Hey hey ! Je vous poste la première partie de cet OS en attendant la suite de ma fic :)
Reviews reviews !

Disclaimer : Les personnages appartiennent à JK Rowling et les chansons utilisées dans ce two-shot sont
- Girl just wanna have fun de Cindy Lauper
- Gimme Gimme Gimme de Abba


GIMME GIMME GIMME A MEN AFTER MIDNIGHT

Nous sommes le 29 mars. Heure locale : 23h08. Et rien ne laisse présager que de terribles et infâmes évènements puissent se produire en cette douce soirée. La nuit est déjà tombée sur le majestueux château de Poudlard, depuis plusieurs heures maintenant. Poudlard. La meilleure école de sorcellerie. La si réputée et si admirée forteresse, se dresse, fièrement, menaçant les étoiles de sa majestueuse stature. L'édifice sombre resplendit sous la pâleur de la lune.

Les tours qui le constituent en son sommet, semblent vouloir toucher le ciel alors que le lac en contrebas semble s'agiter sous la légère brise qui souffle alors. Plongée dans une noirceur totale, ses multiples tourelles et ses donjons impénétrables semblent indiscernables, parmi le brouillard grisâtre, persistant malgré l'arrivée récente du printemps.

Aucune lumière ne vient troubler ce solennel repos. Toute l'école est endormie. Toute ? Vraiment toute ? Pas tout à fait à vrai dire. Mais entrez, entrez ! Venez découvrir ses escaliers de marbre blanc, ses longs couleurs sinueux au parquet brillant, ses armures qui cliquettent et se retournent sur votre passage, et ses tableaux, ses myriades de tableaux, racontant chacun leur propre histoire.

La Grande Salle et son plafond fantastique, la tour d'astronomie et sa vue magnifique sur la forêt interdite, ses cachots sombres et effrayants où d'horribles choses se sont déjà produites. Mais surtout, et c'est la raison de votre venue en ses hauts lieux, surtout n'oubliez pas de jeter un coup d'œil dans le dortoir Gryffondor des filles de septième année car c'est ici que commence notre aventure…


When the working day is done, Oh,girls, They wanna have fu-un, Oh,girls, Just wanna have fun...

Dans le dortoir, les trois somptueux lits à baldaquin d'un rouge sang avaient été quelque peu repoussés du centre de la pièce. Des coussins étaient jetés un peu partout, témoignant d'une récente et violente bataille de polochons. Quelques vêtements balancés à droite à gauche et un nombre complètement astronomique de bouteilles de Bièraubeurre et de Whisky pur feu vides complétaient le tableau.

Car ce soir nous sommes le dernier jeudi du mois. Et comme la coutume qu'elles ont instauré en début d'année l'exigent, elles se retrouvent à faire la fête. En effet, la septième année étant totalement épuisante autant sur le plan physique que moral, elles avaient décidé de s'obliger à relâcher la pression au moins une fois par mois, histoire de ne pas devenir folle.

Girls, They want, Wanna have fun. Girls, Wanna have fun

Et en effet, on retrouve donc actuellement Lavande Brown, Parvati Patil, Hermione Granger ainsi que Luna Lovegood et Ginny Weasley (invitées dans le dortoir pour l'occasion), dansant comme des folles, sautant sur les lits, se jetant les unes sur les autres, au rythme d'une musique moldu endiablé

Comment mieux évacuer la pression des derniers jours qu'avec une Bièraubeurre et Cindy Lauper ? Et c'est justement ce que réalise notre Hermione. Complètement éméchée, elle ne se rend même plus compte de ce qu'elle fait. Car pour elle, le mois a été encore plus éprouvant que pour toutes les autres. Car ce mois, Ron l'a quitté pour une idiote Serdaigle. Une blonde en plus. Et avec des grandes jambes. Bref c'est un cauchemar.

Some boys take a beautiful girl, And hide her away from the rest of the world. I wanna be the one to walk in the sun. Oh,girls, They wanna have fu-un. Oh,girls, Just wanna have That's all they really want... Some fun...

Alors elle tourne, elle tourne sur lui-même, encore et encore. Et elle chante, plus fort que la musique. Et elle boit, encore et encore, jusqu'à qu'à finir la bouteille entre ses mains. Sans y prêter attention elle l'a jette derrière elle. Et elle rit, rit de sa situation désespérée, de sa condition ridicule, de l'improbabilité de la situation. C'est n'importe quoi.

Personne ne pourrait imaginer qu'elle en arriverait là pour une idiotie, comme une rupture. Elle, Hermione Granger. Mais là n'est pas la question. Elle a juste envie de s'amuser. D'oublier qui elle est, ce qu'elle doit faire, quel rôle elle doit tenir. Tout est bien mieux après un peu de Whisky Pur Feu ! Voilà qu'elle commençait à faire des rimes…

- Je veux porter un toast ! Hurle Lavande en brandissant sa bouteille.

- Poivrote, lui lance Ginny avant d'éclater d'un rire teinté d'alcool.

Hermione aussi éclate de rire. C'est que Lavande n'a vraiment pas fière allure. Le visage rougi, les cheveux défaits, le regard vitreux, inconstante sur ses jambes. Ça vaut vraiment le coup d'œil quand on sait l'importance que cette fille accorde en général à son apparence.

- On ne rit pas ! Je lève mon verre …

- Ta bouteille oui ! Rétorque Parvati.

- Je lève ma bouteille au célibat ! À la fin des emmerdes ! Et au sexe libre ! Hurle-t-elle à travers la chambre.

- Au célibat ! Au sexe libre ! Plus d'emmerdes ! Répondirent-elles à l'unisson en éclatant de rire

Toutes sauf Ginny, qui se met à rire mais ne trinque pas. Son idylle avec Harry tient toujours, grand bien leur fasse. Mais Hermione crie plus fort que tout le monde. Car au fond, Lavande a sans doute raison. Plus de contraintes, que des libertés. Voilà ce qu'était le célibat. « Oui », pense-t-elle alors « Encore faut-il avoir un homme à se mettre sous la dent »

- Non attendez ! Le célibat sans hommes c'est nul !

Ou sont passés le langage soutenu et le vocabulaire varié de la Lionne ? Ah l'alcool… N'ayant plus de bouteille en main, elle fouille dans ses poches et sans réfléchir, brandit la seule chose qu'elle y trouve, à savoir sa baguette.

- Aux bons coups sans contraintes ! Lance-t-elle, bientôt reprise par toutes les autres.

Et à ce moment-là, la musique change.

- Gimme Gimme Gimme A Man After Midnight, entonne-t-elle suavement, sa baguette toujours levée au-dessus de sa tête.

Avant d'être reprise par toutes les autres, hilares. Et la soirée se poursuit dans l'hérésie ambiante. S'enchaînent les bouteilles, les cris, les rires, les jeux idiots et les confidences hurlées à travers le dortoir. Une bonne vraie soirée de folie entre filles en fait.

Mais un peu avant minuit, alors qu'Hermione commence à ressentir avec force les réputés méfaits de l'alcool, elles décident d'arrêter la soirée là, pour raccompagner Ginny et Luna à leur dortoir.

- Mais vous êtes toutes complètement bourrées, s'exclame Hermione

- Et tu es sobre Granger peut-être ? Demande Ginny en s'effondrant à moitié sur Parvati.

Un vertige brutal l'empêche de répondre, lui laissant échapper un léger gémissement.

- Si Rusard vous tombe dessus… commence-t-elle

- Il va faire quoi ? Nous coller ? Oh Hermione arrête de stresser on en a pour 15 minutes max !

- Et je te conseille d'aller te doucher : je crois que tu sens un peu l'alcool, lance Lavande, sarcastique, en éclatant de rire avant de refermer la porte du dortoir derrière elles, la laissant seule.

Néanmoins, elle n'a pas tort. La tête lui tourne, et un début de migraine pointe le bout de son nez. Elle n'a jamais très bien supporter l'alcool en vérité. Mais qu'importe, elle s'était sentie bien pendant quelques heures, donc ça en avait valu la peine quoi qu'elle en pense. Et il était déjà presque minuit.

« Gimme Gimme Gimme A Man After Midnight » chantonna-t-elle en se rendant dans la salle de bain.

Bien entendu, elle parvint à se cogner dans à peu près tous les meubles du dortoir, salle de bain comprise, se mangea l'évier et s'écroula à moitié habillée dans la douche. Riant de sa propre bêtise, elle réussit au bout de quelques secondes de dur labeur à se déshabiller, avant d'ouvrir les vannes d'eau chaude.

Bonheur, pensa-t-elle en se laissant aller sous la brûlante sensation. Mais ses vertiges reprirent, et la sensation de voltige fut vite remplacer par une soudaine envie de vomir. Maugréant, elle sortit de la douche et entreprit de se rhabiller avec un semblant de pyjama, un short court à elle, et à débardeur simple qui avait l'air d'être à Parvati.

Elle sortit de la salle de bain et resta un moment à contempler le carnage de la soirée. Pas la force de ranger, même si cela ne nécessiterait qu'un coup de baguette. Demain. Oui, demain elle s'en occuperait avant de se préparer pour aller en cours. Il y avait quand même un bazar monstre. Regarda l'heure : 23h59 puis 00h. Elle releva les yeux. Drago Malefoy en boxer se brossait les dents face à elle.

- AAAAAAHHHHHHHH ! Hurlèrent-ils à l'unisson

En fait le hurlement de Malefoy fut quelques peu atténué à cause du dentifrice dans sa bouche. Stupeur totale.

- Comment es-tu rentré dans mon dortoir ? Hurla-t-elle mortifiée.

- Quoi ? Comment es TU rentrée dans … ok merde c'est pas mon dortoir… Qu'est-ce que tu m'as fait ! Tu m'as lancé un sort Granger, avoue ! S'exclame-t-il en se rapprochant d'elle menaçant.

Un bruit dans la salle commune puis un rire, les fait sursauter brusquement. Regard paniqué.

- Elles arrivent, merde merde, Malefoy ! Vite cache-toi ! Dépêche-toi glapit-elle.

- Et où ça?

- Derrière euh … dans mon lit ! Vite et tire les rideaux ! S'exclame-t-elle en lui indiquant le lit le plus éloigné de la porte ! Merde Malefoy bouge-toi !

Et au moment même où il disparait derrière les épaisses tentures de velours sombre, de l'autre côté de la pièce, entrent Parvati et Lavande, se soutenant mutuellement, dans l'espoir vain de ne pas tomber. Peine perdue, Parvati trébuche sur un coussin, entraînant Lavande dans sa chute, qui se rattrape in extremis au mur près d'elle, avant de partir dans un énième fou rire.

Mais Hermione ne rigole plus. L'apparition de Malefoy l'a complètement anesthésié. « Comment mais… ce n'est pas … Par Merlin il y a un homme à moitié nu dans mon lit… pensent-elle avant de s'auto-gifler. « Non pas un homme à moitié nu ! Malefoy en boxer ! ». « Oui bein pour ce que ça change réplique une autre voix dans sa tête ». Super : conversation solitaire à trois voix dans mon crâne…

- Ouh Ouh ? Hermione ! Brown à Granger, je répète Brown à Granger, est-ce que vous me recevez ?

Elle sourit à moitié à la blague de son amie.

- Désolée je vais me coucher je suis crevée et je … je dois finir un devoir de botanique demain matin donc je … je vais dormir maintenant, balbutie-t-elle très peu convaincante.

Les deux amies se regardent, haussent les sourcils et se détournent d'elle après un bonne nuit sonore. Commence alors la difficile entreprise de regagner son lit. Avec lenteur, et sans s'arrêter de guetter les actions, faits, gestes et regards de ses deux colocataires, elle se rapproche de son lit et tire doucement les rideaux, à peine quelques centimètres, en priant de toutes ses forces qu'elle ait divagué et qu'il n'y ait plus rien derrière.

Grave erreur cependant. Monsieur est là, très à l'aise, occupant toute la surface du lit de son grand corps d'athlète, un sourire presque amusé sur ses lèvres. « Bon d'athlète tu l'as pousse un peu Hermione c'est un attrapeur, pas un joueur de rugby ! » En se faisant la plus petite et la plus discrète possible, Hermione se fax littéralement entre les deux pans de rideaux à peine entrouverts alors que cet idiot de Serpentard est sur le point d'éclater de rire.

Mais d'un regard noir, elle le dissuade de faire le moindre bruit s'il ne veut pas qu'elle l'étrangle dans la seconde. Oui oui tout ça en un seul regard, c'est possible. D'un geste brusque, elle rabat les rideaux derrière elle, en priant tous les dieux connus et inconnus du monde moldu et sorcier pour qu'elles n'aient rien vu du tout. Ce serait une catastrophe…

D'un geste, elle lui fait signe de se pousser et s'installe sur le lit, le plus loin possible de lui.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Murmure-t-elle tout bas, sans se départir du ton rageur utilisé précédemment.

- Je ne suis pas venu de mon plein gré Granger. Et on ne peut pas transplaner dans Poudlard, comme tu dois le savoir. Donc tu m'as lancé un sort, c'est évident !

Tentant vainement de se calmer, elle se pince l'arête du nez en expirant avec lenteur. Comme si cela pouvait servir à quelque chose…

- Je-ne-t 'ai-pas-lancé-de-sort-Malefoy, siffle- t-elle en insistant précisément sur chacun des mots. Je ne crois même pas qu'un tel sort existe. Tu n'aurais pas touché un objet qui pourrait être un portoloin ? N'importe quoi.

Il réfléchit un moment avant de secouer la tête.

- C'est forcément TOI qui m'as appelé ici. Et puis de toutes façons je ne vois vraiment pas ce qui m'empêche de sortir de ce lit, continue- t-il en se redressant, posant une main sur le rideau vermeille.

Mais elle se jette violemment sur lui, le plaquant avec force sur le lit, une main sur la bouche.

- Tu ne bouges pas...

- Hermione ? À quoi tu joues ? Crie Lavande de l'autre côté de la pièce.

Oh misère…

- Je... J'ai fait tomber une … un livre. Juste un… livre !

- Ah d'accord, pose ce livre et dors Granger ! Réplique-t-elle en soupirant

Sentant Malefoy sourire sous ses doigts, elle enlève brusquement sa main, comme si elle s'était brûlée.

- Tu ne bouges pas, réplique-t-elle un ton en-dessous mais tout aussi menaçant, parce-que si tu sors d'ici et que Lavande te voit, en tant que préfet en chef, ça va sérieusement barder pour toi : intrusion dans le dortoir des Gryffondor, dans le dortoir des FILLES de Gryffondor, et dans mon lit par la même occasion. Tu risques l'expulsion, sombre idiot !

- Et qu'est-ce que ça peut te faire à toi ?

- Tu es profondément stupide ou quoi ? Suis-je obligée de disserter en long en large et en travers sur ce qui se passera, socialement parlant, pour moi si tu émerges à moitié nu de mon lit ?

- Socialement ? Parce-que tu as une vie sociale toi peut-être ? Marmonne-t-il hilare. Bon tu te dépêche d'insonoriser ce lit, j'en ai marre de chuchoter Granger.

Baguette. Merde. Baguette. Tâtant son corps à l'aveugle, elle réalise qu'elle ne l'a pas sur elle.

- Granger, ce n'est pas que de te voir te tripoter me déplait mais…

- Ta gueule, ma baguette n'est pas là, le coupa- t-elle paniquée

- Ah en effet vu le peu de vêtements que tu portes, à part en te l'ayant enf…

- TA GUEULE MALEFOY !

Un rire les fait sursauter.

- Hermione parle en dooooormant, chantonne Parvati dans son lit

- Granger ? Tu tortures un elfe dans ton lit ou quoi ?

Malefoy se met à glousser sous les regards assassins d'Hermione alors qu'elle prie en silence pour que ce son ridicule du Serpentard passe pour un de ses rires.

- Je récite le cours de métamorphoses pour m'endormir, répondit-elle, s'enfonçant encore un peu dans ses mensonges éhontés.

Parvati éclate de rire

- Il te faut vraiment un mec Granger, réplique Lavande avant de rejoindre son ami bruyamment.

- Je suis entièrement d'accord, réplique Malefoy malicieusement. Regarde-toi on dirait une pucelle en détresse !

- Ne le tue pas Hermione ne le tue pas… Tu ne saurais pas quoi faire de son corps…

- Le lac Granger ! Voyons !

- Tu œuvres consciemment pour ton assassinat prochain le sais-tu ?

- Où es ta baguette Granger ?

Réfléchissant un instant, elle réalise qu'elle ne l'a pas vu depuis le toast porté … en l'honneur des bons coups sans contrainte. Génial : le destin savait être vicieux lui aussi. Écartant une seule seconde les rideaux, elle entre-aperçût la chambre et remarqua sa baguette, nonchalamment jeté près du lit de Parvati. Re-Génial.

- Près de Parvati, répondit-elle. Il va falloir attendre qu'elle s'endorme. Maintenant tais-toi avant qu'on nous entende.

Ils restèrent là, chacun exilé à un bout du lit, comme si le simple fait de rester trop près de l'autre pouvait se révéler fatal. Pourtant, les yeux de Drago ne quittaient pas le corps d'Hermione bien que celle-ci s'obstinait à braquer fixement son regard sur un des montants en bois brun du lit à baldaquin.

Ses grands yeux chocolat, son nez en trompette, presque fière, ses lèvres minces légèrement rosées, ses pommettes hautes et sévères, son large front, son air pincé, sa masse de cheveux bruns et épais encore humides de sa douche, relevé au-dessus de sa tête, entourant son visage.

Puis, plus bas, son cou fin d'où saillaient quelques vaisseaux aux reflets bleuâtres, les vallées formées par ses clavicules à travers sa peau pâle, ses frêles épaules de petites filles à peine débarquée dans sa vie d'adulte, ses longs bras pâles, à l'intérieur desquels on pouvait suivre le dessin de ses veines, ses mains délicates, presque fragiles.

Son regarde remonta encore, la naissance de ses seins… Néanmoins il fut vite arrêter par un énième regard assassin de la jeune femme. Il émit un léger son, ressemblant comme deux gouttes d'eau, à un des gloussements hystériques de Pansy Parkinson. Mais plus léger. Empreint de Serpentard sans tomber dans le fanatisme. Un rire rusé, espiègle, à la limite du malveillant.

Hermione fut prise d'un soudain frisson inexpliqué. Peur ? Colère ? Rage ? Impatience ? Appréhension ? Son regard ne lâchait plus le sien. Elle se sentait happée, capturée dans les tréfonds de ses prunelles grises. Détourner les yeux aurait été un ostensible signe de faiblesse. Ainsi elle se résolut à ne plus lâcher son regard.

Qu'importait les raisons de son arrivée ici. La seule chose qu'elle souhaitait à présent c'était de ne pas plier face à lui. Depuis près de sept années, elle s'était sentie rabaissée en sa présence, humiliée. Aujourd'hui, elle avait l'impression que la bataille qui se préparait se jouerait à armes égales.

Le temps suspendu. Le silence imperturbable de la pièce. Seules quelques bougies éternelles brûlaient encore, caressant de leur lumière les draps de satin clairs. Mais le monde s'était évanoui derrière les tentures de velours. Ils se foudroyaient littéralement du regard. Laissant infiltrer chaque pore de leur corps de la haine qu'ils se vouaient.

C'était un combat silencieux. Un combat à mort. L'air était lourd, difficilement respirable. Dans leurs esprits les questionnements fusaient. Mais rien ne venait troubler ce repos inconcevable. Aucun des deux ne se détendit, de plus en plus crispés à mesure que les minutes s'écoulaient. L'électricité dans l'air était palpable. Mélange de ressenti, de puissance et de haine viscérale.

- Elles sont endormies, murmura Hermione, brisant soudainement la quiétude foudroyante des lieux.

- J'y vais

- Même pas en rêve ! Ne bouge pas d'ici, siffla Hermione

Fronçait les sourcils, il la défiait du regard. Depuis qu'il était ici, elle avait passé son temps à lui donner des ordres. Comme si les respecter faisaient partie de ses priorités… Discrète, elle émergea rapidement du baldaquin. Ses pieds nus sur le sol ne faisaient aucun bruit. Sa respiration était calme alors que son cœur battait la chamade.

Elle réalisa qu'il l'accompagnait dès leurs premiers pas, mais à part le menacer du regard, elle n'était pas en mesure d'agir. La baguette. Juste là. Et au moment où elle tendit les doigts, à quelques centimètres seulement de Parvati Patil endormie, il s'en saisit violemment à sa place…


Je suis ignoble d'arrêter là j'en suis consciente :p La deuxième partie devrait arriver en fin de week end. Ainsi que le chapitre suivant de "Cobra" que je vous invite à aller lire. Jusque là j'attends vos réactions !