Hello !
Vous me l'aviez réclamer, ce Nash x Akashi ! Il était, avec Disparu, en tête du sondage que j'avais fais il y a quelques mois. Bref, il était temps que je le publie.
Je vous préviens et c'est IMPORTANT : Cette histoire parle de sujet très durs. Je vais parler de suicide, de drogue, de sexe et pleins d'autres thèmes pas jolis jolis. C'est une fiction plutôt ambitieuse de ce point de vu là, raison pour laquelle je stresse un peu en la publiant (vous verrez, le premier chapitre va vous mettre dans le bain).
Disclamer : les personnages ne sont pas à moi.
Sur ce, j'espère que vous allez aimer ^^
Chapitre 01 : The day I fall
Il marchait. Sans savoir où. Sans savoir vers où. Sans savoir avec quelle volonté ses jambes parvenaient à bouger. La seule certitude qu'il avait, c'était ce qu'il allait faire une fois l'endroit parfait trouvé.
On poussait son corps, au milieu des gens qui rentraient chez eux. Ils étaient tous plongés dans leur monde, écouteurs sur les oreilles, portables en main. Personne ne faisait attention à lui le seul à être un minimum plongé dans le réel, ce réel qui le faisait tant souffrir.
Il marchait, le pas assuré malgré le désarroi de son esprit. Il s'étonnait à montrer une telle détermination. Son corps restait droit alors qu'il aimerait plus que tout se cacher dans un trou de souris et ne pas réapparaître. Avec tout ce qui s'était passé, disparaître lui semblait être une solution agréable.
Quelqu'un le poussa et il faillit tomber. Il se rattrapa au mur d'un bâtiment. Personne ne s'excusa. Le bousculeur avait déjà disparu dans la masse. Il reprit alors sa marche dans la ville, comme si rien ne s'était passé.
Il arriva dans les rues moins fréquentées et les quartiers résidentiels. Le canal ne passait pas loi d'ici. Les petites maisons à côté de lui se trouvaient juste au bord. Il y avait un petit sentier qui passait en contre-bas. Il dévala la pente pour atteindre le sentier et le suivit jusqu'au pont.
Le pont traversait tout le canal. Il n'avait pas de pilier et c'était sa forme qui lui donnait sa solidité. Il y avait un rebord et des piliers qui maintenaient une arche arrondie.
Il faisait nuit et le coin n'était éclairé que par de faiblards lampadaires. Leurs lumières jaunâtres se reflétaient dans l'eau. Avec le manque de luminosité, il ne pouvait se rendre compte de la profondeur du canal. En ces temps relativement secs, il n'y avait pas beaucoup d'eau, jamais le niveau n'avait été si bas.
Il n'y avait personne, désormais loin des quartiers vivants. Ici, tout semblait mort. Seule ombre à ce tableau : lui. Et le chat. Il y avait un chat qui se léchait tranquillement une patte avant sur le bord du sentier. Il ne fuyait pas en voyant le garçon arriver. Au contraire, il se rapprochât et se frotta contre ses jambes. Il se penchât alors et caressa le derrière de ses oreilles, ce qui suffit à déclencher le ronronnement du chat.
Il le caressât jusqu'à ce que l'animal se désintéresse et s'en aille. Et voilà, la fin de son dernier contact avec un être vivant.
Il soupira et cela formât un petit nuage dans l'air froid du soir. D'un pas lourd, il rejoignit le pont. Il frôlait de ses doigt la pierre du rebord et celle d'un pilonne.
Il mit ses deux mains sur le bord et poussât pour passer par dessus. Il l'enjambât et s'assit, les pieds au dessus de l'eau. Et voilà, il y était. Au bord du vide. Près à tomber.
Pourquoi était-il si calme ? Pourquoi n'avait-il pas peur ? Le monde était étrange vu depuis le bord du précipice. Désormais, il lui suffisait de se laisser glisser et il allait tomber. Il laissât ses yeux se perdre dans le ciel et ne remarqua pas tout de suite que l'eau sur ses joues ne venait pas de la pluie. Il ne pleuvait pas. C'était seulement ses larmes.
Il sentit son portable vibrer dans sa poche. Les yeux vides, il regardât l'écran et ne fut pas surpris de voir qui lui avait envoyé. Son père se demandait pourquoi il n'était pas encore rentré. Comment lui dire qu'il ne comptait plus jamais rentrer ? Bah, de toute façon, ce n'était pas comme si son père allait le pleurer. Il n'en avait rien à faire de le savoir à la maison ou dans un cercueil.
Mais regarder son portable ne fit que lui rappeler cette vidéo qu'il avait reçu dans la journée, celle qui avait tout déclenché et l'avait poussé à venir ici, sur ce pont, pour en finir.
Il alla par réflexe dans ses messages et vit l'image sous le bouton play de la vidéo. Il lui suffisait d'appuyer dessus pour renforcer sa détermination. Mais rien que l'image lui suffisait. Il ne voulait plus revivre ça, il ne voulait pas vivre les conséquences de cette vidéo.
Il rangea son portable.
Ses fesses commencèrent à glisser sur le bord, il sentait la mort l'appeler.
Soudain, une main se posât sur son bras et il sursautât, soudainement sortit de son entrevue avec l'autre monde. Il regarda derrière lui, les joues parcourues de larmes. Un garçon blond le regardait de ses yeux perdus aux pupilles relativement dilatées.
-Tu vas bien ? Lui demandât-il avec un accent américain.
Un mec probablement drogué était en train de lui demander s'il allait bien. Le monde partait en vrille, il fallait qu'il le quitte au plus vite.
-Lâches-moi, dit-il faiblement.
Mais la poigne sur son bras se raffermit. Il commençât à se demander si, s'il se laissait tomber, cette main continuera à le retenir avec cette même force ou si le choc la ferai lâcher.
-Pourquoi tu veux faire ça ?
-Et toi, pourquoi tu es ici ?
Le garçon se mit à sourire. Un sourire étrange, presque béat et amusé. Ce n'était pourtant pas une question drôle.
-Moi, je me balade... Je vis ma vie, quoi.
-Alors laisses-moi finir la mienne.
Il eut de nouveau ce sourire avant de le lâcher. Au lieu de s'en aller, il montât lui aussi sur le rebord.
-C'est haut !
Puis, il fronçât les sourcils et regarda plus attentivement le canal.
-Tu vas pas mourir en te jetant ici. Le canal n'est pas assez profond, tu vas juste te faire super mal. Mais tu ne te noiera pas. Et puis, c'est pas assez haut comme pont. Renonce.
-Comment tu sais que c'est pas assez profond ?
-C'est évident. Tous les canaux et les fleuves sont hyper bas. Et celui-ci n'a jamais été très profond.
Était-il sincère où cherchait-il à le dissuader de sauter ? Dans tous les cas, il se voyait mal sauter avec un témoin. Surtout qu'il serai capable de sauter pour aller le récupérer ensuite.
Le garçon blond sortit son portable pour prendre une photo de la vue depuis le pont puis soupira d'aise, comme s'il était en présence d'un ami et qu'ils parlaient de choses sans importances. Le garçon était hors du monde, hors de la souffrance, alors que l'autre était constamment rattrapé par le monde réel chaque fois qu'il tentait de s'en échapper. La mort était le seul moyen de ne jamais y retourner.
-Alors, tu vas le faire ? Demandât le garçon blond.
L'autre sentit les larmes piquer ses yeux. Il voulait le faire, il n'avait plus le choix... Pourtant, si la simple présence de ce garçon l'empêchait de sauter, alors c'est que sa détermination ne devait pas être si inébranlable que cela.
Le garçon blond ne devait pas voir ses larmes, il se mit à chercher dans sa poche et en sortit un joint qu'il tendit à l'autre.
-Tiens, si jamais tu veux vraiment sauter, autant prendre ça avant.
-Je préfère mourir clean.
-OK, comme tu veux.
Mais cela lui confirmait que le garçon à côté de lui était bel et bien drogué. Peut-être ne se souviendra-t-il même pas avoir assisté à un suicide ?
-Tu veux bien me laisser seul ?
-Non, j'ai pas envie. Où alors, tu m'expliques pourquoi tu veux mourir.
-Hors de question.
-Alors je reste.
Il avait de nouveau son sourire amusé de drogué.
-Comment tu t'appelle ? Demandât le blond.
-Pourquoi ?
-Ce serai pas mal qu'une dernière personne se souvienne de toi, non ?
-J'ai pas besoin qu'on se souvienne de moi. Justement, j'aimerai être oublié.
-Dommage. Même si tu ne me donnes pas ton nom, je ne t'oublierai pas.
-Tu es défoncé. D'ici trois heures, tu ne te souviendra de rien.
-Je ne suis pas si défoncé que ça, répondit-il en haussant les épaules.
Décidément, il avait gâché son suicide. Il soupira.
Le garçon blond descendit alors du rebord et épousseta ses fesses. Il regarda l'autre et lui tendit la main.
-Je m'appelle Nash Gold.
Il sourit, mais un sourire différent, plus sincère. L'autre regarda une dernière fois en bas, vit son reflet dans l'eau trouble. Ses cheveux roux, ses yeux rouges, son visage pâle. Il avait faillit noyer tout ça dans l'eau. Il aurait mieux fait. Mais ce sera pour un autre jour. Le monde semblait avoir envoyé ce mec louche pour lui donner une seconde chance. Il se tourna alors et prit sa main.
-Akashi Seijuro.
-C'est joli.
Il l'aidât à descendre du rebord. Les deux garçons se regardèrent un moment, leurs mains encore liées.
Nash s'assit, le dos reposé contre le rebord du pont et fit signe à Akashi se s'asseoir à côté de lui. Il ne semblait pas vouloir le laisser seul ni repartir. Alors il céda, il s'assit à son tour et repliât ses jambes contre lui.
-Je veux bien de ton joint.
-Pour fêter ton retour à la vie ?
-Pas vraiment.
Nash acquiesça sans poser d'autres questions et sortit le joint et un briquet. Il allumât le bout et le tendit à Akashi. Ce n'était pas le premier qu'il avait l'occasion de fumer. Malgré sa réputation de petit premier de la classe au lycée, Akashi Seijuro avait déjà expérimenté pas mal de choses, au point de faire pâlir ceux qui jouaient les durs dans son lycée.
Nash le regardât avaler la fumée, la retenir sans ses poumons avant de la recracher.
-Pourquoi tu voulais mourir, Seijuro ?
-Ce ne sont pas tes affaires.
-J'estime que si.
Seijuro baissât les yeux. Il n'avait vraiment pas envie de se lancer dans le récit de sa vie misérable.
-Que fait un immigré américain drogué sur un pont à onze heure du soir ? Fit Akashi en tirant sur le joint.
-C'est une devinette ?
-Qui sait...
-Alors je vais essayer de répondre : j'ai fuis l'Amérique parce que j'ai eu des problèmes avec mes amis dealers. Je me suis réfugié ici. C'est tout. Quant à savoir pourquoi je suis ici, sur ce pont, bah... j'étais défoncé...
-Ce n'est pas censé tout justifier.
Nash eu de nouveau ce haussement d'épaule. Seijuro commençait à sentir ses muscles se relaxer. Il laissât le joint se consumer, ne souhaitant pas être complètement défoncé ce soir. Autant rester un minimum lucide.
-J'ai fait une connerie, soufflât Seijuro. Une très grosse connerie. Je n'ai pas voulu l'assumer et par ma faute, l'un de mes ami est dans le coma. Voilà pourquoi j'ai voulu mourir ce soir.
Nash se contentât d'acquiescer en silence. Il ne pouvait pas consoler Akashi de toute façon, ça ne servait à rien.
-Tu as un endroit où dormir ce soir ?
Seijuro allait répondre que oui, il avait toujours un toit chez son père, avant de se raviser. Après avoir tenté de mourir, il n'avait pas très envie de se coltiner les remarques de son paternel sur l'heure à laquelle il comptait rentrer chez lui.
-Non.
-Tu peux venir chez moi, alors ? C'est pas très loin.
Nash était un inconnu drogué. Seijuro aurai dû dire non et rentrer chez papa, bien au chaud. Ce n'était pas le joint qui l'avait poussé à dire oui, mais seulement son aptitude génétique à trouver les ennuis.
Nash se levât et Seijuro fit de même. Ils marchèrent un moment dans la ville qui commençait seulement à s'endormir alors que le soleil s'était caché depuis longtemps. Kyoto était bien moins vive que Tokyo de nuit, elle était aussi plus belle. Mais même cette beauté était imperméable aux les yeux de Seijuro. Il avait traîné dans les lieux cachés de cette ville, il connaissait ce côté sombre qu'elle cachait au yeux des visiteurs.
Le garçon blond habitait dans un quartier très éloigné de ceux où Seijuro avait l'habitude de traîner de jours. C'était plutôt le genre d'endroit où l'amenait son cousin. C'était là qu'on trouvait toutes les boîtes de nuit et les ruelles où se retrouvaient les dealers.
Il vivait dans un petit appartement, dans une bâtisse à deux étages. Son appartement se trouvait en haut d'un petit escalier étroit. Il y avait un matelas double à même le sol, une table avec deux chaises de camping, une guitare dans une house dormant près du placard, une toute petite cuisine et une salle de bains. L'endroit sentait l'herbe mais était étonnement propre. Sauf la cuisine.
Seijuro déposât sa veste sur une chaise et retira ses chaussures. Il se sentait léthargique... Nash sortit d'un placard un deuxième oreiller qu'il donnât à Seijuro. Nash se rendit dans la salle de bain pour enfiler un bas de pyjama et revint torse nu dans la pièce principale. Seijuro retirât son jean, ses chaussettes et ne garda finalement que son boxer. Il hésitât quelque peu avant de se glisser sur le matelas aux côtés de Nash. Mais le blond avait l'air fatigué, il n'avait donc aucune arrière pensé en l'amenant ici.
Pourtant, deux minutes après qu'il eu éteint la lumière, Akashi sentit les bras de Nash le presser contre son torse chaud.
-Qu'est-ce que tu fais ?
-Je te retiens, répondit Nash d'une voix fatiguée. Ce serai con que tu me fausse compagnie pour aller sauter pendant la nuit.
Akashi soupira et le laissât faire. Il n'avait pas envie de se battre pour qu'il le lâche. De toute façon, pour ce soir, c'était cuit. L'envie de mourir n'était pas passée, ce n'était tout simplement plus le bon soir pour cela.
Malgré les pensées et le visage qui avait hanté sa journée, il trouva étonnement vite le sommeil.
Bon, en toute honnêteté, je n'ai jamais fumé de cigarette ou de drogue donc je ne sais pas si un seul joint suffit à faire planer. Je n'ai pas voulu chercher la réponse.
C'était un chapitre très déprimant, je vous l'accorde. La suite de la fic ne sera pas forcément aussi sombre.
J'espère que ce début vous a plu. Cette histoire comportera une quarantaine de chapitres je pense (j'avais dis la même chose de mon précédant NashAka, mais il va faire 66 chapitres finalement...).
PS : pour ceux qui me suive, je publie aujourd'hui la suite de Disparu et TMHB.
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