!!! ATTENTION !!!
Ce one shot est une ode à mon personnage préféré de tout Harry Potter, à savoir Sirius Black.
Si pour une raison ou pour une autre vous n'aimez pas mon bébé d'amour, surtout NE LISEZ PAS !!!
De même, si les relations entre homosexuels vous rebutent, NE LISEZ PAS non plus.
En revanche, si vous trouvez Sirius merveilleusement beau, intelligent, etc, cette fic est faite pour vous !
Alors bienvenue, et bavez devant mon merveilleux Sirius !
Enjoy !
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Le Plus Beau Du Quartier
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Regardez-moi
Il était à Poudlard, en des temps pas si lointains, un être qui aurait pu être comme tous ceux qui vivaient en ces lieux, si un destin capricieux n'en avait décidé autrement.
Je suis le plus beau du quartier
Ce Destin farceur avait semblait-il déversé sur le berceau de l'être en question tellement de qualités que même une pléthore de bonnes fées aurait été bien incapable d'en accorder la moitié.
J'suis le bien aimé
Intelligence, adresse, ruse, puissance, endurance, souplesse, courage, loyauté, débrouillardise, charisme, prestance, et j'en passe, il avait tout pour plaire, tout pour s'attirer toutes les sympathies, toutes les attentions.
Dès qu'on me voit
Sans compter que, non content de réunir si généreusement tant de talents en un seul être, le Destin, ce farceur, lui avait comme cerise sur le gâteau octroyé une dernière faveur.
On se sent tout comme envoûté
Une faveur qui attirait tous les regards sur son passage, regards d'envie, de jalousie, de désir, d'admiration, de fascination, bref une faveur qui amplifiait, sublimait, et pourtant éclipsait presque ses autres qualités.
Comme charmé
La beauté. Voilà quel était le dernier présent de ce Destin, farceur, comme nous l'avons déjà dit.
Une beauté sans tâche, parfaite, sublime, une beauté inaltérable, semblait-il. Qu'il rit ou pleure, chante ou crie, ni la colère, ni la douleur, ni le fou rire, sentiments pourtant réputés pour leur capacité à enlaidir aisément n'importe qui, ne parvenaient à ternir son rayonnement.
Lorsque j'arrive
Il lui suffisait d'entrer dans une pièce pour que le silence se fasse, quelques secondes durant, avant que des chuchotements – essentiellement féminins – n'éclatent de tous côtés.
Les femmes elles me frôlent de l'œil
C'était une loi à laquelle elles étaient rares à échapper. Si elles étaient plusieurs, les commentaires allaient bon train, entrecoupés de furtifs coups d'œil à leur sujet de conversation – et autres – favori.
Regards penchés
Si elles étaient seules, elles se contentaient alors de longs regards de côté, se repaissant de la vue superbe, soupirantes de désir, languissant qu'il les remarque.
Bien malgré moi
Et lui, n'avait rien fait de plus qu'entrer dans la pièce.
Je suis le plus beau du quartier
Il avait été élu, à l'unanimité et sans partage, plus beau garçon de l'école.
Est-ce mon visage ?
Pour son visage, d'abord. Il avait tout. Des traits fins, et pourtant indéniablement masculins. De grands yeux d'un bleu que beaucoup se plaisaient à qualifier de saphir, entourés de cils interminables, aussi noirs que ses cheveux longs. Un nez droit, fin, parfait. Une bouche délicatement rosée, ni trop petite, ni trop grande, à la lèvre inférieure légèrement boudeuse, aux dents blanches et droites.
Il avait les pommettes hautes et le front dégagé, un menton volontaire et des oreilles finement ciselées.
Même ses sourcils étaient parfaits, ni trop fins, ni trop épais, et leur courbe harmonieuse et – est-il besoin de le préciser – absolument naturelle, mettait magnifiquement en valeur son regard intense.
Pour compléter ce tableau vivant qu'on aurait dit peint par un Michel-Ange ou un Rafaël, éternels amoureux de la fraîche beauté masculine, une cascade de soie d'un noir si profond qu'on l'aurait presque dit bleuté lui tenait lieu de chevelure, descendant pour les plus longues mèches jusqu'au creux de ses reins, venant se nicher dans la courbe de son cou gracieux pour les plus courtes.
Ma peau si finement grainée ?
Pour sa peau ensuite, sa peau délicieusement dorée, presque bronze au sortir de l'été, jamais blanche, rose ou rouge comme celles de ses camarades, selon le degré d'exposition au soleil de jeunes anglais. Sa peau douce, tellement douce, comme en témoignaient ceux qui avaient eu la chance de l'effleurer; sa peau qui n'avait jamais connu, comme ce fut le cas de la plupart de ses condisciples, le plus petit bouton d'acné.
Mon air suave ?
Pour l'aura de danger qui l'entourait enfin, car la langueur sensuelle avec laquelle il se déplaçait, la grâce qui imprégnait le moindre de ses gestes, le mystère qui se dissimulait dans ses grands yeux presque noirs, parfois, et les lourds voiles sombres de sa chevelure, faisaient irrésistiblement penser à un félin superbe, au repos, certes, mais qu'il valait mieux ne pas provoquer si l'on tenait un tant soit peu à son intégrité physique.
Est-ce mon allure ?
Et sa prestance? Princière. Son port de tête ? Royal. Sa démarche? Impériale. Le tout? Divin.
Est-ce la grâce anglo-saxonne
De ma cambrure ?
Bien évidemment, son corps n'était pas en reste, loin s'en faut, et faisait de lui le fantasme le plus répandu de l'école.
Pour vous le décrire en quelques mots, il était grand, élancé, musclé tout en longueur, possédait des jambes interminables, assorties de hanches étroites et d'un torse finement ciselé qui se finissait par une gorge délicate où l'on devinait la discrète pulsation du pouls.
Si on le contournait pour pouvoir admirer le verso de sa personne, on trouverait les mêmes jambes – interminables, comme nous le disions précédemment – surmontées d'une paire de fesses musclées à souhait et délicieusement fermes, d'un dos à se damner et de larges épaules.
Le tout d'une harmonie à faire pâlir – pardonnez-moi l'expression – une statue grecque de jalousie.
Néanmoins, deux points particuliers de son anatomie se disputaient la palme absolue en ce qui concernait le sex-appeal.
Le premier, accessible à la vue de tous ou presque, était sa chute de rein affolante. Vous savez, cet emplacement très précis où le dos perd son nom, sans encore gagner celui de postérieur. Et bien, cette légère cambrure délicieusement suggérée par un léger repli de tee-shirt, innocemment dénudée lors d'un étirement en fin de journée, généralement cachée par la robe de l'uniforme et pourtant si présente sous le tissu importun, faisait tourner les têtes à sa simple évocation et peuplait à elle seule des nuits entières de plaisir solitaire.
Le deuxième était plus surprenant, et nombre de ceux à qui on en parlait la première fois haussaient un sourcil surpris. Pourquoi celui-là? se demandaient-ils perplexes. Et bien peut-être parce qu'excessivement rares étaient ceux qui avaient eu la chance, l'honneur, de poser les yeux sur cette partie – si intime – de son corps.
Sa nuque.
Non, ne riez pas. Rappelez-vous la longue crinière évoquée plus haut. Imaginez les lourdes ondulations de ténèbres descendant jusqu'à ce fameux creux des reins, vous situez ? Et bien, avec cette fameuse crinière, pensez-vous réellement que quiconque puisse voir ce qui se trouvait en dessous ?
Sa nuque était donc un trésor réservé aux plus intimes compagnons, ou aux plus chanceux quidams.
Sa nuque pâle, gracile, d'aspect si fragile, que l'on devinait à peine lorsque, les cheveux ramenés sur son épaule, il se penchait sur ses cours; qu'il massait parfois après une après-midi de recherche à la bibliothèque. Oh, comme on aimerait remplacer ses doigts par les nôtres et toucher enfin sa peau douce, si douce, poser la main sur son cou fin, la nicher juste sous la lourde manne de fils de soie noire, dans ce creux tout tiède, sur cette cambrure altière, que l'on sentirait plier sous nos doigts, comme prête à se briser. Oh, comme on languissait de sentir sous notre paume la chaleur de sa nuque, de savoir qu'on pourrait d'une pression supprimer toute vie dans ce corps superbe, savoir qu'on en avait le pouvoir, mais qu'on ne le ferait pas, simplement pour le sentir courber la tête et se soumettre sous nos doigts…
Mais jamais personne n'avait posé les doigts sur sa nuque, jamais personne ne l'avait soumis, rares étaient ceux qui avaient pu seulement entr'apercevoir cette partie de son être. Et c'était peut-être ce simple fait qui faisait de ce morceau de chair ordinairement anodin le fantasme de tous.
Est-ce mon sourire ?Ce même phénomène de rareté jouait également pour son sourire, car s'il avait toute une panoplie de rictus moqueurs mais indéniablement séduisants, de sourires en coin coquins ou de légers retroussement du bout des lèvres, tristes ou distraits, ses sourires, ses vrais sourires, étaient bien loin d'être aussi fréquents.
Mais quand, enfin, il souriait réellement, d'un sourire sincère et heureux, d'un sourire qui illuminait le monde autour de lui, qui forçait vos lèvres à s'étirer en même temps que les siennes, et vous ne pouviez rien y faire, alors il n'était plus seulement superbe, il était divin.
Il avait aussi un sourire particulier, un sourire que jamais personne n'avait encore vu fleurir sur ses lèvres, à part peut-être ses amis les plus proches, les trois privilégiés qui avaient l'heur de le voir quotidiennement, du matin au soir, quand le reste de l'école devait se contenter de le croiser dans un couloir. Un sourire que toutes, et je dis bien toutes, les jeunes filles de Poudlard avaient un jour rêvé de se voir adresser.
Un sourire tendre. Un sourire qui ferait briller ses yeux d'affection, qui adoucirait ses traits et rendrait la personne à qui il était destiné invincible, immortelle, toute-puissante, simplement parce que cet être exceptionnel l'aurait regardée, lui aurait souri, de cette manière-là.
Mais aucun élève de Poudlard n'avait encore jamais eu droit à ce sourire si convoité. Il y avait eu les sourires moqueurs, méchants, passionnés, amicaux, attendris – ceux-là étaient plus que rares, certes, mais on les avait vus – joyeux, supérieurs, désolés, des sourires d'excuses aussi, bien qu'ils fussent encore les plus rares de tous.
Mais des sourires tendres, des sourires amoureux, jamais.
Ou bien l'élégance distinguée
De mes cachemires ?
Enfin, est-il besoin de préciser que, s'il portait à merveille l'uniforme souvent peu flatteur de l'école, lorsqu'il pouvait se vêtir à sa guise, il s'habillait avec une classe décontractée, mêlant à la perfection styles moldus et sorciers, qui ne faisait que sublimer ce que le Destin lui avait malicieusement offert.
Quoi qu'il en soit
C'est moi le plus beau du quartier
En définitive, il était aux yeux de tous un modèle de perfection que l'on désirait, admirait, jalousait, détestait ou tentait d'égaler, selon les caractères et aptitudes de ceux qui l'entouraient.
Il va également sans dire que certains ne se contentait pas d'une seule attitude à son égard, parvenant parfois à conjuguer les plus antithétiques…
Mais…
Mais prenez garde
A ma beautéOh ! Comme il était facile, aisé, naturel même, de se laisser prendre aux pièges adorables dont il disposait ! Un regard de lui, même s'il ne faisait que vous effleurer, distrait, suffisait à vous captiver, vous capturer, vous apprivoiser.
Et d'autres, plus avisés, ou peut-être simplement jaloux, avaient beau vous mettre en garde, vous avertir de ne pas, ne jamais, le regarder dans les yeux, il était comme une flamme dans la nuit la plus noire, aussi lumineux, aussi attirant, aussi dangereux.
Et vous, pauvre papillon aux ailes fragiles, voliez vers lui sans pouvoir résister…
A mon exquise ambiguïté
Car personne ne pouvait lui résister. Que vous fussiez papillon bleu, rouge, jaune ou vert, frêle sylphide aux courbes délicates ou fier guerrier aux larges épaules, votre âge ne jouait que sur la précision de vos envies de lui.
Je suis le roi
Du désirable
Si vous n'osiez rêver, trop prude ou trop jeune, qu'à ses lèvres sensuelles se posant doucement sur les vôtres ou bien, plus âgé ou dévergondé, à son corps en sueur, superbe de volupté, sur ou sous le vôtre, il était quoi qu'il en soit, la nuit venue, le Prince des fantasmes, l'Empereur du désir, le Dieu de l'amour.
Et pourtant…
Et je suis l'indéshabillable
Pourtant, personne ne l'avait jamais touché. Malgré les soupirs sans équivoque qui le suivaient où qu'il aille, les regards langoureux qu'on lui envoyait sans cesse, les propositions plus ou moins osées qu'il recevait à toute heure du jour ou de la nuit, personne ne trouvait grâce à ses yeux.
Observez-moi
Quand il marchait dans les couloirs de l'école, ou bien qu'il s'appuyait nonchalamment à un arbre dans le parc, il semblait s'offrir aux regards en toute connaissance de cause, semblait même savourer le désir ou la jalousie dans les yeux qui le suivaient.
Observez-moi de haut en bas
Vous n'en verrez pas deux comme ça
Il se laissait volontairement, et c'était visible dans son attitude, admirer, étudier, désirer. L'éclat malicieux, satisfait, qui brillait dans le fond de ses grands yeux quand il croisait un regard admiratif était indéniable. Et il en jouait, oh oui il s'en amusait, inclinant légèrement la tête pour découvrir un peu plus la courbe de sa nuque, décalant à peine sa hanche de côté, laissant furtivement un petit bout de langue venir humidifier ses lèvres fines.
Il s'offrait aux regards de tous, sans la moindre gène ni la plus petite honte.
Il était superbe, et il le savait.
Je suis le favori
Le bel ami
De toutes ces dames
Il souriait, presque gentiment, quand les jeunes filles se pressaient autour de lui, le suppliant de les accompagner à telle ou telle réception, lui offraient de menus présents, rougissantes, ou se collaient sensuellement à lui dans une tentative de l'attirer dans leurs lits.
Et de leurs maris
Il souriait, presque moqueur, quand les jeunes gens, sous prétexte de le saluer, posaient une main virile sur son épaule, et oubliaient de la récupérer. Quand ils lançaient des exclamations tendancieuses, l'air désinvolte, avant de lui jeter un regard plein d'espoir. Quand ils tentaient de l'arracher des mains de leurs compagnes pour l'entraîner dans une activité plus masculine, jaloux sans trop savoir de qui de l'attention que les jeunes filles lui portaient.
Regardez-moi
Souriant, il se laisser regarder, admirer, désirer, jalouser, se délectant sans remords de l'attention qu'on lui portait. Il plaisait, il le savait, il en jouait, mais n'accordait ses faveurs à personne.
Regardez-moi
Je suis le plus beau du quartier
Je suis le préféré
Plus le temps passait, plus il semblait gagner en beauté, et plus les regards sur son corps se faisaient définis, précis, acérés. Les propositions se faisaient de plus en plus osées, et un jour il commença à s'y intéresser.
Les jeunes filles qui s'accrochaient à lui recevaient à présent un regard scrutateur, appréciateur, avant de se voir opposer un refus bien moins catégorique qu'il aurait pu l'être par le passé.
De plus en plus nombreuses, elles tournaient autour de lui comme autant d'abeilles autour d'une rose embaumante, s'offrant sans la moindre pudeur à ses regards, chuchotant à son oreille des promesses de plaisirs infinis, laissant glisser leurs doigts sur son bras, dans ses cheveux, comme autant d'appels à la luxure.
Et puis un jour, l'une d'entre elles put se pendre à son bras. Oh, comme elle rayonnait, cette si jolie tentatrice, alors qu'elle se pressait un peu plus contre lui, se débrouillant pour jeter tout autour d'elle des regards triomphants, sans jamais le quitter des yeux pourtant.
Mes belles victimes
Voudraient se pendre à mes lacets
Mais son bonheur fut de courte durée, car il ne tarda pas à se lasser de ses charmes. Elle cria, pleura, tempêta, et ne récolta rien de plus qu'un regard froid avant qu'il ne s'éloigne en compagnie de ses amis.
Quelques jours plus tard, une nouvelle heureuse élue gagnait l'honneur de marcher à son côté. Sans plus de succès que la première, car leur histoire dura moins longtemps encore. Plus discrète, elle ne fit pas de scandale public, mais les murs de son dortoir entendirent longtemps ses sanglots désespérés.
Et ainsi commença une longue série d'amourettes sans lendemain.
Ca les abîme
Sans remords, il laissait dans son sillage une multitude de cœurs brisés, de larmes intarissables et d'espoirs assassinés. Aucune de ses aventures ne réussissait à atteindre son cœur. Il les prenait, il les comblait, puis les quittait sans un regard en arrière, sans une excuse, sans paraître s'apercevoir de la cruauté de son comportement.
Et pourtant, le nombre de ses admiratrices ne diminuait pas.
Les beaux messieurs
Eux
Et les jeunes gens me direz-vous ? Et bien, les jeunes gens, eux, avec toute la vigueur de jeunes mâles qui découvrent les plaisirs de la chair, les jeunes gens…
Voudraient tel'ment m'déshabiller
Rêvaient. Certains se plaisaient à l'imaginer sur eux, murmurant de sa belle voix grave des mots tendres à leur oreille, promenant ses mains fortes sur leurs peaux brûlantes avant de les prendre en un long mouvement, à la fois doux et puissant.
Ils gémissaient à la simple idée de son corps en sueur au-dessus du leur, de son souffle haché par le plaisir sur leurs visages, de sa bouche fière laissant sa marque sur eux.
Ca les obstine
D'autres au contraire préféraient se le représenter totalement offert, ses longues mèches étalées en corolle sur l'oreiller, les saphirs de ses yeux à demi voilés par ses longs cils, ses lèvres délicates entrouvertes sur un souffle haletant. Ils s'imaginaient le prendre violemment, le posséder, le briser, le faire hurler d'extase sous leurs coups de reins.
Ils rêvaient de le faire tellement leur que plus jamais il ne quitterait leurs bras.
Bien malgré moi oui bien après moi
Je suis le plus beau du quartier
Mais…
Mais tous devaient se contenter de rêves et de fantasmes, car aucun ne l'avait jamais touché. Il n'y avait pas un lit masculin dans tout Poudlard qui pouvait se vanter de l'avoir accueilli. C'est à dire… à l'exception du sien, bien sûr.
Mais prenez garde à ma beauté
A mon exquise ambiguïté
Ainsi, durant de longs mois, il enchaîna les conquêtes féminines, déchaîna les passions masculines, fit naître dans tous les cœurs des tornades de désir… mais le sien restait de glace.
Et puis peu à peu, le long défilé de demoiselles à se glisser entre ses draps ralentit, jusqu'à ce qu'un jour, on réalise qu'il n'avait plus pris d'amantes depuis près d'un mois.
Les regards se tournèrent alors vers les quelques mâles à qui il était permis de l'approcher, cherchant un signe, n'importe lequel, indiquant qu'il avait simplement décidé d'explorer le potentiel sexuel de la seconde partie de l'humanité, mais en vain. Il n'y avait rien à voir.
Je suis le roi
Du désirable
Il était toujours aussi beau, aussi séduisant, aussi courtisé, il semblait toujours autant apprécier les attentions dont il était l'objet, mais…
Et je suis l'indéshabillable
…mais il n'approchait plus personne, et plus personne ne pouvait l'approcher.
Observez-moi
Observez-moi de haut en bas vous n'en verrez pas deux comme ça
Et pourtant… pourtant il avait si souvent cet air si particulier sur le visage… cet air à la fois détendu et satisfait qu'on ceux qui se réveillent dans les bras accueillants d'un amant.
On le regardait s'étirer langoureusement le matin, délier les muscles souples de son corps élancé, on l'observait scruter la salle à la recherche de quelqu'un, mais qui ? Il se détournait toujours trop vite après avoir trouvé pour qu'on puisse repérer le destinataire de cette attention. On scrutait son regard dans le vague quand il rêvassait en cours, quand un léger sourire coquin s'étalait sur ses lèvres humides après un rapide passage de langue. Et on se demandait qui hantait ses yeux bleus dans ces moments là.
J'suis le favori
Le p'tit chériDe toutes ces dames
Et un matin au petit déjeuner, on vit ses trois complices arriver sans lui. Cela arrivait parfois, souvent même à un certain moment. Mais cela ne c'était plus produit depuis maintenant presque trois mois.
La nouvelle fit aussitôt le tour de la Grande Salle, presque pleine à cet instant, et l'on commença à faire le décompte des absentes, tentant de deviner qui était l'heureuse élue qui avait réussit à l'attirer dans son lit.
Soudain, on entendit son rire résonner dans le hall. Toutes les têtes se tournèrent alors vers les grandes portes, et beaucoup retinrent leur souffle.
Quand enfin il apparut, on découvrit que la personne à son côté avait de longs cheveux blonds et un visage presque aussi parfait que le sien.
On découvrit que cette personne était grande, au moins autant que lui.
On découvrit que cette personne avait une démarche presque aussi sensuelle que la sienne, et en tout cas beaucoup plus prédatrice.
On découvrit surtout que cette personne n'était pas une jeune fille.
Et d'leurs maris aussi
Lucius Malfoy sourit en avisant les regards qu'on leur adressait. Et comme pour effacer tous les doutes qui pouvaient encore planer dans les esprits, il leva une main nonchalante vers lui, glissa ses doigts sous sa longue crinière de jais, et posa sa paume sur la courbe gracieuse de sa nuque.
Et Sirius Black baissa légèrement la tête, acceptant sans un mot la marque de possession. Plus que cela, il passa doucement son bras autour de sa taille, et rapprocha son corps élancé de celui légèrement plus musclé de son compagnon.
Ils se dirigèrent d'un pas souple vers la table des rouges et ors, sans se soucier des regards qui les suivaient ou des réactions diverses, sanglots, grimaces, bouches béantes, qui parsemaient leur passage.
Mais personne ne fit de commentaire.
Le sourire sur son visage parlait de mort lente et douloureuse si quiconque posait un doigt sur son amant.
Le sourire sur son visage parlait de bonheur absolu et d'amour infini.
Les élèves de Poudlard se consolèrent en se disant qu'ils avaient fini par le voir, ce fameux sourire amoureux qui les avait tant fait rêver…
-FIN-
Pfiouf !
Vous savez combien de temps ca m'a pris pour écrire ça? Un an et demi !
Mais j'en suis venue à bout finalement !
Alors, qu'en pensez-vous ?
Gros bisoux à tous !
Kalari
