Je suis.. En retard ! \o/ As usual, certains me diront. Mais j'ai de quoi de défendre, héhé.. En fait, je ne comptais pas faire cette semaine. Elle ne m'inspirait pas. Et soudainement ! *PAF* L'inspiration ! J'ai écris deux jours d'une traite et je continuerais demain. Je ferai au moins les cinq premiers jours, c'est sûr. Ils font partir d'une même "fic", avec, j'espère, chacun leur essence. En tout cas, ce qui est sûr, c'est que l'histoire se suit.
Voici donc ma contribution pour la semaine française MystWalker du Forum Fairy Fans ! N'hésitez pas à critiquer, c'est fait pour. En plus, c'est surement plein de fautes vu que j'ai pas pu relire. *PAN*
Disclaimer : Fairy Tail appartient à Hiro Mashima.
Attention : Beaucoup d'angst ici. C'est plus mignon après. :3
Rouge cendre; lumière bleutée.
Jour 1 – Haine
« La peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine.. mène à la souffrance. » Yoda; Star-Wars.
Ma haine m'a fait survivre.
Mais maintenant, dans ses yeux...
Je veux vivre.
Haine – Le monde entier n'est que haine. Envers moi, grâce à moi, à cause de moi, pour moi, de moi. La haine en vient à contrôler mes gestes et mes faits d'armes n'y changeront rien. Je ne suis que haine.
J'ai sept ans. Des cheveux roux, des yeux clairs, un regard fort. Un regard que mon papa n'aime pas. Il dit qu'il me déteste. Il dit qu'il me « hait ». Il le répète tous les jours, comme une chanson rituelle. Je ne sais pas ce qu'est un rituel, mais maman m'a dit que c'était quelque chose d'important. Donc papa ne m'aime pas, il le dit tout le temps. C'est important. C'est ça ? Moi, pourtant, je l'aime bien mon papa. Je l'adore, même s'il pique. Même s'il brûle – Me brûle, avec ses bâtons de feu. « Cigarettes », ma maman me corrige. J'écris dans mon journal et quand j'écris, je dicte à voix haute ce que je vais dire. Maman sourit. J'aime quand elle sourit. Elle a un doux et calme sourire, vous savez ? Celui qui vous fait avoir mal au cœur sans savoir pourquoi. C'est doux-amer mais maman elle ne veut pas que j'écrive ça. Alors je le marque sans le dire tout haut, parce que c'est vrai et moi j'écris ce que je vois.
Je vois mon papa me crier dessus, je vois ma maman laisser une fois de plus son sourire doux-amer arriver. Je vois mon papa qui me tire les cheveux. Il n'aime pas le rouge. Ça lui rappelle le sang, qu'il m'a dit une fois. Après, il a pleuré. C'était il y a quelques semaines. Je vois encore ses larmes sur ses joues – Et je suis triste de m'en rappeler. Je suis triste parce qu'il est triste et je suis triste pour lui. Papa mérite-t-il ça ? Dans ma maison, je vois des médailles dorées dans le grenier. Elles prennent la poussière, deviennent ternes au fil du temps. Papa a dit que c'était son « prestige », qu'il les avait gagnés à la guerre. Pour son roi.
Papa il parle toujours de son roi. De notre roi – Avec un ton bizarre que seules les grandes personnes comprennent. J'aimerais qu'on m'expliquer mais ne me dit rien, on me dit « plus tard ». Mais c'est quand, plus tard ? Je vois mon papa qui est pas heureux, de plus en plus souvent. Il boit, de ces boissons que je n'ai pas le droit de toucher. Les jours passent lentement et je vois le sourire de maman tomber – Il perd de sa douceur, devient juste amer.
Papa boit, fume, frappe. Il crie. Il déteste le rouge, me déteste. Il me hait, qu'il dit. Moi, mon papa, je l'aime. Même s'il me fait mal – Même s'il m'a coupé les cheveux très courts. Je ressemble à un garçon. Les autres enfants se sont moqués de moi, mais je m'en fiche. Cette coupe, c'est mon papa qui me l'a donnée et c'est déjà ça. Des coups, des cris, des larmes – C'est tout ce qu'il me donne et, malgré tout, je les accueille avec.. Comment dit maman déjà ? Ah, oui. Avec « innocence ».
Mon père n'est que haine.
J'ai dix ans. Je m'appelle Erza Knightwalker. Mon père est un ancien militaire. Il a été « remercié » de l'armée à cause d'un « choc psychologique ». Il a fait la guerre, mon père. Il est fier; il sait se battre. D'ailleurs, il me bat.
Ma mère dit que c'est normal, que ça va passer. Elle me dit ça avec des bleus-violets sur ses joues et un sourire triste aux lèvres. Elle a déjà abandonné, ma mère. Il n'y a plus aucune force dans son regard. Elle est le jouet de mon père. Moi, je n'abandonne pas. Mon regard est fort – Mon père déteste ça, et alors ? De toute façon, il ne me rend pas mon affection. Alors je commence, moi aussi, à le détester.
Il ne supporte plus de me voir – Mes yeux, mes cheveux. Il me hait tout entière, hein ? Oui. Oui.. Alors il s'est débarrassé de moi légalement. Il m'a envoyé dans une école militaire, comme un garçon. Il ricanait, ce jour-là, m'envoyant des phrases horribles dans les oreilles. J'étais au sol, du sang autour de ma bouche – Il était au-dessus de moi, debout, me regardant comme on regarde un insecte. Il m'a dit que j'allais me faire bouffer, là-bas. Que je ne l'empêcherais plus de dormir, qu'il sera tranquille.. Que je n'étais rien, qu'il fallait que je parte.
J'ai eu mal; d'entendre ça. Vraiment. Beaucoup plus que quand il m'a frappée la première fois et s'est excusé en pleurant derrière. J'ai été choquée – Il me hait à ce point-là ? Je suis pourtant sa fille, non ? Mes copines vont au collège de la région. Prestigieux, propre sur lui. Leurs parents sont toujours à leur côté. Ils sont gentils, aimables. Ils ne sentent ni la cigarette, ni l'alcool. Ils sentent l'odeur fraîche et parfumé d'un coin tranquille. Je pense que je suis un peu jalouse.
Mais je ne baisse pas les yeux. Je ne les baisserais plus, car rien n'est fini. Loin de mon père, je serai tranquille, tout comme lui. Non ? Je n'ai pas peur des garçons. On m'a longtemps pris pour un, d'ailleurs. Je suis souvent avec eux. On n'est pas amis. En fait, ils m'embêtent tout le temps, mais ça ne me gêne pas. Je ne dis rien; au fond, ils se soucient peut-être de moi ? Eux, ils ne frappent pas aussi fort que mon père. Eux, ils ne sont riens, en fait. Je ne les aime pas particulièrement, je suis juste avec eux parce que je n'arrive pas à suivre les discussions de mes copines. Et puis, niveau sport, il n'y a que les garçons qui rivalisent avec moi. Alors ça ne me gêne plus de rester avec eux, même s'ils sont méchants. De toute façon, la moitié d'entre eux a peur de m'approcher. L'autre moitié, elle, ricane.
J'ai quand même un peu peur de laisser ma mère seule avec lui – elle est comme un de mes jouets, se laissant faire « docilement ». Comme un animal, un chien, en fait. Au fait, j'ai parlé avec mon professeur principal, lui qui s'inquiétait de mes bleus. « Voyons, une fille ne doit pas se battre avec des garçons ! Regarde, tu es blessée. ». Je n'ai pas réussi à lui dire que ce n'était pas mes camarades de classe qui m'embêtaient. Je n'ai simplement pas pu. Je n'ai vu personne d'autres autour de moi qui avait un tel père et une telle mère passive alors.. Alors je n'ai pas osé. Que faire s'ils osaient se moquer ?
Je suis vraiment faible, n'est-ce pas ? Je dois me battre. Garder la tête haute, même si mon père hurle de baisser mon regard – Jamais. Je dois rester neutre, ne rien dire, attendre. Attendre le bon moment, lui faire payer, emmener ma mère loin de lui. Elle qui croit que ce n'est qu'une passe.. Ça a trop duré. Demain, je pars en collège militaire. Qu'il fasse attention, c'est moi qui vais les bouffer !
J'ai peur; je ne suis que haine..
J'ai quinze ans. Je suis en dernière année de mes classes. Ce qui m'a poussé à terminer mon collège/lycée militaire ? Rejoindre ma mère le plus vite possible. On m'a annoncé, en deuxième année, qu'elle avait été emmenée à l'hôpital. Prise en charge, avec des soigneurs. Tout ce que je pouvais faire pour elle, c'était sortir d'ici rapidement pour la voir. L'été, je restais à son chevet. Les infirmiers chuchotaient à mon passage, quelque chose était faux. Elle allait de moins en moins bien et je travaillais de plus en plus. Je voulais sortir de l'école pour la faire sortir d'ici, où elle désespérait. Seulement mon « père » avait payé ma scolarité pour des années et l'école refusait de me donner une indépendance tant que j'étais chez eux. Je devais m'échapper, mais – A quoi bon ? J'obéis aux ordres = Je progresse. Voilà ce qu'on m'a appris. En plus, j'étais une des meilleures. Alors ils me surveillaient de près, veillant à mes progrès.
Et puis un jour, on m'a dit que lorsque je sortirai de l'école, le roi me prendrait sous son aile. Le roi Faust. Mon roi, notre roi, son roi. Celui de mon père. On m'a dit qu'on soignerait mieux ma mère et que personne ne pourra lui faire du mal. Personnellement, j'avais envie de frapper la personne qui m'avait dit ça mais je me suis retenue – J'étais rigide sur ma chaise, les poings serrés. J'avais envie de crier que je n'avais pas besoin d'aide, que je pouvais m'occuper de ma mère toute seule. C'était faux. C'était l'état qui payait son hospitalisation, m'a-t-on rappelé insidieusement. Alors je me suis tus, j'ai dit oui.
Je suis enchaîné à son roi. Celui de cet abruti. Je le hais. Je hais ce collège-lycée, je hais d'être leur marionnette.
Mes proches ne sont que haine.
J'ai seize ans. J'ai mal. Mal, mal, mal. Très mal. Doublement mal, même. Mon cœur s'est brisé deux fois, deux fois de trop. Deux fissures énormes se sont entrechoquées – Pourquoi ?
Pourquoi ma mère est morte sans que personne ne puisse la soigner ? Cet « abruti » aussi, est mort, deux semaines avant. Mais je m'en fichais de ça, je n'avais AUCUN père. Je ne connaissais personne sous le nom de cette tombe et c'était très bien. Je n'avais pas pleuré. J'avais même demandé à ce qu'on ne le dise pas à ma mère. Car elle.. Car elle, elle est – était, bon sang. Elle était un peu égoïste à sa manière.
Elle l'aimait profondément, amoureusement, désespérément, d'un amour inconditionnel que je ne comprends pas. Il la giflait, elle lui tendait l'autre joue. Il n'était que haine, elle n'était qu'amour. Il est mort, elle l'a suivi. Pourquoi un article a-t-il été écrit dans le journal ? Pourquoi, pour une fois qu'elle allait mieux, ma mère a demandé ce foutu journal ce foutu mauvais jour ?! POURQUOI M'A -T-ELLE ABANDONNE POUR CE SALOPARD ?
N'étais-je donc rien, pour elle ?
J'ai mal.
Si vous saviez comme j'ai mal.. J'ai pleuré, comme je pleure rarement – Et ce garçon de mon infanterie m'a approché. Il avait dix neuf ans et des yeux pétillants qui se sont choqués quand il m'a vue. Il m'a prise pour une demoiselle en détresse, hein ? Misérable. J'étais dans un état misérable, pratiquement incapable de penser et.. Et je lui plaisais, je crois.
Il en a profité et j'ai cherché son réconfort avec ardeur. C'était chaud, bizarre et en même temps je ne tremblais plus dans ses bras. Ma première fois réduite à néant quand il est parti ensuite. Comme un voleur qui avait obtenu ce qu'il voulait; Je l'ai entendu. Le lendemain. Il s'en vantait auprès des autres – Il s'en vantait !
J'en parle au passé, car il est mort. Comme ma mère. Comme mon connard de père. J'ai fait passer ça dans une mission, femme fourbe que je suis. Et alors ? Il m'a détruit quand j'étais au plus bas. J'ai mal. Si vous saviez comme j'ai mal.. Chagrin d'amour, de parents, d'hommes. Comment ma mère a-t-elle pu aimer d'une telle force ce monstre ? J'ai essayé et je suis tombée de haut. Chagrin d'une adolescente stupide, aux cheveux rouges sang.
Je hais les hommes, à toujours et à jamais.
Nom : Erza Knightwalker.
Âge : 19 ans.
Profession : Sergent d'infanterie.
Ce que j'ai à dire ? Pas grand chose. Je suis concise habituellement, je tacherais de l'être aujourd'hui aussi. Je hais mon roi. Je le hais de toutes mes forces. Il ordonne des massacres, gaspille la magie, joue avec la vie. Je ne dis rien. J'obéis.
J'obéis et, en silence, je hais.
Je hais mon roi, Faust.
Je hais.
Je hais le monde entier.
Je hais le monde entier. Ce nouveau roi, ce prince, il sera pareil que son père.
Suis-je pareil que le mien? Je hais, tout comme lui. On ne peut nous changer, descendance futile.
Je hais le monde entier.
Ses cheveux bleus, si différent des miens, n'y changeront rien.
Je hais.
Je le hais, comme les autres.
Je le hais, comme tout les autres..
Je le hais.
Vraiment ?
J'en suis sûre. Je le hais.
Je tue le prochain qui me dit que « La haine ressemble à l'amour. »
Je hais. Je hais toujours, depuis que je suis née. Je hais, je suis comme ça. La haine m'a fait survivre. Donc je dois le haïr. C'est forcé, c'est écris, c'est obligé. N'est-ce pas ?
Ma haine m'a fait survivre.
J'aimerai réagir autrement en sa présence. Il voit bien, que dans mes yeux, je l'insulte. Il a l'air de s'en ficher – Et ce sourire narquois que je rêve de lui faire avaler.. J'le haïs.
...
Je crois.
Non. D'accord. Je ne le hais pas.
Mais il ne le saura jamais.
Parce que lui, il me hait. Ce n'est pas possible autrement. Qu'ai-je pour moi ? Rien. Je ne suis pas une de ces dames de cours, riches, frivoles. Je suis froide. Une machine, un automate. Une arme de plus dans sa main.
Il ne me verra jamais en temps qu'Erza – Et je veillerai à ça. Je suis Knightwalker, femme de Haine.
Peut-être pas. Dois-je haïr quelqu'un qui m'envoie des fleurs comme on charmerait n'importe quelle domestique ou.. Dois-je en conclure autre-chose ?
Très bien. J'admets. Je hais les hommes, sauf lui. Et peut-être.. Peut-être que j'espère autre chose de lui que ce qu'il m'offre maintenant. Mais nous verrons ça un autre jour..
Ma haine m'a fait survivre.
Mais maintenant, dans ses yeux..
Je veux vivre.
