L'amour ne se voit pas avec les yeux mais avec l'âme
Bonjour à tous et à toutes. Me revoilà avec, comme promis la suite de Quelque Chose de Pourri au Royaume de Merlin. Pour ceux et celles qui ne l'auraient pas lu, je vous conseille vivement de le faire, par souci de compréhension de certains passages.
Je vous conseille également de lire ce qui suit.
Cette histoire se passe alors que nos héros vont entrer en Septième Année. Le contexte de l'histoire n'a pas changé par rapport à Quelque chose de Pourri au Royaume de Merlin : Voldemort est mort, les horcruxes n'ont jamais existé, Neville est le Survivant et Peter Pettigrow n'est pas un traître. Je préviens d'ores et déjà que tous les noms seront en français et non dans la langue d'origine, choix personnel. Pour l'instant, dix chapitres sont écris. Le temps de parution sera très certainement plus lent que pour la première. Je préfère ne rien dire à l'avance, on verra.
Couples : Ce sera un Harry/Drago. Il s'agit donc d'un slash, ce qui signifie que si vous n'aimez pas voir deux gars ensemble, que ça vous dégoûte ou que vous n'êtes pas prêts à lire ça, il est encore temps de quitter cette page. Pour les autres couples, hormis Severus, Sirius, Peter, Henry et Ginny, ils sont tous issus du canon. Comme promis Sirius et Severus sont ensemble, ils sont mariés. Peter aura une dulcinée et Henry sort avec Ginny. Pour ceux que ça dérange et qui veulent la voir mourir ou être humiliée, préparez-vous à être déçus, vous êtes prévenus.
Rating : T ou K+, j'ignore la différence entre les deux. Pour l'instant, T ou K+ sera le rating le plus haut de la fiction, je ne me sens pas capable d'écrire un lemon mais qui sait.
Disclaimer : Je préviens une fois pour toute que les personnages de Harry Potter ne sont pas à moi mais à la formidable JK Rowling. Le titre est issu d'une citation de Shakespeare dans Le Songe d'une Nuit d'Été. L'histoire est à moi mais j'ai été inspirée en lisant Héritage et Vous Avez Dit Improbable d'Emeraldcryst.
Bêta : Je remercie Grealyl qui a accepté de rempiler pour cette fiction et qui fait un formidable boulot de bêta.
J'accepte toutes les reviews positives comme négatives mais surtout j'apprécie les reviews constructives et j'aime pouvoir y répondre personnellement.
Harry sera différent du canon à cause de son enfance. Pour comprendre, je vous invite à lire ou relire Quelque Chose de Pourri Au Royaume de Merlin. J'espère que cette suite vous plaira.
Voilà, maintenant si vous êtes encore en vie et/ou motivés, je vous laisse à votre lecture.
Chapitre 1
« Un élémental (des élémentaires) est un être qui maîtrise un des quatre éléments, l'eau la terre le feu ou l'air. On dit que les élémentaires sont la version masculine des vélanes mais qu'ils sont les seuls à pouvoir maîtriser les éléments. Les élémentaires ont un compagnon ou une compagne qui se trouve être la personne qui les complétera totalement. Ils la trouvent en général dans leurs fréquentations et savent qui elle est dès l'acquisition de leur héritage. Aucun doute n'est possible. »
Extrait de la vie d'un élémental, par Ophiucus Caeli, élémental d'air.
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Harry Potter referma précautionneusement la porte de la chambre qu'il partageait avec son frère jumeau Henry, Ron Weasley et Neville Londubat et descendit dans le salon.
Le Terrier, la demeure des Weasley, était silencieux. C'était tellement rare que Harry en profita.
Il se laissa tomber dans l'un des nombreux fauteuils de la pièce et se prit à fermer les yeux. Il était fatigué. Vraiment. Mais malgré son épuisement, il lui était impossible de dormir. Ça faisait près de deux mois que ses nuits ne duraient que trois heures et qu'il ne parvenait pas à fermer l'œil avant cinq heures du matin pour être réveillé à huit heures par une Hermione Granger radieuse qui lui hurlait dans les oreilles de se lever et de profiter des vacances pour réviser ses cours.
Les Potter, Hermione et Neville passaient la dernière semaine de juillet au Terrier, et ce, depuis la fin de leur Deuxième Année. Ça faisait du bien aux adolescents de se voir pendant les vacances et Molly Weasley adorait avoir du monde chez elle. La fin de ce petit séjour était toujours marquée par l'anniversaire de Harry, Henry et Neville, tous trois nés le même jour.
Harry regarda l'heure sur une des deux horloges du salon – l'autre servant à savoir où se trouvaient les neuf Weasley – et soupira. Il était à peine une heure du matin et le jeune homme n'était pas fatigué. D'habitude il restait dans la chambre de Ron et attendait bêtement que le sommeil vienne mais Ron et Henry avaient décidé de faire un concert et ronflaient à qui mieux mieux. Neville dormait du sommeil du juste. Dans les autres chambres, sans même vérifier, Harry savait que tout le monde était au pays des rêves. Sauf lui. C'était quelque part un peu injuste.
Les heures s'égrenèrent et Harry, plongé dans un soporifique livre, ne dormait toujours pas. Pourtant, il ne connaissait rien de mieux que les Traités historiques depuis un millénaire pour somnoler au bout de deux lignes.
Le seul avantage que le jeune homme avait trouvé, c'était qu'il avait pu faire tous ses devoirs et avait découvert qu'il était plus productif et concentré la nuit. Mais ça, c'était au début. Maintenant, il n'avait plus rien à faire et lisait des livres plus ennuyeux les uns que les autres pour s'endormir. Sans succès.
À cinq heures, il sentit ses yeux le piquer et l'instant suivant, il dormait profondément.
Il se sentit être secoué doucement et en ouvrant les yeux, il tomba sur Madame Weasley qui lui faisait un grand sourire, quoiqu'un peu inquiet.
- Tout va bien mon chéri ?
Il acquiesça. Harry adorait cette femme qui avait toujours été si gentille avec lui. Il la considérait comme sa mère et la laissait le couver. Mais il n'aurait jamais osé l'appeler maman ou Molly.
Un coup d'œil à l'horloge lui appris qu'il était sept heures. Il avait donc dormi deux heures et se sentait vidé. Sa nuit avait été trop courte mais s'il remontait, il ne pourrait pas s'endormir.
La journée fut longue et épuisante. Nous étions le 31 juillet, jour de l'anniversaire de Neville, Harry et Henry. Molly s'était surpassée, comme à chaque anniversaire, et les repas furent divins. Mais le gâteau et les cadeaux n'étaient prévus qu'au dîner.
Lorsque celui-ci arriva, Harry dormait presque debout. Ce qui ne lui était encore jamais arrivé. Molly fut presque tentée de l'envoyer se coucher mais c'était son anniversaire après tout, alors elle lui fit boire une potion énergisante.
La soirée fut plutôt amusante. Les jumeaux et Neville furent gâtés : livres de la part de Hermione, kit d'entretien de balai pour les Potter, car ils étaient dans l'équipe de Quidditch depuis leur Deuxième Année – attrapeur pour Harry et poursuiveur pour Henry, comme ils l'avaient voulu – et possédaient leur propre balais, ainsi qu'une plante assez rare pour Neville, passionné de Botanique, le tout offert par Ron. Ginny avait offert à Henry, son petit-ami depuis près de six mois, une cape pour les réceptions taillée sur mesure dans un tissus coûteux. Le reste des Weasley présent s'était cotisé pour leur offrir à tous les trois d'autres livres. Madame Weasley, quant à elle, leur avait fait des fondants du chaudron en remplaçant le chocolat par du caramel pour Harry. La petite-amie de Neville, Hannah Abbot, devait être là mais elle avait eu un empêchement, elle était clouée au lit depuis trois jours mais elle avait envoyé son cadeau à Neville, un guide pour réussir son jardin sorcier.
Le moment le plus drôle, pour Harry, avait été sans aucun doute lorsque Hermione avait donné son cadeau en le serrant dans ses bras. Voir ensuite la réaction de Ron valait son pesant de gallions. La jalousie se lisait sur le visage du rouquin. Fred Weasley avait même pris une photo pour l'offrir à Hermione le jour de leur mariage, si Ron se décidait à se déclarer. Ce qui, selon le même Fred, ne risquait jamais de se faire si personne ne lui mettait un coup de pied aux fesses pour l'y pousser.
À minuit, heure à laquelle tout le monde ou presque alla se coucher, Harry, en pyjama, s'écroula sur son lit et ferma les yeux. Il avait trop mangé. Comme à chaque fois qu'il venait au Terrier. Madame Weasley cuisinait très bien et ne pas se resservir aurait été un crime de lèse-majesté. Et puis, là, elle avait fait de la tarte à la mélasse. Le pêché mignon des jumeaux. Elle avait également fait un crumble aux framboises, le dessert qu'affectionnait Neville.
Harry allait s'endormir quand une masse se laissa tomber sur lui et l'écrasa consciencieusement. Ça ne pouvait être que Henry puisqu'ils partageaient le même lit. Celui-ci devait dormir debout puisqu'il se contenta de rouler à sa place et grogner sans doute des excuses avant de se mettre à ronfler, rapidement suivi par Ron. Neville, fidèle à lui-même, s'était endormi sitôt la tête sur l'oreiller.
Harry venait tout juste d'avoir dix-sept ans, âge de la majorité chez les sorciers. Il pouvait donc utiliser la magie et ne se gêna pas. Il tira sa baguette de sous son oreiller et se lança un sortilège de silence en espérant que grâce à ça, il puisse enfin s'endormir. Son corps n'aspirait qu'à ça mais son cerveau tournait encore et encore sans s'arrêter.
Résultat, à deux heures du matin, malgré une fatigue de plus en plus prononcée, Harry retira le sortilège de silence et descendit au salon pour se laisser tomber sur le canapé. Le sommeil vint le cueillir, comme tous les jours, à cinq heures et deux heures plus tard, Arthur Weasley le réveilla sans faire exprès en allant travailler.
Heureusement, Harry allait pouvoir rentrer chez lui, profiter du calme de la maison de son parrain, Sirius Black et de quémander à Severus Black, né Rogue et marié avec Sirius depuis près de deux ans, sa plus puissante potion de Sommeil Sans Rêves afin de pouvoir faire une nuit complète. Henry, lui, avait réussi à négocier de rester les trois premières semaines d'août chez les Weasley et Severus, son parrain, avait accepté.
Comme convenu, à dix heures pile, fin prêt et valise aux pieds, Harry salua et remercia ses hôtes et prit une poignée de poudre de cheminette avant d'annoncer sa destination et disparut dans la cheminée pour arriver dans le salon de la demeure londonienne de Severus et Sirius. Le jeune homme épousseta ses vêtements moldus malgré l'absence de poussière et de suie – il avait appris comment sortir dignement de l'âtre sans tomber, ça avait pris du temps mais il y était parvenu.
Sirius apparut, un immense sourire aux lèvres et serra son filleul dans ses bras, ravi de le revoir. Harry se laissa faire. Il ne dit rien non plus quand son parrain ébouriffa ses cheveux, les laissant dans un état indescriptible, eux qui poussaient déjà n'importe comment. Les Potter n'avaient pas le gène des Black, ils n'avaient pas ces cheveux bouclés et sombres qui retombaient sur les joues de Sirius et qui n'avaient pas besoin de sorts ou de gel ou encore de laque pour tenir en place à peine cinq minutes. Non, les Potter n'avaient pas cette chance. Leur tête ressemblait à un nid d'oiseau. Des mèches partaient dans tous les sens et qui se révélaient impossible à coiffer. Et il se trouvait que c'était héréditaire.
La porte menant à la cave claqua et quelques instants plus tard, Severus fit son apparition. Lui aussi étreignit Harry, chose qu'il n'aurait jamais fait s'il y avait eu beaucoup de monde. Il tenait à son rôle de Maître des Potions acariâtre et froid comme la banquise.
Trente minutes plus tard, le temps de raconter brièvement sa semaine et de rassurer Severus en ce qui concernait Henry, Harry monta dans sa chambre avec sa valise et se jeta sur son lit. Il ne lui fallut qu'une minute pour s'endormir comme une masse jusqu'à ce que Sirius vienne le lever pour le déjeuner deux heures plus tard.
- Toujours tes insomnies, constata Severus déjà installé à table, en voyant Harry se frotter les yeux derrière ses lunettes.
- C'est atroce, marmonna le jeune homme en baillant, la main devant la bouche. J'ai dû dormir en tout vingt heures en une semaine. Je n'avais jamais dormi si peu.
- Même au manoir Donewood ?
Harry réfléchit rapidement. Son passé ne lui faisait plus peur, sauf pendant les nuits où les cauchemars l'assaillaient et durant lesquels feu Balthazar Donewood, l'homme qui l'avait enlevé le soir de la mort des Potter seize ans plus tôt, revenait le hanter.
- À cette époque, je n'avais aucune notion de l'heure. C'était Lotty qui m'emmenait dans ma cellule le soir et venait me rechercher le lendemain. Je ne devais pas dormir beaucoup parce qu'il faisait nuit quand j'allais me coucher et quand je me levais. Je me demande ce qu'elle est devenue, murmura-t-il pour lui-même.
- Qui ? Lotty ?
- Oui. Ça fait six ans et... enfin peu importe.
Pour couper court à cette discussion qui ne lui rappelait pas d'excellents souvenirs, Harry se concentra sur le contenu de son assiette. Il n'avait jamais été un grand bavard, ses plus longues conversations étaient réservées à son frère. Les autres devaient presque lui extorquer le moindre mot.
Harry avait changé. Il était loin le petit garçon qui collait toujours Henry. Les jumeaux avaient peu à peu pris une certaine indépendance vis-à-vis de l'autre, dès que le lien gémellaire qui les unissait et qui avait été mis à mal durant les années de séparation s'était stabilisé. Maintenant, ils pouvaient se séparer plusieurs jours sans difficulté, chose qui aurait été inconcevable six ans auparavant. Cela dit, ça ne faisait que trois ans qu'ils acceptaient d'être éloignés l'un de l'autre. Ils avaient le comportement de deux frères, avec tout ce que ça importait comme avantages et comme inconvénients mais Henry ne cessait de veiller sur Harry. Ils étaient, malgré leur indépendance et leurs différents centres d'intérêt, toujours aussi proches l'un de l'autre.
Severus regarda son mari et hocha la tête avant de fixer Harry rêvassait, son assiette vide.
- Nous avons de la visite cette après-midi, lâcha Sirius.
- Qui ?
- Lucius Malefoy.
Le sursaut de Harry ne passa pas inaperçu. Le jeune homme savait parfaitement qui était Lord Lucius Malefoy. Il connaissait son fils, Drago, un garçon prétentieux et imbu de sa personne. Les Malefoy étaient des aristocrates, se définissant comme étant des Sang-Purs. Ils avaient de l'argent et une certaine notoriété dans le milieu politique. Cependant, Harry n'avait rencontré Lucius qu'une fois dans sa vie et il en avait fait des cauchemars pendant des semaines. Revoir cet homme ne lui disait rien qui vaille.
- Et il vient pour quoi ?
- Il nous a fait parvenir un courrier avant-hier nous demandant si nous pouvions le recevoir aujourd'hui pour le thé. Il a dit qu'il nous expliquerait tout en personne car il s'agissait d'un sujet délicat.
Harry devina au ton hésitant de Sirius que celui-ci était gêné par quelque chose et le jeune homme avait la désagréable impression qu'il allait être mêlé à cette histoire. Il aurait voulu demander si sa présence était obligatoire mais il avait été bien éduqué et savait qu'il devrait être là, ne serait-ce que pour accueillir et saluer l'invité. Après, libre à lui de filer dans sa chambre si l'on jugeait que sa présence n'était pas indispensable, ou de rester, si l'on jugeait qu'elle n'était pas dérangeante.
Dix-sept heures arrivèrent trop vite au goût de Harry qui était monté dans sa chambre et s'était plongé dans la lecture d'un roman moldu qu'il avait découvert récemment. Une décalogie qu'il dévorait à la vitesse de l'éclair et avec avidité : la Belgariade et la Mallorée d'un certain David Eddings. Il ne comptait pas les quatre autres tomes qui composaient les Préquelles et les Séquelles de la saga.
Lorsqu'il entendit la voix de Lucius Malefoy, considérablement assourdie par le plancher, il referma son livre et consentit à descendre pour découvrir que non seulement l'aristocrate blond se tenait bien sur le seuil de la maison, mais qu'il avait également amené femme et enfant.
Drago était fidèle à lui-même, un crétin arrogant qui se croyait supérieur. Aussi blond que son père. Les deux se ressemblaient physiquement, même nez pointu et même menton.
Harry savait que Narcissa Malefoy était la cousine de Sirius mais jamais il n'aurait pensé que les deux parents puissent être si différents l'un de l'autre. En effet, Lady Malefoy était aussi blonde que Sirius était brun. En revanche, ils avaient les mêmes yeux gris. En regardant bien, Harry put déceler chez Drago, des traits de sa mère, les pommettes notamment et les yeux.
Le jeune Potter avait sous les yeux la représentation familiale parfaite de la noblesse sorcière anglaise et à la façon dont le fixèrent les Malefoy, Harry eut l'impression d'être considéré comme un moins que rien. Cette pensée le chagrina quelque peu.
En effet, même s'il s'était affirmé au cours des années, il manquait toujours cruellement de confiance en lui, surtout lorsqu'il y avait des étrangers. Et pendant les conversations, même avec ses amis, ils gardait le silence par peur de dire n'importe quoi comme ça lui arrivait souvent.
- Monsieur Potter, fit Lucius Malefoy d'une voix traînante, mimique que son fils avait sans aucun doute repris, c'est une joie pour moi de vous revoir. Je vous présente mon épouse Narcissa et vous connaissez notre fils Drago.
- Lord Malefoy, fit Harry en serrant la main de l'homme. C'est également une joie pour moi de vous revoir, soyez-en assuré. Lady Malefoy, je suis enchanté de faire votre connaissance.
Harry gratifia Madame Malefoy d'un baisemain fait dans les règles de l'art. Oui, Sirius et Severus l'avaient bien éduqué, du moins suffisamment pour survivre dans le monde de l'aristocratie guindée où tout n'était que paraître et convenances et parce que les Potter se devaient de bien se tenir en société. En revanche, il se contenta de saluer Drago d'un signe de tête. Il ne fallait pas trop lui en demander.
Sirius débarrassa Narcissa de sa cape et prit celles de Lucius et Drago avant de filer les accrocher pendant que Severus faisait asseoir tout le monde. Le thé était prêt et attendait sur la table basse du salon, magiquement gardé au chaud. Harry resta debout près de la porte, déterminé à partir dès qu'il saurait la teneur de la présence des Malefoy ici.
- Si nous en venions au fait, commença Severus alors que Sirius servait le thé dans les tasses en porcelaine délicate et finement ouvragée.
- Mais certainement. Vous n'êtes pas sans savoir que les Malefoy sont des élémentaires ou des vélanes.
Tous hochèrent la tête. C'était de notoriété publique. Lucius Malefoy était un élémental d'air, comme Abraxas Malefoy, le père de Lucius, était un élémental d'eau. Drago était forcément un élémental, lui aussi. Restait à savoir quel élément il maîtrisait. Il devait avoir reçu son héritage le jour de ses dix-sept ans, comme son père, son grand-père et ses ancêtres avant lui.
- En effet, fit Severus. Mais quel est le rapport avec votre visite ?
Il posait la question, mais il commençait à voir où Lucius voulait en venir. Il espérait se tromper. Un coup d'œil vers Sirius lui apprit que son mari pensait la même chose.
- Eh bien, Drago est entré en possession de son héritage, le jour de son anniversaire.
- La presse l'a en effet mentionné, répliqua Severus. J'en déduis donc que votre fils a...
Severus se tut. Il n'avait pas envie de dire la suite. Et tout le monde avait compris ce qu'il avait voulu dire.
- C'est cela, confirma Lucius, Drago a trouvé la personne qui le complétera. Drago ?
Le jeune blond se leva, posa sa tasse sur le plateau et se planta devant Sirius. Harry regarda la scène, surpris. Il était parfaitement au courant que Drago était un élémental puisque ce dernier s'en était vanté à la fin de l'année. Mais personne n'avait su qui était sa compagne ou son compagnon, sauf le Serpentard. Cela dit, Harry était surpris et assez inquiet par ce qu'il voyait. La façon dont Drago se comportait était celle d'une demande en mariage. Le futur marié demandait la main de sa promise normalement au tuteur de celle-ci.
Un doute effroyable le prit soudain alors que Drago se raclait la gorge.
- J'ai attendu que mon compagnon soit majeur avant de me rendre chez lui, commença le jeune Malefoy. Lord Black, me ferez vous l'honneur de m'accorder la main de votre filleul, Harry Potter ?
À suivre
Note : Ne vous attendez pas à un Drago tout mignon, tout gentil avec son futur mari, vous seriez cruellement déçus. Le couple va mettre du temps avant d'aplanir toutes les difficultés. Pour l'instant, j'en suis au chapitre 11 et ils ne s'apprécient pas encore. Mais ne vous inquiétez pas, je suis une romantique, je n'aime pas les histoires tragiques. Ça se terminera forcément bien.
