Hello !

PBG et moi-même avons l'immense plaisir de vous présenter le prologue de notre nouvelle collab' SashBlueGreen !

Après avoir fini Dance Again, notre première collab (courrez la lire, elle est courte et chez PBG !) nous avions décidé que l'on ne pouvait en rester là. Une seconde fiction s'est donc imposée. Avec un nombre beaucoup plus conséquent de chap ! On ne sait pas encore combien mais … c'est bien parti pour durer. :) En espérant que vous soyez nombreux à nous suivre !

Bisous Sashaïens. *sautille de joie à l'idée de réécrire avec l'une de ses idoles*

Holaaaaaaa !

Les amis, en ce jour dramatique pour une raison dramatique que nous ne citerons pas pour ne pas nous remettre à pleurnicher, Sasha et moi avons une bonne nouvelle à vous annoncer : Nous nous lançons dans une nouvelle collab' SashBlueGreen!

Après nos folles aventures McNozzo dans "Dance Again", nous nous attaquons à plus longtemps, plus mouvementé, et tout aussi dangereux en AIPM !

Nous survivrons à "Without-Cote", nous continuerons d'écrire sur notre série favorite! *brandit un poing le plus haut possible*.

Sasha, je suis très heureuse de débuter cette nouvelle aventure avec toi, qui s'avère passionnante !

Bonne lecture à tous !


A perdre haleine

Il courait à perdre haleine. Chaque nouveau mouvement le torturait davantage, il sentait ses yeux prêts à se révulser, ses jambes sur le point de céder, tout comme le reste de son corps. Pourtant, il courait. Un pas après l'autre, avec cette sensation abominable de mourir à chaque nouveau déplacement de ses jambes, il avançait.

Derrière lui, les aboiements des bergers allemands résonnaient. Les lumières blanches l'entouraient, le frôlaient, il les évitait au possible, zigzaguant entre les taches de lumière. Il fixait son point d'ancrage, cette hideuse barrière blanche qui n'aurait pas la capacité de le tuer pendant un temps limité, un espace de quelques secondes.

Un nouveau pas. Il serra les dents, avec l'impression de vivre la pire expérience de sa vie en ce soir du réveillon de Noël. Son souffle était plus saccadé que jamais. Ses bras couverts de bleu le brûlaient, la fièvre l'avait retrouvé et lui donnait l'impression de se déplacer dans des sables mouvants.

Pourtant, il avançait.

Vers la liberté.

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Il l'entendait bien le talonner, derrière, à même pas quelques mètres de distance. Il sentait bien qu'elle aussi se rapprochait, au même titre que les chiens : dangereusement.

Et pourtant il ne voulait pas y croire.

Ça ne pouvait être qu'un cauchemar. Il ne pouvait pas se trouver dans ce lieu, dans cet état, et avec cette tueuse à ses trousses. Déterminée à l'achever dès qu'elle en recevrait l'ordre.

C'est pourquoi Tony continuait de courir. Pour que la douleur intense que lui infligeaient les muscles de ses jambes à chaque fois qu'elles touchaient le sol le fasse retomber sur Terre, le fasse sortir de ce rêve hideux. Il ne voulait pas croire qu'il était réellement dans cette espèce de no man's land à tenter d'échapper à un homme qui n'aurait jamais dû pouvoir naître. Il avala difficilement la salive qui le gênait, manquant tout vomir immédiatement tant le simple fait d'humidifier sa gorge tenait du miracle de la survie.

.

Les contours de la « frontière » étaient de plus en plus distincts devant lui. Il ne lui restait qu'une dizaine de mètres à franchir, avant de faire aller l'intégralité de ses muscles pour dévaler cette barrière d'une hauteur de deux étages. Il sentait déjà ses mains le brûler à l'idée de devoir agripper le métal gelé par les températures hivernales pour se hisser en hauteur. Mais il savait que c'était la seule façon de quitter les lieux.

Il savait qu'il ne pouvait pas perdre une seconde. Plus que les chiens, plus que les gardes, plus que ce fou, elle était dangereuse. Aussi bien pour lui que pour elle.

La barrière, la liberté. Il y était arrivé. Il apposa ses doigts sur elle, avec l'étrange sensation de tenter le diable si les volts assassins n'avaient pas été désactivés. Mais le plan avait fonctionné. Il sentit le fer blanc sous ses doigts, un contact glacé, gelé à lui faire mal. Et agrippa l'une des barres blanches pour hisser son genou sur la plaque de métal qui mangeait le premier mètre de la barrière. Prêt à les quitter. A la quitter.

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Il hésita une demi-seconde. Plus heurté, irrité, blessé qu'il ne l'aurait cru par ce qu'il venait de penser. Il ne pouvait pas la quitter, l'abandonner comme cela. Même si ce n'était plus réellement elle, maintenant. Ce fut l'hésitation de trop. Le temps qu'il enroule ses doigts le long de la barrière, qu'il se hisse pour l'escalader, il sentit une poigne glaciale agripper sa cheville.

Et sa poursuivante le tira si violemment à elle que le peu de forces qui lui restaient s'envolèrent avec sa volonté de se battre.

Epuisé, il se vit chuter au ralenti. Il eut l'impression de n'être qu'un spectateur et de se voir tomber, lentement, comme un pantin désarticulé, pour violemment heurter le sol gelé. Il ne ressentit même pas l'onde de douleur provoquée par le choc lorsque ses épaules amortirent sa chute et que le reste de son corps s'étala sur le sol.

Il distingua juste la silhouette qui le surplombait désormais de toute sa hauteur. Sa poursuivante, stoïque, qui laissait filer un nuage de buée régulier entre ses lèvres. Le temps du passage d'un faisceau lumineux blanc, il aperçut son visage.

« - Ziva. »