Coucou les gens! Oui oui, vous ne rêvez pas chers lecteurs et lectrices d'amour, voilà devant vos yeux ébahis, l'extra tant promis.
Benitsuki Tora = grosse pas douée qui met deux ans à taper le moindre texte, surtout quand on sait que tout ce qu'il va y avoir dans ce recueil est écrit depuis le mois de juillet...
Petite précision, il s'agit des textes bonus que j'avais choisis de ne pas placer dans ma fic L'enfant rouge et le tigre blanc donc si vous ne l'avez pas lue, vous ne risquez pas de comprendre chose. Si jamais vous êtes de vrais barbares vikings qui n'ont peur de rien, quelques petites précisions ^^: Gin et Grimmjow, suite à une expérience avec le Hôgyoku, se retrouvent pères d'une jeune fille qui s'appelle Sôrayel et aucun des deux n'a vraiment envie de partager SA fille avec l'autre. Voilà. Mais je ne vous conseille vraiment de lire l'extra si vous n'avez pas lu la fic originale...
Hauyne, j'l'ai pas baptisé L'extra petits papas poules mais j'aurais pu ouais... Vu le contenu, vi, Gin et Grimmjow sont vraiment des papas poules pas très doués avec la paternité (Grimmjow galère, mais galèèèère...!)
Y'a une bien une raison à ce titre, mais je vais vous laisser faire carburer vos neurones de compet' ^^
Premier "chapitre" qui ne devait pas à la base être dans le récit. C'était juste après le bac, j'avais eut l'idée de cette fic et j'avais écrit ça, sans l'optique dans faire un récit..
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Disclaimer: Bleach n'appartient pas à Benitsuki Tora. Benitsuki Tora boude et vas embêter Lucifer pour se réconforter. Sôrayel appartient à Benitsuki Tora. Benitsuki Tora colle un coup de boule à Lucifer, juste pour le plaisir.
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1. Du jour où je suis née.
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Elle n'existe pas encore.
Pour l'instant, elle n'existe pas. Bientôt, dans quelques instants, dans quelques heures, elle existera. Mais pour l'instant, elle n'existe pas. Personne ne sait qui elle est. Et c'est normal, pour le moment, elle n'est qu'une idée dans l'esprit d'un homme malade qui cherche un moyen d'en faire souffrir un autre. Son existence va être le fruit du désir de cet homme de provoquer la douleur, la souffrance, les cris et les larmes.
Elle va exister à cause de ce désir pervers. Mais c'est également un désir de puissance qui va provoquer sa naissance. Cet homme malade qui n'a rien de mieux à faire que de chercher de nouveaux moyens de faire souffrir sa victime attitrée s'appelle Aizen Sosuke. Il a été vice-capitaine du Gotei, capitaine du Gotei puis traître au Gotei. Pourquoi trahir l'endroit auquel il appartenait depuis plus d'un siècle?
Pour la puissance, tout simplement. Sosuke est né puissant et cette puissance a perverti son esprit. Elle l'a tordu, abîmé, usé. Sa puissance l'a isolé. Cet ancien capitaine est un être extrêmement seul. Il n'a personne à ses côtés, personne avec qui simplement parler d'égal à égal.
Sosuke est seul. Absolument seul. Atrocement seul.
Mais il en a tellement souffert que maintenant, il ne s'en rends même plus compte et il cherche la puissance. Cette puissance qui a toujours empêché quiconque de le comprendre, qui l'a toujours empêché de briser sa solitude, il la recherche. Parce que c'est tout ce qui lui reste. Et aussi parce que, s'il continue à grandir ainsi, il faudra bien que quelqu'un vienne l'arrêter. Et si ce quelqu'un existe alors peut-être qu'il pourrait mettre fin à sa solitude.
Sosuke souffre seul depuis si longtemps qu'il s'est perdu lui même. Et c'est aussi pour ça qu'aujourd'hui, il vient de songer à son existence à elle. Elle n'existe toujours pas. Mais ça approche. Doucement, le moment où elle existera enfin approche.
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-Dis moi, Szayel...
-Oui, seigneur Aizen ?
Distrait, le seigneur de ces lieux attrape une fiole au contenu vert liquide plutôt intriguant et la secoue mollement devant ses yeux d'un brun clair. Derrière lui, à un pas en retrait et immobile comme une statue dans une attitude respectueuse et servile, se tient son huitième Arrancar le plus puissant. Szayel Aporro Grantz, le scientifique de l'Espada aux manières étranges et aux cheveux d'un rose soyeux impressionnants ne bouge pas, dans l'attente d'un ordre.
Sous ses quelques mèches roses qui tombent devant ses lunettes, une paire de prunelles d'un brun si pâle qu'il en paraît presque jaune sont fixés sur son seigneur et maître, guettant le moindre de ses mouvements.
-Il te reste de tes expériences sur les membres de l'Espada ? Tu sais, les «mélanges»... précise t-il avec ce sourire énigmatique qu'il arbore quasi perpétuellement.
-Eh bien, réponds aussitôt l'Arrancar, j'ai laissé mourir la plupart de ces cobayes dont vous n'aviez plus l'usage. Évidemment, j'en ai utilisé un ou deux pour des expériences personnelles mais...
-Pas les détails répugnants Szayel, je te prie. Va aux faits.
-Ou... Oui, bien sûr, excusez moi. Je crois qu'ils ont tous fini par mourir...
Avec le Hôgyoku, Sosuke a tenté plusieurs expériences. Pour explorer le pouvoir de cet artefact, pour passer le temps, pour renforcer son armée. La dernière en date vient d'une idée du scientifique, à savoir mélanger les diverses capacités de ses Arrancars. Pourquoi ne pas en créer directement de nouveaux ? mais, a argué le scientifique, pour créer des armes bien plus puissantes pour votre armée, Aizen-sama. Oh ? Alors ce type lui même se considère comme une arme ? Une arme vivante et à son entière disposition bien sûr. C'est intéressant.
Mais cette expérience a échoué et au final, Szayel n'est pas capable de créer de nouveaux Arrancars à partir d'Arrancars pré-existants. Dommage, l'idée lui plaisait bien. En tout cas, toute cette idée qui a tant emballé le scientifique et son esprit pervers n'est pas perdue.
Oh non, elle n'est pas perdue. Parce que Sosuke sait ce qu'il va faire de cette idée. Il le sait très bien et, de ce fait, elle existera bientôt. L'idée de son existence se peaufine de plus en plus dans son esprit malade. Sosuke songe et voilà.
Maintenant.
Maintenant, elle existe précisément en tant qu'idée. Elle n'a encore ni nom, ni même d'identité mais au moins, l'idée de son existence est là.
Et d'où vient cette idée perverse de Sosuke ? Elle lui vient d'un homme en particulier. Elle lui vient, sans que celui ci l'ai jamais voulu de Gin Ichimaru.
Gin.
Gin a des yeux magnifiques. Gin a un corps magnifique. Gin est un être magnifique. Et ce qui est magnifique par dessus tout chez cet homme, aux yeux de Sosuke, c'est sa douleur. Le voir se tortiller sous son corps pour échapper à sa prise puissante, le voir tenter de se défendre en le frappant, en hurlant, le voir soudain céder aux cris de douleur qu'il se refuse en se raccrochant à ce qui lui reste de fierté, le voir finalement pleurer, ses larmes se mélangeant à son sang écarlate qui teinte sa peau blanchâtre... eh bien ça, c'est le plus grand des spectacles qui lui ait jamais été donné de voir. Gin est un être magnifique et sa douleur l'est encore plus.
C'est un spectacle dont il ne se lassera jamais. Sa douleur est sa jouissance à lui.
-Szayel...
-Oui, Aizen-sama ? réponds aussitôt son Arrancar prêt à répondre au moindre de ses désirs.
-Je veux que tu me créé une nouvelle... créature. Un enfant. Je veux que tu fabriques un enfant.
-Un... Un enfant, seigneur Aizen ? demande t-il, pas sûr de comprendre ce que son maître lui demande.
-Un enfant, Szayel. répète ce dernier avec son éternel sourire mystérieux et inquiétant. Réutilise les ADN des Espadas et fabrique moi un enfant.
-Euh... fait l'Arrancar avant de se reprendre. Très bien Aizen-sama! Tel seras fait selon votre exigence. Lesquels souhaitez vous que j'utilise?
-Ceux que tu veux.
-Ah?... Très bien.
-Ma seule exigence...
-Oui?
-Est que l'un des parents soit Gin.
-Ichimaru-sama...?
-Oui. Szayel, tu vas créer un enfant. Et cet enfant seras le fils ou la fille de Gin.
-Mais je n'ai pas son ADN, Aizen-sama...
Sous ses yeux soudain écarquillés par la peur, Szayel observe immobile son seigneur et maître dégainer avec une lenteur exagérée son sabre, Kyoka Suigetsu. D'un mouvement toujours aussi délibérément lent du poignet, Sosuke fait pivoter sa lame jusqu'à ce que la pointe du sabre se fige à quelques centimètres de la gorge de l'Arrancar terrifié.
-Mais en voilà de l'ADN. En voilà à profusion...
Szayel plisse les yeux avant de comprendre. La lame du zanpakuto dégouline littéralement d'un liquide poisseux, gouttant indolemment sur le carrelage immaculé de son laboratoire.
L'acier du zanpakuto est quasiment entièrement recouvert du sang d'Ichimaru-sama.
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Elle existe. Ça y est. Elle a une existence dans le monde matériel. De vague idée dans un esprit perverti elle est devenue un être bel et bien vivant. Dans son tout petit corps si fragile, il y a bien un cœur, tout petit lui aussi, qui bat rapide et régulier le rythme de sa vie. Le sang court dans ses veines, atteint chacun des muscles de son corps de poupon.
Autour de sa tête, ses cheveux d'un bleu délicatement argenté flottent indolents dans son liquide amniotique artificiel. Elle est dans une des bulles du laboratoire de Szayel Aporro Grantz mais ça, elle l'ignore totalement. Sa peau est pâle, tout comme celle de son père. Elle n'en parait que plus fragile. Son corps aussi ressemble à celui de son père. Il est tout fin, avec de longues jambes et des doigts étirés inquiétants. Dans sa nuque, elle sent quelque chose de dur sans vraiment savoir ce que c'est, même si cela fait partie d'elle. Il s'agit de son masque de Hollow, hérité de son second père. Lui aussi, il est fin et pâle. Discret, il se contente de longer d'une oreille à l'autre la naissance de sa chevelure.
Sous ses grands yeux bleus, deux lignes d'un bleu un peu pus vif contournent délicatement ses paupières inférieures. On appelle ces marques les estigma. Les "marques Espada". Elle est bel et bien fille d'Espada. Mais ça, elle ne le sait pas. Pour l'instant, elle ne sait rien. Même pas qui elle est. Tout ce qu'elle sait, c'est qu'elle existe. C'est peu mais c'est déjà beaucoup.
Elle existe. Cela veut dire qu'elle voit, qu'elle entend, qu'elle perçoit. Mais qu'elle ne sait pas qu'elle perçoit. Elle ressent des choses et pour l'instant, elle ne sait pas ce que sont ces choses. Elle peut vaguement tenter de les comprendre, mais c'est tout. Par exemple, elle perçoit bien plus loin que ses deux grands yeux bleus étonnés ne le lui permettent. Elle perçoit des énergies qui se mouvent, des choses, des auras, elle ne sait pas vraiment ce que c'est qui se déplacent dans cet immense château de Las Noches.
Ces choses, ce sont les reaitsus. Elle les perçoit parfaitement, avec une acuité incroyable. Et il y en a deux qui lui semblent particulièrement douces. Ces deux auras là sont douces. Protectrices. Aimantes. Elle ne sait pas encore qu'elles correspondent à celles de ses deux pères mais elle sait déjà qui ils sont pour elle. Des gens qui l'aimeront et qui la protégeront.
Pour l'instant, elle n'a pas de prénom. Un jour, ses pères lui en donneront un. Mais pour l'instant, elle est "l'expérience n°3". C'est Szayel qui l'a appelée comme ça parce que de toutes façons, c'est tout ce qu'elle est, une expérience de laboratoire. Une expérience de laboratoire née de l'envie malsaine de Sosuke de voir souffrir Gin.
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Face à elle, elle peut voir l'expérience n°1. L'expérience n°1 est comme elle, enfermée dans une bulle. Elle aussi, c'est une fille. Elle aussi a pour père Gin Ichimaru. Mais la ressemblance s'arrête là. Le second géniteur de l'expérience n°1 est Starrk. Et elle est morte. Elle flotte toujours dans son liquide amniotique parce que Szayel a envie de voir à quelle vitesse son corps métis va se décomposer.
L'expérience n°1 n'est désormais plus qu'un amas de chairs pourrissantes. Elle existe enfin mais elle sait déjà ce qu'est la mort. L'enfant de Gin et Starrk a été la première à mourir. L'expérience n°2, le fils de Gin et Hallibel est lui aussi mort. La peau dorée de l'enfant qu'elle trouvait si belle a maintenant pris la couleur blanchâtre d'un cadavre. Le corps de l'enfant flotte, quasiment immobile. Sa mort a été horrible. Elle ne sait pas encore que ce qu'elle a vu s'appelle la mort, mais que c'était horrible à voir ça, oui, elle le sait.
Le corps de l'expérience n°2 s'est brisé de l'intérieur, incapable de supporter plus longtemps la coexistence de ses deux natures ennemies, l'une shinigami et l'autre Arrancar. Son corps ne l'a pas supporté. Un par un, chacun des os a cédé sans pour autant venir déchirer la délicate peau dorée. L'enfant a hurlé jusqu'à ce que ses cordes vocales ne se brisent à jamais. Mais elle ne l'as pas entendue agoniser depuis sa propre bulle de liquide amniotique. Elle ne l'as pas entendue mais elle a sentit son aura vrillée par la douleur et son esprit rendu fou par la souffrance de son corps d'enfant.
Oui, ça, elle l'a sentit.
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Des quatre expériences menées, elle est la seule encore en vie avec l'expérience n°4. Mais bientôt, elle seras la seule encore en vie. L'expérience n°4 est en train de mourir. Elle le sait, bientôt, l'aura de l'enfant de Gin et Nnoitra cessera d'exister. Elle le sait et elle espère que cela arrive vite. Pour ne plus que cette aura vacille ainsi. Pour qu'elle ne voit plus le sang de l'enfant sortir de son corps minuscule et teinter ainsi le liquide amniotique de cette couleur sordide.
L'expérience n°4 se détruit elle aussi. Ses cheveux, longs, noirs et striées de fines mèches argentées tombent par poignées, laissant son crâne la peau nue à plusieurs endroits. Son sang sort de son corps, brûlant ses poumons, ses intestins et sa trachée en se frayant ainsi un chemin vers l'extérieur. Sa structure osseuse tient encore le choc mais ses organes se meurent. Ses muscles qui se délitent agitent encore son corps de soubresauts répugnants. Le cœur de l'enfant ralentit. Ralentit encore. Puis s'arrête.
Et maintenant, cet enfant est mort. Ça y est, il est mort. Encore un.
Et elle est la seule encore vivante. Dans son esprit, une certitude. Elle veut vivre. Et surtout ne jamais mourir. Parce que mourir, c'est cette agonie. Cette agonie lente. Cette agonie douloureuse. Cette atroce agonie.
Ces enfants ont existé. Et ils sont morts sans avoir vécu. Personne, si ce n'est un pseudo scientifique et un esprit pervers n'ont su qu'ils existaient pas même leurs géniteurs. Personne n'a eut cure de leur existence. Ils existaient, oui. Et c'est tout. C'est absolument tout.
Mais bientôt, elle aussi aura oublié leurs courtes existences de douleur. Elle n'est qu'un enfant. Elle ne sait ni parler ni même comment utiliser ses cordes vocales pour produire des sons prévus. Alors son cerveau est encore celui d'un bébé. Elle oublie et retient peu de choses pour l'instant. Et ces existences, elle va les oublier le plus vite possible pour ne pas devenir folle. Elle ne sait rien encore. Elle existe, c'est tout.
Mais bientôt, elle va pouvoir vivre. Un jour prochain, elle va rencontrer son père puis son second. Un jour prochain, elle va recevoir un prénom et ne seras plus la 3ème expérience de ce laboratoire. Elle s'appellera Sôrayel Ichimaru Jaggerjack, et oui, elle vivra.
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J'aime po du tout la fin... Bref! C'est un peu glauque tout ça... C'était joyeux hein?! Z'inquiètez pas, y'a pas mal de passages BEAU-COUP plus légers prévus pour la suite.
Dites moi ce que vous en pensez, dès que j'aurais terminé de taper les prochains chapitres, pouf, je vous les publie ^^
Prochain extrait Grimmjow, Sôrayel et le Doudou.
Petit recueil bonus de tous les passages que je n'ai pas mis dans "L'enfant rouge et le tigre blanc". Donc voilà un petit recueil avec notre petite Sôrayel et ses papas paniqués devant leur modèle réduit qui fait des bulles, rigole comme une dingue, apprend à marcher et galope à quatre pattes dans Las Noches. Venez lire ^^
