Disclaimer : Rien ne m'appartient.

Ne me demandez pas pourquoi, c'est férié, y a du vent, Civil War (une bombe !) m'a fait replonger dans l'Enfer du fandom ; non vraiment, c'était un impératif de commémorer ce jour à ma façon, allez, hop ! Bonne lecture !


Aujourd'hui, Steve Rogers se recueillait. En soi, cela n'avait rien d'alarmant : depuis son retour parmi les vivants, il le faisait tous les ans. Et les Etats-Unis – plutôt, le monde entier – le faisait avec lui.

Non, la différence, c'était qu'aujourd'hui, comme à chaque fois, Steve Rogers se remémorait. Ceux qui étaient tombés, et ceux qui l'avaient vu – entendu – sombrer lui-même. Steve se remémorait l'odeur du sang, du fracas des os broyés, de la chair éventrée ; de l'insidieux spectre de la Mort, hantant le champ de bataille pour y semer des cadavres.

Rogers était revenu d'entre les morts au vingt-et-unième siècle, tourmenté par les souvenirs d'une époque révolue, assailli de cauchemars, déphasé de pied en cap, et surtout, seul. Même après avoir noué des liens, neufs, ou plus anciens, resta un trou béant dans son cœur de soldat.

La déesse nommée Liberté avait prélevé un bien lourd tribut, et parce que Steven Grant Rogers se souvenait, il se recueillait fervemment, comme à chaque fois, en ce jour du 8 mai 1945.