UNE PAS SI DESAGREABLE RENCONTRE

Chapitre 1

A/N : Voici une petite histoire sur Ron et Hermione, mon couple favori dans Harry Potter ! :)

Comme vous le constaterez dans ce chapitre et les prochains à venir, malheureusement, je ne suis pas JKR, je ne possède donc pas Harry Potter ! Oui je sais, c'est triste...

De plus, j'aimerai m'excuser à l'avance pour toutes fautes que j'ai pu commettre. :) L'erreur est humaine, JKR nous l'a bien montré.

Ron Weasley n'était pas quelqu'un qu'on pourrait qualifier de très beau.

Bien au contraire, sa chevelure rousse qui semblait impossible à coiffer convenablement n'était pas une couleur commune et avait souvent été le sujet de nombreuses moqueries. Son visage était parsemé de taches de rousseur et ses petits yeux d'un bleu glacial paraissaient dépourvus de toutes émotions, aujourd'hui plus que jamais. Pire encore que ses yeux, il avait un nez plus long que la moyenne et que plusieurs personnes avaient déjà comparé à celui de Pinocchio.

En plus de son nez ses jambes, ses bras, ses pieds et tout le reste de son corps semblait anormalement grand, comme si l'Univers tout entier avait décidé de le rendre difforme. Homme très mince de nature, il semblait même plutôt malade.

Non, Ron Weasley ne se trouvait pas particulièrement beau, ni très intéressant. Tous ses amis avaient une vie extraordinaire et en faisaient étalage à tous ceux qui consentaient à les écouter.

Son meilleur ami Harry, par exemple, possédait une immense fortune qui lui permettait de voyager tout autour du monde et son statut social (étant le fils unique de deux personnes politiques très influentes) le plaçait automatiquement auprès de gens hauts placés qui pouvaient l'aider en cas de besoins.

Bien sûr, son ami ne s'était jamais servi de ces aides quelques peu malhonnêtes si on y réfléchissait bien, mais Ron ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine jalousie envers cette facilité.

Du haut de ses 25 ans, Ron avait eu beaucoup de mal se faire une place dans la vie. A l'école, il n'avait jamais été un très bon élève, ayant depuis l'enfance des difficultés à se concentrer et une forte tendance à faire le pitre.

Plus tard, lorsqu'il fut temps de rechercher un emploi convenable qui lui permettrait de vivre, il eut tout le mal du monde à en trouver un. Ses longs et interminables mois de chômage le hantaient encore aujourd'hui, bien que ce fût du passé : il était maintenant le co-gérant d'un petit magasin de farces et attrapes que l'un de ses frères avait monté et qui l'avait embauché pour commencer en tant que simple vendeur. Ce n'était pas le métier qu'il aurait rêvé de faire mais au moins il n'était plus au chômage et avait un salaire, qu'il soit petit ou gros. De plus, il était avec son frère.

Ron trouvait sa vie morne et ennuyeuse à mourir : pour lui, tous les jours se ressemblaient. La plupart consistaient à se lever, se rendre au travail et rentrer chez lui pour avoir un piètre repas en tête à tête avec sa télé.

S'il trouvait sa vie professionnelle triste, sa vie amoureuse n'en était pas plus intéressante.

En raison de son physique, beaucoup de filles le jugeaient de « moche », comme elles aimaient toutes l'appeler. Les seules filles qui avaient daigné s'intéresser à lui s'étaient avérés être aussi ennuyantes que le temps londonien, racontant leur vie sans s'arrêter et ne s'intéressant même pas à la sienne.

Pourtant, un jour où il s'était surpris à avoir des pensées particulièrement sombres, il en avait rencontré une qui avait changé sa vie.

Elle s'appelait Lavande Brown. Elle était non seulement très belle, avec de longs cheveux châtains et des yeux couleur noisette à en tomber fou amoureux, mais elle était aussi très gentille : elle riait à toutes ses blagues, elle le complimentait là où d'autres personnes l'auraient critiqués et elle l'aimait.

Du moins c'est ce qu'il pensait. Qui ne l'aurait pas cru lorsqu'on passe deux ans de sa vie à partager sa vie avec quelqu'un, à partager tant de moments de complicités et à vivre avec cette personne ?

Il y a un peu près un an, Ron lui avait proposé de venir vivre avec lui. Certes, son appartement n'était pas très grand et ils auraient du mal à avoir de la place, mais il avait jugé que leur relation était assez fusionnelle pour franchir le pas, sans mentionner le fait qu'il était vraiment amoureux d'elle.

S'ensuivit un an de pur bonheur, d'euphorie et d'amour à en perdre la raison, à tel point qu'il en était venu à une décision qui changerait leur vie.

Il devait faire sa demande ce soir même, le jour de la Saint Valentin. Il avait tout planifié : ils devaient se rendre dans un petit restaurant chic du centre de Londres (il avait économisé pendant des mois et des mois), ils auraient ensuite été voir un film, son préféré, et lorsqu'ils se seraient apprêtés à rentrer à la maison, il se serait mis sur un genou, aurait sorti une petite boîte de velours rouge et aurait déclaré son amour pour elle à la manière digne d'une pièce de Shakespeare.

Seulement voilà, la vie est une garce, il l'avait appris à ses dépens. Il y a quelques jours, elle était rentrée alors que lui ne travaillait pas et lui avait annoncé une nouvelle qui l'avait dévasté.

Selon elle, ils ne s'entendaient plus, déclarant qu'il ne faisait aucun effort pour l'écouter et ne faisait plus attention à elle. Ce qui était complétement faux, elle était le centre de son monde, c'était tout bonnement impossible.

Mais plus elle avançait dans son discours, plus Ron avait réalisé que ce n'était que de stupides excuses pour rompre avec lui plus facilement. Elle lui avait expliqué qu'elle avait rencontré quelqu'un d'autre, qui était plus attentionné et tout ce genre de choses.

Deux jours après leur rupture, il était sorti se changer les idées, quand il les a vus.

Ils étaient tous les deux attablés à la table d'un café, discutant joyeusement à en juger par leur sourire. Apparemment, Lavande n'avait pas perdu de temps à aller rejoindre son nouvel intérêt amoureux.

L'homme, ou plutôt la sale petite fouine, comme Ron avait toujours aimé l'appeler, n'était autre que Drago Malefoy, son ennemi depuis toujours.

Avec ses cheveux blonds-presque-blancs, ses petits yeux froids et austères et ses manières de fils à papa, Ron avait toujours ressenti une sorte de haine envers lui. Peut-être était-ce le fait qu'il avait passé toute leur enfance à le ridiculiser, mais au moins il n'était pas le seul à le détester.

Le pire de tout, c'était que Lavande était au courant pour son ressentiment envers lui. Ils l'avaient un jour croisé lorsqu'ils se promenaient et, voyant son changement d'attitude, elle lui avait demandé ce qu'il n'allait pas.

Les voyant tous les deux ainsi, plusieurs insultes lui venaient à l'esprit pour qualifier son ex, mais il se surprit à n'en vouloir dire aucune.

Malgré tout le mal qu'elle avait pu lui causer en l'espace de quelques jours, le bonheur qu'il avait ressenti pendant deux ans était difficile à effacer.

Voilà comment Ron Weasley s'était retrouvé un soir de 14 février, seul et dépressif.

Au lieu de passer sa soirée dans un agréable restaurant, il la passait comme il le faisait avant Lavande, c'est-à-dire devant sa télé, une bière à la main.

Zappant de chaînes en chaînes et de séries en séries, il se demanda ce qu'il allait faire de l'anneau. Peut-être le vendre… oui, ça semblait la meilleure chose à faire.

Un bruit le tira de ses pensées. Tout d'abord, il pensait que c'était un bruit venant de la télévision, comme il avait cessé de zapper pour s'arrêter sur un documentaire animalier. Mais avec plus de réflexion, il s'était dit que les lions ne possédaient pas de téléphone.

Se levant du canapé pour aller décrocher, il regarda par la fenêtre. Comme cela était à prévoir, une pluie fine et à l'air glaciale tombait dehors, reflétant son humeur. Les carreaux étant mouillés, les lumières de l'extérieur se distinguaient comme si il louchait des yeux.

-Allô ?

-Ron ? , demanda une voix timide.

-Ah, c'est toi Neville.

-J'ai appris pour Lavande, je suis désolé mec.

-Les nouvelles vont vites…

-Je suis avec Harry, Dean et Seamus dans notre pub habituel, tu veux nous rejoindre ?

-Euh… merci mais je pref…

-Allez viens, ça te changera les idées !

-Ouais mec ! Viens nous rejoindre, laisse pas cette garce te ruiner le moral ! cria une voix qu'il reconnut comme celle de Dean. Il semblait avoir un peu trop bu. Cela promettait une certaine ambiance qu'il ne lui ferait en effet pas de mal.

Après un moment d'hésitation, il dit :

-D'accord, ça marche.

-Whooo !

-Buvez pas sans moi, ajouta-t-il avec un petit sourire.

Et il raccrocha.

Quelques minutes plus tard, il se trouvait à l'arrière d'un taxi, écoutant les chansons spéciales Saint Valentin qui passait à la radio.

Si vous avez quelqu'un à qui vous aimeriez déclarer votre flamme, faîtes-le, n'attendez pas qu'il soit trop tard… Qu'est-ce que vous avez à perdre ?

« Tout », pensa Ron. Il jeta un coup d'œil au chauffeur, qui avait un sourire niais sur le visage et qui sifflotait. Il remuait la tête au son d'une chanson et tapotait ses doigts sur son volant, regardant dehors. Ron remarqua un anneau à son annulaire gauche et ressentit une soudaine envie de vomir. Il semblait que partout où il regardait, des couples se tenaient la main, s'embrassaient ou s'enlaçaient. Cela en devenait indécent.

Le chauffeur s'arrêta au bord de la chaussée, mais ils n'étaient pas encore arrivés.

Une seconde plus tard, la porte arrière droite s'ouvrit, laissant entrer la pluie qui tombait maintenant plus fort.

Avec la pluie entra une jeune femme à l'air essoufflé. Elle avait des cheveux bruns très bouclés et mal coiffés, qui entouraient un petit visage en forme de cœur.

Elle déposa son sac à main à ses pieds et s'installa plus confortablement dans le siège.

-Quel temps de chien ! Evidemment, ça tombe juste quand j'ai pas de parapluie, marmonna-t-elle. 12 Square Grimmaurd, s'il vous plaît.

Le chauffeur hocha la tête et se remit en route. La jeune femme, qui devait avoir le même âge que lui, se tourna vers lui comme si elle ne l'avait pas remarqué.

-Bonsoir, dit-elle.

Ron hocha la tête, la fixant du regard. Elle sembla s'en apercevoir car elle eut soudain l'air gêné.

-Je m'appelle Hermione. Hermione Granger.

-Ron Weasley, marmonna-t-il à son tour.

-Enchantée.

Elle lui sourit, révélant de parfaites dents blanches. Elle avait de jolis yeux bruns, qui semblaient briller dans la faible lumière qui se trouvait dans le taxi.

-Vous avez un rendez-vous galant ?

Ron émit un grognement qui pouvait ressemblé à s'y méprendre à celui d'un chien.

-Eh bien, on ne peut pas dire que vous êtes très causant.

Son ton avait soudainement changé, adoptant maintenant celui de quelqu'un d'hautain. Elle détourna le regard et regarda droit devant elle, relevant un peu le menton en signe de fierté.

-Et vous ? Vous avez un rendez-vous ? demanda-t-il d'un ton qu'il voulait méprisant. Il n'était vraiment pas d'humeur à se prendre la tête avec qui que ce soit, encore moins avec une femme de ce genre.

Il y eut un moment de silence où la femme semblait débattre si oui ou non elle devrait lui répondre.

Finalement, après quelques secondes de plus, elle répondit :

-Non.

-C'est dommage. Une si belle femme comme vous ne devrez pas être seule en cette période de l'année.

-Les fêtes de ce genre ne m'intéresse pas le moins du monde. C'est une fête commerciale qui incite les gens à consommer. Et je ne vois quel est l'intérêt de se dire 'je t'aime' sur un jour spécial de l'année. A mon avis, si on aime vraiment une personne, on devrait lui dire tous les jours de l'année.

Ron haussa un sourcil.

-Vous, vous vous êtes fait plaquée.

-Je ne vous permets pas ! s'indigna-t-elle, ouvrant de grands yeux en sa direction et haussant des sourcils parfaitement épilés.

-Moi si, et ça fait toute la différence.

Elle laissa échapper un « oh ! » choqué et se détourna une fois de plus.

Un long silence s'installa entre eux, laissant entendre la radio et le bruit de la pluie tambourinant contre les vitres.

-Si vous voulez tout savoir, mon petit ami m'a plaquée il y a quelques jours, marmonna-t-elle.

-Oh vraiment ?

Il s'efforça d'adopter un ton nonchalant, comme si ce qu'elle lui disait ne lui faisait ni chaud ni froid, mais en réalité il était agréablement surpris de savoir qu'il n'était pas seul. Bizarrement, cette simple pensée le consola.

-Oui, j'avais des doutes sur sa fidélité, mais maintenant, c'est sûr. Il me l'a dit comme ça, sans aucune gêne. Et vous ? Vous allez finalement consentir à me dire pourquoi vous n'avez pas de rendez-vous ? Parce qu'étant donné la réponse que vous m'avez donné, j'en assume que vous n'en avez pas.

-Une femme m'a quitté, elle a trouvé quelqu'un d'autre, maugréa-t-il.

-Ah…

-J'allais la demander en mariage…, il murmura.

-Je suis désolée. Mais vous savez, ce n'est pas une raison d'être désagréable envers tout le monde, surtout envers les personnes que vous ne connaissez pas. Voyez : mon homme m'a trompée avec une amie que je pensais fiable mais j'essaye d'être aimable.

-Lorsque j'aurai besoin que quelqu'un me fasse la morale, je vous fairez signe.

Le chauffeur tourna à droite et s'engouffra dans un énorme embouteillage, ce qui n'aida en rien Ron à se calmer.

-Etant donné qu'on est seul tous les deux, on pourrait aller boire un verre ensemble, qu'est-ce que vous en pensez ? elle demanda après plusieurs minutes de silence.

-Je…

-Juste pour ne pas déprimer chacun de son côté ! s'empressa-t-elle d'ajouter, voyant son expression étonnée. Je sais qu'il est trop tôt pour une nouvelle rencontre de ce genre…

-Désolé, mais j'ai déjà dit à des amis que j'irai les voir. Et comme vous venez de le dire, il est trop tôt. Je n'ai pas trop envie de côtoyer des femmes actuellement.

-Bien, dans ce cas… Je travaille à la SPA, si ça vous tente d'adopter un animal… ou de venir me voir pour qu'on apprenne à se connaître…

Ron se demanda à quel moment ils avaient bien pu passer de leurs chagrins amoureux dans la conversation, à la SPA.

-Vous travaillez vraiment à la SPA ?

-Oui, je ne supporte pas de voir tant d'animaux abandonnés et qu'on maltraite, alors je fais mon possible pour leur rendre la vie meilleure, même si ce n'est pas grand-chose.

-Je trouve ça très noble, dit-il avec un petit sourire.

-Merci.

Le chauffeur s'arrêta une nouvelle fois sur la chaussée, dans un petit quartier miteux à l'aspect lugubre.

-Bon, et bien c'est là que nos chemins se séparent, dit-elle en ouvrant la portière. J'ai été contente de vous connaître.

-Moi aussi.

Elle s'apprêtait à fermer la porte quand elle se ravisa.

-Et au fait, vous avez de la saleté sur le nez. Juste là.

Elle toucha son petit nez d'un doigt long et fin et lui fit un sourire radieu.

A/N : Et voilà ! Le premier chapitre est terminé ! N'hésitez surtout pas à me laisser un commentaire, cela me ferait très plaisir de savoir ce que vous pensez de mon travail et ça ne vous prend que quelques secondes ! :) Merci d'avance !