Première fanfiction sur SnK, je n'ai pas écris depuis des années à vrai dire, mais cette idée me trotte dans la tête depuis un bon moment maintenant.

UA

Inspiré du roman de Margaret Atwood La Servante Ecarlate.

DeDawk est un Nymphus, au service d'un des plus grand Commandants de Paradiz, l'honneur qu'il devrait ressentir n'est pas, il se sent juste l'obligation de procréer pour la République comme tous les autres Nymphus et Lédas, surveillés dans leur moindres mouvement. Pourtant la nuit dans le placard il se surprend à rêver et à penser à l' Avant quand les Nymphus et les Lédas avaient le droit de porter leur propre nom et l' Après, quand il pourra de nouveau porter son nom.

Pourquoi ces yeux gris tempête, l'empêchent de penser, de tomber, de faire ce qu'il doit faire?


J'ouvris les yeux lentement, une douleur sourde me vrillait les tempes, je n'avais plus la sensation de mon visage. Alors qu'une vive lumière m'aveuglait, accentuant mon mal de tête, j'entendis des halètements saccadés me provoquant une autre douleur sourde au niveau de la cage thoracique. Je compris que c'était moi qui haletais ainsi, tel un animal blessé, acculé. Des souvenirs embrumés commencèrent à faire surface dans ma mémoire, une course poursuite, Armin, Mikasa… ARMIN ! MIKASA !

A la pensée de mes deux amis mon corps se souleva brutalement dans une tentative de me redresser, je ne m'étais même pas rendu compte que j'étais allongé…Où ça ? Je balayais la pièce du regard les yeux partiellement clos à cause de l'éclairage trop fort, je me trouvais dans ce qui semblait être un local…médical ? Une infirmerie ? La pièce rectangulaire devait avoisiner les 20 mètres carrés, les murs aux carreaux gris ternes transpiraient l'ancienneté et les fêlures parcourant certains des carreaux telle une maladie ravageant la peau d'un malade me rendait nauséeux sans que je sache vraiment pourquoi. Si je renversais la tête un peu je pouvais deviner le plafonnier responsable de cette satanée lumière aveuglante. Sur le mur à ma gauche tout en haut se trouvait une petite fenêtre rectangulaire qui laissait apercevoir de la végétation, je me trouvais donc dans une pièce à un niveau inférieur. En dessous de cette fenêtre une armoire métallique, une chaise à côté. Un bureau d'aspect métallique lui aussi et la chaise l'accompagnant se trouvait environ 5 mètres devant moi, complétaient ce tableau désuet et désolant. Sur le bureau diverses paperasse et une lampe de bureau en équilibre précaire sur l'une des piles de papiers donnait un côté bizarrement chaleureux à cette pièce froide. Je remarquais que mes poignets et mes chevilles étaient entravés par des sangles de cuir, me maintenant cloué au matelas sommaire sur lequel je reposais. Soupirant bruyamment, j'essayais de remettre en place les éléments qui m'avaient conduit ici.


« -EREN ! » L'intonation sèche mais paniquée dans laquelle mon nom avait été prononcé me réveilla brutalement, je levais les yeux en direction de la voix même si la pénombre du tunnel ne me permettait pas de discerner parfaitement mon interlocuteur, Hannes, un vieil alcoolique à l'haleine quasi insupportable, je pouvais deviner son visage ravagé par la couperose, ses yeux légèrement brillants pas à cause d'une sensation positive, mais plutôt par les affres de cette vie et de son cher alcool, comme si tout ça essayait de sortir d'une manière ou d'une autre.

« - Eren, lève-toi vite ! Me tança –t- il m'agrippant brutalement le bras pour me forcer à me lever du matelas miteux et taché sur lequel je dormais quelques instants plutôt.

-Qu'est qu'il te prend le vieux ? Tu veux tirer un coup, je suis trop cher pour…

-Fermes- là pauvre type ! Me coupa Hannes dans ma tentative de plaisanterie, C'est grave, ILS sont là ! Mon visage devint blanc et ma bouche sèche, Ils font une descente, Ils sont dans le Nord de Shinganshina mais Ils seront ici en un rien de temps ces fils de chienne ! » Cracha t-il sans avoir lâché mon bras et me tirant avec lui à travers le tunnel.

J'avais du mal à réfléchir, trop de choses se bousculant dans ma tête, je me laissais tirer par mon vieil ami même si je n'avais pas la moindre idée de ce qui allait se passer, enfin s'ILS m'attrapent si je sais ce qui va se passer. La voix d'Hannes me coupa dans mes pensées

« -On va te sortir d'ici petit, tu vas rejoindre Armin et Mikasa et on va vous sortir de ce merdier ! » Ce « on » désignait Hannes, et les autres pauvres bougres qui vivaient dans les tunnels est de Shinganshina.

« -Comment va-t-on…

-Comme je te l'ai dis Ils sont au Nord actuellement mais Ils arriveront à nos tunnels dans moins d'une heure, ces fils de putes sont efficaces ! Le petit Connie les à vu débarquer dans les quartiers nord, il a couru comme un dératé sans s'arrêter pour venir me prévenir, ils sont là pour une rafle. »

A ces mots mon cœur se mit à palpiter et mes aisselles à piquer, ma nervosité commençait à m'étouffer, mais je devais rester concentré pour suivre Hannes et avoir une chance d'y échapper.

Pendant notre course à travers le dédale de ce qui est notre maison, enfin dans mon cas était, je ne pense pas avoir la possibilité d'y revenir ce serait trop dangereux, pour nous, pour eux, rien n'obligeait Hannes et les autres habitants de ces tunnels crasseux de nous aider et nous protéger, pourtant je sais qu'ils nous défendraient corps et âme contre ces enfoiré. A cette pensée ma poitrine vrilla et une sensation de picotements me prit la gorge. Merde c'était pas le moment ! Hannes m'expliqua ce qui nous attendait, Il allait m'escorter à une sortie des tunnels, où nous attendaient Armin et Mikasa et Mike un des habitants des tunnels. En raison de leur longueur et de leur complexité Seuls ceux qui y vivent les connaissent sur le bout des doigts, même moi Armin ou Mikasa nous y perdrions seuls alors que nous étions là depuis deux ans. Mais tout ça touchait à sa fin, Hannes me pressait nous marchions rapidement mais prudemment le long des murs de pierres froids et humides, ils étaient recouverts partiellement d'une sorte de mousse verte assez gluante, témoin de l'humidité de ses lieux, développant chez la majorité de ses habitants des maladies pulmonaires et ou respiratoires. Quelque soit le moment de la journée ou de la nuit des toux se faisaient entendre dans le micro village des tunnels. Je me concentrais sur la voix d'Hannes qui continuait à me motiver à avancer.

Nous atteignîmes enfin la sortie tant espérée et je clignais des yeux plusieurs fois sous la lumière naturelle du soleil, je n'eu pas le temps de trop apprécié quand je fus pris d'assaut par une furie blonde qui scanda mon nom

-« EREN !»

Armin avait les yeux embués, rouges et gonflés, mais le sourire sur son visage me réchauffa le cœur, Le vieil Hannes sourit lui aussi devant le petit ange qu'était Armin, je levais les yeux et vit Mikasa, ma sœur de cœur et d'âme, splendide créature semblant faite d'albâtre, ses long cheveux noirs de jais ondulant vaporeusement au gré du vent, ses yeux anthracites habituellement peu expressifs soulagés, heureux et inquiets à ma vue, je lui sourit, et son visage se fendit d'un sourire lui aussi derrière l'écharpe qu'elle ne quittait jamais, bien moins étiré que le mien mais qu'importe ! A sa droite je vis Mike, un grand blond taciturne, mais combattant et chasseur hors-pair discuter avec…

-« Qu'est ce c'est ce bordel ?! Pourquoi Face de Cheval est ici ?! » Criai- je malgré moi lorsque mes yeux se posèrent sur le jeune homme avec qui Mike discutait. Tous les quatre me regardèrent avec des yeux ronds

-« Ben…. » Commença Armin

-« Il vient avec nous. » Finit Mikasa de sa voix atone.

Voyant que j'allais répliquer Hannes m'expliqua que Jean avait de la famille en Mahr, pays frontalier de Paradiz qui ne semblait avoir rien en commun avec le merdier qu'était devenu Paradiz ces cinquante voire plus dernières années. Jean passa une main dans ses mèches châtains avant de répliquer qu'il avait pu échanger avec son oncle et sa tante vivant en Mahr, leur ayant expliqué la situation à Paradiz, ceux- ci étaient tombés des nues en apprenant ce qu'il était advenu de Paradiz et de ses habitants, ils avaient enjoint Jean a venir les rejoindre au plus vite.

-« Mais je ne comprends pas quand même, pourquoi on fait le trajet ensemble, nous on ne va pas en Mahr, on ne connaît personne là- bas ! » M'écriais- je alors que la colère de l'incompréhension me montait. La voix rauque et profonde de Jean me répondit directement

-« En fait si, dans mes échanges avec mon oncle et ma tante je leur ai parlé de Mikasa, ses joues se colorèrent imperceptiblement de rose, Ils m'ont demandé de l'emmener avec si c'est que je souhaitais, mais je sais que Mikasa n'ira nulle part sans toi Eren, continua t-il fixant ses orbes bruns dorées dans les miens, et toi tu n'iras nulle part sans Armin, donc en gros je leur ai expliqué qu'il risquait d'y avoir deux boulets en surplus, mais ils n'en ont rien eu à fiche, ils nous attendent donc tous les quatre. Voilà. » Cracha t-il sans que la moindre méchanceté ne transparaisse, mon cœur se réchauffa à ses paroles, bien qu'il aimait se la jouer gros dur plutôt badass sans foi ni loi, Jean aimait assez Mikasa pour nous accepter Armin et moi, ses deux boulets, et en l'occurrence dans ce contexte, risquer sa vie et ses chances de quitter Paradiz sain et sauf pour nous emmener tous avec lui. J'en aurais pleuré vraiment.


Le fracas de la porte me fit sursauter, ce qui sembla émouvoir le drôle d'individu qui venait d'entrer, c'était une femme l'air assez jeune mais plus âgée que moi probablement dans la trentaine, elle était coiffée d'une queue de cheval qui ne semblait avoir aucun projet et son visage était plus qu'avenant, trop même, je me crispait immédiatement. Ses yeux semblaient briller derrière ses épaisses lunettes rectangulaires posées sur un nez légèrement busqué semblable au bec d'un oiseau de proie.

-« TU ES REVEILLE MON MIGNON ! » hurla t- elle avec enthousiasme et une sincère sympathie dans les yeux.

Elle se présenta Dr Hanji Zoe, elle était l'infirmière et la psychologue du Centre. A ces mots, mes yeux s'assombrirent et elle dû le remarquer car elle approcha la chaise de son bureau du lit dans lequel je me trouvais et s'y assit, elle ôta ses lunettes les nettoya avec un coin râpeux de sa blouse blanche représentant son corps de métier, blouse qui avait dû être blanche dans une autre vie mais qui maintenant n'était plus que d'un gris terne et élimé aussi nauséeux que les murs de l'infirmerie. Elle remit ses lunettes sur son nez et me regarda droit dans les yeux avec un sérieux et une gravité qui tranchait avec le personnage de tout à l'heure.

-Au vu de ta réaction je suppose que tu comprends où tu te trouves.

Question plus que rhétorique. J'étais au Centre, Le Centre, tout espoir m'avait abandonné à ses simples mots.

-Alors ça y'est ?, C'est fini, Tout est fini ?

Ma propre voix me semblait étrangère alors que je lâchais ces mots adressés plus à moi- même qu'au Dr Zoe.

-Je suis sincèrement désolée, murmura t- elle avec sincérité.

Je relevais les yeux vers elle, elle semblait attristée, lasse sans doute d'envoyer ceux de mon genre à l'abattoir.

-Que va-t-il se passer exactement pour moi ?

Elle retira ses lunettes de nouveau afin de les nettoyer, je supposais cela être plus un tic nerveux qu'une réelle nécessité d'enlever une saleté du verre, avant de me répondre toujours à voix basse

-Maintenant que tu es réveillé, je dois te faire passer une série d'examens physiques, que je transmettrais ensuite à la Mère Supérieur, elle seule décidera ensuite ce qui adviendra de toi…

Elle hésita sur la fin de sa phrase embarrassée

-Eren, je m'appelle Eren.

- C'est un très beau nom, Eren, sourit- elle

Malgré l'endroit où je me trouvais, malgré ma condition, attaché, sanglé comme une bête dangereuse à un lit, je ne puis m'empêcher de trouver du réconfort dans la présence de cette femme. Soudain une urgence, comme un poison froid remonta le long de mes veines, me glaçant petit à petit, Je criai presque :

-Mes amis ! Ils…

-Plus tard Eren ! Comme un ordre qui avait claqué, son air sérieux de nouveau rivé sur moi, ses yeux semblaient indiquer la porte de la petite pièce, sur laquelle se découpait une fenêtre d'environ vingt centimètre de longueur sur quinze de largeur, le tout grillagé, fenêtre derrière laquelle j'aperçu l' arrière de la tête de ce que je compris être un garde, sans doute l'un des Leurs, salaud va !

Le Dr Zoe se leva et ouvrit la porte afin de laisser l'homme entrer et celui-ci la salua comme il était coutume

-Puisse t-Il ouvrir et éclairer le Chemin

-Puisse t- Il nous bénir nous guider, répondit le Dr Zoe, s'écartant afin de laisser l'homme entrer dans l'infirmerie.

il était de taille moyenne, portant l'uniforme de la milice auquel il appartenait, se composant à première vue d'un pantalon noire militaire, de rangers noires parfaitement cirées, une ceinture à laquelle on devinait accrochée diverses armes de poing, une casquette militaire, noire elle aussi et pour finir un bombers noir avec le logo : un œil ouvert de taille démesurée reposant triomphalement sur les contours d'une forme représentant Paradiz, le tout enlacé de roses épineuses

Saloperie de Titan, pensa Eren une grimace de dégout sur le visage.

-Emmènes- le à la salle C-314, pour que je puisse y débuter les examens, tu veux bien mon grand ?

Demanda de façon rhétorique le Dr Zoe, Eren fut surpris de la familiarité avec laquelle elle s'adressait au Titan, mais celui- ci ne semblait pas s'en formaliser. Dr Zoe se tourna de nouveau vers lui et entreprit de lui défaire ses liens. Une fois libéré de mes liens, elle m'aida à me redresser, je me rendis alors compte que je ne portais qu'une simple robe d'hôpital nouée à la base de ma nuque, et un sous vêtement en coton blanc, mon malaise revenait à grand pas j'allais être seul avec un Titan, Dr Zoe semblant se rendre compte de ma gêne me dit

-Ne t'inquiètes pas, Il va juste t'escorter dans la salle d'examens, surtout au cas où tu aurais des vertiges ou des difficultés le long du chemin, tu es encore très faible, tes capacités cognitives et motrices ne sont pas au top de leur forme, je serais 5 min derrière vous juste le temps de préparer la paperasse à remplir à l'issue des examens !

Accompagnant son explication d'un large sourire, Je me sentis un tout petit peu réconforté, je sentais que je pouvais lui faire confiance, alors que le Titan se mit en marche et que je suivais le pas, lorsque je passais à sa hauteur j'entendis comme un murmure

-Et Eren, quoiqu'il arrive, n'oublie jamais, n'oublie jamais ton nom ni qui tu es.

Je me retournais surpris vers elle, mais je tombais sur sa queue de cheval, son visage étant occupé vers le bas du bureau fouillant les tiroirs à la recherche sans doute de ses fameux papiers, au vu du bordel du bureau, je ne suis pas sûr qu'elle les trouve un jour. Troublé néanmoins par cette phrase, j'étais sûr de l'avoir entendu, je ne l'avais pas imaginé, j'en mettrais ma main à couper. D'ailleurs qu'est ce que ça pouvait bien vouloir dire ? Ne pas oublier mon nom ? Qui j'étais ? Comment pourrais- je ? Comment pouvait- on oublier son nom ou sois même, à part si l'on devient amnésique mais je ne pensais pas que c'était dans les plans de quiconque de me rendre amnésique, à moins que ?

Je ne pus finir de m'étendre sur cette étrange mise en garde du Dr Zoe quand le Titan s'arrêta subitement m'obligeant un petit pas de côté afin d'éviter de lui rentrer dedans, il se tourna de façon à être posté en faction devant la porte qu'il avait préalablement ouverte pour que j'y entre en attendant la suite. J'entrais donc dans la pièce des examens, je fus surpris par la différence avec l'infirmerie dans laquelle je me trouvais plus tôt. Celle-ci était spacieuse, faisant le double de la première, les murs étaient d'un blanc qui collait à l'atmosphère médicale et stérile de ce genre de facilité. Dévoilée par des rideaux, une grand table d'examen trônait en plein milieu de la pièce, imposante, effrayante un monstre molletonné de cuir qui semblait ouvrir ses accoudoirs afin d'attraper facilement ses futures victimes, mon malaise revenait n'ayant jamais été un fana des hôpitaux même avant tout ça, je détournais rapidement la tête explorant de mes yeux le reste de la pièce, un grand bureau en bois blanc parfaitement ordonné sur lequel se trouvait un pot à crayons métallique blanc, contenant une dizaine de stylos de couleurs, du correcteur et un agrafeuse, une lampe de bureau, un téléphone filaire. A gauche du bureau une armoire aux portes vitrées dévoilant des flacons de toutes sortes, des boîtes de bandages et autre matériel médical, à côté de cette armoire, une large bibliothèque contenant des ouvrages sur la médecine complétait la décoration de la salle.

Le Dr Zoe entra à ce moment là, le Titan sur ses talons

-Installes toi sur la table d'examen veux tu bien ? Je vais préparer ce qu'il nous faut.

Elle du vois mon regard gêné par la présence du milicien car elle ajouta

-Ne t'en fais pas c'est juste une question de sécurité, et les examens d'aujourd'hui n'ont rien d'intimes, une auscultation, des prises de sang c'est tout.

Elle se dirigeait pendant qu'elle parlait vers l'armoire de matériel et commença à chercher ce dont elle aurait besoin. Comprenant que j'étais coincé de toute manières je fis un pas vers le monstre de cuir et m'y installait apparemment je ne serais pas sanglé, un petit soupir de soulagement m'échappa, je levais les yeux vers le milicien, il n'avait pas bronché fixant droit devant lui, comme le Dr et Moi étions invisibles. Je posais ma tête sur le petit coussin de la table et mon esprit se remit à divaguer.

Où étaient Armin et Mikasa ? Et même Jean ? J'espérais du fond du cœur qu'ils étaient en vie et avaient réussi à entrer en Mahr, à trouver la famille de Jean et s'y installer. Dr Zoe arrivait vers moi un stéthoscope autour du cou, poussant un chariot médical sur lequel il y avait un plateau métallique contenant des tubes destinés à recevoir du sang pour des analyses, des cathéters.

Je détournais le regard, les seringues me rendaient toujours tout chose sans que je sache pourquoi. J'essayais de me concentrer sur mes amis portés disparus tandis que je sentais le Dr Zoe manipuler mon bras droit, frissonnant à la sensation glaçante du tissu imbibé d'alcool nettoyant le creux de mon bras. Je n'arrivais plus à me souvenir ce qui s'était passé après la sortie des tunnels de Shinganshina, comment avais- je atterri ici ?

Je me crispais alors que la douleur de l'aiguille pénétrant la chair de mon bras me détournait de mes considérations. Je fermai les yeux tentant d'échapper à la réalité qui semblait être la mienne à présent, celle d' Eren Jaeger, vingt- quatre ans et j'allais sans aucun doute mourir ici.