Bonjour, voici une nouvelle histoire, qui ne fera pas plus de 10 chapitres. Je remercie d'avance ceux qui prendront le temps de la lire =)

Pour "YoungAndWild".

- Prologue -

Pov William Schuester

Il est 18h30.

La nuit vient de tomber.

Tôt. Comme le mois de Janvier sait si bien le faire.

Installé devant le comptoir de ma petite librairie, mes yeux striés par de fines ridules se perdent au delà de la vitrine. Je regarde un instant les passants courir sous une pluie fine, s'évitant pour se bousculer le moment d'après. Pressés comme le sont les gens d'aujourd'hui. Pressés de vivre. Pressés de tout.

Je souris.

Voilà que je commence à parler comme mon père. Quoi que je puisse penser, me voilà vieillissant.

Soixante années de ma vie sont passées. Je peux les revoir comme un train d'images qui passerait à toute allure.

Un air froid s'insinue subitement à travers les pans de mon veston. Je les referme alors que quelque chose, invisible, semble trembler dans l'air. Comme l'annonce de quelque chose.

La lumière vacille soudainement, créant des éclairs lumineux avant de s'éteindre complètement. Juste avant qu'un bruit assourdissant ne me fasse sursauter violemment. Je me raccroche au comptoir devant moi. Mes mains crispées solidement sur le bois alors que la petite clochette accrochée à la porte du magasin se met brusquement à tinter.

Je peux sentir mon cœur palpitant revenir à mes oreilles sourdement.

Puis, comme si rien n'était arrivé : le silence.

Profond.

Comme si chaque particule sonore de la pièce avait soudainement disparu. La lumière clignote un instant avant de se rallumer, comme si rien n'était arrivé.

Et, à travers cette fausse tranquillité, un bruit perce. S'abandonne jusqu'à moi. Comme un sanglot lâché à travers une respiration haletante.

Étreint par la peur, j'avance pourtant. Lentement mes pas me conduisent vers l'arrière boutique. Là d'où le bruit assourdissant semblait venir. Là d'où je peux encore entendre un son. Comme une plainte sourde.

En traversant la porte ouverte de l'arrière boutique, je l'aperçois. Son corps nu et frissonnant reposant sur le sol. Et ses yeux, implorants, se fixant dans les miens.

- Aidez-moi...