Hello !

Un simple petit OS sur le moment où Lucifer brûla ses ailes dans la série du même nom, parce que ça m'a beaucoup marqué. J'aurai tellement préféré qu'il les garde, mais bon.

Bref, allons-y !


Un éclair vif. Une lumière prompte. Un illumination soudaine, comme le reflet d'une veilleuse nocturne.

Un rayon digne d'un phare, d'un réverbère. Une véritable étincelle qui scintillait sans relâche.

Un miroitement digne d'une lampe astrale.

Et pourtant, il n'y avait pas d'eau, ni de miroir.

Il s'agissait de ce fardeau qu'il portait depuis trop longtemps, de ce poids qui lui pesait sur les épaules.

Un poids pour lequel il aurait accompli n'importe quel sacrifice, aurait tout donné, simplement pour les sentir brûler. Voir la rage du feu s'en emparer.

Un nuage de brume vaporeux fit son apparition dans l'atmosphère, tournoyant sans s'arrêter.

C'était magique. Un véritable scintillement les entourait, comme pour faire croire à un ensorcellement.

C'était le cas, en vérité.

Elles pullulaient d'une véritable force céleste, c'était certain. Cette brillance transpirait à travers elles.

Le poudroiement qui les ornait semblait si blanc, si pur.

Comme un manteau de neige qui les recouvrait.

Un mince courant d'air froid se répandit dans l'air ambiant.

Le brouillard qui les entourait semblait se condensait, formant un filet d'eau qui se répandit bientôt en une légère mare humide.

Après de longues minutes de contemplation hagarde, il expira longuement.

Il craqua enfin une allumette.

Et la laissa retomber sur la forme diffuse à ses pieds.

Et soudain, la masse aqueuse, détrempée, embuée, imbibée d'eau, suintant délicatement, pris feu.

Le halo qui l'entourait quelques instants auparavant venait de disparaître, laissant place à non plus à une lueur scintillante, mais à un véritable flamboiement.

Une véritable agitation s'empara de la masse difforme, l'enrobant d'une couverture brûlante, les flammes léchant la surface dorée pour mieux s'en imprégner.

Une langue de feu semblait courir dessus, comme un dragon furieux.

L'exaltation, la frénésie de la situation était à son summum.

Une véritable fournaise incandescente semblait ravir l'objet de ses convoitises.

Un bouillonnement semblant ne jamais vouloir s'arrêter, une chaleur insoutenable, l'odeur de la chair grillée.

Des effluves de plumes calcinées, détruites, noires et couvertes de suies s'offraient à lui.

Il ne put s'empêcher de penser à cet maxime, cet adage : "les yeux sont la fenêtre de l'âme".

Pour lui, c'était ses ailes.

Alors que les deux hémisphères de plumes se rassemblaient en une pluie de cendres rougeâtres et attisées par le feu, Lucifer pouvait la voir, à travers ses ailes en feu.

Son âme sombre, maléfique, tourmentée.

Cette âme qui ne s'arrêtait devant rien, qui n'avait jamais peur.

Cette âme qui faisait régner une terreur inextinguible.

L'âme du Diable.