◊ Pairings : Kane/Daniel Bryan
◊ Rating : T
◊ Context : tout au long de la romance entre AJ Lee et Daniel Bryan, jusqu'aux débuts de la rivalité avec Kane.
◊ Warning : potentiels moments d'angoisse, bonne dose de SF.
◊ Notes : probablement le pairing le plus évident et le plus probable, il s'agit d'une relation naissante. Le principe de cette relation est basé sur la fascination désespérée.
◊ Disclaimers : théoriquement, aucun personnage de la WWE m'appartient, toutefois, leur présence dans mon cerveau de timbrée, ça, m'appartient totalement.
Lorsque j'ai vu les yeux noisette d'April briller alors que Sir McMahon venait de nous annoncer une romance dans la storyline actuelle, je me suis senti très fier. Je la suivais des yeux depuis qu'elle avait fait ses débuts à la WWE NXT, elle s'était montrée comme l'une des compétitrices les plus féroces de la troisième saison, en plus d'être jolie. Je me perdis dans son regard enthousiaste, n'écoutant qu'à moitié l'éternel discours de McMahon nous assurant que tous ces segments allaient se montrer prometteurs. Ainsi, nous avons commencé cette romance destructrice qui a, sans le savoir, amené April sur les premiers pas de son indépendance.
Dès les premiers shows, elle intervenait sans cesse, m'aidant à remporter tous mes matchs, se montrait attentionnée et prenant son rôle très à cœur. Si ça se trouvait, elle m'aimait réellement. Elle m'offrait beaucoup d'opportunités. Et moi, j'étais comblé. De plus, elle-même s'investissait beaucoup, remportant la plupart de ses propres matchs, voulant toujours plus que je la félicite. Elle accomplissait un travail formidable, mais se montrait insistante. Je voyais en son regard une certaine détresse lorsque je ne prêtais pas toujours attention à elle. Et ce qui avait commencé en une romance réconfortante entre moi, qui était méprisé et elle, la seule qui croyait en moi, a fini par mal tourner : j'ai dû jouer le héros auquel le succès monte à la tête, la laissant de côté.
Pendant longtemps, elle m'a servi de bouclier humain, avant de finalement devenir une sorte de trophée répétant que j'étais un vrai champion et le meilleur amant du monde, comme mon gimmick s'était auto-proclamé. De nombreuses fois, j'ai négocié avec les bookers pour rendre notre relation plus respectueuse, mais April me répétait que ça l'importait, et que le plus important était de mener cette romance jusqu'au bout. Mais au fond, cela devenait lassant.
Jusqu'à ce match a `Wrestlmania XXVIII,' m'opposant a Sheamus pour le titre poids-lourd que je détenais fièrement. Comme avant chaque affrontement où elle m'accompagnait, elle faisait preuve de tendresse et de ménagement à mon égard, et insistait alors pour me donner un baiser afin de me porter chance. Je n'avais pas souvenir d'avoir lu ça, aussi, agréablement surpris, je me laissais faire. Ses lèvres avaient un goût réconfortant. Mais dix-huit secondes plus tard, lorsque ma tête claqua le ring et que la main de l'arbitre frappa trois fois au sol, je n'avais senti qu'un amer goût de défaite. Estomaqué, je lui en ai voulu en suite durant un court moment, ne comprenant pas les motifs de ses agissements, mais les scripts voulurent prolonger cette période de rancœur. Notre romance a dû alors prendre fin.
Elle essayait de se rendre redevable sur le ring, empathique dans les vestiaires. Mais je finissais par en être dégouté, par l'éviter, par lui mentir en assurant que je n'avais aucune animosité envers elle, et me mentir à moi-même. J'en étais fou. D'un moment à l'autre, on fit de mon gimmick un être complexé, contradictoire, scandant des « non ! » à tout bout de champ, confrontant sans cesse mon public, m'enfonçant de plus en plus dans mon heel turn. Puis il a fallu la reconquérir. J'y vis là une occasion de trouver un arrangement, de ne pas repartir en mauvais termes. Je me souviens m'être indigné en lisant devoir faire une demande en mariage, mais je m'étais donné à fond dans ce jeu. Je n'oublierais jamais le sourire qu'elle m'a adressé lorsqu'elle nous a vu en costumes de mariés, et même si le « oui » qu'elle allait prononcer n'était qu'une keyfabe, elle se sentait aussi heureuse que moi que la situation finisse par s'arranger.
Jusqu'à être déçu une fois de plus. Lorsque je vis ses yeux pétillants et son sourire malicieux s'assombrir en une expression machiavélique, révélant une machination complexe mise au point depuis plusieurs semaines avec l'accord commun des bookers et de Sir McMahon en personne, surprenant non seulement l'univers entier de la WWE mais aussi mon propre ego, naïf sur le coup.
Une fois devenue general manager de RAW, elle ne perdit pas une occasion de s'arranger avec les bookers pour me faire endurer les pires coups qui soient, en m'imposant une rivalité inextricable alors que je cherchais à regagner mon titre et un peu d'estime, avec cette ombre colossale que j'observais d'un rapide coup d'œil derrière mon dos de temps à autres, qui me suivait silencieusement depuis plusieurs semaines. Celle de cet homme, Glen Thomas Jacobs, mieux connu sous le nom de « Kane », le Big Red Monster, la bête masquée de rouge qui répandait la terreur et l'effroi partout lorsqu'il apparait, défaisant chacun de ses adversaires avec une aisance incroyable. Le Fils Favori du Diable tout droit venu du passé sombre et violent de la WWE, rappelant à chacune de ses apparitions la puissance incontestée avec laquelle il écrasait ses opposants à l'époque de l' Attitude Era.
Lire son nom sur un script faisait froid dans le dos, entendre sa voix faisait naitre la peur dans n'importe quelle personne dotée de raison. Sous ce masque de sang qu'il portait en permanence, même en entrant et sortant des backstages, devait pourtant se cacher un être comme un autre, malgré sa taille impressionnante et son regard aussi limpide que l'eau la plus pure, aussi sombre que le granit le plus noir. Les flammes et cicatrices rouges qui grimpaient sur son costume noir inspirait les feux de l'Enfer les plus purs. Mais à chaque fois qu'il s'en prenait à moi lors de mes matchs, dès qu'il faisait jaillir ses flammes pour me faire fuir, dès qui apparaissait soudainement a l'embrasure de la porte de la pièce dans laquelle je me trouvais, je ne pouvais m'empêcher de me demander quel homme, sous ce masque de fer, pouvait-il bien être.
Quelles épreuves avait-il pu traverser ? Quelles expériences ? Quelles motivations l'ont animé à se glisser à nouveau dans la peau de cette créature diabolique, et venir à nouveau semer la crainte ? Quelles étaient les raisons qui l'ont poussé à jouer un tel gimmick ? Plus les questions affluaient, plus les contacts houleux avaient lieu, plus il attirait mon désir et ma curiosité.
Alors que mes ressentis pour April étaient de plus en plus mitigés après de nombreuses tentatives de réconciliations sans réussite, j'arpentais longuement le couloir de sa loge, comme chaque soir de show depuis plusieurs semaines, espérant la croiser ne serait-ce qu'une fois, de bonne humeur, prête à m'écouter. Il n'en fut rien. Au lieu de cela, je dû m'étonner de la température soudainement élevée des environs. Elle provenait d'une épaisse porte de métal, alignée à l'écart des autres loges, à proximité de la chaufferie. Je savais délibérément en m'en approchant que je n'avais pas lieu de trainer dans ce coin-là : ce qui servait de loge a « Kane » ne devait en aucun cas être ouverte. Et pourtant, happé par mon intérêt et par mes envies insatiables d'en savoir plus sur lui, je me suis risqué à entrouvrir doucement l'ouverture sordide de l'antre du Big Red Monster.
La pièce était petite, et le seul mobilier exigu qu'elle comportait était une chaise en métal, posée au fond dans le seul endroit ou une petite ouverture laissait passer le peu de lumière qu'il y avait à cette heure-là de la journée. Mon regard fit des allers et retours entre cette chaise et les murs sombres qui m'entouraient, avant que le claquement lourd de la porte qui s'était refermée derrière moi ne me fasse sursauter comme jamais. Qui avait bien pu la fermer, bon sang ? Je me retournais pour essayer de sortir, mais je vis avec stupeur le verrou tourner seul entre mes mains démunies sans même que j'aie à le toucher.
Et ce fut là que je le vis.
Assis sur la chaise auparavant vide. Sa présence colossale me fit faire un bond, mais il ne semblait pas m'avoir remarqué. Il déplia lentement ses doigts, laissant leurs extrémités… brûler. Brûler d'un feu étincelant qui rongeait sa peau sans provoquer quelconque douleur. Intrigué par ce spectacle inhabituel, je ne fis plus un bruit. Les flammèches grimpèrent sur ses bras et ses épaules, consumant son corps gigantesque à petit feu. Je voulus sortir pour appeler à l'aide, trop paniqué par cette situation inconcevable, mais me souvint que la porte était bloquée, en plus de mes yeux qui ne parvenait pas à se détacher des reflets incendiaires que le feu produisait sur l'écarlate de son masque. Il s'embrasait littéralement. Des flammes vermeilles dévoraient peu à peu son costume, dévoilant les contours anguleux de sa musculature. D'un pas lent, il se leva dos à moi, laissant ses cheveux d'ébènes se consumer au milieu des ténèbres rougeoyantes, bras écartés en croix. Hébété, je continuais de regarder sa peau se calciner, dévoilant presque l'écorché de ses muscles. Son premier masque de fer tomba à terre, se perdant dans la surchauffée qui commençait à envahir de la pièce. Ses membres totalement nus étaient par endroits couverts de derniers morceaux de tissus fondus à même son épiderme, ce qui m'arracha un gémissement de douleur. Toute cette ardeur ne lui faisait aucun mal ! Comment était-ce possible ?
Je frottais mes pauvres yeux ahuris et secoua ma barbe pour vérifier qu'elle n'ait pas pris feu, essayant de me convaincre que mon désespoir me faisait halluciner. Non. Non. Non. Tout était bel et bien réel. J'eus la sensation que mes yeux brulaient à leur tour à cause de la chaleur suffocante, mais je n'arrivais pas à m'en détacher. Il était fascinant, beau, mortel. Jamais je n'avais ressenti de telles choses à son égard. Alors c'était donc ça ? Ces flammes qui jaillissaient de n'importe où, ces brusques excès de températures ? Je battis des paupières, et en les rouvrant, je me mis à m'exclamer sans crier gare en le voyant apparaitre devant moi, son corps entièrement dénudé a quelques centimètres du mien, son souffle infernal caressant mon front, une main posée sur ma bouche pour que je hurle pas plus. Je me sentis fondre, n'osant plus bouger, ne pouvant que subir son étreinte brûlante qui réveilla la peur et le désir les plus complets qu'il soit dans chaque recoin de mon pauvre être au bord du traumatisme.
En sentant les flammes entourer mes jambes et mon bassin, je me débattais avec force, gémissant de douleur, avant de parvenir, à mon plus grand étonnement, à m'habituer à leur température fatale. Elles étaient pourtant bien là… Calcinantes, dévorant lentement le tissu de mes habits, léchant ma peau en la brûlant gravement, laissant des morceaux de chairs poisseux se détacher de mes omoplates. Mon cerveau s'affolait, je me sentis extrêmement fiévreux, à la limite de l'évanouissement. Mais ses bras puissants me retenaient contre lui. Et nous étions seuls, tous les deux, enfermés dans cette pièce, au milieu de l'Enfer généré surnaturellement par ce monstre rouge. Sa folie destructrice m'avait atteint plus que jamais, m'envoûtant au rythme des flammes qui s'entortillaient lascivement autour de moi. Ainsi étais-je livré à son secret le plus terrible, le plus dangereux, le plus excitant.
Et quand April sauta dans ses bras deux ou trois shows plus tard pour planter sur ses lèvres le baiser le plus bizarre qui puisse être, je ne pus m'empêcher à ce moment-là de ressentir un immense désir de possession, me levant brusquement derrière mon écran. Non ! Non ! Non ! Seul moi pouvais avoir connaissance de cette confidence !
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Cet OS sera séparé en cinq parties distinctes traitant du quintet amoureux formé autour d'AJ Lee.
Attendez-vous a une chute de pairings et de révélations toutes aussi étonnantes !
