Fic réalisée sur un coup de tête il y a quelques mois et qui prenait la poussière...
Attention, l'histoire est résolument tragique ( c'est ça d'écouter "My Immortal" en boucle en l'écrivant^^)

NDLA : J'ai volontairement modifié la suite de Fannysmackin et inventé totalement le passé de Greg, que les puristes me pardonnent pour le passé de Greg, sans doute dans les détails, ça ne se passerait pas comme ça, mais soyez sympa, faites comme si ;)

A noter : les personnages de CSI ne m'appartiennent pas ( sinon je garderai Nick pour moi toute seule ^^) ni les scénarios de CSi, ni rien de CSi, je fais ça uniquement pour me vider la tête^^

Petite dédicace particulière à ma sista et Jenny, 2 grandes amies au grand coeur, grandes par la taille et par la bonne humeur et le coeur, je vous adore ;) Et toutes deux fans du slash Nick/ Greg et du sieur Sanders ( ben oui tout le monde ne peut pas aimer Nick au point où je l'aime non plus hein...)

Bon je vous laisse lire...

Merci par avance de vos reviews ;)

la suite très prochainement quand j'aurai le temps de la transcrire...

De nouveau, comme chaque jour depuis ce matin gris de novembre, il était revenu. Le soir tombait et le ciel se teintait de rose. Magnifique spectacle...

Mais depuis ce matin là, ces couleurs si douces du crépuscule lui étaient devenues indifférentes, ternes. Comme tout le reste de sa vie, comme chaque parcelle de son être...Ne restaient qu'un immense vide que rien ni personne ne pourrait combler et une douleur si intense...

Depuis ce jour, sa vie s'était arrêté, ses espoirs s'étaient envolés.

Mort, parti pour toujours...
Une fois de plus il se prit la tête dans les mains essayant vainement de réfréner un sanglot. Cette douleur n'aurait-elle donc jamais de fin ?

D'un geste tendre , il enleva les fleurs fanées autour de la stèle. Avant de partir, il caressa une dernière fois les lettres gravées dans la pierre : Greg Sanders. Il avait insisté fermement pour que ce soit Greg et non Gregory qui figure à jamais dans le marbre.
Il le lui devait.
Il soupira et de nouveau les souvenirs l'assaillirent dans un terrible serrement de coeur.

Nick n'aurait jamais imaginé que l'on puisse souffrir autant.
Il l'avait perdu. Pour toujours.
Et depuis, chaque matin était pareil au précédent.
Se réveiller et se souvenir brusquement que l'on est seul, que l'on n'a plus rien. Que l'on n'est plus 'une partie de soi a été arrachée de la pire des façons et que plus jamais le bonheur ne sera possible.

C'est ainsi, le coeur serré dans un étau, que Nick débutait chaque journée depuis ce terrible appel. Grissom avait juste dit " C'est fini. Il est parti." Et à cet instant, tout s'était arrêté. Tout avait pris fin : ses espoirs, sa joie de vivre.

Plus rien ne serait comme avant.
Il y'avait d'abord eu le refus, l'incompréhension. Non, ce n'était pas possible, pas ça.
Puis la colère. Il n'avait pas le droit de lui faire ça. Si c'était encore une de ses stupides pitreries, c'était la pire qui soit et il le paierait cher.
Et puis toute l'horreur de la situation lui avait sauté au visage comme la plus violente des gifles.

Il n'oublierait jamais les minutes terribles qui s'étaient écoulées après avoir raccroché.
Il avait refusé de comprendre, marchant vivement de long en large et secouant rageusement la tête.
Mais au fond de lui il savait . Et la douleur avait brusquement jailli.
"Non...non..."
Et il s'était effondré en larmes, adossé au mur , la tête dans ses mains et hurlant sa souffrance.

Il avait espéré avoir la possibilité de tout lui dire à l'hôpital depuis son agression par ces fous furieux.
Et il s'était dit que dès que Greg serait sur pied, il lui avouerait tout ce qu'il n'avait pas su lui dire.

Il lui confierait que depuis son arrivée, sa vie avait changé. Il lui avait ouvert les yeux sur la vie et appris à apprécier tous ces fugaces moments de bonheur qu'il laissait échapper. Il lui dirait aussi à quel point ses pitreries l'avaient amusé puis conquis.
Mais aussi qu'il avait deviné que derrière cette apparente insouciance se dissimulait quelque chose de bien plus profond. Il lui semblait si fragile et il avait tant envie de le protéger, d'être son ange gardien. Son ange tout simplement.

Il lui avouerait aussi qu'il l'avait troublé au plus haut point ce soir où sa main avait caressé sa joue et où leurs visages avaient été si son désarroi quand Greg s'était enfui.

Il s'était mépris sur cette dérobade, l'interprétant comme un rejet. Et il en avait été meurtri. Alors il avait tu ses sentiments et tenté de faire comme si rien ne s'était passé.

Mais il y avait eu cette maudite agression et tout était remonté à la surface. Quel idiot il avait été ... Et maintenant il avait envie de crier sur tous les toits son amour pour Greg...
Mais à l'hôpital, il était resté tétanisé devant son visage tuméfié. Aucun mot n'avait pu sortir. Alors il lui avait pris doucement la main et l'avait délicatement serrée.

Greg avait répondu à la pression et l'espace d'un instant, leurs yeux avaient refleté les sentiments éprouvés. Et un léger sourire était apparu sur leurs visages.

L'arrivée de Grissom avait mis fin à cet échange muet. Mais tous deux avaient su depuis cet instant que leurs vies et leurs coeurs étaient liés.
Ils parleraient plus tard, ils avaient le temps devant eux à présent...

Mais il y avait eu cette brusque dégradation de l'état de santé de Greg . Et sa plongée dans le coma.

Nick l'avait veillé deux jours et deux nuits entières, tenant toujours cette main qui ne lui répondait plus.
Et qui ne répondrait plus jamais à présent.

Quand il était revenu avec toute l'équipe, Greg reposait, étrangement serein. Nick n'avait pu s'empêcher d'effleurer une dernière fois la peau de celui qui emportait son coeur. Etrangement, elle lui sembla tiède. Et c'était mieux ainsi, il n'aurait pas supporté qu'elle soit glacée.

Des funérailles il n'avait guère de souvenirs. Son esprit avait été comme engourdi, niant la réalité. Toutes ces belles paroles prononcées, toutes ces larmes ne le ramèneraient pas.

Comment ferait-il pour vivre à présent ?
Comment continuer à avancer?...

Il soupira une dernière fois et déposa une unique rose rouge.
"Greggo..."
Et il s'éloigna à regrets de la stèle.