Bien le bonjour !
Fic en 8 chaps (normalement).
Le rang M est une précaution car cette fic est sombre et contiendra des descriptions assez morbide (vous êtes donc prévenu ~) j'ai d'ailleurs assez hésité pour savoir si oui ou non je devais publier ce texte, j'espère avoir fais le bon choix en le publiant…(sentez la non confiance…)
Que dire de plus…Pas grand-chose, je vous laisse donc avec ce court prologue soft (je commence gentil, admirez l'effort !)
Le lieu n'a nulle importance en cet instant.
Aux portes de la mort, un souillé de sang sourit. Ni plus ni moins. Ce n'est pas un rictus de joie qui couvre les traits de son visage, mais bel et bien un d'une tristesse alimentée de doux souvenir heureux, corrompu par la haine. Immobile, il poussa un faible gloussement. Il était perdu. Sa vie allait se rompre à tout instant. Mais ce n'est pas son propre sort qui le fait doucement sourire. Il ne fait que songer au devenir d'un homme pathétique, qui ne lui pardonnera sûrement jamais d'avoir ainsi perdu la vie. Une mort « inutile » pour un être se sentant délaissé, abandonné suite à son incompétence -de son point de vue bien sûr-. Le destin ne fait donc que suivre le train de vie de cet être ? Une mort pathétique et oubliable pour un être déchant et délaissé ? Ceci dépend une fois encore du point de vue, mais cela n'a nulle importance actuellement. Le temps des questionnements touche à sa fin, il sent son cœur peiner de plus en plus, sa respiration se briser dans sa gorge gênée par l'accumulation de son propre sang l'étouffant. Laissant choir sa tête sur le côté, il se permit pour cette fois seulement de verser une seule et unique larme représentatrice de tant de peine et d'une tristesse souillée par une vie de débauche inachevé.
Un appartement désordonné.
Ni dans le passé, ni même dans les temps à venir, le démon à l'air d'ange n'eut imaginé vivre scène pareille. Assit sur son lit, il fixait son radio-réveil, peinant à retrouver appui sur la réalité. Cette nuit aurait dû être semblable aux autres. Il aurait dû finir par se réveiller à cause de la morsure tenace et douloureuse des cauchemars le hantant. Il aurait dû. Et pourtant… Les faits sont là : il est 10h, il ne s'est nullement réveillé et il n'a pas cauchemardé. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le suicidaire ne fît pas une nuit sans rêve. A ce stade là ce n'est pas un cauchemar : c'est une sombre prémonition. Mais comment aurait-il pu le savoir ? Et, qu'est-ce que cela aurait-il changé ? Pas grand-chose. Il serait resté impuissant face à cet évènement qui le dépasse. A l'instant où ces mots sont retranscrits, ça n'a pas d'importance. Il ne sait pas encore que sa vie va demeurer bouleversée à jamais par la fatalité du destin. « Bouleversée » … ? Ce n'est pas le terme exact. Et d'ailleurs, il n'y en a pas. C'est un mot à la fois trop fort et trop faible pour décrire les évènements à venir.
Revenons à notre jeune homme assit sur son futon. Resté consterné, l'idée même de ce lever ne lui avait même pas effleuré l'esprit -comme tous les matins, il est vrai, mais cette fois ce n'est pas de la feignantise-. Basculant sa tête en arrière, il passa une main lasse sur son visage. Il haït ce genre de réveil. Dormir lui fît certes du bien, mais ce songe n'était que bien trop désagréable. Il se refuse d'y spéculer une fois encore. Regard dehors : une fine pluie rissole le long des carreaux. Soupir. Ce traînant hors de l'amas de tissus, il attrapa négligemment ses vêtements qu'il mit à la va-vite et sorti sans prendre la peine de faire quoique ce soit d'autre. Fermant la porte de son appartement, il plissa les yeux à cause du vent glacial les lui brûlant de par le temps froid. De nouveau il soupira et commença à marcher, mains dans les poches. Inutile de préciser qu'il n'avait nullement l'intention de se rendre à l'agence et qu'il marchait sans but dans les rues couvertes de givre de Yokohama.
Chipotant sur le pan d'un de ses bandages mal attachés, il tenta de faire disparaître la vague d'agacement le gagnant de plus en plus. C'était vain. Ce maudit « rêve » ne fait que le hanter. Ce maudit « rêve » ne fait que l'exaspérer. Il ne comprend pas. Cet être aurait dû mourir de ses pensées. Cette personne n'aurait dû revenir hanter voir même en fonction du contexte soulager ses cauchemars. Et pourtant… Depuis plusieurs semaines il ne cesse de rêver de lui. Le même rêve revient nuit après nuit. C'est à chaque fois le même scénario : la même scène défile devant ses yeux, puis ses cauchemars reviennent et il se réveille comme c'est le cas depuis tant d'années. Il le voit, lui souriant, larmes aux yeux lui murmurant une phrase qu'il n'entend pas. Mais cette nuit fut différente : Il n'eut le temps de cauchemarder. Et pour cause : Son songe alla plus loin. Une ombre était apparue derrière l'être le hantant, son doux sourire se fut muté en une expression de terreur. La peur prit l'homme aux bandages. Jamais une telle expression n'était apparue sur le visage du pleurant. Qui est la personne dissimulée dans l'ombre ? Pourquoi ce rêve ? Shootant dans une cannette, Dazai -car c'était évidemment bien lui- claqua nerveusement la mâchoire : il s'était promis de ne plus y-penser. Voulant se changer les idées, il se dirigea instinctivement vers le rebord du fleuve qu'il affectionne tant. Le longeant, il y fit que bien trop rapidement une découverte macabre. Au loin, c'était vraisemblablement un bras qui dépassait mollement de l'eau glacé. Sans un regard, Dazai passa à côté du corps. Qu'il pût maudire ce chanceux…Lui, la mort le fuit. Elle le mène du bout du nez, elle le fait danser, espérer pour rien. Tous les levés du jour son maudit. Le soleil lui rappel sans cesse qu'il est bel et bien vivant. Que ses multiples tentatives de suicide sont vaines. C'est comme si la mort où quiconque en cette terre maudite l'empêchait de goûter à ce repos éternel dont tant vante les mérites. Se perdant au loin de ses sinistres pensées, le prodige ne vit le bras qui se tendit timidement vers lui. En un ultime espoir de survie l'agonisant eut tenté d'attraper le manteau du suicidaire. Pauvre de toi, être reposant dans l'eau. Tu n'y parviendras pas. Jamais tu ne pourras rattraper cet être perdu entre lumière et ténèbres. Ce dernier ne l'avait que trop bien compris. Résigner, il laissa son bras meurtri retomber dans le fleuve glacé, tout comme il laissa choir tout espoir de pouvoir de nouveau se tenir debout parmi les vivants. Il laissa l'eau le submergé, espérant qu'elle puisse abréger ses souffrances. Le prodige de la mafia venait sans le vouloir de condamner à une mort dolente un individu ne demandant que vivre, de revoir ne serait-ce qu'encore une fois le levé du soleil.
Jalousant le noyer, Dazai finit par se rendre à l'agence quelques heures plus tard. Il fut accueilli par de sombres mines. Kunikida se leva doucement, et au grand étonnement de Dazai, ne lui hurla pas dessus pour avoir mis tant de temps à arriver à l'agence. Avec une délicatesse que le suicidaire ne lui connaissait pas, Kunikida déposa sa main sur l'épaule du démon au trait d'ange et murmura des paroles bien trop fade :
« …Dazai, nous avons trouvé ce matin un noyer dans le fleuve…
Chassant la main, le suicidaire rie doucement sous l'aveu de l'idéaliste et partie s'affaler sur un canapé avoisinant.
-Je le sais. Tu ne m'apprendras jamais rien dans ce domaine-là Kunikida !
-Tu es donc au courant…-Remettant ses lunettes en place, il retourna lui aussi s'asseoir et prit un ton plus habituel- Je suis ravie de constater que tu ne sembles pas attriste par sa mort. Moi qui pensais devoir prononcer des condoléances…
Retirant le casque qu'il venait de mettre, Dazai se redressa sur ses avant-bras. Rarement, il ne comprenait pas ce qu'il se passait et cette fois si fit partie des exceptions. Voyant le trouble du suicidaire, Kunikida continua :
-eh bien oui, vu qu'il s'agissait de ton ex co-équipier je ne savais pas si sa mort t'attristerait et…
-Pardon ? -Le coupa il- Que raconte tu la ?
Kunikida qui était retourné à son écran, releva les yeux et ce dernier haussa un sourcil. En une phrase damnée il changea à jamais la fatalité du destin d'un homme brisé :
-Ce matin, nous avons retrouvé un noyer dans le fleuve de Yokohama. Il s'agissait sans aucun doute possible de Chûya Nakahara. Mais cela, tu le savais n'est-ce pas ? »
Un simple regard aurait suffi à le sauver. Une simple intention. Mais comme à son habitude, Dazai ne s'est montré clément avec son entourage. Comme à son habitude, il continue de nuire aux autres, encore et encore, ne leur apportant que malheur et damnation, les emmenant à ses côtés dans sa déchéance.
La suite sortira le mois prochain ou dans 2 semaines, je ne sais pas encore ! En tout cas j'espère que ça vous a plu !
PS je suis dyslexique il se peut que certain chap mettent du temps à sortir car il me faut beaucoup de temps pour me relire. (Désolé si j'ai laissé des fautes )
A bientôt ?
