Bonjour à tous ! Peut-être que certains nous connaissent déjà. Voilà le premier chapitre de la fiction que nous partageons Comette (klarolineofdreams) et moi (Klarolisia). Ce compte, les plumes pourpres est un groupement d'auteurs. Pour plus d'informations, visitez le profil, vous y trouverez des informations.
En tous cas, si l'aventure vous intéresse de partager un One shot ou un mini-fiction avec l'une d'entre nous (voir la liste des auteurs - profil), n'hésitez pas à vous faire connaître. Nous vous attendons !
Bonne lecture.
Chapitre 1 – Quarante-huit heures !
C'était reparti ! Pour la troisième fois, Caroline allait servir de distraction pour couvrir les plans de Tyler. Pourtant la tâche s'avérait plus délicate Klaus gagnait en assurance à chacune de leurs entrevues et se montrait de plus en plus pressant. Elle le savait dangereux mais jusqu'à présent il n'avait jamais été particulièrement menaçant envers elle alors qu'elle lui avait donné plus d'une raison de l'être. D'un côté cela la flattait et elle adorait cette sorte de pouvoir qu'elle exerçait sur lui, mieux elle jubilait. Elle avait clairement le sentiment de mener le jeu et se trouvait plutôt excellente. Elle arriva au Mystic Grill où comme à son habitude, Klaus était adossé au comptoir un verre à la main. Il jeta un coup d'œil furtif vers la jeune femme mais replongea aussitôt son regard loin devant lui, sans calculer la blonde. Quelle déception pour cette dernière! Lui qui l'avait habituée à lui lancer des regards enjoués et gourmands. Là, il semblait éteint et indifférent. Piquée dans son orgueil, elle eut un petit mouvement de recul, se ravisa avant d'avancer d'un pas décidé vers Klaus et de l'interpeller.
- Hey Klaus ! Lui dit-elle d'un ton familier. Tu es là !
- Tiens donc Caroline. Voix duveteuse, sourire charmeur, œil pétillant c'est pour quoi cette fois ?
- Oh non ! Ne me dis pas que tu es vexé pour la semaine dernière quand même ?
Klaus leva les sourcils en signe d'interrogation avant d'ajouter sur un ton taquin :
- Aurais-je des raisons d'être en colère ma belle ?
D'un large sourire Caroline détendit l'atmosphère. Puis elle entra volontiers dans le jeu de Klaus :
- C'est toi qui n'as pas été très charmant l'autre jour finalement, je suis gentiment venue te demander de libérer mon amie et tu as refusé. C'était un prêté pour un rendu tu avoueras !
- Tu voudrais me faire avouer quoi précisément ? Que de laisser Elena à ses hallucinations avec un Stefan incapable de la protéger, allant même jusqu'à la perdre était une meilleure idée que la mienne ?
- Mais tout est bien qui finit bien puisqu' Elena est saine et sauve.
- Grâce à un de mes hybrides, Caroline n'oublie pas !
- Parce que j'ai accepté un rendez-vous avec toi en échange, souviens-toi !
- Je vois que tu n'as qu'une parole Caroline, c'est bien ! Alors parlons de ce fameux rendez-vous. Tu bois quoi ?
- La même chose que toi !
Klaus interpella un serveur et lui demanda un whisky sec. Caroline s'installa à côté de lui et dit :
- Comme tu es là et moi aussi alors pourquoi ne pas en profiter justement pour l'honorer tout de suite ?
- J'aurais préféré pouvoir préparer quelque chose. Je ne nous voyais pas passer la soirée au Mystic Grill pour être honnête.
- Au contraire, j'aime le fait que ce ne soit pas réfléchi. Ca pimente, on ne sait pas à quoi s'attendre et c'est plus sympa encore non ?
Bien évidemment Caroline étant là pour le distraire, elle pensait pouvoir jouer sur deux tableaux à la fois en se débarrassant facilement du rendez-vous promis. Klaus de son côté ne laissait rien paraître mais n'était pas dupe de la situation. Finalement il s'amusait avec cette jeune impertinente au sourire ravageur. Il lui tendit le verre déposée par le bar-man.
- Buvons un verre ! Mais que ça soit clair entre nous, ce n'est pas notre rendez-vous. Juste un léger aperçu de ce qui t'attendra lorsque nous ne serons en tête-à-tête toi et moi. Et il lui adressa un sourire charmeur.
- Tu ne lâches jamais l'affaire ?
Klaus l'attrapa par la taille, l'attira à lui et plongea son regard dans le sien en lui disant :
- Jamais ! Il s'approcha alors de son oreille en l'effleurant de ses lèvres et lui susurra :
- Et comme tu sais, j'ai l'éternité devant moi.
Pour ne pas perdre la face Caroline se dégagea subtilement de l'étreinte en lui tendant la main comme pour serrer la sienne et avec un sourire et lui rétorqua :
- Bonne chance alors !
Klaus s'amusant de l'aplomb de sa blonde lui tendit la main en ajoutant :
- Merci !
A peine eût-ils joints leurs paumes que Klaus attira à nouveau Caroline à lui sans ménagement cette fois. Elle manqua de tomber sous la surprise, il la rattrapa dans ses bras et lui dit :
- Ben alors, love, dis-le clairement que tu veux te blottir contre moi ?
Et il la remit sur pieds. Elle avait perdu de sa superbe et le regardait gravement tout en réajustant son tailleur. Elle faisait la moue.
- Si tu recommences ça je m'en vais !
- Pourquoi cet air si grave Caroline ? Détends-toi un peu. Penses-tu qu'en ce moment, Tyler et Hayley fassent autant de manières ?
- Je ne vois pas le rapport.
- Tu es un vampire, amuse-toi un peu ! Tu es jeune, belle, brillante et je suis là. Nous pourrions boire... nous amuser ... flirter éventuellement ...Et au lieu de profiter du moment présent, tu t'obstines à me tenir tête alors que ton cœur que je peux entendre s'affole à chacun de mes mots.
- Tu te méprends, je ne suis pas troublée le moins du monde.
- « Troublée », c'est donc comme ça que tu te définirais, je note love.
- Puisque c'est ainsi je m'en vais !
- A très bientôt j'espère Caroline.
Pourtant cela n'arrangeait pas du tout les affaires de la jeune femme de partir précipitamment, elle devait continuer à divertir Klaus pour que Tyler puisse libérer les hybrides. Elle était déçue qu'il ne la retienne pas comme à son habitude. Klaus de son côté avait fait exprès de ne pas réagir, mieux de la saluer s'assurant ainsi de la bonne ou mauvaise volonté de Caroline à rester auprès de lui. Comme elle n'avait pas bougé malgré ses dires, il comprit qu'elle servait encore une fois d'appât. Les choses étant claires à présent, il pouvait être un peu plus piquant puisque manifestement elle devait l'occuper.
- Tout ce cinéma pour n'aller qu'à un mètre de moi ! Caroline, me serais-je trompé sur toi ? Moi qui pensais convoiter une femme, intelligente, subtile et pleine de vie, je me retrouve face à une petite fille à qui l'on vient de contrarier les plans. Laisse-moi te montrer quelque chose.
Sur ces mots, Klaus se leva de sa chaise et empoigna la vampire par le bras ne lui laissant le choix de la destination. Caroline suivit bien malgré elle mais fût tout de même soulagée qu'il reste à ses côtés ne mettant pas en danger le plan qu'elle s'était fixée.
Klaus alla sur le parking, ouvrit la portière passager et invita Caroline à prendre place. Celle-ci voulut s'insurger mais sentant la poigne de l'hybride et son regard peu enclin aux douceurs, elle se ravisa et monta dans le véhicule sans mot dire. Klaus prit place au volant, démarra et partit en trombe. Il avait l'air très contrarié. Au bout d'une dizaine de minutes et ne reconnaissant pas la route, Caroline se décida à briser le silence. Elle commença par s'éclaircir la gorge puis entama la discussion :
- Hum ... Où est-ce que tu m'emmènes ?
- Tu verras. Répondit sèchement Klaus.
- Je verrai rien du tout où est-ce que tu m'emmènes ?
- On y arrive, ouvre bien grand les yeux Caroline parce que ton obstination va vraiment finir par te desservir ! Et surtout, arrête de croire que parce que tu es jolie, je ne peux rien voir de tout ce qui se passe autour de toi.
- Je ne comprends rien à ce que tu racontes ?
- Pourquoi es-tu venue à moi ce soir ? Un énième plan "distrayons klaus" ? Et tu te trouves futée parce que tu crois pouvoir avoir le dessus sur moi... J'ai toujours eu la plus haute estime et le plus grand respect pour toi. J'attends des explications et je les veux tout de suite !
Désemparée, Caroline cherchait une solution. La voiture était maintenant arrêtée près d'un sentier abandonné. Elle percevait au loin des ombres gesticulant de droite à gauche.
- C'est quoi ça ? Klaus où est-on ?
- Au cœur du problème Caroline. Alors ces explications elles viennent ?
- Je ...
- Je t'écoute, c'est le moment de jouer cartes sur table.
- Tu fais tout pour m'embarrasser tout le temps, tu es toujours après moi, c'est pénible à la fin.
- Jolie tentative de diversion mais mauvaise pioche ! Retente ta chance et sois honnête cette fois.
- Je n'ai rien à dire.
- C'est bien étonnant toi qui es d'ordinaire pleine d'éloquence, enfin d'animosité serait sans doute plus juste.
- Tu en as toujours après mes amis, c'est quand même normal que je les protège et les défende.
- Je veux ta parole à partir de cet instant que quoiqu'il se passe à 100 mètres d'ici, aucun mot ne sortira de ta bouche.
- Pourquoi ? Rétorqua Caroline suspicieuse.
- Je ne vais pas te faire de mal ! Alors ?
- Oui ! Répondit-elle simplement.
En lui faisant signe de descendre également, Klaus ouvrit sa porte et sortit.
- Suis moi, et n'oublie pas notre accord.
Caroline acquiesça de la tête et le suivit. Dans le noir, elle manqua de tomber à cause du sol accidenté et se rattrapa in extremis au bras de Klaus. Ce dernier l'agrippa et l'entraîna dans son élan. Curieusement, elle ne se détacha pas de lui, au contraire elle le serra davantage.
Klaus s'allongea au sol et lui fit comprendre du regard de faire de même. Ils avancèrent sur quelques mètres dans les herbes pour arriver au-dessus d'une plate-forme où se trouvaient Tyler, Hayley et quelques personnes dont Caroline reconnut la nature loup-garou. Elle comprit que Klaus savait pour les hybrides.
En contre bas, Tyler tentait de motiver les troupes aux côtés d'Hayley.
- Vous avez l'exemple type d'un hybride qui s'est battu pour briser son asservissement...de Klaus ! ... criait-elle.
-... Et c'est parce qu'elle était là, compléta Tyler, elle m'a protégé, m'a encouragé dans ma souffrance et à chacun de mes gestes pour au final me rendre ma liberté. Je ne suis pas un cas à part. Vous pouvez tous y parvenir...
- ... nous serons là tous les deux du début jusqu'à la fin, scanda Hayley.
- Et qu'est-ce qui nous dit que Klaus n'est pas au courant de ce que nous sommes sur le point de faire ? s'écria une voix roque et inquiète. Je ne veux pas risquer ma vie !
Un mouvement d'union retentit dans le groupe. L'homme avait tapé juste avec cette question. Conforté par ce soutien, il poursuivit:
- Regarde ce qui est arrivé à Chris. Moi je ne veux pas m'attirer les foudres de Klaus et finir le reste de ma vie à devoir le payer. J'ai une famille !
Tyler ne sembla pas perturbé par ces questions et se mit à rire.
- A l'heure actuelle, Caroline est en train de faire la belle sous le nez ! Crois-moi, il est bien loin de se douter de tout ça. Allez, on recommence, accrochez-vous les gars, vous allez y arriver, s'écria Tyler.
Les hybrides se transformèrent afin de reprendre petit à petit le contrôle d'eux-mêmes en brisant le lien. Tyler et Hayley s'étaient éloignés et discutaient. Caroline tendit l'oreille pour écouter leur conversation.
- Ecoute Ty, toi et moi on est du même monde. On a fait un bon bout de chemin ensemble et tu comptes beaucoup pour moi.
- Pour moi aussi tu comptes, regarde ce que nous sommes en train de réaliser. Klaus n'aura plus d'esclaves. Et nous aurons rendu leur liberté aux nôtres.
Hayley s'avança alors que Tyler contemplait la meute et l'embrassa fougueusement. Sous le choc, Caroline poussa un cri d'étonnement. Elle n'attendit pas d'en voir davantage et comprit qu'elle était trahie. Elle recula et dès qu'elle put se mit debout et partit en direction de la voiture avec sa vitesse vampirique. Klaus l'avait suivi. Prise de spasmes et bouleversée, elle grimpa dans la voiture, posa sa tête contre sa paume de main. Les larmes lui échappèrent. Klaus mit le contact et partit sans dire un mot.
- Hayley ! rouspéta Tyler en repoussant son amie. Qu'est-ce qui t'arrive ?
- J'en avais envie ! Ty' tu me plais, j'te l'ai déjà dis. Je pensais que c'était le bon moment pour nous. N'as-tu pas aimé ?
- C'est pas ça, répondit Tyler ennuyé par la situation. Mais ... je suis avec Caroline. Je sais que je dois régler des choses de ce côté là, mais pour le moment je préfère me consacrer à la meute.
- Ty', tu envoies continuellement Caroline vers ce mec sans jamais te soucier de ce qui pourrait lui arriver.
- Ne dis pas ça !
- Alors quoi ?
- Hayley, oublions d'accord ? Du moins pour le moment.
- Comme tu veux Ty'. dit-elle déçue.
De retour à Mystic Falls, Caroline ne se rendit même pas compte que Klaus venait de s'arrêter devant sa maison. Toujours aucun mot n'avait été échangé entre les deux. Voyant qu'elle ne bougeait pas, Klaus alla ouvrir sa portière.
- Viens !
Absente, Caroline fit ce qu'il lui dit. Elle rentra dans la demeure et alla s'asseoir sur l'un des divans.
- Que veux-tu boire ?
- Rien merci je n'ai pas soif.
- Tu en as besoin Caroline.
Il ne lui laissa pas le temps de répondre et lui tendit un fond de whisky tout en la rassurant.
- Ne t'inquiète pas, nous sommes seuls, mes frères sont tous partis.
- Comment as-tu su pour Tyler ? pour moi ? Pour le plan ?
- Disons que tu étais bien trop charmante et disposée pour que ce soit réel.
Elle sentit une pointe d'amertume dans sa voix. Elle répondit simplement :
- Je vois.
Et elle s'effondra à nouveau en larmes. Klaus ne savait pas comment la calmer, il était assez maladroit dans ces circonstances là, alors il s'approcha d'elle et lui prit simplement les mains, la laissant libérer sa peine.
- Quelle ironie ! débuta-t-elle. Je suis là, sur ton canapé à te pleurer dessus parce que mon copain est un goujat ! Je ne sais pas ce qui me retient de tout envoyer valser. Depuis le temps que tu me cours après, que tu me promets monts et merveilles, qu'est-ce que j'aurai à y perdre au point où j'en suis.
Perdue dans son monologue, Klaus l'écoutait sans jamais la lâcher du regard. Puis, il lui dit simplement :
- Je te prends au mot Caroline Forbes ! Tu me dois un rendez-vous n'est-ce pas ?… On part maintenant, tous les deux, ailleurs. Nous sommes vendredi soir… Deux jours, toi et moi loin d'ici !
- Mais je n'ai aucun change rien du tout !
- Toi et moi ! Maintenant.
- Je ne sais pas trop Klaus ! Je ne peux pas ?
- Si ! Tu peux Caroline. On laisse tout derrière nous et on voit… Alors ?
Caroline se remémora la scène de Tyler et Hayley, leur complicité évidente, leur baiser. Elle n'y avait vu que du feu. Alors elle ravala ses larmes et dit :
- Ok !
- Prends ton portable ? Il sortit le sien. Préviens ta mère que tu seras absente pour le week-end. Je fais de même avec Kol et Elijah pour ne pas être dérangé. Après on les laisse ici et on part. Caroline s'éloigna et appela sa mère pour la prévenir de son absence pour le week-end mais omit bien évidemment de lui mentionner avec qui. Klaus envoya un sms à ses frères. Puis ils se retrouvèrent dans le salon, éteignirent leurs portables et les déposèrent dans la boîte que Klaus rangea dans le tiroir d'une commode. Il s'approcha d'elle et lui dit :
- Mademoiselle Forbes, après vous. En lui désignant la porte d'entrée.
- Tu ne prends pas d'affaires ?
- Ce qui est valable pour toi l'est aussi pour moi Caroline. Donc pas de change. On verra. Il se disait surtout qu'il fallait battre le fer tant qu'il était chaud et voulait à tout prix qu'elle ne revienne pas sur ses mots.
- D'accord !
- On oublie tout Caroline. 48 heures !
- Oui 48 heures et on voit.
Il la laissa passer devant lui et ils rejoignirent la voiture. Klaus démarra. Au bout de quelques centaines de mètres, Caroline réalisa la folie dont elle avait été prise de partir avec lui mais elle ne se sentait plus d'autre choix à présent. Et puis après tout, Tyler ne s'était pas gêné lui ! Elle eût un flash, et une dernière question lui vint à l'esprit juste avant de quitter définitivement cette ville :
- Klaus ? Pourquoi n'as-tu pas réagi tout à l'heure et tué tous les hybrides. Il pouffa de rire et répondit.
- Ils sont tous hypnotisés. Tyler pensera les avoir libéré mais il n'en sera rien. Et puis Kol est dans le secteur et veille au grain. Rien d'insurmontable crois-moi !
Elle se dit simplement que c'était tout Klaus, toujours un coup d'avance. Ils passèrent devant le panneau de la ville barrée. A présent « Mystic Falls » était derrière eux et une autre route se dessinait droit devant.
Prochain chapitre : Chapitre 2 - Changement de programme
