Alors, je suis nouvelle sur ce site, donc j'espère que cette fiction sera bien accueillie ! Je tiens à préciser qu'elle ne m'appartient pas, cette histoire appartient à Melusine6619 sous le titre de "The Prince and the Nightingale", et je l'ai traduite de l'anglais au français, parce que je pense qu'il est vraiment dommage que les fictions en français soient si peu nombreuses: cette fiction est une de mes préférées, et j'espère que vous l'aimerez également. Elle sera finie en temps et en lieux, et comportera toute une série d'histoires après celle-ci. Ce sera un Legolas/Oc, mais il s'installera de manière progressive. Reviewez s'il vous plaît, cela compte beaucoup pour moi, et au vu du travail que je fournit pour la traduction (qui est assez fastidieux), cela m'encouragerait à continuer. Voilà, Enjoy !
Chapitre 1 : Propostition innocente
Mirkwood, 2778, T.A.
Ce jour d'été était un jour silencieux dans la grande forêt du Nord qui avait un jour était connue comme Greenwood : néanmoins, il y avait un tremblement d'exitation perceptible dans l'air. Les arbres frémissaient, et les oiseaux pépiaient joyeusement, perchés dans leurs nids sur les branches. Du sol en-dessous, des murmures s'élevèrent pour les rencontrer. Un de ces murmures appartenait à une Elfling, qui se tenait avec sa mère auprès d'autres familles regroupées à la fin du sentier, à la frontière d'une clairière. L'enfant enroula ses orteils nus dans l'herbe printanière, et, parce que c'était vraiment trop dur de rester tranquille alors qu'elle attendait quelque chose, elle commença à sautiller sur ses talons en un va-et-vient régulier.
« Seront-ils bientôt là Nana ? »
« Oui ma chérie. Bientôt. Maintenant arrêtes de sauter partout. Tu vas salir ta robe. »
Dulinneth se stoppa net en plein saut, et leva les yeux vers sa mère, avant de jeter un regard attentif et anxieux au travers des hauts arbres qui s'étiraient longuement vers le ciel. Aussi loin que la portait son regard, ils se tenaient comme des sentinelles le long du chemin à peine visible conduisant vers le sud. Les plus éloignés, cependant, étaient plongés dans l'ombre, et pour la petite fille de neuf ans, ils ressemblaient aux plus grands des Orcs, et elle frissonna malgré la lumière du jour.
Elle avait peur des Orcs. Dans le calme de la nuit, quand les branches des arbres grattaient contre les murs de sa chambre, elle se cachait sous ses couvertures jusqu'à ce qu'elle se rappelle que ce n'était que les arbres, et non pas des créatures démoniaques cherchant à se remplir la panse de sa chair, comme le murmuraient les autres enfants de Mirkwood quand ils pensaient que les plus jeunes ne se trouvaient pas aux alentours, et même parfois quand ils savaient qu'ils étaient là.
Mais Dulinneth savait qu'ils étaient en sécurité dans les étendues nord de Mirkwood, dans le royaume du Roi Thranduil, grâce aux grands guerriers gardant les frontières. Des guerriers comme son père, revenant à la maison aujourd'hui.
Elle leva les yeux sur sa mère à la chevelure noire et inclina sa tête sur le côté, fronçant ses sourcils. Elle tira sur la main de sa mère jusqu'à ce que des yeux bleus chaleureux rencontrent les siens.
« Comment est-ce que tu le sais ? »
« Je le sens en moi, à travers le lien que ton père et moi partageons. Et les bois me le disent aussi, » répondit Galuves. « Tu verras ton ada très bientôt. »
Dulinneth hocha la tête, mais ne comprit pas vraiment. Peut-être qu'il s'agissait là d'une sorte de connaissance secrète appartenant aux personnes âgées, et qu'elle connaîtrait la même chose un jour. Pour l'instant, tout ce qu'elle savait était que quand son père était absent, sa mère devenait souvent très silencieuce, et semblait à l'écoute de quelque chose qu'elle seule pouvait entendre.
« J'aimerais qu'ils soient déjà là. » Elle se haussa sur la pointe des pieds dans un effort pour mieux voir, mais tout le monde était bien trop grand.
« Tu dois être patiente. »
Mais Dulinneth n'avait pas la moindre envie d'être patiente et d'attendre ; elle avait envie de partir à la recherche de son père. Elle recula lentement jusqu'à ce qu'elle pense être en dehors du champ de vision de sa mère, avant de se retourner, et de commencer à courir, les plis de ses jupes bleues retroussés au niveau de ses genous.
Elle connaissait un hêtre, à une certaine distance de l'endroit où tous les autres étaient regroupés. Elle entendit Galuves lui demander de revenir, mais fit semblant de ne pas l'entendre, tandis qu'elle progressait jusqu'à l'arbre.
Elle se planta, haletante, à la base de l'arbre. Il était bien assez grand pour qu'elle puisse observer et attendre dessus, mais les branches les plus basses étaient en dehors de sa portée. Elle se tendit sur la pointe des pieds, attrapa la première, et se hissa ver le haut. L'écorce se planta dans ses mains et ses jambes, et elle sentit sa robe se déchirer tandis qu'elle se mouvait doucement vers le haut. Combien elle aurait souhaité pouvoir porter des pantalons. Grimper aurait été alors beaucoup plus facile.
Elle finit enfin par atteindre une branche pendant au-dessus du chemin par lequel ils arriveraient, ses jambes se balançant en-dessous. Elle n'était pas seulement excitée de revoir son ada, bien sûr elle était heureuse de le revoir, mais il montait à cheval au côté du prince, et cela signifiait donc le revoir lui également. Elle aimait bien le Prince Legolas, parce qu'il était toujours gentil avec elle.
D'en dessous et à sa droite elle entendit le bruit des chevaux et le bas murmure de voix d'hommes. Son cœur vrombit avec rapidité, et elle pensa que, peut-être, elle pouvait bouger encore un petit peu plus au-dessus de la route pour avoir une meilleure vue.
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« Une bonne patrouille, je pense, mon Seigneur »
Legolas jeta un coup d'oeil à Belegur, l'ami et commandant en chef de son père, puis de nouveau à la rangée de guerriers les suivant derrière. Une ou deux des nouvelles recrues avait des membres bandés, et le prince fronça les sourcils avec préoccupation.
« Ne pensez-vous pas que certains auraient besoin d'un peu plus d'entrainement ? »
« Ils sont jeunes et inexpérimentés. Ce dont ils ont besoin, c'est de plus d'expérience sur le champ de bataille, » dit Belegur. Il regarda également les hommes en arrière. « Et plus d'entraînement, oui. Nous nous chargerons de cela. »
Ils continuèrent de progresser, le prince et le capitaine de la garde discutant de quelle nouvelle technique il aurait était utile d'enseigner à leur régiment. Ils étaient en train d'évoquer un peu plus de combat au corps à corps, quand soudainement, Legolas se redressa sur son cheval, ses yeux perçants captant un éclair bleuté parmi les branches d'un arbre, au-devant, là où elles s'abaissaient au dessus de la route.
Il n'y avait aucun oiseau de cette couleur dans la forêt. Cela ne pouvait être qu'une personne, très certainement une de celle qui n'était pas censée se trouver là- un enfant. Jurant, Legolas donna un coup de talon dans les flancs de Suldal, la pressant à galoper.
Plus tard, il ne serait pas en mesure de se rappeller comment il l'avait atteinte à temps, mais elle perdit son équilibre juste au moment où il se retrouva en-dessous d'elle. Il l'attrapa, ses mains aussi tremblantes que l'enfant elle-même, et la tint près de lui.
« Shh, tout va bien. Tu es en sécurité maintenant, » murmura Legolas en lui frottant le dos.
Une petite voix s'échappa du visage enfouit dans sa tunique.
« Legolas ? »
« Dulinneth ? » s'exclama Legolas, l'éloignant légèrement de lui. De grands yeux verts mousse au creux d'un visage pâle le scrutèrent avec attention, et il sentit le sien devenir encore plus livide. «Ai, Valar, ne t'as t-on pas déjà dit de ne pas grimper aussi haut ? »
« Ce n'était pas très haut du tout, » contredit-elle en secouant sa tête. « Pas vraiment »
« Que ce passe t-il ici ? Dulinneth ? »
Ils relevèrent tous deux les yeux et se rendirent compte que Belegur les avait rattrapé. Les tresses blondes du capitaine rebondirent une dernière fois, tandis qu'il laissait son cheval marcher à leur côté. Dulinneth jeta un coup d'oeil à ses yeux verts mi-clos, plus sombres que les siens, avant d'enfouir à nouveau sa tête dans le poitrine de Legolas. Son père était en colère. Il allait la gronder, elle en était sûre.
« Elle est tombée, je crois qu'elle a perdu l'équilibre. Elle est saine et sauve, » expliqua Legolas, tentant de garder une voix désinvolte à propos du récent incident. Ce n'était absolument pas ce qu'il pouvait ressentir cependant. Les battements de son cœur n'avaient toujours pas ralentit, et il ne cessait de la visualiser heurtant le sol. C'était bien vrai qu'elle ne s'était pas trouvée très haut au-dessus de la route- pour une adulte.
« Les Valars soient remerciés, vous l'avez vu. »
« Remerciez les surtout que j'ai réussit à l'attraper. » Il baissa les yeux sur l'enfant, se cramponnant toujours à son plastron. Elle avait des égratignures sur les bras, ses cheveux bruns clairs étaient emmêlés, et sa robe avait été déchirée par certains endroits, mais peut-être que cela était dû à l'ascension de l'arbre. Il relâcha une autre respiration.
« Dulinneth, viens par ici. Laisses le prince monter tout seul, » dit Belegur en faisant avancer son cheval plus près.
« S'il te plaît Ada, est-ce que je peux chevaucher avec Legolas ? »
« Ne vous en faites pas, cela ne me dérange pas. »
Belegur hocha la tête « Très bien tu peux monter avec le prince, mais surveilles tes manières. »
« Oui Ada. Merci. »
Dulinneth attendit que le prince l'aide à s'installer confortablement en face de lui sur le dos de Suldal, avant d'attraper une poignée de crinière de la jument entre ses mains.
Un sourire doux et rêveur grandit sur son visage, tandis qu'elle chevauchait. Elle savait pertinnement qu'elle allait être punie pour avoir été désobéissante, et pour avoir grimpé là où elle n'était pas supposée grimper toute seule, mais pour l'instant, rien de tout cela n'importait- elle se trouvait avec son prince, et tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.
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La nuit était devenue un peu plus fraîche, mais Dunlinneth était allongée, ses bras reposant sur sa couverture. Elle ne dit rien, tandis que sa mère s'appliquait à mettre du baume sur les égratignures dues à son escalade d'un peu plus tôt dans la journée. Elle s'était déjà occupée des coupûres sur les jambes de Dulinneth, et elles lui faisaient moins mal. Là où il touchait ses blessures, le médicament lui faisait du bien; il atténuait le picotement causé par l'eau chaude et le savon, conséquence du bain qu'elle venait tout juste de prendre. Doucement, la menace des larmes s'évapora.
Sa mère sourit avec gentillesse. « Voilà, je pense que cela devrait aider »
« Merci Nana, » dit Dulinneth d'une voix basse. « Je suis désolé de m'être enfuie. »
« Je sais ma chérie. Mais ton père et moi voulons que tu te souviennes que toute action à une conséquence. Tu nous as désobéis, et tu aurais pu être gravement blessée. Ce fut une grande chance que le prince soit là pour t'attraper. Tu comprends donc pourquoi tu es confinée dans notre talan pour cette semaine ? »
« Oui Nana. Je comprends. » Elle fit courir ses mains sur la douce couverture de laine avant de lancer un regard à sa mère, tout en mordillant sa lèvre inférieure. « Est-ce que tu- est-ce que tu penses que le Prince Legolas est en colère contre moi parce que je lui suis tombée dessus ? »
« Je ne pense pas, » répondit Galuves en souriant. Elle arrangea la couverture plus confortablement autour de Dulinneth. « Il semblait plus inquiet qu'autre chose quand il est venu un peu plus tôt. »
« Je suis contente qu'il ne soit pas en colère. » Dulinneth releva la tête pour reçevoir un baiser de sa mère. « Tu vois, je l'épouserai un jour. »
« Bien sûr ma chérie, je n'en doute pas. Mais avant tout cela tu devrais dormir un peu pour pouvoir grandir comme il faut. » Galuves l'embrassa à nouveau, puis souffla la bougie brillant vivement sur la table de chevet. « Bonne nuit mon enfant. »
« Bonne nuit Nana. »
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Dulinneth pinça les lèvres pour s'empêcher de pleurer quand l'aiguille transperça son doigt une fois encore. Grimaçante, elle le porta à ses lèvres, avant de le mettre dans sa bouche pour enlever le sang. C'était déjà la cinquième fois cette après-midi.
Elle soupira et entreprit de commencer un nouveau point. Soigné, menu, ni trop lâche ni trop serré, pensa t-elle tandis qu'elle faisait glisser l'aiguille à travers le tissu, et ajustait le fil.
C'était le troisième jour de sa punition. C'était aussi par la même son dixième anniversaire
On lui avait dit qu'elle devait être plus soigneuse, que peut être la prochaine fois, personne ne serait là pour l'attraper si elle tombait. Elle devait se comporter comme une jeune Dame. Elle se devait d'apprendre à coudre, à tisser des vêtements, en bref, à accomplir des choses appropriées à son statut de femme.
Cele ne lui posait absolument pas de problème, être une fille, et cele ne lui posait pas de problème non plus d'apprendre les choses dont elle aurait besoin un jour, quand elle serait mariée et dirigerait sa propre maisonnée. Après tout, il y avait beaucoup à apprendre, et elle voulait être une bonne femme pour son futur compagnon. Elle s'imagina, cousant les chemises de son mari pour lui, et le Prince Legolas lui sourierait, et lui dirait quelle merveilleuse femme elle pouvait faire, et combien il était aimable de sa part de faire cela pour lui.
Non, si apprendre ces choses là la dérangeait aujourd'hui, c'était tout simplement parce qu'il faisait si beau dehors. Il n'avait pas cessé de pleuvoir durant les deux derniers jours, ce qui avait rendu son confinement dans le talan de ses parents plus facile à supporter, mais l'averse avait fini par cesser, et l'air était maintenant frais et pur : les oiseaux chantaient, et elle pouvait entendre le bruit des autres enfants au-dehors. Ils devaient être en train de jouer à chat, ou en train de faire des courses de vitesse sous les yeux vigilant des gardes, ou même en train de se dépêcher de récupérer leurs flêches pour eux sur le terrain de tir à l'arc. Elle se languissait d'être au-dehors avec eux, d'être nul par ailleurs qu'à l'endroit où elle se trouvait actuellement.
Elle laissa ses jambes se balancer d'avant en arrière, d'avant en arrière, là où elles pendaient sur le siège de sa chaise. Les jupes de la robe de lin qu'elle portait bruirent autour de ses jambes, agitant l'air et refroidissant ses pieds. Elle regarda par la fenêtre et soupira de nouveau.
Ce qui était encore pire que le fait de ne pas pouvoir jouer dehors, était le fait qu'elle n'avait pas été autorisée à goûter la pâte des gâteaux au miel que sa mère était en train de faire cuire pour ce soir. Elle essaya de ne pas renifler l'air, mais bien entendu, elle pouvait les sentir de partout. Leur arôme riche s'enroulait autour de l'endroit où elle était assise, la taquinant cruellement.
Ce n'était pas juste, décida t-elle. Elle avait simplement voulut voir son père et le prince au plus vite. Ils étaient partit pour trois cycles d'Ithil après tout. Son père lui avait manqué, comme toujours quand il était absent, parce qu'il était grand et fort, courageux et gentil. Il avait également manqué à sa mère, comme celle-ci le lui avait dit, et Dulinneth l'avait vu regarder à l'extérieur, écoutant des choses qu'elle seule pouvait entendre.
Et Legolas était toutes les choses que son père était également, et même plus, comme le soleil pointant le bout de son nez durant un jour nuageux, ou se levant le matin en chassant les ténèbres, et elle aimait être avec lui. Elle n'avait vraiment pas voulut lui tomber dessus.
L'odeur de miel et d'épices flotta un peu plus près, et elle releva la tête à l'approche feutrée de sa mère. Ses yeux s'arrondirent à la vue du petit gâteau recouvert d'une croûte sucrée, au centre d'une assiette, et elle se mit à saliver.
« Et bien, tu as été une gentille petite fille, et tu ne t'es pas plainte durant ces deux derniers jours. Mais as-tu compris la leçon ? »
Dulinneth hocha solennellement la tête. « Oui, Nana. »
Sa mère sourit chaleureusement. « Alors tu peux avoir un gâteau et aller jouer dehors. »
Dulinneth courut en premier lieu trouver son amie Merileth. Elle était en train de revenir de la clairière avec les autres enfants. Plusieurs parmi les plus âgés, s'aidaient à porter des paniers de pique-nique, et Dulinneth ravala sa jalousie de n'avoir pu les joindre pour s'amuser. Elle se mit à épier Merileth au moment même où l'elleth blonde la remarqua. Elle salua en agitant la main avec enthousiasme quand elle vit Dulinneth, et courut à sa rencontre au-devant du groupe. Les deux amies s'étreignirent comme si elles avaient été séparées durant quinze jours.
« J'ai entendu dire que tu étais punie, » dit doucement Merileth, la regardant avec des yeux noisettes solennels. « Mais que fais-tu donc dehors ? »
« Nana a dit que j'avais compris la leçon, et que donc c'était fini. J'aurais aimé qu'elle dise ça hier. » Dulinneth fit une grimace et soupira.
« Cela me réjouit, » répondit Merileth. « Ce n'était pas drôle ici sans toi. »
« Qu'est ce que tu as fait ? »
« Nous avons fait un pique-nique et des courses. Et je t'ai fait quelque chose. Tiens, donnes moi ton bras. » Merileth fouilla dans une poche, cachée dans les plis de sa jupe, et en ressortit une longueur de fils rouges et bleus tressés. « C'un bracelet de l'amitié, » dit-elle, tout en le nouant autour du poignet droit de Dulinneth.
Dulinneth tendit son bras pour admirer le design du tissage. « C'très joli, » dit-elle en souriant. « Merci. »
« De rien. Et maintenant, qu'est ce que tu voudrais faire ? »
Dulinneth se mit à réfléchir. « Et bien, nous pourrions aller sur le terrain de tir à l'arc pour voir s'il n'y a pas quelque chose que nous pourrions y faire. Si cela te va bien sûr, » ajouta t-elle avec hâte.
« Bien sûr que cela me va, » l'assura Merileth. « De toute manière, aujourd'hui c'est ton jour, donc c'est toi qui décide. »
Elles joignirent leur main en se hâtant vers le terrain, et passèrent un cercle où le père de Dulinneth était en train d'enseigner le combat rapproché au couteau. Elle le salua en agitant sa main tandis qu'elles courraient devant, et il lui sourit en agitant la main en retour, avant de retourner son attention à une paire de jeunes guerriers, qui étaient en train de prudemment décrire des cercles l'un autour de l'autre. Les ellith atteignirent le terrain et s'installèrent sur le sol, les jambes croisées, pour regarder.
Legolas se déplaçait de recrue en recrue, corrigeant des positions et des visée. Aucun d'entre eux n'était novice, mais ils étaient toujours jeunes, et n'avaient pas poli leurs compétences autant qu'ils l'auraient dû, ou qu'ils le devraient quand ils seraient plus âgés. Il vit deux jeunes ellith ariver du coin des yeux, et il les rejoignit en trottinant.
Elles s'arrêtèrent toutes deux quand il approcha, et s'inclinèrent. Il inclina la tête vers elles, et sourit. « Bonne journée, Merileth, Dulinneth. Joyeux Anniversaire, » dit-il. « Est-ce que vous aimeriez récupérer les flèches pour nous ? »
« Oui votre Altesse, » répondirent-elles.
Elles passèrent un moment à courir, faisant des vas-et-viens, ramassant des flèches et les retournant aux guerriers. Après le dernier aller-retour , Dulinneth secoua ses jupes vertes foncées, et fronça les sourcils.
« Ne serait-ce pas mieux si nous pouvions porter des pantalons comme les ellons ? » dit-elle à Merileth. « Je suis tellement fatiguée de devoir sans cesse ramasser mes jupes pour courir. »
« Ne sois pas idiote, bien sur que non nous ne pouvons pas, » répondit Merileth. « Oh, c'est Nana. Je dois partir. Au revoir Dulinneth. »
« Au revoir Merileth, » répondit Dulinneth en l'enlaçant. « Je te verrai dans la matinée. »
Les guerriers commencèrent également à quitter le champ après avoir été congédiés. Legolas aida Dulinneth à placer les flèches d'entraînement restantes dans leur conteneur de bois.
« Pourquoi souhaites-tu porter des pantalons ? » demanda doucement Legolas. « Tu es une elleth. »
« Je sais, mais quelque fois ces jupes se mettent en travers de ma route. Je ne peux pas courir ou grimper... » Sa voix s'éteignit d'embarassement.
Legolas prétendit ne pas avoir entendu ses derniers mots. « Mais tu ne voudras pas toujours faire de telles choses. Tu vas également vouloir apprendre des compétences féminines, spéciales. »
« Je sais, » répondit Dulinneth. « Regardes, Nana est en train de m'apprendre à coudre. » Elle tendit sa main gauche pour montrer les petites piqûres sur ses doigts, là où elle avait enfoncé l'aiguille.
Legolas s'agenouilla à ses côtés et prit sa main, avant de la porter à ses lèvres, embrassant chaque doigt blessé avec beaucoup de précaution. « Coudre est une compétence de valeur. Si quelque chose qui m'appartient est déchiré ou coupé pendant que je suis en pleine nature, je dois le réparer. » Il lâcha sa main pour montrer une couture faite d'un fil marron foncé sur la manche gauche de sa tunique verte claire. C'était déjà en train de partir en morceaux, et aurait eut bien besoin d'être reprisé à nouveau. « Mais hélas, je ne suis pas très bon à cela, » admit-il.
Dullineth leva les yeux vers lui. « Quand je serai grande, je raccomoderai tes chemises pour toi. »
« Ce serait vraiment gentil et apprécié, mais tu auras un mari pour lequel coudre un jour, et alors que ferai-je donc ? » dit-il, la taquinant gentillement.
« Mais c'est avec toi que je vais me marier. »
Legolas fut surpris par la petite voix déterminée, et le regard solennel qu'elle posa sur lui, mais alors elle sourit, ses petites lèvres se courbant vers le haut. Il décida de jouer le jeu, puisque bien sûr, il ne pouvait tout simplement pas la prendre au sérieux. Après tout, elle n'était qu'une enfant, et les enfants disaient souvent des choses étranges.
« Je serai vraiment un ellon très chanceux dans ce cas-là. »
Son sourire s'élargit, révélant des fossettes, et il ébouriffa ses cheveux lui arrivant au menton. Elle deviendra une beauté, un jour, pensa t-il. Belegur aurait ses mains, et son talan, pleins de prétendants quand elle atteindrait l'âge. « Il y a ton père maintenant pen neth, » dit Legolas, notant le guerrier plus âgé approcher. Il se releva, et inclina la tête en salutation à son mentor, avant de baisser les yeux sur la jeune elleth. « Je dois donc te dire au revoir. »
« Au revoir Legolas. Et encore merci de m'avoir attrapé. »
Elle était toujours en train de sourire quand elle courut jusqu'à son père. Elle prit sa main, et sautilla joyeusement à côté de lui durant tout le trajet de retour à la maison, heureuse de pouvoir dire que le Prince Legolas avait pensé que son projet de l'épouser était une bonne idée.
Dulinneth : Fille rossignol
Galuves : Femme de bonne fortune
Belegur : Grand cœur
Merileth : Rose
Suldal : Pieds de vent
