Titre: Il Était une Fois...
Fandom: Once Upon A Time.
Disclaimer: Les personnages utilisés pour écrire cette Fanfiction ne m'appartiennent pas. Ils appartiennent à ABC. Je ne suis donc pas rémunérée pour cette production écrite. Ma seule paie, ce sont les reviews. N'hésitez pas à me donner vos avis, qu'ils soient négatifs ou positifs.
Personnages: David Nolan; Emma Swan; Henry et Regina Mills; Mary Margaret Blanchard; Ruby Lucas.
Pairing: Emma Swan et Regina Mills.
Rating: M (+16).
Nombre de Mots:.
Résumé: Le jour de la Saint-Valentin, Emma Swan prend la décision d'envoyer un poème à Regina Mills. Ce qu'elle était bien loin de penser, c'était que l'envoi de ce poème pouvait la mener à un vif échange littéraire avec madame le Maire...
La date du quatorze février était une journée qui marquait, pour tout un chacun, la fête passionnée de la Saint-Valentin. Bien qu'Emma Swan n'avait jamais été la plus romantique des femmes, elle sentait, au plus profond de son être, que cette fête, malheureusement considérée, par un certain nombre d'individus comme l'une des inventions les plus commerciales, était, pour elle, l'occasion rêvée de dévoiler à la délicieuse Regina Mills, maire de la très agréable ville de Storybrooke, les sentiments amoureux qu'elle ressentait à son égard. Elle avait, en effet, eu un véritable coup de foudre pour la jeune femme le soir où, grâce à la fugue furtive de son fils Henry, qui cherchait alors à la retrouver par tous les moyens au sein de la vaste agglomération de Boston, elle avait eu la chance inouïe de la rencontrer.
Même si elle avait longuement tenté de lutter corps et âme contre ce que son cœur lui dictait, d'un ton incroyablement autoritaire pour un simple muscle, depuis ce jour, le fait était qu'Emma ne pouvait plus nier ce qu'elle ressentait: elle était folle amoureuse de Regina. En ce jour, elle avait parfaitement conscience du fait qu'il ne servait plus à rien de nier ce qu'elle ressentait. Rien ni personne ne pouvait changer cela. C'était, en vérité, bien trop douloureux pour elle de faire comme si de rien n'était étant donné que, chaque fois qu'elle se retrouvait trop longuement éloignée de celle qu'elle considérait, en secret, comme l'objet de ses fantasmes les plus lubriques, elle avait le sentiment de se noyer dans sa propre vie comme si, tout simplement, elle avait besoin de la seule présence de Regina pour continuer à demeurer dans ce bas monde. Car Regina était – avec Henry, le fils qu'elles partageaient toutes les deux d'une manière incroyablement complexe – sa raison de vivre.
Sans même prendre le temps de réfléchir aux possibles conséquences de ses actes, comme s'il s'agissait là d'un vulgaire coup de tête, Emma pensa qu'il était peut-être temps de commencer à jouer au vaste jeu de carte que représentait l'amour. Ainsi, elle profita vivement de l'absence singulière de sa colocataire, la timide Mary Margaret Blanchard, pour s'attabler sur le comptoir en bois massif de la cuisine qu'elles partageaient depuis un petit moment maintenant afin de se lancer dans la composition d'un poème anonyme à l'intention de sa bien-aimée. Dans ledit poème, elle trouva bon d'avouer à la jeune femme tout ce qu'elle pouvait bien ressentir à son égard.
De fil en aiguilles, tandis qu'elle rassemblait un à un ses mots en fiers alexandrins comme lui avait appris la lecture de centaines de recueils classiques, elle voyait se former sous ses yeux olives, un récit complet. Elle fut elle-même la première personne à être surprise lorsqu'elle se rendit compte du fait que son poème commençait doucement mais sûrement à prendre forme. Sa satisfaction interne n'augmenta que davantage lorsqu'elle finit par obtenir un résultat qui, contre toute attente, s'avérait plutôt agréable pour ceux qui daignaient le réciter à voix haute.
Ainsi, elle prit un malin plaisir à relire à plusieurs reprises son œuvre d'une voix presque théâtrale, qui n'était pas sans rappeler ses douces années de collégienne, de narratrice amourachée:
Depuis un moment, mes yeux sur vous sont fixés,
Comme hypnotisés par vos divines courbes...
Cependant, bel ange, jamais je n'aurais pensé
Qu'un jour mes sentiments pour vous deviennent fourbes.
Aux premiers instants où je vous ai rencontrée,
J'ai su que j'allais finir par perdre l'esprit,
Que, toute ma vie, j'allais vous aimer,
Tant mon cœur, de votre égard, s'était épris.
Mais je me pensais capable de tout contrôler,
De manière à ce que vous deviniez rien,
Et tout cela a visiblement échoué
Comme j'écris ce poème pour établir le lien.
Romantique je n'ai jamais vraiment été,
Mais, pour vous, je serais sûrement prête à l'être.
Et c'est pour cela que je vous ai envoyé,
Dans la brume épaisse du secret, cette lettre.
Je n'ai plus le courage de lutter
Contre cet amour que j'ai pour vous, Regina.
Je pense ainsi qu'il est grand temps de vous avouer
Que, pour moi, vous êtes reine du Nirvana.
En espérant que jamais vous ne chercherez
À me blâmer, une question me brûle les lèvres:
Accepteriez-vous, sous une nuit étoilée,
De rester avec moi jusqu'à en avoir la fièvre?
Plutôt satisfaite de sa création ce qui, en raison de son manque évident de confiance, en elle-même, était quelque chose de rare, étant donné qu'elle ne se pensait pas du tout capable d'une telle création artistique, Emma prit le temps de glisser, avec une attention toute particulière, le poème dans une enveloppe blanche comme neige qu'emportée dans son élan, elle s'amusa, non sans sérieux, à décorer vivement à l'aide d'un double portrait au fuseau des traits harmonieux de la jeune femme qui, chaque seconde que Dieu faisait, régulait, sans le savoir, les battements de son cœur. Puis, une fois sa tâche achevée dans sa totalité, elle attendit le plus sagement possible la nuit tombée avant de prendre la direction de la demeure imposante de madame le maire afin de déposer, avec une discrétion hors du commun, son petit chef d'œuvre artistique et littéraire, dans sa boîte aux lettres. Ses gestes furent si mesurés que Regina ne prit même pas conscience de la présence de la jeune femme. De ce fait, son anonymat était sauvegardé pour les jours à venir...
Au moment-même où l'enveloppe glissa, avec une lenteur incroyable, à l'intérieur de la fine fente de la boîte aux lettres, Emma leva naïvement ses douces perles olives en l'air dans l'objectif de fixer attentivement le ciel. Elle aperçut, comme par magie, une étoile filante passer au dessus d'elle. Elle fronça les sourcils, terriblement fascinée par le timing presque parfait de cette apparition ce qui, bien sûr, eut le don de la pousser à douter de l'exactitude de celle-ci. Après tout, peut-être était-ce son esprit légèrement embué par le seul espoir de recevoir de Regina une réponse positive à ses attentes lui avaient donné l'illusion de voir passer, dans la nuit noire, un symbole relativement importait pour les personnes souffrant de telles superstitions. Cependant, elle ne put résister bien longtemps à la tentation de fermer les yeux et de se mettre à implorer, comme une véritable pieuse, une instance supérieure quelconque de faire en sorte de lui apportait tout ce qu'elle souhaitait. Cela n'était pas sans lui rappeler ce vœu étrange qu'elle avait fait par le passé, juste avant l'arrivée de Henry. Le soir de son anniversaire, Emma s'était offert un cupcake glacé au dessus duquel elle avait souhaité ne plus être seule pour les années à venir. Hasard ou non, Henry était entré dans son existence dans les cinq minutes qui avaient suivies et il l'avait mené vers sa mère. Regina.
De son côté, Regina Mills peinait à fermer l'œil. Allongée en étoile de mer sur son lit, elle fixait le plafond, en attendant l'arrivée tant attendue de Morphée. Ce soir, elle se sentait seule. Elle avait besoin de la présence d'un ami, d'un corps chaud et masculin à ses côtés pour lui faire oublier à quel point la douleur continuait à lui ronger les entrailles depuis la disparition de son premier amour. Jetant un dernier coup d'œil à son téléphone portable avant de se cacher sous l'épaisseur de ses couvertures, elle prit la décision de mettre son cellulaire en silencieux, au risque de manquer un appel de la plus haute importance, en constatant à quel point Sidney Glass, son bras droit et miroir, persistait dans l'espoir de conquérir son cœur de pierre. Voulant avant tout sauvegarder le précieux sommeil de son unique fils, elle pensa qu'il était plus agréable de passer une nuit paisible loin de tous ses admirateurs. Storybrooke, ville magique, ne risquait pas de s'effondrer en un jour...
Le premier chapitre a été réédité le treize juillet deux mille quinze après une erreur de manipulation de ma part. Cela ne change rien à l'histoire. J'espère que, pour ceux qui découvre cette Fanfiction, ce chapitre vous aura donné envie d'en savoir plus...
