Tadadam ! Je reviens avec un nouvel OS depuis longtemps oublié dans mes documents word sur mon ordi. Draco, Hermione, La dureté de la guerre et une idylle sans avenir.

Je me rappelle que j'écoutais en boucle la chanson "Gone Away / Harry potter" sur youtube pendant que j'écrivais, histoire de rajouter une ambiance encore plus dramatique à cet OS :p (que je vous recommande vivement, de toute évidence mouhahahaha)

En vous souhaitant une bonne lecture !


« L'amertume finit par tuer. » - Pierre Billon.


POV Draco

Les soldats ne sont pas faits pour vivre heureux. La guerre leur durcit le cœur et noircit les âmes. Et on était de cette génération qui a vu et vécu trop de choses.

Ça n'aurait pas pu se terminer autrement, c'était joué d'avance. La guerre nous a bien trop consumés. On n'aurait pas dû s'aimer, et ça te rongeait de savoir que tu avais osé le faire. On a vécu quelque chose de si intense et fort qu'il est impossible de mettre des mots sur ces sentiments-là. Mais lorsque l'on atteint l'apogée, on ne peut que redescendre. Et la chute s'est faite très douloureuse.

Je me souviendrais toujours de la fois où tu m'as demandé si nous étions damnés. Et devant ton regard implorant je n'ai pas su te mentir. Je t'avais répondu dans un murmure presque inaudible, prononcé dans un souffle. Et je savais que tu ne me croyais pas. Je pouvais le lire dans tes yeux. Mais tu avais besoin de ces illusions auxquelles te raccrocher.

La guerre nous a brisés. Elle a emporté tout ce qu'il y avait de bon en nous pour ne laisser que de l'amertume. Et il n'y a que les vrais héros qui savent réapprendre à vivre. A passer outre l'esprit de guerre et à se reconstruire. Et je n'en ai jamais été un.

Alors je t'ai laissé me filer entre les doigts. Mes vieux démons me hantaient trop et tu ne les supportais plus, pas plus que les tiens.

Au début tu détournais le regard dès que je te regardais dans les yeux. Puis tu t'es mise à m'éviter même si tu m'assurais que non. Tu repoussais chacune de mes tentatives pour t'approcher. Finalement, c'est le temps qui nous sépara.

Parfois, il m'arrive de me demander comment ça aurait été si je n'avais pas été pour le Lord et toi pour l'Ordre. Cela aurait été plus simple, sans doute. Comment les choses se seraient fini si j'avais su mettre de côté ma lâcheté. Peut-être aurais-je pu nous sauver. Peut-être aurions-nous pu vivre heureux, avoir des enfants et une maison. Mais il est trop tard pour penser à ces choses-là. On ne change pas le passé.

On s'est croisé une fois, sur le chemin de traverse. Tu m'avais regardé avec ce vieux mépris que nous nous accordions si bien. Et puis j'avais laissé glisser mon regard vers ta main, que tu avais dans celle de Weasley. Alors ce vieux sourire narquois était apparu sur mon visage. Parce que je savais que tu ne l'aimais pas. Que tu ne pourrais jamais aimer quelqu'un comme tu m'avais aimé moi. Et tu te haïssais pour ça.

Puis il y a eu ce vieux journal qui traînait sur un coin de mon bureau. Le titre était gros et derrière ta photo, les flashs crépitaient. Tu allais te marier. Tu formeras une famille et tu auras tout ce que tu as toujours voulu. Alors la rancœur a fait surface. Elle servait à combler le vide que tu m'avais laissé. Mais c'est le genre blessure que rien ne peux guérir, pas même le temps. Même si le regret s'étouffa sous l'habitude.

Malgré tout, je n'ai jamais eu l'impression de te manquer, et je crois qu'à force, tu as arrêté de me manquer aussi.

Fin.


C'est triste...mais c'est difficile d'écrire une fin autre que dramatique entre ces deux-là.

A une prochaine fois :)