Bonne Année 2012 à tous !
En ce premier janvier je vous propose de lire ce premier chapitre.
Je sais que j'ai Mi Chat Mi Ciel toujours sur le feu (le chapitre avance) mais j'avais envie d'écrire quelque chose d'entre guillemets plus sérieux donc voici le premier chapitre plus ou moins prologue à cette histoire.
Bonne Lecture :
Londres n'était plus une ville sûre pour les jeunes gens.
En effet depuis deux longues semaines éreintantes pour les services de police, de jeunes couples disparaissaient mystérieusement à la nuit tombée et leurs dépouilles étaient découvertes le lendemain matin dans les rues de la ville.
Les corps apparaissent sans que qui que ce soit n'ai rien remarqué. Tous les témoins racontaient la même chose à savoir qu'ils n'avaient rien remarqué d'anormal, pas de mouvements particuliers et que l'instant d'après le corps était là sans qu'ils n'aient pu apercevoir âme qui vive.
Cette histoire défrayait la chronique et la population était sur le point de céder à la panique. Déjà on pouvait voir les gens se calfeutrer dans leurs maison au couché du soleil, n'ouvrant qu'avec précaution aux premières lueurs du jour, craignant tant d'être victimes que de faire une macabre découverte sous leurs fenêtres.
La reine ne pouvant tolérer plus longtemps de laisser dans la crainte ses fidèles sujets et devant l'inefficacité flagrante de Scotland Yard s'était décidée à faire appel au comte de Phantomhive.
Ciel, immédiatement après avoir reçu l'ordre de sa majesté d'intervenir, avait envoyé Sebastian recueillir des informations.
En recoupant les renseignements concernant l'emploi du temps des différentes victimes le jeune garçon s'était aperçu que tous s'étaient rendu dans un certain quartier de la ville et plus particulièrement dans un hôtel à la mode, l'Alestia, où certaines personnes de la haute société donnaient des réceptions. Toutes les pistes menaient à ce lieu de rencontre mais une fois ce rapprochement fait on aboutissait à un cul de sac.
Personne n'avait remarqué quoi que ce soit de suspect et la plupart du temps les invités interrogés ne reconnaissaient même pas les victimes. Ciel avait eut l'occasion de questionner l'un des instigateur d'une soirée à laquelle s'étaient rendu deux des dernières victimes et il avait été incapable de les identifier, lui ayant même affirmé qu'il ne les avait pas invité et ayant finalement ajouté que de toute façon il y avait tant de monde qu'il ne pouvait pas retenir tous les visages. La source n'étant pas vraiment sure, Ciel restait sceptique, mais tout de même, il y avait anguille sous roche. La seule information digne d'intérêt qu'ils avaient pu obtenir leur avait été fournie par un des serveurs de l'hôtel à qui deux des victimes avaient demandé s'il n'avait pas vu leur compagne. Ce qui pouvait indiquer que le tueur s'en prenait d'abord à la femme pour ensuite attirer son ami.
Sirotant son thé de quinze heures trente dans un des larges fauteuils du petit salon, Ciel réfléchissait à l'affaire que lui avait confié la reine. Il n'avançait pas et ne voyait absolument pas comment résoudre cette enquête. C'était terriblement frustrant. Au début il avait trouvé assez excitant que le mystère lui résiste, il avait toujours aimé les jeux de chasse et il semblait avoir trouvé un partenaire à sa hauteur, mais il ne le laisserait pas gagner. D'un air absent il se mit à regarder Sebastian ranger les papiers éparpillés sur la table basse.
Méthodiquement Sebastian classait le résultat de ses récentes recherches, épuisantes d'ailleurs. Il avait dû interroger un nombre incalculable de personnes et ces nerfs de démon avaient été mis à rude épreuve. Il avait failli être en retard pour le déjeuner du maitre ! Et finalement tous ça n'avait menés à rien. Lui même ignorait qui était le responsable mais en tout cas il l'en remerciait. Il lui permettait d'observer un événement rare : « le Ciel au bord de l'échec » et c'était tout à fait fascinant.
Bien qu'il ne le montrât pas ouvertement Ciel doutait. C'était quasi imperceptible mais Sebastian connaissait suffisamment le jeune maître pour repérer des signes qui ne trompaient pas.
Par exemple, ce matin là, lorsqu'il lui avait apporté le journal le démon n'avait pu s'empêcher de jubiler. « Encore un ! » titrait le Times « La police impuissante» attaquait le Daily Telegraph. Ciel n'allait pas apprécier. Bien qu'il prétendît se moquer du nombre de victimes du moment que cela lui permettait d'avoir plus d'information sur le meurtrier, Sebastian savait que le garçon vivait chaque décès supplémentaire depuis qu'on lui avait confié l'affaire comme un échec. Lorsque le démon avait déposé les journaux sur la table de chevet il avait clairement vu le regard de Ciel s'attarder un instant sur les titres avant que ne passe sur son visage une expression d'intense fureur. Même si l'instant d'après il semblait tout juste agacé Sebastian n'avait pu s'empêcher de sourire face à la tentative évidente de Ciel de ce contenir face à lui, ce qui lui avait d'ailleurs valu une réprimande de son maître.
A cette évocation Sebastian sourit à nouveau, Ciel remarquant l'air amusé de son majordome s'arrêta de boire et haussa un sourcil intrigué avant de demander d'un ton quelque peu cassant:
« Qu'y a t'il donc de si amusant ? »
Sebastian s'arrêtant dans son rangement et leva les yeux vers le jeune homme. Il avait l'air agacé et le fixait sa tasse à la main, attendant une réponse.
Sebastian réfléchit rapidement, il ne pouvait décemment pas lui dire la vérité, un bon majordome n'avouait pas ouvertement se moquer de son maître, cherchant une idée ses yeux s'attardèrent sur la photographie d'une des victimes, décidemment il lui trouvait un air de ressemblance avec Ciel...à cette pensée son sourire s'agrandit. En plus c'était une bonne idée !
De plus en plus exaspéré par l'attitude désinvolte de son serviteur Ciel réitéra sa question un peu plus sèchement :
« Mais enfin, qu'as tu donc à sourire ainsi ! »
Sebastian se redressa, les dossiers à la main avant de répondre :
« Et bien je pensais, Ciel roula des yeux mais Sebastian ne releva pas, puisque la collecte d'informations n'a rien donné peut-être devrions nous choisir une façons plus directe d'en obtenir. »
Cette manie qu'avait Sebastian de ne jamais en venir directement aux faits avait toujours énervé Ciel au plus haut point mais il s'était déjà suffisamment énervé pour la journée… aussi c'est d'un ton las qu'il invita le démon à poursuivre :
« Et donc… »
« Et bien je pense que le plus efficace serait de s'infiltrer à une de ses soirées… je suis certain que grâce à vos relations vous pourriez avoir des entrées à l'une de ses soirées, et ainsi vous pourriez observer de l'intérieur ce qui s'y passe. »
Sebastian n'avait pas clairement exprimé ce que cela sous-entendait mais son sourire en disait suffisamment long. A ce genre de soirées seuls les couples étaient acceptés et comme il semblait probable que le tueur s'en prenne d'abord à la femme Ciel ne pouvait décemment pas y aller accompagné d'Elisabeth ou de toute autre jeune fille de sa connaissance, ce serait la mettre en danger. Donc il fallait qu'il y aille avec quelqu'un d'autre et tant qu'à faire, qui soit apte à se défendre et la personne toute désignée était évidemment Sebastian, il y avait aussi May Linn mais Ciel chassa vite cette idée de son esprit, question discrétion ce n'était même pas envisageable…
Et s'il devait passer pour un couple avec Sebastian Ciel se doutait bien que ce ne serait probablement pas le démon qui ferait la femme…et c'était surement cette perspective qui mettait son majordome de si bonne humeur.
Mais d'abord pourquoi ce devrait toujours être lui la femme ! S'insurgea Ciel, un bref regard sur son majordome qui se tenait devant lui lui apporta la réponse, on pouvait difficilement prendre Sebastian pour une femme… Ciel rougit légèrement, mais qu'est ce qui lui prenait ! Et bien sur lui à coté, silhouette svelte, de frêles épaules…
Il fallait se résigner il n'y avait aucune chance pour qu'ils inversent les rôles. Cependant Sebastian avait raison, ce serait un bon moyen d'enfin avancer un peu dans cette affaire et il n'avait pas de meilleure idée à proposer.
Sebastian assistait au débat intérieur de son maître, celui ci affichait maintenant un air blasé et avait repris la dégustation de son thé. Portant sa tasse à ses lèvres il se sentit quelque peu idiot lorsqu'il découvrit qu'elle était en fait vide et ce depuis plusieurs minutes. Agacé il reposa brutalement sa tasse sur le plateau et se leva, il s'avança jusqu'à la large fenêtre et contempla quelques instants les jardins. Sebastian, intrigué, avait suivit son jeune maître du regard. Ciel soupira, s'il devait à nouveau se faire passer pour une femme il avait une robe mais elle n'était pas vraiment adaptée à la saison, d'autant que cette année l'hiver était particulièrement rude, en ajoutant des manches ou tous simplement une pèlerine assortie à la robe il pourrait la porter. Il fallait dans tous les cas faire venir la couturière.
Ciel tourna la tête à droite, juste assez pour entrevoir Sebastian dans son dos et lui demanda :
« Fait venir mademoiselle Hopkins nous allons avoir besoin de ses services. »
Puis il revint à sa contemplation du jardin, ignorant le majordome.
Sebastian quitta la pièce un air mutin flottant sur son visage. Il savait que cela coutait à Ciel de se travestir en femme, il vivait ça comme un avilissement et en plus Ciel n'était pas désagréable à regarder en femme, en homme non plus d'ailleurs. En tous cas pour Sebastian la situation aurait difficilement pu s'annoncer plus distrayante.
La couturière avait fait tellement vite qu'à 19h20 Ciel en était déjà à l'essayage final tandis que Sebastian avait filé s'occuper de la préparation du repas car apparemment il était en retard…
Lorsque la jeune femme mit le point final à son ouvrage Ciel se permis un soupir de soulagement ou tout du moins expira le peu d'air qui lui restait dans les poumons, le corset qu'il portait diminuant sérieusement ses capacités respiratoires. Certes mademoiselle Hopkins avait du talent mais elle avait également une tendance certaine à l'emportement et lorsqu'elle fondait armée d'aiguilles sur un « horrible faux-plis ! » elle ne tenait guère compte des protestations du jeune homme et ne s'arrêtait qu'une fois le défaut éliminé aussi il ne serait pas étonné de découvrir pas mal de griffures sur sa peau lorsqu'il pourrait enfin retirer cette robe.
La couturière recula d'un pas pour admirer son œuvre. Ciel portait une robe bleue et ivoire, rehaussée d'un large ruban de satin outremer qui lui entourait la taille, noué sur ses anches et qui retombait jusqu'à ses pieds. La robe avait de longues manches resserrées aux poignets et l'encolure dégagée faisait que celles-ci tombaient légèrement sur les épaules de Ciel. L'effet était superbe.
Toute émue la jeune femme ne pu s'empêcher de commenter :
« Vous êtes superbe ! Et je suis heureuse d'avoir pu vous voir porter cette robe n'ayant pas pu voir l'autre étant donné que je l'avais seulement faite d'après vos mesures sans l'ajuster. Mais de toute façon pour une robe comme celle que vous portez il aurait était impossible de n'avoir aucune modification à faire tant le tombé doit être parfait !"
Ciel s'abstint de toute réponse se contentant d'afficher son air le plus renfrogné ce qui ne parvint nullement à entamer la bonne humeur de la jeune femme. Il avait espéré que la couturière se contenterait de lui faire une capeline ou quelque chose pour porter avec l'autre robe et qu'il n'ait pas froid mais lorsqu'il en avait évoqué la possibilité celle ci c'était immédiatement insurgée contre cette idée, arguant que « la mousseline rose ne se porte pas en hiver voyons ! ». C'est pourquoi il venait de passer près de trois heures entre mesure et essayage.
Lui qui trouvait le fait de se travestir au comble de l'avilissement voilà que sa garde robe féminine s'agrandissait…
Le comte avait tout de même profité du laps de temps durant lequel mademoiselle Hopkins était partie à la confection pour envoyer Sebastian transmettre une lettre à Lady Létizia qui organisait une soirée à l'Alestia le lendemain soir, elle lui devait une faveur et devrait donc accepter de les ajouter lui et Sebastian à la liste de ses invités.
Finalement tout cela c'était décidé dans l'après-midi mais Ciel détestait attendre et ça lui allait très bien. Il espérait que cette histoire allait vite se terminer et qu'il pourrait enfin mettre le point final à toute cette affaire.
Alors comment était-ce ?
N'hésitez pas à signaler les fautes d'orthographes etc. je corrigerais tous ça avec plaisir.
J'espère que vous avez tous pris la bonne résolution de commencer/continuer à laisser de gentils commentaires aux gentils auteurs !...
(ou au moins constructifs faute d'êtres gentils…)
Sur ce à la prochaine et encore Bonne année !
