_ Note d'auteur : Ceux qui ne sont pas allé voir mon profile, j'informe que je n'ai pas de fréquence de publication, car je ne pourrais pas la tenir. Mais je n'abandonnerai JAMAIS une fiction, vous avez ma parole. Même si ça doit me prendre dix ans, je la finirai ! (De toutes façons, si je ne la finis pas, ma meilleure amie me tuera...)

_ Rating : K+ à cause du langage.

_ Disclaimer : Tout à Joannne Kathleen. Malheureusement. Et je ne gagne rien en publiant cette histoire. Encore heureux.

_ Remerciements : A Mylittleworldandmydreams et à feufollet, à qui je suis extrêmement reconnaissante d'être mes deux premières revieweurs (-euses ?).

_ Dédicace : Pour KathleenT, meilleure amie à temps complet et emmerdeuse à temps partiel (ne le prend pas mal, je suis sûre que c'est réciproque). Je te dédie cette fic de la première lettre jusqu'au dernier point.

(Nota : Tu pourrais peut-être également me reviewer, tu ne crois pas ? Fausse sœur !)

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Nouveau départ

Le quai de la voie 9 ¾ disparu à l'horizon, emportant avec lui l'image de sa famille. Albus se laissa retomber sur son siège à côté de la cage de Safran, son aiglon. Il revoyait Lily, sa petite fleur de lys, courir presque après le train pour pouvoir voir son grand frère le plus longtemps possible, pleurant un peu et riant de sa petite voix aiguë. Que ferait-elle à présent, toute seule à la maison ? Elle serait sûrement au Terrier, ou alors gardée par Teddy, le filleul de son père, le cousin adoptif des Potter-Weasley, et l'ami d'enfance de Victoire. « Le petit ami de Victoire » corrigea-t-il intérieurement en repensant à ce que James était venu raconter tout fier il y avait à peine un quart d'heure.

En face de lui Rose se détacha lentement de la fenêtre, elle aussi. Elle s'assit avec hésitation et croisa les chevilles, l'air préoccupé, son chat couleur de sable roux dans ses bras. Le silence qui s'installait était presque palpable. Albus passa nerveusement sa langue sur ses lèvres sèches.

— Eh bien voilà, on y est.

Il releva la tête. Croisa le regard bleu ciel de sa cousine.

— Oui, murmura-t-il. On y est.

Il n'était absolument pas rassuré, bien qu'il essayât de se repasser les paroles de son père dans sa tête. Il ne voulait pas aller à Serpentard. Réflexion faite, il ne voulait pas aller à Poudlard du tout. Il avait été tellement bien avec ses parents et sa petite sœur, à Square Grimaud. Cette grande maison ne serait plus jamais vraiment la sienne, à présent. Même s'il revenait pour les vacances, sa vie se passerait dorénavant dans ce château. Il ne voulait PAS y aller. Qui sait ce qui arriverait ? Sera-t-il heureux ? Aurait-il des amis ? Ne serait-il pas un sorcier médiocre ? Les repas seraient-ils aussi bons que ceux que préparait sa mère ? Autant de questions ou naïves, ou stupides. Mais inévitables. Sa vie était en train de basculer inéluctablement, comme une monture récalcitrante qui n'empruntait pas le bon chemin, avec lui, bloqué dessus, qui ne pouvait que suivre le mouvement.

Il cligna des yeux et aperçut le ciel limpide des yeux de Rose le fixer avec inquiétude.

— Tout va bien, l'assura-t-il, je me demandais juste… ce qui se passerait quand nous serons enfin…arrivés.

La rouquine sourit doucement et elle caressa distraitement le cou de Potiron qui se mit à ronronner comme une cocotte-minute.

— Dans quelle maison voudrais-tu aller ?

— A Griffondor, bien sûr, s'écria-t-il. Et puis, tu as bien entendu ton père...

— Ne t'inquiète pas. Papa ne va pas te déshériter si tu n'y va pas. Il seras bien content que tu aille à Poufsouffle. Et puis de toutes façons, tu es bien assez riche sans avoir besoin de son héritage !

— Il n'y a pas que ça, protesta Albus. Et puis tu trouves vraiment que je devrais aller à Poufsouffle ?

Rose rit.

— Mais non ! Tu es bien trop fainéant pour en faire partie !

Albus lui fit une grimace en roulant des yeux.

— Eh ben merci ! En plus ça ne change rien ! Teddy est bien la personne la plus procrastinée que j'ai jamais vu, alors, tu vois bien. Il y était quand même.

— Un point pour toi, dit Rose. Mais maintenant, sans prendre compte des menaces de mon père et la tradition familiale, où te verrais-tu bien aller ?

— Pas à Serpentard, déjà ! s'exclama-t-il.

— Pourquoi donc ? questionna sa compagne.

— Eh bien…

Il hésita. C'était une très bonne question. Pourquoi, par la barbe de Merlin, ne voulait-il vraiment pas aller dans cette maison ? C'était bien le moment de se poser la question, songea-t-il. James l'avait embêté tout l'été avec ça, et lui avait démenti à chaque fois avec véhémence. Et puis son père lui avait bien assuré qu'il s'en fichait, et qu'il serait même fier de lui.

— Je pense, commença-t-il, je… c'est parce que, ils n'ont pas bonne réputation là-bas. Il parait que tous les mages noirs étaient à Serpentard, et aussi que tous les élèves y sont stupides, méchants, cruels, laids, sadiques, énuméra-t-il en comptant les informations sur ses doigts.

Le rire frais de Rose le coupa dans son bel élan au moment où il allait encore rajouter « psychopathes ». Interloqué, il la dévisagea, en se demandant ce qu'il y avait de drôle à se retrouver avec de tels spécimens, et en faire partie. À côté de lui, Safran commença à donner des coups de bec sur les barreaux de sa cage, demandant en vain une attention un peu plus grande.

— Voyons Albus, comment peux-tu être influençable à ce point ! Les Serpentard ne sont pas stupides, ils sont très malins et rusés au contraire. Dans ce cas, il est normal que la plupart des mauvais mages y soient allés, d'autant plus que je suis sûre qu'il y en avait aussi à Serdaigle, et peut-être même à Griffondor. La seule maison presque totalement exempte de mages noirs est Poufsouffle.

» Après, la beauté, c'est subjectif, je suis certaines que tu trouveras des filles de Serpentard très jolies bientôt. Albus rougit, surpris, mais elle ne s'en aperçut pas et continua sa tirade.

» Toutefois il peut être vrai qu'ils soient parfois cruels ou sadiques – bien que ces termes soient un peu exagérés – mais cela fait partie de leurs traits de caractère, tout comme les Griffondor sont impulsifs, les Serdaigle trop prévisibles, ou encore les Poufsouffle un peu trop affables – quoiqu'il ne faut jamais pousser un Poufsouffle à bout si on tient à ses fesses.

Elle s'arrêta, légèrement essoufflée.

— Qui t'a raconté ça ? James ?

— Je… non, c'est ce que j'ai entendu dire. Et souvent papa en parle avec oncle Ron, entre autres…

— C'est normal, tu sais, à leur époque la rivalité entre maison était très forte, et Griffondor et Serpentard n'ont pas étés très tendres entre eux. Mais je doute qu'ils ne les aient jamais traités par ces termes.

Albus se mordilla la lèvre, décontenancé. Safran, lui, poussa un cri strident comme pour approuver ses paroles.

— Aussi, ajouta sa cousine, n'oublions pas que les deux fondateurs étaient au départ les meilleurs amis du monde, et ne se sont séparés que à cause d'une dispute puérile. À présent, ces temps sont révolus et…

— Et n'oublions pas que toute dispute peut se solder par une réconciliation ! lança une voix claire d'un ton joyeux.