One Sight

Partie 1 : Richard Castle

Richard Castle. Peut être qu'aujourd'hui, ce nom ne vous dit rien mais un jour, vous le connaitrez. Richard Castle, c'est moi.

Je suis écrivain et je pensais abusivement qu'être le fils d'une actrice me permettrait de percer facilement dans le métier mais j'avais tord, « Comme dans la plupart des cas, Richard » me souffla lointainement la voix de ma mère. Les ventes de mon premier roman n'avaient pas atteint mes espérances, les critiques ne l'avaient pas aimé, le trouvant « trop simpliste, trop gamin ». En gros, je m'étais magistralement loupé…

Et je me retrouve maintenant à marcher comme un con dans la rue, retenant de mon mieux les larmes de honte qui me montent aux yeux.

C'est peut être débile de pleurer pour si peu, notamment pour un homme, mais l'écriture, c'est tout ma vie, je sais rien faire d'autre moi !

Mon regard passait sur les visages des gens sans que je les voie pour autant.

New York compte peut être des millions d'habitants mais chacun ne prête attention aux autres. On se croise, on se frôle, mais au final, on n'y fait pas gaffe, on se fiche des émotions des autres passants.

Et moi, je déambulais, je regardais les gens, je m'imaginais leurs vies. Il y avait de tout : le jeune couple qui ne faisait pas attention à leur enfant, les commères sur leurs bancs, le couple de petits vieux qui se lançaient des regards tendres. Je les enviai ceux-là car je rêvais de trouver une femme qui puisse me supporter aussi longtemps et que j'aimerais du plus profond de mon être.

Un bruit de sanglots détourna mon attention d'eux. Je me tournai alors pour apercevoir une jeune femme qui était en train de pleurer. Elle était avec un homme plus âgé qu'elle, peut être était-ce son père. Elle ne devait pas avoir plus de 20 ans. La détresse sur son visage la rendait magnifique. Elle s'accrochait désespérément à l'homme qui était avec elle. Il lui murmurait à l'oreille, sans doute dans le but de la calmer.

Une fois qu'elle le fut, elle se leva et s'apprêta à quitter le parc, où je m'étais finalement installé, lorsque nos regards se croisèrent.

Peut importe que ses yeux furent rouges et bouffis d'avoir tant pleurés, ils restaient la plus belle paire d'émeraude que j'ai jamais vu. Il était à la fois fier, ils semblaient dire « oui, j'ai pleuré et alors ? », et à la fois si triste que je me demandais si c'était possible de pouvoir l'être. Je me sentais profondément débile avec ma petite peine d'écrivain à côté d'elle qui semblait si désespérée…

Nos regards se séparèrent. Je me levais alors, fort de ma nouvelle résolution. Je me promis que chaque livre que j'écrirai, j'en serai fier et que je ne me laisserai plus abattre si ça ne marchait pas. Je me promis également que je penserai à cette jeune femme à chaque fois que je sortirai un nouveau roman en espérant qu'elle le lira et que ça la ferai se sentir un peu mieux, que ça l'aiderai à surmonter un peu sa peine…

Décidé, je me dirigeai vers mon appartement et entreprit d'écrire les premières pages de mon roman.


Ayé, me suis lancée et j'ai mis mon premier OS sur Castle... Laissez une petite review pour me dire ce que vous en avez pensé et aussi pour me dire si vous voulez une suite (et puis, une review, ça fait toujours plaisir ;) )

Un ENORME merci à Aurélie pour son aide (franchement va falloir que je te redoives ça un jour ^^)

xxx

Tomy-chan22