Note de l'auteur:
Bonjour ! Voici ma première publication sur le site, et par la même occasion, ma première sur la mythologie grecque.
Le présent recueil met en scène les divinités olympiennes, à savoir:
Zeus, Héra, Apollon, Artémis, Arès, Héphaïstos, Aphrodite, Dionysos, Hermès, Poséidon, Athéna et Hadès. Ce sont là les douze principaux, mais je fais aussi intervenir Déméter et Hestia, qui habitent aussi sur l'Olympe.
Je précise que les personnages ne m'appartiennent pas et que je ne reçois aucune rémunération pour mes écrits.
Je vous souhaite une bonne lecture !
Premier OS: Jalousie
Artémis avait été, pendant un bon moment, jalouse de son frère.
Son merveilleux, adorable petit frère, le brillant Apollon, le Soleil lui-même, qui éclairait et réchauffait tous ceux qui s'approchaient de lui. Et Artémis ne faisait pas exception; mais elle n'était que la Lune, pâle reflet du Soleil dans la nuit.
Alors oui, elle avait été terriblement jalouse. Parce que c'était un homme, et malgré son vœu de rester éternellement vierge, la déesse ne pourrait jamais changer son sexe. C'était comme ça. Même chez les dieux, les hommes avaient plus de valeur.
C'était donc lui, son frère jumeau, que leur père Zeus écoutait lors des conseils sur l'Olympe. C'était lui que tout le monde préférait avoir à sa table, car il était le plus cultivé des dieux - n'était-il pas, après tout, divinité de la poésie ? C'était lui que les mortels priaient pour la fin de la peste ou pour guérir leurs blessures - alors que, bon sang de bon sang, elle aussi avait des dons de guérison et de médecine ! Après tout, c'était elle qui avait fait accoucher leur mère, Léto, juste après sa naissance, pour mettre Apollon au monde !
Elle lui en avait voulu, même si ce n'était pas de la faute de son jumeau. Mais vraiment, elle en avait marre que tout le monde la considère simplement comme "la jumelle d'Apollon, le dieu solaire, le dieu de la poésie et des arts. Mais si, la petite sauvageonne, là, avec son arc". Elle était Artémis, fille de Zeus et de Léto, chasseresse hors pair, et en plus elle avait tout un cortège de nymphes à ses pieds, qui chassaient tout aussi bien qu'elle ! Ce n'étaient pas ces imbéciles de Muses (qui s'amusaient à tourner autour d'Apollon comme des vautours affamés) qui allaient prendre arcs et flèches pour chasser dans la forêt, ça, c'était sûr !
Le pauvre Apollon n'avait pas vraiment compris la haine de sa jumelle. Pour lui, il était bien naturel qu'il attire la lumière et la gloire, puisqu'il était la lumière elle-même.
A ces mots, Artémis avait bien failli lui envoyer une flèche dans la gorge, mais bon, dans sa grande bonté, elle s'était abstenue. Apollon et elle étaient, après tout, les seuls jumeaux de l'Olympe, et leur complicité faisait souvent envie. Heureusement pour lui, le dieu des arts avait finalement pu trouver les mots pour réconforter sa sœur:
« Tu sais, Artémis, sans toi, je ne pourrais même pas exister. Tu es la nuit, je suis le jour. L'un sans l'autre, nous ne sommes rien ».
Puis elle avait réalisé. Oui, après tout, tant pis ! Tant pis si c'était Apollon qui avait toute la gloire, toute la lumière, et même la préférence de leur père et des mortels.
Car Artémis avait bien plus, finalement. La nuit était sienne. La Lune aussi.
Apollon pouvait garder le Soleil.
Artémis en avait des milliers.
