Bonsoir =) ceci est ma première histoire publiée, pas ma première écrite. C'est une sur la série Sherlock de la BBC. Elle peut être vue comme un slash ou non, c'est votre choix ;)

Rating : T (pour le chapitre 3)

Disclaimer : Vous vous en doutez mais rien n'est à moi, tout est la propriété de Steven Moffat, Mark Gatiss et Sir Arthur Conan Doyle

Je ne souhaite évidemment pas que ça se termine comme ça mais j'ai toujours tendance à imaginer le pire ^^"

Enjoy =)


La pièce était plongée dans le noir. Seul le mouvement régulier de la balance perturbait le silence qui régnait au 221B Baker Street. Sur le canapé était étendu le corps d'un jeune homme. Il était vêtu de sa sempiternelle robe de chambre bleue. Brun aux boucles indisciplinés, le corps svelte et l'esprit alerte, Sherlock Holmes repassait dans sa tête les évènements des derniers jours.

Il avait cru tout contrôler à la piscine. Il pensait être le piégeur, pas le piégé. Mais tout avait basculé lorsqu'il avait vu John apparaître, une ceinture d'explosifs autour de la taille.

Il passa la main dans sa tignasse désordonnée, soupirant légèrement. Lui qui se considérait comme un sociopathe de haut niveau n'avait pu s'empêcher de se glacer d'effroi lorsqu'il avait vu John en si mauvaise posture. Et la venue de Moriarty n'avait rien arrangé. Lui, son égal dans le milieu du crime avait tout manigancé, il avait tiré les ficelles depuis le début juste pour rencontrer l'homme dont il se disait fan. Allant même jusqu'à kidnapper la personne qui se rapprochait le plus d'un ami pour lui.

Le jeune homme soupira plus fortement, se passant les mains sur le visage. Tout s'était passé si vite. Le discours du psychopathe classique et évidemment le retournement de situation. Ils s'étaient crus sauvés mais tout était fait pour jouer avec leurs nerfs. Avec son esprit cartésien, Sherlock avait bien compris qu'il n'avait que deux options et que l'une comme l'autre prévoyait une fin plus que rapide.

S'ils devaient mourir ce soir, il préférait choisir par lui-même. Un regard pour son ami, il braqua le browning sur la ceinture d'explosifs. Il eut le plaisir de voir le visage de Moriarty se tordre dans une grimace lorsqu'il comprit ce qu'il allait faire.

Il lui sembla qu'il pressait la détente au ralenti. Il voyait presque la balle se déplacer seconde par seconde. Et le souffle de l'explosion troubla ce moment, les repoussaient tous les trois. Il vit John tombé dans l'eau et se sentit lui-même s'immerger. L'eau envahit rapidement ses poumons, il suffoqua, une douleur aigu lui tira une plainte. Il regarda son bras et vit une longue traînée de sang s'en échapper. Puis il heurta le fond de la piscine, avec tellement de force qu'il perdit connaissance.

Sherlock reprit sa respiration d'un coup, ne s'étant pas rendu compte qu'il avait retenue l'espace d'un instant. Son cœur battait furieusement dans sa poitrine, comme s'il s'était de nouveau retrouvé plongé dans la piscine, les sensations s'étaient décuplées. Il ressentait toute la peur qu'il l'avait étreinte à ce moment-là, la douleur avait été comme secondaire.

Il émit comme une sorte de gémissement. Lui, le grand Sherlock, considéré comme un taré, un psychopathe, un être dénué de sentiments avait eu peur pour la vie d'un autre que lui. Celle de son colocataire, de son ami. Qui était encore dans le coma.

Le détective se retourna en position fœtale, comme lors de ses moments d'ennuis ou de bouderie. Il rabattit les pans de sa robe de chambre sur lui et serra tout contre son torse le coussin délavé orné de l'Union Jack. C'était le seul objet de la maison qui appartenait à John et qui n'avait pas en plus de son odeur celle de Sarah. Il enfouit son nez dedans, respirant à plein poumon ce parfum définitivement masculin, à la fois poivré et doux.

Il restait de l'espoir… Peut-être…