Titre : l'envol

Thème (écrit ou URL de l'image) : Crédits Image: img11. hostingpics pics/ 341122 roadtonowherebyeperlekvardaru 7dd. jpg + ATTÉNUER

Fandom : HP

Nombre de mots : 3427

Personnages : Fred, George

Rating : tout public

Ginny volait remarquablement bien, ce n'était un secret pour personne. Elle était en outre, jolie, intelligente et fine psychologue. Elle pouvait comprendre très rapidement dans quel état d'esprit se trouvait la personne en face d'elle.

Mais elle, qui la comprenait ? Même Harry avec qui elle sortait depuis quelques temps, il ne semblait pas la comprendre comme elle pouvait comprendre les autres. Ce n'était pas un obstacle à leur amour, mais cela la faisait se sentir un peu délaissée.

Un été qu'eux deux étaient partis en vadrouille pour rejoindre Charlie en Roumanie, ils s'étaient arrêtés voir un panoramique de la région, non loin de la frontière entre la Hongrie et l'Autriche.

Harry avait profité de la pause pour piquer un somme et Ginny arrachait quelques brins d'herbes par ennui.

Quelque chose l'intriguait. Le grand ponton de bois, terminé par un balcon de verre semblait l'appeler, l'attirer. Elle se redressa et s'étira longuement avant de se lever. Elle se dirigea lentement vers le balcon, profitant du paysage et de l'air frais, baillant un peu par l'ennui.

Un cri la fit sursauter. Un hurlement puissant un peu rauque. Elle frémit, la baguette à la main, prête à combattre cet ennemi invisible, et à prévenir Harry.

Dès qu'elle fut sur le balcon, un tremblement ébranla le ponton. Puis un énorme museau surmonté de plaques apparut à quelques centimètres de son visage.

Le cri qu'elle allait pousser s'étrangla dans sa gorge quand le-dit dragon lui lécha le visage de la même manière qu'un chien.

Un immense éclat de rire la soulagea et réveilla Harry par la même occasion. De son point de vue, il ne pouvait pas voir le Norvégien à crête. Alerté il se remit debout et eu à peine le temps de voir Ginny enjamber le balcon et sauté dans le vide.

Il s'écroula à terre en larme, la poitrine traversée par une douleur fulgurante. Il venait en un instant perdre son amour. Et il allait falloir l'annoncer à Charlie. Et à tous les autres Weasley. Rien que d'imaginer Maman Weasley terrasser par la douleur d'avoir perdu un autre de ses enfants le fit frissonner et sangloter de plus belle.

Il s'appuya sur ses poings pour se relever et couru au bout du ponton. Un Dragon ! Au loin, un dragon planait en cercle, faisait des loopings, des vagues et des acrobaties. Un dragon dirigé par un humain. NON ! Deux humains.

Et il se rapprochait à toute vitesse.

Il se baissa de justesse pour éviter la monture et reconnut immédiatement les deux rires qui résonnaient.

La douleur s'atténua un peu et lorsque le norvégien à crête se posa, elle disparut totalement. Depuis si longtemps Ginny n'avait pas rit à ce point. Depuis la mort de son frère, elle n'avait pas laissé son rire éclairer la maison, éclaircir les jours sombres, des siècles qu'il n'avait pas fait de nouveau battre son cœur.

Charlie flatta l'énorme dragon et aida sa sœur à mettre pied à terre. Il serra Harry dans ses bras, longuement et le remercia d'avoir fait ce voyage pour venir le voir.

Ils discutèrent tard dans la nuit, principalement du Terrier et de leur nouvelle vie d'adulte. Puis ils parlèrent de Fred, de la douleur qui ne partait pas, mais qui s'atténuait doucement auprès des choses qu'on aime.

Ginny finit par s'endormir la tête sur la cuisse de Charlie, les jambes sur Harry.

L'aîné des Weasley la chargea sur le dos de Norberta, Harry s'assit derrière elle pour la tenir et Ils partirent tous quatre vers la réserve de Roumanie, dans la nuit douce.