants et l'amour de sa vie que le clan, elle en est persuadée, lui a enlevé. Avec Isshin, tout serait tellement plus facile. Il avait le don de désamorcer les situations les pires, qu'il s'agisse de questions domestiques ou de celles qui engageaient le clan. Sa joie de vivre était d'ailleurs l'aspect de sa personnalité qui remportait tous les suffrages auprès des membres.

Visiblement pas tous. Il devait gêner au moins une personne pour qu'on se débarrasse de lui. A moins que ce qui est en marche ne soit rien d'autre que l'éradication de la famille Shiba. Cette pensée augmente les battements de son cœur, tandis que ses yeux se reposent de nouveau sur les trois enfants qui courent en riant. Son ainé Shûhei a pris sur lui après la mort de son père, devenant plus sombre et plus protecteur avec les jumeaux. Ichigo, lui a toujours été très secret, mêlant étrangement timidité et force de caractère lorsqu'il décide de se battre pour quelque chose. Masaki serait bien incapable de savoir ce que cache son plus jeune fils, tant il est devenu habile à masquer ses émotions. Et puis, il y a Orihime, son petit ange, la petite fille à son papa et la petite princesse de ses deux oncles. Ses grands yeux si charmeurs se sont emplis de tristesse après la mort de Kaien. Celle de son père et de son oncle Ganju a fini de lui conférer cette sorte de gravité, inacceptable chez une enfant de six ans.

Ses enfants ont d'ores et déjà grandi trop vite, mais que peut-elle y faire ?

Elle se retourne d'un coup, ayant senti une présence derrière elle. C'est Kensei qui s'est rapproché.

- « Tout est en ordre. Cela se passera demain soir. »

- « Si tôt ? », demande-t-elle surprise que les choses se précipitent.

- « Pas le choix. A cause des corps que nous avons pu récupérer. »

L'évocation de cet aspect du plan la fait grimacer d'horreur. Un mal nécessaire lui a répété maintes fois Kensei.

- « Il faut prévenir les enfants », lâche Kisuke depuis là où il est encore assis.

- « Oui, bien sûr », murmure-t-elle.

L'échéance est arrivée et elle ne peut plus la repousser. Lentement, elle se dirige vers la porte pour aller chercher les enfants.

- « Asseyez-vous tous. Nous devons vous parler avec Kensei et Kisuke. »

- « Il est arrivé quelque chose ? », demande Shûhei du haut de ses dix ans.

- « Quelqu'un est mort ? », renchérit sa sœur avec un air catastrophé.

- « Bien sûr que non ! », s'empresse de répondre Masaki. Elle jette un œil alarmé à ses deux amis, ne sachant plus par où commencer.

- « Demain soir, nous allons partir tous ensembles », fait Kensei. « Et quand je dis partir, je veux dire que nous allons quitter le Japon. »

Il fait une pause pour permettre aux trois gamins de digérer la nouvelle.

- « Si c'est pour pas que maman se marie avec Barragan, moi je suis d'accord », intervient Ichigo. « Papa l'aimait pas de toute façon cet affreux bonhomme. »

- « D'accord aussi. Et pis… », Shûhei se mord la lèvre, hésitant à poursuivre, «… j'aime pas comment il me regarde ce type. »

Masaki a eu raison de craindre le pire, car apparemment, cette ordure a déjà choisi sa future victime.

- « Oui, c'est en effet la raison de notre départ. Je refuse de me marier avec cet affreux bonhomme », confirme la rousse en serrant sa progéniture autour d'elle.

- « Vous devez comprendre qu'on ne quitte pas facilement le clan. On va devoir simuler notre mort. »

- « Qu'est-ce que ça veut dire 'simuler', oncle Kensei ? »

- « Ça veut dire, Orihime, que l'on doit faire croire au clan que l'on est tous morts », explique à son tour Kisuke. « Demain soir, Kensei et moi, on va provoquer une explosion juste après que vous aillez tous quittés la maison. Il y aura un grand incendie qui va tout détruire, pour que tout le monde pense que vous étiez à l'intérieur. »

- « Quand tu dis tout détruire, tu veux dire tout ? Nos jouets aussi ? »

- « Oui, Orihime, sinon le clan n'y croira pas et ils nous pourchasseront. »

L'idée de devenir la cible des gens pas tous recommandables qui appartiennent au clan, effraie la petite fille, et dans une moindre mesure, ses deux frères. Pas facile d'apprendre que la maison où vous avez toujours vécu et où vous avez tous vos souvenirs avec l'être cher qui vous a récemment quitté, va partir en fumée.

- « Même les photos de papa ? », fait la petite voix d'Ichigo.

- « On en gardera quelques-unes, que vous pourrez emporter. Malheureusement, les choses auxquelles vous tenez et que vous avez souvent avec vous, comme ta peluche Zonko, Orihime, il faudra qu'elles restent ici. »

La petite fille baisse des yeux qui sont embués de larmes. Elle se met à serrer son petit singe, celui qu'elle a depuis sa naissance. Le tissu est tout râpé mais pour elle, il reste beau et doux comme au premier jour.

- « Je suis désolée, ma puce, mais on n'a pas le choix, tu comprends ? »

La petite acquiesce de la tête. Malgré son jeune âge, elle est consciente qu'une menace pèse sur sa famille. Comme ses frères, elle redoute cet homme Barragan que le clan veut leur imposer à la place de son papa. Alors même si ça lui fait mal, elle sacrifiera Zonko.


Le lendemain soir

Il est vingt-deux heures et Kensei est dans une petite ruelle, à l'arrière de la maison. Il aide Masaki à charger le véhicule qu'ils vont utiliser pour fuir. Les enfants attendent patiemment près de la voiture. Ils sont nerveux, autant que les trois adultes. Tout quitter n'est pas aisé, surtout après les évènements traumatisants de ses trois dernières années. Leur vie va changer, mais est-ce que ce sera mieux ?

- « Ce sont les derniers ? »

- « Oui, tout a été chargé. Bien, ne reste plus qu'à passer à la fin du plan. »

- « On peut voir une dernière fois la maison ? », supplie la petite Orihime.

Kensei a beau faire non de la tête, Masaki ne se résout pas à refuser ce plaisir à ses trois enfants.

- « D'accord, mais on fait vite, hein ? »

Shûhei et Ichigo ont déjà détalé, suivi de près par la petite rousse.

- « Masaki, tu ne sais pas leur dire non », la réprimande son ami.

- « Ils ont toujours vécu dans cette maison, que voulais-tu que je leur réponde ? Je leur en demande déjà beaucoup, alors je ne pouvais pas leur refuser ça. Tu sais, à moi aussi, elle va manquer cette maison. J'y ai vécu peu après avoir épousé Isshin. On l'a aménagé ensemble, les enfants y ont appris à marcher, à parler… »

- « Je sais, je sais. Allez viens, allons voir Kisuke. »

Les deux adultes pénètrent dans la maison pour tomber aussitôt sur des enfants à l'air coupable et sur un Kisuke assez remonté.

- « Qu'est-ce qui se passe ? »

- « Qu'est-ce qui se passe ? Je vais te le dire moi, ce qui se passe ! », s'énerve à voix basse le blond.

- « Pourquoi tu parles tout bas, tonton Kisuke ? »

- « Pour ne pas que des oreilles indiscrètes m'entendent », répond-t-il à Shûhei avec un sourire avant de lancer un regard noir vers ses deux amis. « Auriez-vous subitement oublié la partie macabre de notre plan ? »

La lumière se fait chez les deux fautifs. Ils avaient effectivement omis l'aspect cadavre de leur entreprise. Kisuke a certainement déjà dû disposer les corps dans les chambres.

- « C'est quoi macabre, tonton Kisuke ? » fait Ichigo alors qu'un bruit ténu, provenant de l'extérieur, retient l'attention des deux professionnels que sont le blond et l'argenté.

Pendant ce temps, Masaki s'est agenouillée devant son fils et lui explique qu'elle ne peut pas lui expliquer maintenant, parce qu'ils ont encore des choses à faire et que de toute façon, ils sont trop jeunes pour comprendre.

Aux aguets, Kisuke fait signe à Kensei qui file vers la cuisine pour observer l'arrière de la maison.

- « Il y un problème Kensei ? », fait Masaki alors que de la main, Kensei lui ordonne de se taire.

Il éteint la lumière, pile à l'instant où la porte est défoncée. Kensei a juste le temps de hurler « A terre ! » à Masaki et aux enfants, que deux ombres surgissent, armes aux poings, pour s'arrêter brusquement, déroutés non seulement par l'absence subite de lumière, mais surtout par le comité de réception version Kensei Muguruma.

Très réactif, ce dernier s'est jeté à terre et a déjà envoyé son poignard dans le ventre du plus costaud des deux. L'homme s'affaisse, sous le regard exorbité de la petite Orihime qui contrairement à ses deux frères est restée tétanisée. La peur l'a empêché de bouger et Masaki se redresse pour la tirer vers elle.

Kisuke arrive en courant, juste derrière alors que Kensei vient d'égorger le deuxième agresseur.

- « Bon sang mais c'est… »

Kensei fixe l'un des deux visages, dénué dans la mort de toute expression. Lui aussi a reconnu Ilforte Grantz, la dernière recrue de Shinji. Un type un peu trop affable au goût de Kensei, à tel point qu'il n'a jamais compris pourquoi Shinji l'avait engagé. L'autre se nomme Shawlong Fang et tire ses ordres de Yamamoto.

- « Maman, maman », sanglote Orihime.

Les deux hommes se précipitent vers la femme toujours étendue au sol. Les deux garçons ont les larmes aux yeux et semblent incapables de prononcer le moindre mot, les yeux fixés sur un manche en nacre qui dépasse de l'abdomen de Masaki et qui est auréolé d'une tâche rouge.

- « MASAKI ! », s'écrie Kensei en s'agenouillant au sol.

Kisuke s'est précipité juste derrière lui. Avec précaution, il inspecte la blessure et fait non de la tête. Nul besoin parce que Kensei est habitué à voir ce genre de blessure et il sait qu'elle est fatale. Ses yeux commencent à s'embuer, tandis que Masaki plonge son regard dans le sien.

- « Il faut… que vous partiez », parvient à dire la femme entre deux souffles erratiques.

- « Non, maman, on part pas sans toi », décrète Shûhei en pleurant.

- « Shûhei, écoute-moi. C'est toi l'aîné… tu dois veiller sur ton frère et sur ta sœur… Kensei et Kisuke… ils vont s'occuper de vous mes chéris… Vous serez sages, vous promettez… hein ? »

Shûhei ne cesse de faire non de la tête, alors qu'Orihime sanglote toujours, les mains ancrées à l'imperméable de sa mère, qu'elle refuse de quitter. Ichigo est agenouillé, le visage barbouillé d'eau salée, sans rien dire. Cette nouvelle tragédie, il la subit dans le silence de ses larmes.

- « Je vous aime mes chéris… Allez, vous devez partir… Kensei…»

- « MAMAN, non ! »

Les deux hommes savent que les hurlements risquent d'alerter les voisins. Les deux tueurs n'ont pas utilisé d'arme à feu, ce qui pour le moment joue en leur faveur.

Sans attendre, Kisuke met la main sur la bouche de Shûhei.

- « Shûhei, ces hommes sont probablement ceux qui ont tué ton père et tes oncles. Il faut s'en aller, tu ne voudrais pas qu'il arrive quelque chose à ton frère et à ta sœur ? »

Attentif aux arguments du blond, le petit brun bouge la tête de gauche à droite. Kisuke enlève sa main, certain d'avoir retenu l'attention du gamin. Sa sœur a d'ailleurs cessé ses sanglots pour l'écouter.

- « Bien, tu es très brave, tu sais ? Maintenant, il faut dire adieu à votre maman… »

- « C'est trop tard », fait la voix d'Ichigo. « Maman bouge plus, elle est partie au ciel rejoindre papa. »

Les paroles du petit sont confirmées par les pleurs de Kensei qui caresse doucement les cheveux du corps sans vie de celle qui fût sa meilleure amie et sa sœur de cœur.

Étrangement, c'est toute en sobriété que les enfants font leur deuil, pendant que Kisuke commence à effacer les traces des deux agresseurs, ramassant les armes et remettant en place ce qui a été déplacé.

- « Kensei, il faut s'activer ! »

L'argenté se redresse rapidement. Il ôte discrètement le couteau encore enfoncé dans la chair et prend le corps dans ses bras.

- « Où tu l'emmènes, tonton Kensei ? », demande Shûhei.

- « Je vais l'allonger dans sa chambre. » Voyant du coin de l'œil, Kisuke déménager le corps de la femme qu'ils s'étaient procurés pour jouer le rôle de Masaki. « Vous pouvez venir avec moi. Vous resterez avec elle, le temps que l'on s'occupe du reste avec Kisuke. D'accord ? »

Silencieusement, les trois enfants suivent l'argenté, s'asseyant sur le lit autour de leur mère.

Pendant ce temps, Kensei et Kisuke s'échinent à charger les trois corps dans le coffre de 4x4. Ils ne peuvent pas les laisser sur place et vont devoir s'en débarrasser sur le chemin. Un imprévu qui va leur faire prendre des risques et perdre du temps. Une fois fait, ils passent à la phase finale du plan.

Kisuke va vérifier son installation. Lorsque l'explosion va se déclencher, le feu va rapidement se propager à cause du gaz libéré. Il a tout prévu dans les moindres détails et il est certain que la thèse de la fuite de gaz accidentelle sera retenue.

Kensei est sur le pas de la porte de la chambre de Masaki. Après quelques minutes à regarder celle qu'il ne verra plus sourire, il s'approche des enfants.

- « C'est l'heure, il faut y aller. Vous vous rappelez ce que votre maman a dit. Vous devez être courageux. »

- « Pourquoi on doit partir avant l'enterrement, tonton Kensei ? »

- « Parce que si on reste, on vous confiera à quelqu'un que vous n'aimerez peut-être pas. Et puis, vous savez, votre maman voulait que vous vous éloigniez du clan, pour vivre heureux et décidez tout seuls de ce que vous voulez faire de votre vie. »

- « Mais, on va pas la laisser seule… », commence Ichigo.

- « Ichigo, ta maman n'est plus seule. Elle a déjà rejoint ton papa et tonton Kaien, et tonton Ganju. »

- « Tu crois ? »

- « Oui, Orihime. J'en suis sûr. Allez faites-lui un bisou et on part. »


Douze ans plus tard, début avril dans le nord-ouest de la France

Les rires fusent dans la cuisine. Occupé à réparer la tuyauterie de l'évier, Kensei est à genoux, la tête dans le meuble.

- « Content que ça vous fasse marrer. C'est quand même pas ma faute si j'attire tous les bonnes femmes du coin ! »

Un jeune homme aux cheveux roux est en train de verser du thé dans plusieurs tasses. Il essaye de ne pas en renverser mais c'est dur quand on est secoué par les rires. Sa sœur est carrément vautrée sur le livre de recettes à partir duquel elle prenait des notes sur un bloc. Lorsqu'un beau ténébreux franchit le seuil.

- « Eh faites moins de bruit ! Je viens de coucher les garçons. Alors c'est quoi l'histoire ? »

- « Kensei s'est encore fait faire du rentre-dedans par une femme », explique en pouffant Ichigo.

- « Oh, tu t'es encore trouvé une copine ? », raille le plus vieux des enfants Kurosaki.

- « Très drôle Shûhei ! », fait la voix depuis le meuble sous évier.

- « Figure-toi que celle-là lui a mis la main au paquet ! »

Et les rires des deux rouquins redoublent, rejoints par ceux du nouvel arrivé.

- « Bon sang, c'était tellement gênant », marmonne l'argenté.

- « Mais qu'est-ce que ça peut faire ? De toute façon, tu ne risquais pas de bander, vu ton orientation… »

Soudain, un grand fracas ébranle la maison. Orihime se met à crier lorsque les lumières s'éteignent, comme un écho à ce qu'il s'est passé plus d'une décennie plus tôt.

Quoique la situation est bien différente. Parce que ce soir, ce n'est pas Kensei qui éteint la lumière pour contre-attaquer. Parce que les agresseurs sont plus nombreux et mieux préparés. Parce que Kensei est coincé sous l'évier.

Et surtout, parce que Kisuke est déjà assommé dans le salon.


Le lendemain, au Japon

Une assemblée très protocolaire. Un vieil homme avec une longue barbe blanche. Rien à voir avec son sosie à l'air jovial, tout de rouge vêtu qui se balade dans un traîneau. Non, cet homme-là se tient sur une chaise en bois, au haut dossier ciselé, et darde sur l'assemblée des hommes et des femmes un regard vif, malgré son âge avancé.

De chaque côté de la salle, plusieurs hommes sont assis. Cinq pour être précis. Cinq chefs de famille. Cinq chefs réunis en session extraordinaire. Derrière eux, droits comme des i et en costume impeccable, leurs lieutenants attendent que la réunion commence, épiant les moindres faits et gestes des autres.

- « Je t'écoute, Kenpachi », fait la voix du plus vieux.

- « On les a tous récupérés. On les a eus par surprise, les deux marioles ont rien pu faire. Quant aux gamins, l'éloignement du clan en a fait des chiffe-molles incapables de se battre », explique un géant aux longs cheveux bruns retenus en catogan.

De l'autre côté, derrière son supérieur, une femme se retient de sauter à la gorge du colosse. 'Comment ce grand con ose-t-il insulter les héritiers légitimes du clan Shiba !', fulmine Kûkaku, dernière rescapée de la fratrie décimée quelques années plus tôt.

- « Où sont-ils ? »

- « Ils sont en bas. »

- « Bien ! », fait le vieux.

- « Que va-t-on faire d'eux ? », demande l'homme à la gauche du chef du clan Shiba.

En tant que chef de famille lui-même, il peut se permettre cette question. Autorisation qui serait refusée à son épouse. Il sait combien Yoruichi s'inquiète de ce qui pourrait arriver au blond avec qui elle s'entendait comme larron en foire auparavant.

- « Je déciderai en temps voulu de l'avenir des enfants. Les deux traîtres seront exécutés dès ce soir. Kenpachi, tu t'en chargeras. »

Le chef de la famille Shiba commence à bouger sur sa chaise.

- « Vous voulez vous en charger, Hirako ? Après tout, l'un d'entre eux était votre ami. »

Le ton aigre est lourd de reproches et, même s'il n'en laisse rien paraître, Shinji Hirako est terrifié par la mission qui lui ait confiée.

- « Hum, hum, veuillez m'excuser, maître Yama », fait la voix lente d'un brun, à la barbe naissante et aux cheveux attachés avec un ruban rose du plus mauvais goût. Quoique cela lui confère un air sympathique, Shunsui Kyôraku est le seul parmi l'assemblée à pouvoir affubler leur supérieur à tous, de ce sobriquet. « Il me semble que nous avons tous notre mot à dire sur l'avenir de tous ces gens. Après tout, ces enfants sont ceux d'Isshin et je suis le parrain de l'aîné d'entre eux. Quant à Kisuke et Kensei, j'aimerais connaître leur raison… »

- « Ce sont des traîtres ! On ne demande pas d'explication aux traîtres », assène le plus vieux.

- « D'après nos lois, c'est à la famille à laquelle ils sont rattachés de décider de leur… futur. »

Celui qui vient de parler, l'a fait sur un ton doux. Sosûke Aizen est un homme très intelligent et un yakuza des plus redoutables. Son autorité n'est plus à mettre en question et sa prise de position sachant ses liens de parenté avec le doyen, est assez significative de ce qui est en train de se passer. D'ailleurs, il n'est pas le seul à intervenir, puisque c'est à la famille Kuchiki de se faire entendre par la voix de son représentant, Byakuya Kuchiki.

- « Je vous rappelle qu'un contrat de mariage unit les familles Kuchiki et Shiba. J'ose croire que vous ne l'oublierez pas, maître Yamamoto. »

- « Ouais, bah puisque tout le monde donne son avis, moi j'veux le petit blond aux yeux verts. Les autres, j'm'en fous. »

Surpris par la revendication de son fils, Yamamoto se tourne vers lui les yeux ébahis.

- « Et que comptes-tu faire de ce traître ? »

- « M'amuser avec lui », répond l'autre avec un sourire carnassier.

Un mouvement derrière son dos, et Stark a juste le temps de retenir Yoruichi.

- « T'es pas d'accord, Yoruichi ? », insiste Zaraki en fixant le regard assassin de la belle métisse.

- « Yoruichi, laisse monsieur Zaraki à ses provocations. Il n'en vaut pas la peine. Et puis, il n'a pas l'air décidé à tuer ce blond stupide dont tu es entiché. »

Cette fois, le regard de la métisse vient caresser le visage parfait de Kuchiki.

- « SILENCE ! Kenpachi, la seule chose à faire est de se débarrasser de ces deux immondices. Torture-les si tu veux, mais tue-les ! »

De là où il observe son grand-père, un homme au regard bleu lagon s'interroge sur un tel empressement. Sosûke a raison, c'est à la famille de prendre la relève et surtout, c'est au cinq familles de prendre une décision en commun pour les gamins.

- « Veuillez m'excuser, maître Yamamoto, mais au risque de répéter ce qui a déjà été dit, c'est au clan Shiba de prendre la décision pour Kensei Muguruma. Quant aux enfants, Kûkaku est leur tante, leur seul lien de famille… »

- « IL SUFFIT ! On connait la faiblesse de ces gens-là… »

- « Oh et pourquoi faible ? Parce que plus de douze ans en arrière, Masaki Shiba a voulu protéger ses enfants contre une menace que vous faisiez peser sur ses gosses. Je trouve que cela témoigne d'une grande force de caractère, moi », lance Kyôraku sur un ton badin.

- « Il me semble me souvenir qu'aucun clan ne s'y est opposé », ironise le vieux barbu.

- « Si j'avais été chef de clan, je l'aurais fait sans hésiter, soyez-en certain », rétorque le brun en décollant son dos du dossier où il était avachi, un air mauvais placardé sur le visage.

L'énervement de Kyôraku n'est pas bon signe et Yamamoto comprend qu'il va perdre pied, surtout lorsque d'autres prennent position contre lui.

- « Pareil pour moi », renchérit Kuchiki.

- « Idem », se contente de dire Stark.

La tension est désormais palpable, et quand on sait que dans cette pièce, se tient ce qui se fait de mieux en terme d'assassins, on peut comprendre qu'il suffirait d'une étincelle pour mettre le feu aux poudres.

- « Pourquoi ne pas voter ce soir en ce qui concerne les traîtres et reprendre demain à tête reposée en présence des enfants ? »

La parole de la sagesse version Sosûke Aizen obtient tous les suffrages, moins deux voix. Celle du vieux qui voit ses plans contrecarrés et celle de Kenpachi qui veut absolument garder pour lui le blond. Sosûke pousse sa chance en demandant à l'assemblée :

- « Pour Muguruma, qui est pour le confier à la famille Shiba ? »

Toutes les mains se lèvent à l'exception de celle de Yamamoto qui se renfrogne du haut de son estrade. Cette fois, Kenpachi a fait preuve de jugeote en s'alignant avec les autres, espérant vivement pouvoir obtenir gain de cause.

- « Pour Urahara, qui est pour le confier à la famille Shiôhin ? »

Le vote ne se déroule pas comme le précédent. Seules les mains de Stark et de Kyôraku se lèvent.

- « Shinji ! », s'écrie Yoruichi, pensant le faire fléchir.

Le blond ne la regarde même pas. Dans son esprit, Urahara et Kensei sont coupables et si Kensei paiera de ses mains, que Zaraki se charge de l'autre, il s'en fiche et compte se faire oublier. Au bout du compte, il a obtenu ce qu'il voulait.

Yoruichi se tourne alors vers le noble du clan Kuchiki qu'elle connaît très bien : « Byakuya, t'es qu'un fumier ! », lui lance-t-elle avant de sortir comme une furie de la salle.

- « Bien, c'est donc décidé. Kenpachi, tu prends le blond et vous Hirako, j'ose croire que vous saurez être impitoyable avec l'autre »


** Histoire : à l'origine, le clan ShiYaK est né de l'amitié entre cinq gamins qui se sont connus sur les bancs de l'école : Genryusai Yamamoto, Ginrei Kuchiki, Ryûmei Kyôraku, Yasutoshi Shiôhin et Jimon Shiba. En grandissant, ces cinq hommes aussi liés que les doigts de la main, ont construit un empire, s'imposant dans des domaines plus ou moins illégaux, pour ne pas dire criminels, et incorporant, au fil du temps, d'autres familles. Le nom est venu de l'accolement des premières lettres de leurs noms. SHI pour représenter les familles Shiba et Shiôhin. YA pour le clan Yamamoto et la lettre K pour les Kyôraku et Kuchiki.

** Hiérarchie :

Chef du clan ShiYaK: Genryusai Yamamoto, veuf, père de deux filles, d'un fils qu'il a adopté après la cinquantaine - lieutenants : Chojirô Sasabike, Iba Tetsuzaemon

Famille Yamamoto : Kenpachi Zaraki, fils adoptif de Yamamoto, marié et divorcé trois fois, père de Jinta, Ururu et Yachiru - lieutenants : Ikkaku Madarame, Yumichika Ayasegawa - bras droit : Retsu Unohana (deuxième femme de Zaraki et mère d'Ururu).

Famille Aizen : Sosûke Aizen, fils d'Akane Yamamoto et de Sôichi Aizen (décédé). Célibataire et sans enfant - lieutenants : Grimmjow Jaggerjack, fils de Haruko Yamamoto (décédée) et de Daniel Jaggerjack (décédé). Célibataire et père de la petite Neliel, dont la mère est morte d'une overdose, Ulquiorra Schiffer - bras droit : Gin Ichimaru.

Famille Kuchiki : Byakuya Kuchiki, petit-fils de Ginrei Kuchiki (décédé) et fils de Sôjun Kuchiki (décédé). Veuf mais sans enfant, une sœur, Rukia Kuchiki, célibataire aussi - lieutenants : Ashido Cano, Renji Abarai - bras droit : Hanatarô Yamada

Famille Kyôraku: Shunsui Kyôraku, fils cadet de Ryûmei Kyôraku (décédé), frère de Taisuke et Noboru Kyôraku (tous deux décédés), marié à Rangiku, née Matsumoto, deux garçons Aito et Aoto - lieutenants : Lisa Yadômaru, Nanao Ise - bras droit : Jûshiro Ukitake

Famille Shiba : Shinji Hirako, fils illégitime de Jimon Shiba (décédé) et de Nana Hirako (décédée), célibataire sans enfants - lieutenants : Rose Ôtoribashi, Love Aikawa - bras droit : Kûkaku Shiba

Ancien chef de famille : Isshin Shiba (décédé), marié à Masaki née Kurosaki (décédée), parents de Shûhei et des jumeaux Ichigo et Orihime. Deux frères, une sœur et un demi-frère - ancien premier lieutenant : Kaien Shiba (décédé), puis Shinji Hirako - ancien second lieutenant : Ganju Shiba (décédé), puis Shinji Hirako, puis Kensei Muguruma. Isshin et Ganju ont été assassinés treize ans plus tôt par une bande rivale, soit deux ans après que Kaien ait aussi été exécuté.

Famille Shiôhin : Coyote Stark, époux de Yoruichi Shiôhin, petite-fille de Yasutoshi Shiôhin (décédé) et fille d'Akiyoshi Shiôhin, une fille prénommée Sakura - lieutenants : Yoruichi Shiôhin, Soi Fong - bras droit : Tôshirô Hitsugaya

Les disparus : Kensei Muguruma, ancien lieutenant du clan Shiba, célibataire - Kisuke Urahara, ancien membre du clan Shiôhin, célibataire - Shûhei Kurosaki, veuf et père de deux garçons Gabriel et Théodore - Ichigo Kurosaki, célibataire - Orihime Kurosaki, célibataire.


** Age des protagonistes :

Yamamoto : 72 ans

Chojirô Sasabike : 53 ans

Kenpachi Zaraki : 44 ans

Shunsui Kyôraku, Jûshiro Ukitake, Restu Unohana : 43 ans

Kûkaku Shiba, Rose Ôtoribashi, Love Aikawa : 40 ans

Shinji Hirako, Kensei Muguruma: 37 ans

Coyote Stark, Kisuke Urahara, Rangiku Matsumoto : 36 ans

Lisa Yadômaru, Yoruichi Shiôhin : 32 ans

Sosûke Aizen, Gin Ichimaru : 30 ans

Byakuya Kuchiki, Ashido Cano, Ulquiorra Schiffer : 27 ans

Grimmjow Jaggerjack, Soi Fong, Nanao Ise, Uryû Ishida : 26 ans

Shûhei Kurosaki, Renji Abarai, Tôshirô Hitsugaya, Hanatarô Yamada : 22 ans

Ichigo Kurosaki, Orihime Kurosaki, Rukia Kuchiki : 18 ans

Jinta Zaraki : 14 ans

Ururu Zaraki, Aito et Aoto Kyôraku : 7 ans

Sakura Stark : 4 ans

Yachiru Zaraki, Neliel Jaggerjack : 3 ans et demi

Gabriel Kurosaki : 3 ans

Théodore Kurosaki : 13 mois