Bonjour à tous.
Voici donc ma deuxième fiction, de trois chapitres.
Encore une fois rien ne m'appartient, tout est à notre très chère Rowling et rien ne me revient.
Si vous avez des avis, des commentaires, des conseils,...Dites moi tout ! Je suis preneuse. Je fais tout pour m'améliorer. Même si vous voyez une faute d'orthographe, allez-y, je n'ai pas de bêta. Sur ce,
Bonne lecture.
Harry errait. Il marchait sans même regarder s'il fonçait dans un mur, les pensées bien plus loin. Il finit par se poser sur un appui de fenêtre. La lune était haute et ronde ce soir. Un soir de pleine lune. Un soir de veille de bataille. Voldemort lui avait bien fait comprendre que le soir prochain, il attaquerait le château. Son rêve avait été des plus explicite. Harry avait tout de suite averti Dumbledore mais avait rapidement quitté son bureau. Il avait besoin de réfléchir à tout ça. Ou plutôt de ne pas y réfléchir. Il allait mourir. Il en était certain. Il avait 16 ans et son adversaire avait l'âge d'être son grand-père. De plus il avait bien moins d'expérience que son adversaire. Il connaissait à peine le programme de cours obligatoire. Il était bientôt mort. Voilà sa seule certitude, lorsque Harry déprime sur cet appui de fenêtre. Il devra se battre jusqu'au bout pour protéger un maximum de personne mais...Il aimerait tant fuir. Partir et ne jamais revenir. Vivre une vraie vie, heureux, entouré et surtout : inconnu. Mais il ne pouvait pas. C'était interdit. Ses parents s'étaient sacrifiés pour lui, il n'avait pas le droit de ne pas en faire de même pour tous ces gens qui contaient sur lui. Son courage Gryffondorien lui interdisait d'y penser un seul instant. Pourtant sa part Serpentarde lui hurlait sa peur et ses plans de fuite.
Malgré lui, une larme s'échappa de son oeil et roula le long de sa joue. Dès que celle-ci fut sortie, toutes ses comparses la suivirent. Bientôt un torrent s'échappa de ses belles prunelles émeraude. Celles-ci même de sa mère. Il allait mourir. Il allait mourir. Il allait mourir. C'était la seule pensée qui lui traversait l'esprit. Il allait mourir, lui, qui n'avait jamais vécu. Il ne pensait ni à ses amis ni à sa famille. Car après tout ses amis se résumaient à Ron et Hermione : un couple fusionnel à tel point qu'ils passaient littéralement leur vie scotchés l'un à l'autre sans plus se préoccuper de lui. Sa famille ? Un semblant de famille que formaient son oncle, sa tante et son cousin. Une vraie ferme en soit : une baleine pour oncle, une girafe pour tante et un porc pour cousin. Ils ne l'avaient jamais appréciés. Ce fut rapidement réciproque lorsqu'ils décidèrent que la nourriture pouvait lui être superflue et les coups, simple routine.
En un mot, il était : seul. Lui, qui était le jeune homme le plus populaire du monde sorcier, était désespérément seul. Quelle ironie. A cette constatation, il sourit d'un sourire jaune et baigné de larmes. En fait ce n'était pas plus mal qu'il meurt le lendemain.
Il s'appuya un peu plus sur la fenêtre, le front collé à celle-ci. Soudain une pensée lui traversa l'esprit. Il allait mourir puceau. Autant du coté 'hétérosexuel' qu''homosexuel'. Il s'était découvert se penchant il y avait quelques mois en se surprenant à mater les corps de ses coéquipiers de Quiddich. Il n'avait jamais rien fait avec Cho ni même Ginny et encore moins avec quelconque personne de la gent masculine. Il allait donc mourir ignare. Sympa.
Le bruit de pas se fit entendre à quelques couloirs. Des pas sûrs, fermes, rapides. Harry ne s'en soucia pas. Que pouvait-on honnêtement lui reprocher ? De se préparer à sa mort prochaine ? Absurde. Le son des pas s'accentua au fil du rapprochement de la personne. Le bruit se stoppa net, à quelques mètres de lui. La personne avait du l'apercevoir. C'est vrai que ça doit être un choc de voir le Survivant pleurer à chaudes larmes dans un couloir abandonné, à 3 heures du matin. La personne reprit sa marche, bien plus lente, pour finir sa course dans le dos du brun. Harry ne bougea pas et ne fit rien pour montrer qu'il avait entendu la personne. Il restait simplement là, le front collé à la fenêtre, les genoux fléchis collé à la poitrine dans une position foetale.
Harry sursauta violemment lorsqu'il sentit une main douce et aimante se poser sur sa tête. Il n'avait jamais reçu ce genre d'attention auparavant. Harry, bien qu'a contre coeur, se retourna légèrement pour voir la tête de la personne. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il aperçu les cheveux fins, brillants et surtout blond platine de Draco Malfoy. Sa surprise devait se marquer fortement sur les traits de son visage car le blond esquissa un sourire. Celui-ci n'avait toujours pas enlevé sa main. Ils étaient proches de ce fait. Draco se déplaça, la main toujours positionnée dans les cheveux noirs de son vis-à-vis, jusqu'à s'asseoir sur le même appui de fenêtre que le Survivant, juste en face de lui. Harry fixait Draco. Ils étaient l'un en face de l'autre. L'un avait les genoux repliés sur sa poitrine, la tête posée sur ceux-ci, l'autre avait les jambes croisées élégamment, une main sur ses genoux, une autre dans les cheveux du brun. Ils ne parlaient pas. Ils se fixaient droit dans les yeux. Ils s'étaient toujours détestés et battus l'un contre l'autre et pourtant, en cet instant, ils semblaient se comprendre comme personne.
- Qu'est-ce qui se passe Harry ? La voix de Draco était douce, basse, presque rauque. Comme s'il n'avait plus parlé depuis des jours. Harry ne fit même pas attention à l'emploi de son prénom.
- Je vais mourir demain. Ca résumait bien les choses, se dit Harry. Ils n'avaient toujours pas bougé d'un pouce.
- Tu compte te laisser mourir la veille de ta mort alors ? répliqua le blond.
- A peu de choses près, oui. Que faire d'autre sinon. Harry baissa alors les yeux. Il ne pouvait plus supporter le regard trop gris, trop profond de sa Némesis. L'était-il seulement encore à cet instant ?
- Pourquoi ne pas plutôt...vivre ? Chaque mot était un peu plus murmuré que le précédent. Chaque mot ponctuait l'avancée de la tête blonde vers la brune. Le dernier mot n'était plus qu'un souffle avant que les lèvres de Draco ne se posent sur celle d'Harry. Le baiser, d'abord chaste, devint vite fougueux et plein de passion. Les mains autrefois bien sages des deux garçons fouillaient maintenant sans plus aucune retenue dans les cheveux de l'autre. Leur corps, eux aussi, semblaient vouloir se fondre l'un dans l'autre. L'appui de fenêtre devint bien vite trop petit. Draco prit l'initiative de se lever, attrapant vivement la taille de son compagnon et l'emmenant contre le mur le plus proche. Draco colla son corps le plus près possible de celui de Harry. Pesant de tout son poids contre lui. Le baiser ne fut jamais interrompu malgré leur difficulté évidente à respirer à ce stade.
Draco finit par se reculer légèrement pour pouvoir reprendre un peu d'air. Harry ouvrit les yeux, qu'il n'avait même pas eu conscience de fermer. Son regard était trouble, embué et perdu. Celui de Draco était, que du contraire, brûlant, sardanapalesque, rempli de mille et une promesses. Draco posa délicatement posa délicatement une main sur la joue rouge pivoine de son -bientôt- amant tandis que l'autre entrelaçait les doigts de sa contre-soeur.
- Viens avec moi cette nuit. Ce ne fut qu'un souffle dans le coup de Harry. Un hochement gêné plus tard, ils partaient vivement en direction de la Salle sur Demande en quête d'une nuit de rêve avant une journée de cauchemars. Que leur réservait l'avenir après tout ? Bien peu de belles choses. C'est dans cet optique qu'ils franchirent les portes d'une chambre rouge et noire, parfaitement décorée et très romantique, prêt à passer la meilleure nuit de leur vie avant leur hypothétique mort.
La suite au prochain chapitre.
