Les membres de Torchwood avaient passé l'après-midi à nettoyer le Hub des dégâts causés par l'ouverture de la faille. Ils avaient failli connaître, une nouvelle fois la fin du monde, mais grâce au Docteur, cela avait été évité de justesse, mais dévastant cependant le premier étage. Durant la soirée, Jack et Will s'étaient occupés du corps de Deirdre, de ses « funérailles » pour sa famille ainsi que des divers rapports et avis de décès nécessaires afin de rendre sa mort « naturelle ». C'était comme ça à Torchwood. Si on mourait en mission, on devenait corps et biens, et ad-vitam locataire de la morgue.

Les deux hommes avaient donc placé le corps de Deirdre dans un des tiroirs vides et avaient été récupérer un cadavre non identifié à la morgue de la ville, qu'ils avaient présenté comme celui de leur équipière à la famille. Comme d'habitude, la douleur des parents avait permis de noyer la sombre histoire de meurtre qu'ils avaient dû inventer.

Ils étaient revenus exténués. Simon et Eirwen les attendaient avec le Docteur qui profitait de son petit séjour à Cardiff pour « refaire le plein ». Minuit sonna à la tour du Château. Ils étaient tous assis sur des chaises, dispersés aux quatre coins du Hub.

Jack : Allez vous reposer. Rendez vous demain. Doc, tu peux prendre la chambre de repos si tu veux.

Ten : Je vais retourner au Tardis… J'y ai deux trois trucs à réparer que je remets toujours au lendemain. C'est le moment ou jamais.

Jack : Comme tu veux. Mais tu seras là demain pour le p'tit déj !

Ten : Bien entendu... Tu ne sais pas depuis combien de temps j'attends de regoûter au fameux café de Mr Jones !

Will : Ce sera un plaisir Docteur.

Le lendemain matin, Eirwen fut la première à entrer dans le Hub. Un silence y régnait, ce qui était rarement le cas car Jack ou Will étaient toujours là avant elle, à croire qu'ils vivaient ici.

Elle jeta son manteau sur le dossier de sa chaise et mis la main dans sa poche. Elle en sortit la montre, la montre par qui tout avait failli finir sous l'ombre dévastatrice d'Abaddon. Le Docteur lui avait demandé de la lui rapporter afin de la neutraliser. Elle la remis en place dans sa poche sachant que si elle la posait quelque part elle mettrait des jours à la retrouver.

Simon entra en compagnie du Docteur qu'il avait croisé sur le chemin, mais toujours pas de traces de Jack ni de Will. Soudain un bruit retint leur attention, il se penchèrent par dessus la rambarde et virent Jack enlaçant Will contre le chambranle de la porte de … de la réserve ? Ils ne les avaient pas entendus et Eirwen en profita pour descendre les rejoindre, curieuse d'en savoir plus.

Will : Eiry… Qu'est-ce que tu fais là ?

Il s'était éloigné de Jack avec la vitesse d'un félin, mais trop tard, Eirwen et Simon en avait déjà déduit ce qu'ils avaient de toute façon en tête depuis longtemps. Jack et Will étaient ensemble.

Eirwen : Vous … Je m'en doutais !

Simon : Moi j'en étais sûr ! Il faut dire que Jack ne fait pas dans le subtil parfois !

Ten : Jack et subtilité … Deux mots qui ne vont pas l'un avec l'autre !

Jack : Hé !

Eirwen : C'est votre chambre alors ? cette fameuse réserve ? Je peux voir ?

Will referma la porte rapidement au grand damne d'Eirwen qui mourait d'envie de la découvrir.

Will : C'est privé.

Mais le rouge qui lui montait aux joues ne faisait que renforcer la curiosité de la jeune femme qui se promis d'y entrer un jour.

Tous se dirigèrent vers la salle de réunion. Will mit en marche le percolateur et prépara les boissons. Simon sortit les viennoiseries de son sac à dos et les plaça sur la table basse près des sofas. Le Doc s'assit en compagnie d'Eirwen, de Simon et de Jack et attendirent que le plus grand faiseur de café de Cardiff daigne les servir.

Eirwen : Au fait Docteur, voici la montre.

Le Docteur s'empara de la montre à gousset et avec son tournevis sonic fit disparaître les dernières traces d'énergies la reliant à la faille. La montre était comme neuve. Il la tendit à Jack.

Ten : Je crois qu'Eirwen ne m'en voudra pas de la redonner à son ancien propriétaire.

Eirwen : Bien sûr que non. Elle a appartenu à Ianto c'est ça ? La dédicace lui était destinée ?

Jack : Oui… Merci.

Eirwen : D'ailleurs… J'y repense. Tu ne m'a toujours pas expliqué et je ne suis pas sûre d'avoir saisis la signification de ce « Oui » que tu m'as donné comme réponse.

Will revenait avec un plateau contenant 5 tasses fumantes. Il le déposa à côté des viennoiseries et son regard se posa sur la montre.

Will : Mais ... C'est ma montre !

Eirwen leva les yeux vers Will.

Eirwen : Ta montre ?

Will : Heu… je veux dire… Ta montre Jack, ils ont retrouvé TA montre…

Jack : Laisse tomber. Ils ont compris … Et puis, je pense qu'on peut arrêter de jouer ce petit jeu.

Will : Oui, je pense.

Eirwen : Alors tu es Ianto ? Le Ianto qui a vécu à l'époque de mon arrière grand mère ? Mais c'est impossible.

Ten : Rien est impossible Mlle Lloyd.

Eirwen : Mais tu as quoi ? 26, 27 ans ?

Will : J'ai eu 110 ans le 19 août dernier.

Jack : Et il est toujours aussi séduisant que le premier jour, bien conservé pour un vieillard !

Will : Tu peux parler ! avec tes presque 300 ans … Et encore, je ne sais même pas si j'en suis proche ou éloigné…

Jack : Mais je reste un jeunot comparé à notre doyen de plus de 900 ans !

Eirwen : J'en ai la tête qui tourne ... Mais comment est-ce possible, comment, je croyais qu'il … pardon que tu étais mort lors de l'attaque des 4.5.6.

Ianto : Je suis effectivement mort. Mais le Docteur m'a … Comment on peut dire ça Docteur ?

Ten : Je n'en sais rien Ianto. Je ne peux m'en donner le mérite, c'est encore un mystère impossible. Un second point fixe dans le temps et l'espace… une nouvelle aberration…

Eirwen : C'est bien beau tout ça, mais vous allez nous raconter comment ça s'est passé ?

Jack et le Docteur s'enfoncèrent dans le dossier du sofa, Ianto prit place à coté de Jack et Eirwen et Simon se mirent en face d'eux, excités comme des enfants attendant qu'on leur raconte une histoire merveilleuse.