Les Rois du ciel
Vi, je sais, je commence une nouvelle fic alors que j'en ai plein d'autres en cours, mais bon, j'ai pas résisté :D ¤se met à couvert¤ Paaaaaaaaas taper s'il vous plait, je tiens à ma vie" Et j'ai engager une basilic pour me protéger maintenant. Zzzz-la-sado-maso, dis bonjour à mes lectrices et lecteurs nadorés ! ¤sourire colgate et tapote la tête du serpent¤ Donc, je serais dorénavant protégée par ma chère amie, sur ce, bonne lecture, sur cette fic Fire Emblem: The path of radiance. Petite précision, elle se déroule après la fin de la guerre et après la mort d'Ashnard.
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Chapitre 1: Maladie étrange
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-Naesala, dépêchez-vous, je n'ai aucune envie d'arriver en retard.
-Tibarn, je n'apprécie pas les Beorcs, ne comptez pas sur moi pour accélérer l'allure. La guerre n'aura rien changé sur ce point.
-Ah, parce qu'elle aura changé certains points de votre caractère ?
-Très drôle.
Amusé, le roi de Phoenicis atterrit non loin de la porte de la capitale de Crimea, accompagné de Naesala, ainsi que de Janaff et Ulki. Pour sa part, Naesala n'était accompagné que de Nealuchi et de deux guerriers corbeaux. Ils observèrent attentivement les murailles, les portes massives, et l'immense château surplombant la cité. Les deux rois échangèrent un bref regard chargé de lourds sous-entendus. Aucun des royaumes des deux rois ne comportait de pareilles installations, leurs châteaux étant déjà naturellement protégé par les montagnes. Un instant après, les deux portes s'ouvrirent, révélant l'intérieur de la cité animée et joyeuse, étant la semaine des Grands Marchés de Tellius. Presque immédiatement, tous se tournèrent vers les deux Rois hommes-oiseaux. Naesala entra le premier, suivit rapidement de Tibarn, puis immédiatement de Janaff, Ulki et Nealuchi. L'aura de charisme qui se dégageait des deux rois poussa chacun à se reculer, sans pour autant se permettre de les quitter des yeux et de les détaillait avidement. Naesala inspirait plus la crainte et le respect, semblant particulièrement intelligent et rusé, en étant toutefois d'une force très respectable. Mais pour Tibarn, c'était plutôt la sympathie et une confiance et un respect total que le roi inspirait, en plus d'une puissance phénoménale. Nerveux, Nealuchi voletait autour de Naesala tandis que celui-ci observait attentivement tout autour de lui, intrigué par les modes de vie Beorc.
-Naesala, dépêchez-vous s'il vous plait !
-La paix Tibarn, je ne reçois d'ordre de personne, vous le savez.
-Je peux en tout cas constater que votre mauvais caractère est intact, lui.
-Vous voulez vérifier si la force de mon vortex est intacte aussi ?
-Que de douces propositions qui résonnent chaleureusement à mes oreilles...
-Le sens de l'humour des faucons m'échappera toujours...
-Vous vous croyez drôle ?
-Pas spécialement. Mais avec vous, vous réagissez toujours au quart de tour.
-Vos surnoms vous conviennent parfaitement, je dois le confirmer...
-Et j'en suis fier. Si on me les a attribués, c'est qu'il y a une raison bien précise.
Soupirant, sachant très bien qu'il n'aurait pas le dernier mot avec Naesala, Tibarn continua d'avancer le plus vite possible pour arriver au château et revoir Reyson au passage. Il avait hâte de revoir le héron, celui-ci ayant quitté Phoenicis depuis quelques mois pour revenir dans la forêt de Serenes, car la plus merveilleuse des nouvelles avait été confirmée : des hérons avait survécu, femmes hommes et enfants, comme Leanne. Leanne... C'était d'ailleurs vers elle que bifurquaient les pensées de Naesala, actuellement. Sans savoir pourquoi, il appréciait particulièrement la jeune Laguz, lui pourtant si irascible et caractériel. Et fier de l'être, d'ailleurs. L'homme-corbeau secoua légèrement la tête. Leanne était la soeur de son meilleur ami, le seul, d'ailleurs. Il désirait la protéger autant, sinon plus, que son frère, voilà tout. Satisfait de son raisonnement, le roi força un peu l'allure tout de même. Pas envie d'avoir Tibarn sur le dos. Atteignant enfin le château, les 7 Laguz s'envolèrent par dessus l'enceinte et atterrir dans la cour, juste devant Reyson et Leanne qui, souriant, les attendaient. A sa plus grande consternation, Naesala sentit alors les battements de son coeur augmenter brusquement à 220 pulsions/minutes, chose pas spécialement conseillée, surtout quand votre coeur instaure ses limites et que vous avez la ferme intention de le garder. Mais il conserva tout son calme et son sang-froid. Nan mais, faut pas rêver, vous avez déjà vu Naesala gêné ? Faut maintenir la réputation, quand même !
-Bonjour Tibarn, Naesala, sourit Reyson.
-Je suis heureux de te revoir, Reyson.
-Le plaisir est partagé, Tibarn.
-Tibarn, arrêtez de me voler mes répliques, je vous prie.
-Mais quel sale caractère ! maugréa le concerné, mi-amusé, mi-agacé.
-Merci de me le rappeler. Au passage, je suis tout aussi heureux de te revoir, Reyson. Et toi aussi, Leanne.
Souriant toujours, la concernée répondit en Laguz, ne connaissant que cette langue.
-C'est gentil, Naesala. Je suis contente de vous revoir aussi, Tibarn, ainsi que vous, Nealuchi, Ulki et Janaff. Votre voyage s'est bien déroulé ? Ajouta-t-elle en se tournant vers les autres.
-Si on oublie le concours de réplique de Ses Majestés Tibarn et Naesala, cela s'est bien passé, expliqua Ulki, amusé.
-Et qui as gagné ? Interrogea Reyson, tout aussi amusé.
-Nous avons décidé de considérer le match comme nul !
-Très amusant, marmonnèrent à l'unisson les principaux concernés, à savoir les deux rois.
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Un soupir s'échappa du balcon rattaché à la salle des bals. Naesala s'ennuyait. Mortellement. Il se sentait mal à l'aise dans ces soirées mondaines, mais il aurait préféré se faire jeter du haut d'une falaise avec les deux ailes cassées et les côtes enfoncées plutôt que de l'avouer. Il baissa le regard sur sa tunique noire, dont le blason de Kilvas était brodé à hauteur de poitrine avec de splendides fils d'argent, revêtus pour l'occasion. Le même blason était frappé sur le revers de ses hautes bottes de cuirs, elles aussi noires. Plus loin, Tibarn discutait avec Elincia et Ike, semblant beaucoup plus à l'aise que lui. Vêtus d'une tunique crème et d'un pantalon blanc ainsi que de longues bottes marron chocolat, ses cheveux pour une fois non retenus par son habituel bandeau rouge se dressaient en épis autour de son visage, inspirant immédiatement la sympathie et l'amitié. Le corbeau eut un sourire amer. C'était pas demain la veille qu'il inspirerait autant de sympathie que son cousin faucon.
-Tu t'ennuies, Naesala ?
Se retournant, le roi aperçut Leanne, elle aussi venue se réfugier sur le balcon. Sa longue robe blanche faisait un certain contraste avec la nuit, formant une tache de lumière. Le coeur de l'homme-corbeau bondit alors tout près de sa pomme d'Adam. Quelqu'un pouvait-il lui expliquer pourquoi son coeur se mettait-il brusquement au saut en hauteur ?
-Effectivement, Leanne. Je n'ai pas ma place parmi les Beorcs.
-Pourquoi dis-tu cela ?
Naesala sourit.
-Je suis trop impatient.
-Comment ça ?
-Et bien nous venons à peine de finir de dîner en deux heures que les conversations diplomatiques commencent enfin. Et naturellement, je ne peux pas y prendre part.
-Oh...
-De plus, la Reine Elincia apprécie beaucoup les bals et la danse. Art qui ne m'est pas très familier.
-Tu ne sais pas danser ?
-Si, un peu. Mais beaucoup moins bien que les Beorc. En général, on invite rarement un ennemi à danser sur un champ de bataille.
-Tu raisonnes toujours en partant des combats ?
-Le combat est la seule discipline dans laquelle je m'en sors avec brio. Avec la stratégie de combat, naturellement.
Au même moment, une musique entraînante et joyeuse s'éleva, et Elincia ouvrit le bal avec Ike, suivit rapidement par de nombreux couples. Tibarn ne tarda pas à les rejoindre, ayant invité Sigrun. Malgré ses ailes repliées, le roi se déplaçait avec autant de légèreté et de rapidité que s'il avait été en Laguz en train de voler au-dessus des montagnes de Phoenicis. Reyson se laissa entraîner aussi par Tanith, s'amusant beaucoup.
-Naesala ?
-Mmm ?
-Pourquoi... ne pas les rejoindre ?
Le coeur du concerné retomba brusquement au niveau de son estomac.
-Tu veux dire... Toi et moi ?
-Et bien... oui...
La Laguz baissa la tête, gênée de demander cela à Naesala. Même s'il avait toujours été adorable avec elle, et qu'elle n'avait jamais eu peur de l'impressionnant roi, elle n'était pas toujours complètement à l'aise en présence du corbeau. Mais il sourit.
-Pourquoi pas ?
Et toujours avec ce même sourire, il entraîna Leanne auprès des autres danseurs. Il se sentit rapidement complètement à l'aise, le rythme à tenir étant très rapide et tenant en haleine les danseurs qui tournoyaient, virevoltaient, exécutant à la chaîne rond de jambes, cabrioles, grands jetés et saut de chat sans pour autant lâcher une seule seconde leur partenaire. Les trois rois Laguz surclassaient n'importe quel Beorc, Naesala et Leanne en tête, suivit de près par Tibarn et Sigrun, Reyson et Tanith ayant finalement déclaré forfait. Très vite, il ne resta plus que les deux couples, puis plus qu'un : Naesala et Leanne. Extraordinairement rapide, le corbeau suivait sans s'essouffler la musique pourtant de plus en plus rapide, virevoltant, tournoyant et bondissant avec Leanne, celle-ci s'amusant beaucoup à suivre le rythme effréné de son partenaire. Et enfin, les musiciens, époustouflés, cessèrent la musique tandis que le couple achevait la danse, Naesala retenant d'une main le dos de Leanne, l'autre mains tendus en l'air, l'une de ses jambes fléchie vers sa partenaire et l'autre tendus comme la corde d'un arc en arrière, tandis que la jeune femme avait renversé la tête en arrière, découvrant sa gorge et son cou blanc comme la neige tandis que ses cheveux d'or formait une cascade ondulée dans son dos, sa superbe robe épousant les formes de ses longues jambes posés à terre, un bras autour du cou de son partenaire et l'autre, comme la main de Naesala, tendus en l'air. Sous les applaudissement effréné de l'assemblée, Naesala se remit debout avec Leanne d'un coup de reins avec un léger sourire, prouvant ainsi qu'il avait beaucoup aimé la danse, mais il reprit son masque d'impassibilité un instant après.
-Tu te disais piètre danseur, Naesala ? Interrogea la jeune femme, très amusée.
-Naesala, j'ignorais que vous dansiez aussi bien que n'importe quelle femme de la cour... ajouta Tibarn, aussi amusé que Leanne.
-Encore un commentaire, et je brise tout net les ailes du concerné.
-Alors comme je n'ai pas d'ailes, laisser moi vous complimentez pour votre magnifique danse, Roi Naesala, dit alors Elincia en souriant timidement.
-J'ai envie de me pendre...
-Ca fera un danger public de moins sur cette terre.
-Tibarn, si vous ne faisiez pas plus de deux mètres et que vous n'auriez pas une vingtaine de noble derrière vous, je vous aurais arraché toutes les plumes de vos ailes une par une avec une pince chauffée à blanc.
-Hé hé, désolé, votre pauvre mètre 90 ne m'effrayera jamais.
-S'il vous plait, cessez de vous disputez... tenta timidement Leanne.
Et ô miracle, Naesala se tut. A la stupéfaction du faucon et des hérons.
-Je croyais que vous ne receviez d'ordre de personne ? Risqua Tibarn, amusé.
-Leanne n'est pas personne, répliqua Naesala avec une pointe d'amertume dans la voix, c'est la soeur de mon seul et unique ami. Ce que j'ai de plus cher, n'ayant ni famille, ni autre ami. Maintenant, si vous vous voulez bien m'excuser...
Irrité, il tourna les talons et s'éloigna vers le balcon dans un silence si total qu'on aurait entendue le bruit d'une mouche ayant eut l'idée saugrenue de passer par là. Et d'un puissant bond en avant, le roi prit sa forme de corbeau, deux fois plus gros qu'un cheval et cinq fois plus puissant que le plus fort des chevaux de traits, pour s'envoler à tire d'aile de cette maudite soirée. Mais aussi avec une drôle d'impression au creux du ventre...
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Le chaud soleil d'été s'élevait lentement, dardant ses rayons sur le pays encore endormis de Crimea. Mais ce n'est pas la chaleur d'un corps sous les draps, ni les battements désordonnés d'un coeur, ni même les draps trempés de sueur, mais ce sont les soupirs profond et régulier qui peuvent indiquer la cause d'un terrible cauchemar...
Car Naesala s'agite dans sa chambre. Le souffle court, il se débat pour tenter d'échapper à une créature que lui seul peut voir, que lui seul peut entendre. Et c'est finalement son cri de douleur et de terreur qui le réveille lui-même, encore terrifié par les détails très précis de son sommeil. Un doux rayon se pose sur la joue agitée de soubresauts du Laguz qui finalement se laissa retomber sur ses oreillers, reprenant lentement son calme. Lentement, le roi caressa machinalement les plumes soyeuses de ses ailes en soupirant une nouvelle fois. Il se sentait si fatigué, et surtout si seul... et si mal. Que lui arrivait-il ? Malgré la chaleur, il se mit à trembler de froid, resserrant les couvertures autour de son torse nu, une brusque douleur lui enserrant la poitrine, en ayant l'impression qu'une seule chaleur au monde pouvait le réchauffer. Celle de l'affection.
Naesala, Roi des Laguz corbeaux de Kilvas, guerrier redoutable et redouté, vient de tomber amoureux.
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-Vous vous sentez bien Naesala ? Vous avez une mine affreuse !
-Bonjour Tibarn.
S'installant, ou plutôt s'écroulant, à la table de la reine de Crimea, le roi avait en effet l'air malade. Pâle et les traits tirés, avachi dans son siège, il semblait mal à l'aise et très fatigué. Avec un froncement de sourcil, Tibarn reprit la conversation :
-Naesala ?
-Mmm ?
-Vous vous sentez bien ?
-...
-Naesala ?
-Quoi ?
-Je vous ai posé une question !
-Et alors ?
-Et alors j'aimerais que vous y répondiez !
-Allez voir le soleil se lève à l'est et fichez moi la paix.
-Qu'est-ce que vous avez ? Vous êtes malade ?
-Ce que j'ai ? Un sale caractère, vous l'avez dit vous même. Laissez moi.
-Répondez-moi.
-C'est un ordre ?
-Une demande.
-Ca revient au même. Pour la dernière fois, laissez moi.
-Tu es malade ?
Au milieu de l'interrogatoire, Leanne était arrivée, suivant silencieusement la joute orale. Reyson prit le relais.
-Réponds, s'il te plait.
Mais le corbeau se taisait obstinément. Plutôt devenir Beorc que d'avouer qu'il se sentait en effet très mal, et peut-être malade.
-C'est bien ce que je disais.
-Pardon ? Demanda Naesala, surprit par les paroles de Reyson.
-Tu sais bien que les hérons ont la possibilité de lire les pensées des autres, s'ils sont dans un milieu calme. Et tu viens de l'avouer à voix haute.
-QUOI ?
-Ca répond à ma question. Intervint Tibarn. Qu'est-ce que vous avez, Naesala ?
-Laissez-moi, bon sang ! Je NE suis PAS malade !
-Alors pourquoi avez-vous dit ça ?
-Pour avoir la paix ?
-Arrêtez ces enfantillages, et laissez-vous examiner par un médecin.
-Plutôt mourir que de me laissez soigner par un Beorc.
-Naesala... s'il te plait...
Le ton suppliant de la voix de Leanne coupa le souffle au corbeau. Il ne se sentait ni la force, ni le coeur de refuser la demande de Leanne. En soupirant et fermant les yeux, il acquiesça :
-Très bien... j'accepte. Mais après, lâchez-moi. Tous. Vous AUSSI Tibarn !
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Une bonne heure après cette conversation, le médecin de la capitale revint enfin des appartements de l'homme-corbeau. A son approche, tous se levèrent, c'est à dire Tibarn, Elincia, Ike, Reyson, Leanne et Mist.
-Alors ?
-Et bien... hésita l'homme, c'est assez étrange. Le roi est malade, cela ne fait aucun doute. Mais je crois que c'est autant psychologique que physique. Vous voyez, je crois que Sa Majesté souffre beaucoup de sa solitude et de la crainte qu'il inspire. Il manque aussi énormément de sommeil, de chaleur, et il est anormalement pâle et faible pour un homme de sa carrure.
Troublé par ces aveux, Reyson s'avança.
-Comment peut-il guérir ?
-Je l'ignore. Mais énormément de repos, de soleil et d'affection lui rendraient sans doute sa joie de vivre. Il semble bien parti pour faire au passage une dépression.
-Il n'est pas facile de soigner un Laguz contre son gré. Surtout s'il s'appelle Naesala, fit remarquer Tibarn.
-Le Roi est-il plus sensible à certaines personnes que d'autres, à votre avis ? Interrogea Ike.
-C'est possible, approuva le médecin, que Sa Majesté se sente mieux avec certaines personnes. Je vais vous laisser.
Et saluant très respectueusement les rois et les reines présents, il s'éloigna.
-Je veux m'occuper de Naesala. Se proposa immédiatement Leanne.
-Oh, je veux aussi aider à soigner Naesala ! Enfin, s'il veut bien... ajouta Mist.
-Je le ferai aussi. Tibarn ?
-Evidemment, Reyson. Reine Elincia, Ike, nous nous occuperons de cette tête de mule de corbeau.
-Très bien, remettez-le vite sur pied. Acquiesça Ike, et après quelques paroles échangées avec Mist, il s'éloigna avec Elincia.
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Naesala resta silencieux et morne quand Mist entra. Mais à l'arrivée de Leanne, il tourna la tête, sans pour autant bouger du canapé dans lequel il était assis.
-Qui a t-il ?
-Le médecin vous a dit qu'il vous croyait malade ? Demanda Mist.
-C'est un Beorc. Il soigne les maladies Beorc. Pas les Laguz.
-Pourtant, quand la grande épidémie a touché tout le continent, des Laguz aussi sont tombés malade !
-...
-Naesala ?
-Il me l'a dit. Et je n'ai pas besoin qu'on s'occupe de moi comme un poids à traîner. Dehors.
-Mais... tenta une nouvelle fois Mist.
-DEHORS !
Effrayé par le brusque ton du corbeau, Mist recula précipitamment, les yeux remplis de larmes. Elle voulait juste l'aider ! Pourquoi réagissait-il comme ça ? Elle se calma un peu quand elle sentit Leanne près d'elle se mettre à parler en Laguz au roi corbeau. Il soupira et se tourna vers Mist.
-Très bien, restez. Mais que les choses soit claires : je ne suis pas un fardeau. Vous êtes libre de me laisser n'importe quand, et je ne le redirais pas : je ne suis pas Tibarn, la solitude me convient et je suis un lève-tôt.
Ca, je n'en suis pas si sûr... songea Mist en se rapprochant timidement de l'homme.
C'était pas gagné.
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-TIBARN ?
-Oui, c'est bien moi, mon cher Naesala.
-Qu'est-ce que vous faite ici ?
-Je prends le relais.
-De quoi ?
-Ne jouez pas les imbéciles, ça vous va très mal.
-Il est hors de question que tout le peuple Laguz soit au courant, et surtout pas les faucons, et encore moins vous !
-Mais...
-FICHEZ MOI LE CAMP D'ICI ET ALLEZ COMPTER TOUT LES ARBRES DE TOUTE LA FORÊT DE GALLIA ! DE-HORS !
-Je refuse.
-PARDON ?
-Je reste. En d'autres termes, je n'aime pas vous voir malade, et je souhaite accélérer votre guérison.
-Je n'ai pas besoin d'un faucon, et surtout pas de vous ! Je ne suis pas une vieille femme malade à couver vingt-quatre heures sur vingt-quatre !
-Pour la vieille femme, on repassera, mais pour la maladie, c'est votre cas.
-Je vous déteste.
-Je sais. Au moins j'ai l'immense joie de voir que votre mauvais caractère ne semble pas souffrir de cette mystérieuse maladie.
-Tibarn ?
-Oui ?
-Encore une seule parole de ce genre, et je m'occuperais personnellement de vous tondre comme un mouton et de vous plumer comme un poulet. Parole de corbeau.
Le concerné sourit, amusé. Au moins Naesala avait conservé toute sa répartie, et ça, c'était une bonne nouvelle. Il se serait senti vraiment très seul sans les habituelles ripostes de son cousin corbeau. Riant légèrement, il s'installa à côté de son collègue, toujours dans le même canapé.
-Vous savez ce que vous avez ?
Soupirant, Naesala décida de jouer la carte de la sincérité. Il n'aimait pas mentir à Tibarn, craignant ses colères assez... dévastatrices.
-Non. Je ne suis jamais tombé malade de toute ma vie.
-Remarque, vous n'êtes pas très âgé.
-Oui, mais même dans mon enfance, je n'était pas atteint d'une quelconque maladie. Je ne trouve pas ça normal.
-En quoi ?
-J'ai froid, je tremble de manière incontrôlable, je transpire et je suis pris d'une espèce d'angoisse.
-Effectivement, j'ignore le nom de cette maladie. Allez dehors, ça vous fera du bien.
-...
-Qui a t-il ?
-Je ne peux plus prendre ma forme de corbeau.
-Comment ?
-J'ai essayé plusieurs fois, rien à faire.
-Mais hier soir...
-Je sais. Mais je ne suis malade que depuis ce matin, je vous rappelle.
-Un point pour vous. Qu'est-ce que vous allez faire ?
-Sortir quand même, ici, j'étouffe. Vous m'accompagnez ?
-Avec plaisir.
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Soulagé, Naesala s'envola à travers les jardins, car malgré son impossibilité à se transformer en corbeau, il pouvait encore voler. Mais une fois arrivé au bord de la fontaine, il soupira. Comment guérir de cette fichue maladie ?...
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A suivre.
