Bien le bonjour chers lecteurs de Veronica Mars !
Me voici avec une toute nouvelle fic que j'ai commencé à écrire pendant l'été et que j'ai déjà commencé à poster sur un forum.
C'est une fanfiction qui sera sans doute bien différente de mes autres fanfictions par son atmosphère mais j'espère qu'elle vous plaira !
N'hésitez pas à me dire sincèrement ce que vous en pensez par review ou par MP, j'accepte les critiques positives comme celles négatives tant qu'elles sont constructives. C'est ce qui permet d'avancer. J'accepte également les hypothèses, même les plus farfelues.
Je me ferais un plaisir de répondre à vos commentaires !
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture !

PS : Je rappelle que l'univers de Veronica ainsi que ses personnages appartiennent à Rob Thomas et que malheureusement... ce n'est pas moi.


C'était un vendredi soir des plus banal mais l'événement auquel elle assistait ne l'était pas tant que ça. Un groupe d'une vingtaine de personnes était installé dans une salle austère. Des hommes, des femmes, des jeunes, des plus âgés, on trouvait de tout.

C'était une réunion bien peu ordinaire puisque la plupart de ces personnes ne se retrouvaient ici que parce qu'elles avaient un point commun. C'était la seule chose qui les rapprochait. Et ce n'était pas le genre de point commun qu'on hurlait sur tous les toits. C'était le genre de secret honteux que l'on gardait pour soi tant qu'on le pouvait. Mais la plupart du temps il était tellement envahissant qu'il était difficile de le cacher.

Chacun était assis sur une chaise et ils formaient un cercle parfait. On pouvait entendre les chuchotis des quelques personnes qui parlaient à leurs voisins respectifs. Les autres se terraient dans un silence quasi religieux, comme renfermés sur eux-mêmes.

Un homme frappa soudainement dans ses mains pour attirer l'attention de son auditoire, en faisant sursauter quelques-uns au passage. Il était temps de débuter la réunion.

- Bien, nous allons commencer la séance. Je vois que nous avons de nouveaux arrivants parmi nous. Si vous le voulez bien nous allons commencer par leur laisser la parole pour qu'ils puissent se présenter.

Un silence complet s'installa dans la salle. Personne ne semblait vouloir commencer à parler. Certain se jaugeaient, d'autres avaient le regard rivé vers le sol. L'homme patienta un instant avant de s'exprimer à nouveau.

- Allons, il n'y a pas de timidité à avoir.

Il regarda autour de lui, examinant un à un les visages des gens qui l'entouraient. Chacun évitait soigneusement son regard.

- Mademoiselle, voulez-vous bien commencer ? Demanda l'homme en se tournant vers la jeune femme blonde qui se trouvait à deux sièges de lui sur sa gauche.

La jeune femme releva la tête, sentant son regard sur elle. Elle cligna des yeux un peu surprise avant de se tortiller d'un air mal à l'aise sur son siège. Elle inspira un grand coup, sembla réfléchir, se racla nerveusement la gorge, puis pris finalement la parole d'une voix hésitante.

- Eh bien, je m'appelle Veronica. J'ai vingt-neuf ans et à vrai dire je ne suis pas très contente d'être là.

- Très bien Veronica. Mais vous verrez que ces réunions n'ont rien à voir avec une quelconque punition, nous sommes là pour nous aider les uns les autres. Nous sommes tous ici pour les mêmes raisons. Vous souhaitez ajouter quelque chose ?

Il voyait bien qu'elle semblait réticente et il en avait l'habitude, il savait qu'il ne fallait jamais insister, jamais les brusquer. Quand ils seraient prêts à parler, ils le feraient, naturellement. Même s'ils avaient parfois besoin qu'on les oriente un peu.

- Non

- Très bien, merci Veronica.

Il se tourna vers la personne suivante et lui demanda de se présenter à son tour. Mais déjà Veronica n'écoutait plus. Comme elle l'avait dit, elle n'avait aucune envie d'être là, à vrai dire, elle aurait préféré être n'importe où sauf ici. Elle n'avait jamais été le genre de personne à se confier. Et ce genre de « réunion » ne l'attirait pas le moins du monde. C'était pathétique. Elle ne voulait pas faire partie d'un groupe de loosers qui pleuraient sur leur sort. Peut-être qu'elle n'était pas bien différente d'eux, mais elle ne voulait pas se mêler à cela, elle ne voulait pas avouer qu'elle avait des problèmes et que ces problèmes lui gâchaient la vie. Elle ne voulait pas admettre qu'elle avait besoin d'aide, que cette fois-ci, elle ne s'en sortirait pas toute seule.

Une fois qu'ils se furent tous présentés, l'organisateur reprit la parole.

- Bien, j'ignore si vous connaissez tous le fonctionnement de ces réunions mais sachez qu'elles n'engagent à rien, on ne vous obligera pas à venir, cela ne dépendra que de vous. Vous pourrez ici discuter sans crainte, personne ne vous jugera et tout ce qui sera dit dans cette salle ne sortira pas de cette salle. Nous entamerons ensemble un processus d'acceptation et de guérison. Pour vous aider, vous pourrez tous disposer d'un parrain ou d'une marraine. Quand vous vous sentirez à l'aise avec quelqu'un et que vous estimerez pouvoir lui faire confiance, il deviendra ce parrain ou cette marraine. Ce sera votre contact à tout moment quand vous éprouverez des difficultés quelconques. N'hésitez donc pas à vous tourner vers les personnes qui sont ici depuis une plus longue période.

Perdue dans ses pensées, Veronica ne vit pas le temps passer et c'est un peu surprise qu'elle entendit l'organisateur annoncer que la séance était terminée. Elle attendit que quelques personnes se lèvent avant d'en faire de même, d'enfiler sa veste et de prendre son sac. Elle comptait bien filer sans se faire repérer.
Elle était en train de se diriger discrètement vers la porte quand quelqu'un vint à sa rencontre. Un homme, il devait avoir à peu près son âge, il était nettement plus grand qu'elle et avait les cheveux châtains tirant sur le blond.

- Salut, je m'appelle Troy.

- Salut.

Elle lui adressa un léger sourire. Elle ne savait pas trop ce qu'il voulait et elle n'était pas sûre de vouloir le savoir. En venant ici, elle n'avait pas eu l'intention de se lier à qui que ce soit. Il avait l'air sympathique, mais elle avait appris avec le temps à se méfier des apparences.

- A vrai dire je ne suis pas très content d'être ici non plus, chuchota t-il avec un léger sourire.

Elle sourit de nouveau, cette fois ci amusée.

- Vous êtes là depuis plus longtemps que moi pourtant.

- Comment le savez vous ? Demanda t-il en levant un sourcil.

- Vous ne vous êtes pas présenté donc j'ai supposé que vous étiez un habitué.

- Effectivement.

- Alors pourquoi vous continuez à venir si vous n'êtes pas content d'être là ?

- Disons que je n'ai pas trop le choix.

Ça c'était quelque chose qu'elle pouvait tout à fait comprendre. Elle s'était elle même engagée à venir à ces réunions, mais elle n'avait pas fait ça « pour elle même ». Elle ne pouvait pas abandonner dès la première et elle savait que si elle le faisait les conséquences pourraient être désastreuses.

- Je pense qu'on est plusieurs dans le même cas mais après tout, peut être que ça nous servira à quelque chose finalement.

Mais elle en doutait fortement, elle savait très bien que c'était le genre de choses qui ne se faisaient pas sans volonté. Et la volonté elle ne l'avait pas. Bien sûr il y avait des tas de bonnes raisons pour lesquelles elle devrait avoir cette volonté. Et une plus importante que les autres, une pour laquelle elle était prête à se battre mais il y avait une différence entre vouloir se battre pour quelque chose et se sentir capable de surmonter tous les obstacles pour atteindre ce but. Et Veronica se sentait bien trop enlisée maintenant pour pouvoir changer quoi que ce soit à la situation.

Elle fut sortie de ses pensées par un raclement de gorge de Troy. Le jeune homme la fixait, semblant hésiter à formuler sa question. Il se lança finalement avec un regard appuyé.

- Je... je fais une fête demain soir chez moi, ça te dirait de venir ?

- Je ne suis pas sûre de pouvoir, désolée. Mais une autre fois peut être.

Et elle n'avait même pas besoin de mentir pour se décommander. C'était tout à fait vrai que ce n'était pas le bon moment pour elle, elle n'avait pas la tête à ça. Les fêtes, c'était le meilleur endroit pour sombrer un peu plus. Elle ne savait pas si elle tiendrait le choc mentalement et elle avait d'autres responsabilités.

- Dommage. Mais je prends note pour une autre fois, je parviendrai bien à t'inviter un jour ou l'autre, fit-il en haussant les épaules.

- Peut-être, répondit-elle évasivement.

Elle dit au revoir à Troy, sortit du bâtiment et prit sa voiture pour rentrer chez elle. Elle n'était pas pressée, de toute manière elle savait qu'elle s'y retrouverait seule. Mais qu'avait-elle d'autre à faire ? S'arrêter à un bar sur la route et se saouler toute la nuit ? On avait fait mieux.

Quand elle arriva, elle poussa la porte d'entrée et laissa tomber son sac à terre. Elle referma la porte, se déchaussa et enleva sa veste. Elle alla s'installer dans le salon où elle s'affaissa sur le canapé. Elle baissa les yeux sur la table basse. On avait retiré les bouteilles d'alcool mais il y avait une chose à laquelle elle avait refusé qu'on touche. La cigarette écrasée dans le cendrier n'avait pas bougé depuis plus de deux semaines. Veronica ne savait pas si elle aurait le courage de le nettoyer un jour...