Bonjour !

Voici une fanfiction sur Harry et Draco qui me trottait dans la tête depuis un bon moment !

J'espère qu'elle vous plaira autant que j'ai pris plaisir à l'écrire.

Disclaimer :

Les personnages ne sont pas de moi, bien évidemment, ils appartiennent à J.K. Rowling.

Rating :

M par la suite.

Bonne lecture !

PROLOGUE

Cher Journal,

J'ai gagné cette guerre. Je n'arrive pas à croire que je suis en train de marquer cela mais pourtant c'est bel et bien vrai. Voldemort est réduit à trépas et pour une fois depuis bien longtemps, je n'ai plus le sort du monde sur les épaules. Je suis, certes, encore plus célèbre qu'avant, encore plus riche, mais je m'en fous un peu. Rien que le fait d'être en vie me réjouit. Mais plus rien ne sera comme avant. J'ai perdu tous les membres de ma famille, des amis et des proches. La guerre a fait beaucoup de dégâts matériels comme psychologiques mais l'important c'est que tout cela soit fini. Je me sens en quelque sorte libre. Bien sûr maintenant, j'ai toujours peur pour mon avenir : je n'ai pas passé mes ASPICs et je ne sais pas ce que je vais faire plus tard. Je suis Harry Potter d'accord mais j'aurai tout de même bien aimé avoir un diplôme. Et ce n'est pas moi le plus triste : Hermione n'a pas arrêté de nous dire combien elle était triste de ne pas avoir eu ses ASPICs, qu'elle veut au moins essayé de les passer, etc... En tout cas, tout se remet petit à petit en place. Les jours que je passe au Terrier pendant mes vacances sont des plus joyeux, Fred est finalement en vie bien qu'il soit passé très près de la mort, même Snape a survécu et finalement, je n'en suis pas si mécontent. J'ai appris aussi que les Malfoy ont été des acteurs du côté du bien, jouant un double rôle auprès de Voldemort. Et le plus important je pense c'est que je ne suis plus avec Ginny. J'ai compris que mon « impuissance » ne venait pas d'elle mais plutôt du fait que c'était une fille. Oui, j'ai bien écris ce que vous venez de lire. Moi, le grand Harry Potter, je suis gay. Et franchement, j'ai mis du temps à me l'avouer. Toutes mes relations avec des filles ont été un véritable fiasco, par exemple Cho Chang. Mais pour l'instant je ne l'ai dit à personne, même pas à Hermione ou Ron. J'ai bien trop peur de leur réaction. Comme quoi, en quelques années mon monde a bien changé...

Harry referma son petit carnet et se leva du bureau où il était en train d'écrire. Il descendit les escaliers pour rejoindre Ron et Hermione qui étaient assis sur le canapé. Mais, aujourd'hui, ils étaient plutôt agités.

- C'est une super bonne nouvelle ! cria Hermione de joie.

- Bof, j'étais plutôt content de ne plus avoir de travail...

- Tais-toi, Ron ! C'est génial, tu ne te rends pas compte ?

- Qu'est-ce qu'il se passe ? intervient Harry.

- Oh Harry, tu ne vas jamais le croire ! On a reçu des lettres de Poudlard, annonça-t-elle en souriant.

- De Poudlard ? Mais pourquoi ?

- Tu vas voir. Tiens, prends la tienne.

Harry prit la lettre que lui tendait Hermione et l'ouvrit. Il commença à la lire et il fut très étonné de ce qu'il voyait.

COLLEGE POUDLARD DE SORCELLERIE

Cher Mr Potter,

Nous avons le plaisir de vous informer qu'une huitième année est prévue pour les élèves de septième année n'ayant pas passé leur ASPICs. Votre inscription est déjà enregistrée.

Les ouvrages et les équipements nécessaires sont les mêmes que ceux de l'année dernière.

La rentrée est fixée le 1er Septembre et nous attendons votre hibou le 31 Juillet au plus tard.

Veuillez croire, cher Mr Potter, en l'expression de nos sentiments distingués.

Minerva McGonagall

Directrice de Poudlard.

Alors comme ça, le professeur McGonagall avait décidé d'ouvrir une nouvelle année ? Finalement, c'était une très bonne nouvelle. Harry allait pouvoir revoir tous ces amis, passer enfin une année normale, enfin aussi normale que puisse être une année dans la vie d'Harry Potter, et pouvoir avoir enfin un diplôme. Voilà pourquoi Hermione était aussi heureuse.

Harry commençait à sourire, ce qui n'échappa pas aux yeux de la brune qui en fut elle aussi ravie. Ron était toujours en train de bougonner dans son coin comme quoi, les études ce n'était vraiment pas son truc.

L'été passa relativement vite. Le trio passait vraiment de bonnes journées en compagnie de toute la famille Weasley. Et vers fin Août, ils allèrent tous les trois sur le chemin de Traverse pour faire quelques achats. Et leur venue ne passa pas inaperçue, surtout pour Harry. Presque tous les passants qui le voyaient, se précipitaient sur lui pour le remercier, lui dire Ô combien il était fort, il était courageux, etc... Déjà que Harry n'aimait pas trop sa popularité d'avant, là c'était carrément l'horreur. Il se précipita avec ses deux amis dans la première boutique, une librairie, pour mettre fin à ces effusions de remerciements. Heureusement pour lui, il n'y avait pas grand monde dans le magasin et ils purent en plus acheter quelques livres pour Poudlard. Mais, comme les malheurs ne tombent jamais seul, un autre de taille vint se présenter à Harry.

- Tiens, tiens, tiens... Si ce n'est pas Potter, dit une voix traînante.

Harry sentit ses poils s'hérisser. Pourquoi, sur toute la Terre entière, il fallait qu'il tombe sur Malfoy ? Harry se retourna pour lancer un regard noir à celui qui lui avait adressé la parole. Et alors qu'il allait lui répondre, il s'arrêta, ne s'attendant pas le moins du monde à ce qu'il voyait.

Pour la première fois de toute sa vie, il trouva Malfoy vraiment très beau. Mais pas genre beau juste un peu, là non c'était vraiment très très beau. Ses cheveux blonds platine tombant sur son front, ses yeux gris anthracite le regardant, le transperçant du regard. Son corps particulièrement fin et pourtant musclé, bien proportionné. Mais comment avait-il pu rater cela pendant toutes ces années ? Ou alors est-ce que Malfoy c'était embellit pendant les vacances ? Il en était vraiment troublé. Il en avait presque oublié de répondre.

- Malfoy.

Wouah, quelle magnifique répartie. Harry s'en taperait le front. Il avait vraiment l'air d'un idiot. Et le pire c'est qu'il ne savait vraiment pas quoi dire. Et cela réjouit Malfoy. Il tourna sa tête vers Blaise et Théo, que Harry venait juste de remarquer (oui Draco est tellement beau qu'on en oublie les autres), et répondit avec un sourire narquois :

- Qu'est-ce qu'il y a Potter ? Tu es devenu encore plus idiot qu'avant ?

Il rigola et se retourna pour partir en jetant un regard méprisant pour Harry. Ce dernier resta figé quelque temps dans la même position avant que Hermione et Ron ne prennent la parole.

- Il n'a pas changé lui depuis le temps, répliqua la brune.

- Ouais, n'est-ce pas Harry ? Harry ?

Harry tourna la tête vers ces amis, n'ayant pas capté le moindre mot qu'ils auraient pu dire, ne pensant qu'à la tête de Malfoy.

- Oui, oui.

Harry se retourna pour continuer ses achats en étant beaucoup plus distrait...

A la fin de la journée, tous ces achats étaient faits, mais il n'en pouvait vraiment plus. Les journées comme celles-là n'étaient vraiment pas pour lui. Harry, Ron et Hermione rentrèrent au Terrier où un bon dîner préparé par Molly les attendait. Les quelques jours restant passèrent à une vitesse hallucinante pour la joie d'Hermione qui avait hâte de reprendre les cours. Bien sûr ce n'était pas le cas pour un certain rouquin.

A la gare de King's Cross, le trio emprunta le chemin connu depuis quelques années déjà pour se rendre à la voie 9 ¾. Le train était toujours aussi majestueux et il y avait énormément de monde sur le quai. Et le schéma se répéta, tout le monde venait remercier Harry, pour ce qu'il avait fait. Il n'avait qu'une seule envie : se cacher. Mais pour l'instant il devait sourire niaisement à chacun, dire « de rien » alors que tout ce qu'il avait fait c'était de tuer quelqu'un. Certes, quelqu'un d'horriblement méchant, mais le principe était le même. Et tout le monde le félicitait pour cela.

Il monta dans le train en étant un peu sur les nerfs mais sa colère s'évanouit aussi vite qu'elle était venue en rentrant dans un compartiment où il y avait tous ces amis. Dedans se trouvait Neville, Ginny, Luna, Dean et Seamus. Depuis sa rupture avec Ginny, ils se côtoyaient moins mais ils étaient toujours en de bons termes. Effectivement, Harry s'était rendu compte quelque temps bien après leur mise en couple qu'il ne l'aimait pas vraiment. Ils avaient déjà fait l'amour ensemble, mais Harry n'avait jamais trouvé cela extraordinaire. Il manquait quelque chose et il ne savait pas quoi. Ils en avaient parlé tous les deux, ils avaient été très gênés et finalement, ils avaient décidé d'un accord commun de rompre. Bien sûr Ginny en avait beaucoup pleuré car elle était toujours amoureuse de Harry mais elle n'aurait pas supporté de continuer à sortir avec quelqu'un qui ne l'aimait plus vraiment. Elle voulait avoir un peu de temps avant qu'ils puissent se reparler comme avant.

Sinon, les conversations fusaient beaucoup dans le compartiment. Chacun se racontait ses vacances, ce qu'ils avaient fait. Ils étaient tous heureux de se retrouver après la guerre pour une nouvelle année et pour pouvoir passer leur ASPICs. Ils discutaient encore quand soudain la porte s'ouvrit un peu trop durement.

- Alors Potter, on traîne toujours avec ces loosers ? dit une voix reconnaissable entre tous.

- Qu'est-ce que tu veux, Malfoy ? demanda hargneusement Ron.

- Calme-toi la belette. Granger, McGonagall te dem ande.

- Qui nous dit que ce n'est pas un piège, la fouine ?

- C'est bon Ron, je ne pense pas que c'en est un, le rassura Hermione.

- Et ben alors Potter, on se fait défendre par ces toutous ? répliqua Draco avec un sourire méprisant.

Il rigola avant de partir, ne laissant pas le temps à Potter de réagir. Hermione referma la porte après s'être levée et jeta un dernier coup d'œil à Ron. Celui-ci n'était pas totalement rassuré avec tous ce qu'avait pu leur faire le blond. Chacun retourna à ses conversations sauf Harry. Il était plongé dans ses pensées, qui dérivaient vers une personne en particulier.

Son intervention ne l'avait pas laissé de marbre. Il avait réussi à se convaincre que s'il avait ressenti quelque chose cet été c'était à cause de la lumière de la librairie, ou qu'il avait été très fatigué ce jour-là et que c'est yeux lui avaient joué un mauvais tour. Mais au moment où Draco était apparu, tout s'était effondré. Harry n'avait pas pu détacher son regard de lui, il trouvait ses cheveux blonds platines magnifiques, qui avaient l'air si doux et soyeux, il voulait même les toucher, ses habits lui allaient à la perfection, sa voix grave et virile le faisait frissonner de tout son être. Il y avait quelque chose qui n'allait vraiment pas. Trouver Malfoy beau. La voix de Ron le ramena soudain à la réalité, qui parlait de la venue de Draco.

- Saleté de mangemort...

- Ron, tu sais bien que Malfoy n'en a jamais été un, sa famille était du côté du bien au final, rétorqua Harry, ne comprenant pas pourquoi il le défendait.

- Ouais mais pour moi, il restera à jamais un vil serpent !

- Pour ça je suis bien d'accord ! répondit Dean. Avec tous ce qu'il a pu nous faire, ça, ça ne changera pas !

Harry était bien d'accord, Malfoy ne lui avait jamais fait de cadeau sur ce point-là... Et lui non plus d'ailleurs. Ils se livraient une guerre depuis tellement longtemps que c'était devenu son ennemi attitré. Il le haïssait, bien qu'il le trouvait étrangement beau...

Quelques heures plus tard, le train arriva à Poudlard. L'école avait été reconstruite pendant l'été pour permettre à chaque élève de retrouver une scolarité normale. Et c'était valable surtout pour ceux qui rentraient en huitième année. L'école n'avait que peu changée, elle était restée fidèle à son image de grand château. Lorsque les élèves entrèrent, quelques aspects avaient été modifiés mais dans l'ensemble ils retrouvaient avec joie leur seconde maison. Les fantômes étaient là, les tableaux aussi. Tout était presque comme avant. Avant la guerre que chacun ne pourrait jamais oublier.

Les élèves se dirigeaient vers la Grande Salle pour prendre sa place aux tables. Là aussi, tout avait été remis, toujours avec le système de maisons. La troupe de Harry se plaçaient à leur table, et patientèrent pendant la répartition des premières années. Tout le monde se tut ensuite pour laisser parler la nouvelle directrice de Poudlard : le professeur McGonagall.

- Chers élèves de Poudlard, bienvenue. Je suis heureuse de pouvoir vous accueillir de nouveau ici. Comme vous le savez tous, une huitième année a été ouverte pour ceux qui n'ont pas pu passer leur ASPICs et les dortoirs ont été agrandis. Les cours des autres années seront plus difficiles pour rattraper le retard de l'année dernière. Ainsi, je vous souhaite de passer une agréable année.

Tout le monde applaudit et elle se rassit. Le repas apparut comme par magie on peut le dire et chacun se mit à manger joyeusement. Pendant le repas, à une table appartenant aux verts et argents, deux personnes se parlaient à voix basse.

- Tu devrais aller lui parler.

- Ne recommence pas. Tu sais très bien que je ne peux pas.

- Et pourquoi ? Tu n'as jamais essayé de lui parler comme quelqu'un de civilisé. Il faut à chaque fois que tu l'insultes.

- Non, sans rire, j'avais pas remarqué. Écoute, ça fait des années qu'on se déteste, je vais pas lui sortir des choses normales maintenant. Du genre « Salut Potter, ça va ? ».

- Non du genre « Salut Harry. Je sais qu'on se déteste depuis des années mais depuis que tu m'as sauvé la vie pendant la guerre, je me suis dit que c'était débile et qu'on pourrait peut-être arrêter de se balancer des insultes à chaque fois que l'on se voit. »

- Tu es vraiment idiot, ma parole. Ça fait tellement niais qu'il me rirait au nez. Et puis même, j'ai une fierté tout de même.

- Ah oui, la fierté des Malfoy...

- Arrête de rouler des yeux comme ça.

- Ecoute, Draco. Si tu ne te décides pas assez vite, ça va empirer. Et après, ça sera peine perdue.

- Blaise, lâche-moi la grappe. Je ne ferais rien d'accord ? Il est Potter, je suis Malfoy. Point barre.

Les semaines passaient assez rapidement, la reprise des cours avait été difficile, surtout pour Harry et Ron, mais l'ambiance du château était joyeuse ce qu'il leur apportait un peu de réconfort. Ils étaient à une semaine des vacances et c'est ce jour-là que le quotidien d'Harry va être chamboulé...

Lisa Turpin, une jolie serdaigle, s'était levé et approché de la table des Griffondor. Depuis le début du repas, elle ne cessait de scruter quelqu'un, un garçon brun en particulier. Dès qu'elle fut porche de lui, elle commença à lui parler.

- Salut, Harry... commença-t-elle timidement.

Harry, ayant entendu son prénom, se retourna. Heureusement pour lui, les élèves de Griffondor était en plein débat sur les équipes de Quidditch qui remporteraient la Coupe du Monde.

- Oh, salut Lisa, dit-il en souriant. Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

- Et bien... Je voulais te demander si... si, heu, tu voudrais sortir avec moi, finit-elle d'une voix à peine audible.

Mais Harry avait bien saisi et au début il faut surpris, puis horriblement gêné. Personne ne savait qu'il était gay, il n'était mentalement pas près. Et là, une fille lui déclarait son amour et il ne voulait absolument pas sortir avec elle mais il ne voulait pas lui faire trop de mal non plus.

- Lisa... Nous deux, tu sais, ça ne va pas être possible...

La jeune fille se sentit soudain très triste, elle savait qu'il y avait une chance pour qu'il la rejette mais elle ne voulait pas baisser les bras !

- Mais, je t'aime vraiment tu sais.. Pas pour ta célébrité, mais pour toi ! finit-elle les larmes aux yeux.

OK, ça allait être compliqué pour Harry.

- Je m'en doute mais je ne suis pas amoureux de toi, Lisa...

Elle explosa en sanglots et attira par la même occasion l'attention de tout le monde sur eux. Harry était déjà assez gêné sans pour autant qu'elle en remette une couche. Dans un élan d'inconscience, Lisa sauta dans les bras d'Harry et l'embrassa avec le plus de force qu'elle pouvait. Harry écarquilla les yeux, il ne pouvait pas croire en cette situation. Oh mon dieu. Oh mon dieu. Il l'a repoussa doucement mais sûrement et, se rendant compte de ce qu'elle venait de faire, elle disparue en courant. Draco avait tout vu, et une rage sans nom l'habitait sans qu'il ne comprenne pourquoi.

Il se leva de la table avec le plus de grâce qu'il pouvait et se dirigea vers la sortie. Mais au même moment Harry s'était lui aussi levé de sa table et finalement, ils se retrouvèrent nez à nez. Malfoy était toujours furieux de la scène précédente et finalement explosa, toujours dans la dignité d'un Malfoy.

- Alors Potter ? Ça fait comment de se sentir adulé ? Non parce que quand on voit ta gueule de sale balafré, on pourrait se poser des questions. Tu attires que les filles désespérées à chaque fois. Tu es tellement moche et mal fringué que tu fais pitié. Tu ne m'arrives même pas à la cheville, dit-il en souriant narquoisement.

Malfoy avait dit ces mots tellement forts que son discours n'avait échappé à personne et surtout pas aux oreilles des Serpentard. Et ils n'avaient pas passé l'occasion de se moquer de lui.

Le blond repartit finalement et en s'assurant d'être hors de vue, il se mit à courir jusqu'à se chambre dans son dortoir.

Non. Non. Mais qu'est-ce qu'il m'a pris de dire ça ? Je ne le pensais pas. Mais il le sait que je ne le pensais pas ? Non ? C'est vrai, après tout c'est Potter. Tout le monde l'aime. Il a affronté Vous-Savez-Qui. Il ne se sentira pas le moins du monde touché, n'est-ce pas ?...

De l'autre côté de l'école, Harry se trouvait lui aussi dans sa chambre, assis sur son lit. Il avait les yeux dans le vague, respirant à peine. Il venait de subir la pire humiliation de sa vie. C'est vrai qu'il n'avait jamais fait attention à son apparence, il avait toujours ses lunettes affreusement rondes, ses cheveux en batailles et parfois il portait encore les vêtements de Dudley, mais personne ne lui disait quoique ce soit. Il était riche, oui, mais ne ressentait pas le besoin de changer. Du moins jusqu'ici. Les mots de Malfoy l'avaient atteint en plein cœur. Bien sûr qu'il n'arrivait pas à la cheville du blond, il n'était pas aussi beau, aussi parfait, il ne s'habillait pas comme un mannequin de mode, il n'était pas aussi intelligent, il n'avait pas d'aussi bonnes notes. Il le savait tout ça. Mais pourtant le fait que ce soit lui qui le dise comme ça, lui avait vraiment fait mal. Oui, très mal. Mais il ne savait pas pourquoi. Après tout c'était Malfoy, ce qu'il disait ne l'importait pas. Mais c'était peut-être ça le problème, c'était peut-être justement parce que c'était Malfoy. Il resta là, sur son lit à réfléchir, jusqu'à ce que Ron fasse son apparition.

- Et mec, tu étais passé où ? Tout le monde pense que tu sortais avec Lisa ! Tu ne sortais pas avec elle tout de même, Harry ?

Voyant que son ami ne réagissait pas, il le secoua un peu pour obtenir un signe qu'il était toujours en vie.

- Harry, en ce moment tu es un peu absent. Tout va bien ?

Harry le regarda, s'apercevant de sa présence. Il baissa la tête et soupira.

-Oui, ça va Ron. C'est juste que... en ce moment, je me sens mal dans ma peau.

- Je vois pas pourquoi ! Tu es le sorcier le plus populaire du monde magique ! s'écria Ron, enjoué.

- Ouais, mais pour ce que j'ai fait, non pour ce que je suis.

- Mais ça revient au même non, tu ne penses pas ? Tes actes définissent qui tu es, mon pote. Alors, ne déprime pas, finit Ron en souriant.

Harry se sentait mieux mais, il y avait toujours cette petite ombre au fond du cœur. Ce que lui avait dit Malfoy l'avait énormément blessé. Et le blondinet n'allait pas s'en sortir comme ça. On ne défiait pas impunément Harry Potter.

- Mais tu ne sortais pas avec Lisa Turpin, n'est-ce pas ?

- Mais non, Ron. Cette fille ne m'intéresse pas. Au fait, elle est où Hermione ?

- Oh elle a fait un petit tour par la bibliothèque, tu sais comment elle est.

- Ok, merci Ron. Merci d'être là.

- De rien mec. Avec tout ce qu'on a traversé, c'est normal de se soutenir, de s'entraider.

Harry lui sourit et Ron en fit de même. Il avait été bête de croire que ses amis pourraient le rejeter à cause de son homosexualité. Enfin, il espérait qu'il ne se trompait pas.

Il se dirigea vers la bibliothèque pour voir Hermione, il avait besoin de sa présence. Ce qu'il aimait chez ces deux amis c'est qu'ils se complétaient. Harry avait besoin des deux pour être parfaitement heureux. Ils le rassuraient chacun à leur manière. Il la trouva dans un rayon, en train de chercher un livre. Il sourit en la voyant, Hermione était toujours fidèle à elle-même. Il se mit à côté d'elle et lorsqu'elle le remarqua, elle lui sourit.

- Harry, tu cherches un livre pour les cours ? Je ne te savais pas si studieux, dit-elle en rayonnant.

- Euh… Oui, un livre…

Il n'avait pas vraiment envie de lui parler mais juste d'être avec elle. Il se mit donc à la recherche d'un livre imaginaire. Il regardait les couvertures des livres et soudain, un petit ouvrage attira son attention. Il était caché entre deux gros bouquins et il était invisible si on ne prenait pas l'un des deux. Il regarda la couverture et il fut surpris en lisant le titre. Puis un sourire calculateur s'afficha sur son visage. Il tenait le bon plan. Malfoy allait souffrir mais pas de la manière la plus commune. Non, il serait beaucoup plus subtil.

Il prit le livre pour l'emprunter et en passant devant Hermione, celle-ci remarqua l'espèce de sourire bizarre qu'avait son ami.

- Tu as trouvé le livre que tu cherchais, Harry ?

- Oh, beaucoup plus que ça Hermione. Beaucoup plus.

Hermione ne comprit pas ce qu'il entendait par là et ça ne la rassurait pas vraiment. Quelle idée s'était-il encore mis dans la tête celui-là ?

Harry réfléchissait déjà à ce qu'il allait faire. En effet, le livre allait beaucoup l'aider. Le livre « Comment devenir parfait en dix leçons? »...