Chapter 1 *

Et si Harry avait accepté d'aller à Serpentard ? S'il avait accepté la main tendue de Drago ? Serait-t-il devenu comme son ennemi de toujours ou aurait-t-il combattu Voldemort comme l'était écrite sa destinée ?

Je m'appelle Harry Potter, j'aurais 11 ans dans une semaine. Depuis que je suis petit, je vis chez mon oncle et ma tante puisque mes parents sont morts dans un accident de voiture lorsque j'étais un bébé d'un an à peine.

-Haaaaaaaarryyyyy !

Ce cri, c'est la douce voix mélodieuse de ma tante pétunia qui me réveille tous les matins depuis 10 ans déjà pour que je prépare le petit-déjeuner. En maugréant contre mes maux de dos, résultat de la petitesse de ma « chambre » : un placard je mets mes lunettes, enfile un T-shirt propre et sort de mon placard enfin si ma grosse vache de cousin ne m'avait pas repoussé pour passer ses boules de bowling qui lui servent de fesses. C'est son anniversaire aujourd'hui et comme le rappelle mon oncle Vernon, tout doit être parfait !

Je sors la poêle et les tranches de bacon et les mets à griller. Je lance le thé pendant que Dudley met en marche la balle de ping-pong qui lui sert de cervelle :

-J'ai combien de cadeaux ?

-37, chéri ! répond Pétunia, tout sucre, tout miel

-37 ! 37 ! Mais l'année dernière, j'en avais 39 !

-Oui, mais cette année, beaucoup sont plus gros que l'année dernière !

-J'en ai rien à faire, j'en avais 39 l'année dernière, j'en aurais 39 cette année ! répondit Dudley violet de colère.

- Oui, ne t'inquiète pas, quand nous sortirons tout à l'heure, nous t'achèterons 3 cadeaux de plus ! C'est d'accord ?

Le jeune bovin mit sa cervelle en marche- Alors j'en aurais …

-Tu en auras 40, Duddlinouchet !

-Ca va ! Où est mon bacon ?

Je me dépêchai pour éviter une volée de coups qui n'auraient pas manqué de pleuvoir en représailles. Je déposai deux tranches de bacon chez Vernon avec deux toasts ruinés de graisse et je fis la même assiette en triple portion pour son fils. Il fallait me comprendre, mon seul espoir c'est que l'on pouvait mourir du cholestérol, alors autant mettre toutes les chances de mon côté, nan ?

Après le petit-déjeuner, je faisais la vaisselle quand mon sort fut scellé par l'arrivée de Pierre Polkis, le meilleur ami de Dudley. Ce petit rat encourageait mon imbécile de cousin à me frapper dès qu'il en avait l'occasion avec tout ce qu'il trouvait à sa portée. Mes bras, mon dos et mes jambes portaient les cicatrices que m'avaient laissées ses coups. Je pensais qu'ils allaient passer la journée à la maison mais je crois que je n'ai jamais été aussi content quand Vernon a pris tout son beau monde dans sa Toyota Prius pour les emmener au zoo. Mais j'aurais pu hurler quand il me fit signe de m'approcher pour qu'il me parle. Il me dit qu'il fallait qu'il m'emmène puisque Mrs Figg s'était cassé une jambe et qu'elle ne pouvait pas me garder. Quel dommage, une année à échapper à Fiona, Caramel, Nono et les 18 autres chats de cette vieille fêlée. Je montais dans le véhicule quand Dudley m'attrapa par les cheveux et me tira violement vers lui.

-Quel plaisir, avec Pierre, on va pouvoir t'emmerder pendant toute une aprèm' gratis ! Ce n'est pas beau de fêter son anniversaire en famille Harry ? Susurra cette baleine.

Dégouté par l'odeur de transpiration qui se dégageait de lui, je lui laissai une touffe de cheveux en souvenir mais parvins à le tenir tranquille pendant le reste du voyage.

Quand on arriva, je les laissai partir devant avant de partir vers l'enclos des lions. Tous les Week-ends, je venais ici pour les dessiner sous toutes les formes : assis debout allongés, empilés les uns sur les autres, quand ils jouaient … ces créatures me fascinaient ! Mais quand j'entendis l'ahanement de Vernon et la voix perçante de ma tante, je me précipitai dans le vivarium qui me permettait sans trop de difficultés de me cacher de mes tortionnaires. J'échouai devant une cage qui exposait un boa de Birmanie endormi. Je le regardais depuis quelques minutes quand Dudley et son affreux toutou arrivèrent sur les lieux. Ils me poussèrent brutalement par terre et poussé d'un instinct soudain, je voulais que le serpent leur fasse peur. Pari réussi comme à chaque fois que je souhaitai des trucs qui allaient m'amener des ennuis, ceci arriva. Comme par magie, la vitre disparut et Pierre et Dudley, déséquilibrés tombèrent la tête la première dans le vivarium. Le boa claqua des mâchoires tout près d'eux puis profita de mon intervention pour prendre la tangente. J'aurais pu en rire si je ne savais pas que les coups allaient bientôt tomber. La vitre avait repris place en enfermant les deux diables les pieds dans l'eau.

Je pris peur et restai tétanisé devant le vivarium jusqu'à l'arrivée de Vernon. Je m'attendais aux éternelles enguelades et aux éventuels coups. Effectivement quand on rentra à Little Whinging, Vernon me prit par les cheveux et me jeta dans la cavé. Il m'y rejoint bientôt et m'abreuva d'injures. Inévitablement, les coups arrivèrent et je me recroquevillai en attendant qu'il se fatigue. J'avais appris depuis longtemps à rentrer dans une sorte de transe pour éviter de ressentir toute cette douleur. Mais à un moment, je ne pus me contenir et me releva bien péniblement. Je me concentrai sur Vernon et l'envoya à quelques mètres de là, suffisamment pour qu'il soit sonné. D'un coup, j'ouvris une brèche dans le mur et sortis par derrière. Effrayé, je pris la direction que me dictais mon instinct et m'enfuis à travers la campagne. A un moment, je m'effondrais non loin d'un point d'eau et me mis à boire goulument. Je m'endormis sous un arbre et passa la nuit dans le calme le plus absolu.

Le lendemain, je me réveillais avec un soleil de plomb qui m'indiquait une heure tardive, quand j'entendis le sifflement d'un serpent à mes oreilles. Je vis le boa du zoo qui s'était roulé à deux centimètres de ma tête. Je faillis hurler avant de me rappeler qu'on avait commencé sur une bonne base tous les deux. Je me levai doucement et m'assis en tailleur en face de lui. Au fur et à mesure de ses sifflements, je me mis à comprendre ce qu'il me disait et quand je voulais lui répondre, c'étaient les mêmes sons étranglés qui sortaient de ma bouche. On discuta pendant plusieurs heures avant que je me rende compte que je mourrais de faim. Je retournai le fond de ma poche pour savoir ce que je pouvais manger quand mon pote le serpent arriva avec dans sa gueule, un gros lièvre bien dodu. Je remerciai Noah d'un signe de tête et bénissant les Dursley de m'avoir inscrit aux scouts pour se débarrasser de moi, je préparai un feu pendant que je dépeçai le lapin. Je fis ainsi le dîner d'un gros lapin et d'un plâtrée de fruits des bois. Comme la nuit d'avant, je m'allongeai sous l'arbre avec pour compagnie un boa de deux mètres le long.

Je ne savais pas si les Dursley avaient lancé un avis de recherche, mais en tout cas personne ne m'embêta durant toute la semaine. Le soir de mon onzième anniversaire, je me dessinai un joli gâteau que j'imaginais découpant et goutant avec délectation ce dessert et je m'endormis quelque peu avant de me faire réveiller par le bruit d'une moto. Alerte jusque là, je pris position pour défendre cette habitation. Noah se place en arrière, prêt à bondir sur les gens qui venaient à ma rencontre. Mais quand je vis cette moto arriver des airs, j'en lâchai mon bâton. De cette moto volante, descendit un géant, enfin un très petit géant. Il s'approcha de moi quand Noah l'attaqua. Il le mordit trois fois avant que je le rappelle par un sifflement. Je me ruai sur le pauvre homme mais il reparut dans le même état qu'avant. Je m'excusai et me présentai :

-Bonjour, je m'appelle Harry Potter et lui c'est Noah, mon serpent ! Et vous, comment vous vous appelez ?

-Je suis Hagrid, gardien des clés et des lieus à Poudlard, quelle question ! Il faut que tu viennes avec moi !

-OH, vous m'emmenez où ?

-Bah voir Dumbledore, le directeur de notre école pourquoi ? Tu verras c'est un type formidable qui te connait depuis très longtemps puisque c'est lui qui t'a amené chez ton oncle après la mort de tes parents.

-Comment vous avez fait pour faire voler cette moto, Monsieur ? Attendez, il connait mes parents ? Je veux le voir !

Et c'est ainsi que je montai dans le sidecar d'une moto volante sans attendre la réponse à mes dernières questions. Les heures passèrent avant qu'on arrive à ce qui semblait être notre destination, Poudlard ! On fit notre atterrissage à quelques mètres d'un lac noir lugubre. On roula pendant une centaine de mètres et on arriva devant une immense porte en bois et recouverte de barres en fer qu'Hagrid ouvrit avec un trousseau de clés plus gros que ma tête. La porte s'ouvrit dans un fracas assourdissant et c'est ainsi que notre arrivée fut signalée à tous les habitants du château.

Le comité d'accueil se composait d'une femme tirée à 4 épingles en robe et avec un chapeau vert piqué d'un chardon. A ses côtés d'elle se tenait un vieil homme avec une barbe qui aurait pu en remontrer au père noël. Tous les deux s'avancèrent et me souhaitèrent bienvenue.

-Bonjour Harry, je suis le professeur Dumbledore et voici le professeur McGonagall. Nous sommes heureux que rien ne te soit arrivé pendant ta petite … hum … cavale.

Celle-ci poussa le plus aigu des hurlements que je n'ai jamais entendu quand Noah se décida enfin à sortir du sidecar et se joindre à nous. Il prit ceci pour une menace et se dressa devant moi en sifflant. Je lui dis de se calmer ce qui eut le don de faire taire Dumbledore et la vieille hystérique. Il s'enroula à mon pied et posa sa tête sur ma jambe. Quand ils reprirent leur calme, ils me demandèrent qui était ce serpent et que je leur répondis que c'était mon serpent et qu'il s'appelait Noah. Gêné, Dumbledore m'annonça qu'à Poudlard, les seuls animaux autorisés étaient les hiboux, les chats, les crapauds ou les rats. Je leur annonçai que si Noah n'était pas accepté, je partirais moi aussi.

Hagrid désamorça la situation en annonçant qu'il pouvait garder Noah chez lui et que je pourrais le voir autant que je le voulais. L'affaire réglé, Dumbledore m'annonçai qu'il fallait aller chercher mes affaires scolaire pour cette année. Je demandai alors qu'avait Poudlard de spécial comme école. On me regarda comme le dernier des imbéciles et Dumbledore me dit qu'on y enseignait la magie. Incrédule, je demandai une preuve quand McGonagall se transforma en chat devant moi d'un coup. Quand Dumbledore m'annonçait que le professeur était un animagus, je ne pus qu'applaudir et demander qu'on m'enseigne ce tour. En rigolant Dumbledore me dit qu'on verrait cela plus tard, le plus urgent était ma liste scolaire. Il me prit le bras, tourna sur lui même et on se retrouva engouffré dans un tuyau en caoutchouc beaucoup trop étroit pour nous deux quand on émergea enfin dans une rue des plus bizarres du monde, il sortit un parchemin et se mit en quête de la banque. Je devais lui annoncer que j'étais pauvre et que je n'avais pas les moyens de payer tout un tas de fournitures. Mais il me devança en me donnant la clé de mon coffre. On prit un affreux petit train avec un gobelin, qui m'emmena devant le coffre 654. J'ai failli me déboîter la mâchoire quand j'ai vu tout ce tas d'or, d'argent et de bronze qui dormait devant moi. Je remplis une bourse qui se trouvait dans un coin et ressortit aussi sec. Et c'est ainsi qu'on partit vers la première boutique d'une longue liste … le parchemin, les plumes, le chaudron, les bouquins, les ingrédients de potion. On arrivait à la fin de la liste quand Dumbledore m'emmena dans la boutique la plus miteuse de la rue. L'atmosphère était lourde, voir suffocante mais je m'y habituais au fur et à mesure des minutes. Quand le vieillard à qui appartenait cette boutique sauta d'une échelle et me salua je regardai d'un air apeuré Dumbledore qui salua avec respect Mr Ollivander. Je dis bonjour et on commença car il fallait bien que pour étudier la sorcellerie, je possède une baguette. Des dizaines y passèrent, en vain, le vase commençait à s'ébrécher tout seul, le feu ne se rallumait plus et les flocons de neige tapissaient le sol de la boutique.

Ollivander commençait à désespérer quand Dumbledore sortit un mot étrange que je ne pu entendre. Hochant de la tête, Ollivander repartit une nouvelle fois dans les profondeurs de sa boutique. Quand il revint, une dizaine de minutes plus tard, il reparut avec une boite verte très longue.

-Ceci, monsieur Potter est une de mes dernières baguettes, c'est une totale expérience puisque j'ai utilisé de l'ébène, chose qui ne s'est jamais faite et j'ai introduit une plume d'hippogriffe. Essayez-la pour voir. Elle mesure 28 centimètres de long et extrêmement puissante si mes enchantements ont fonctionné comme je le pense.

Il sortit une baguette sublime, noire avec des entrelacs argentés, conséquence de l'utilisation d'une plume d'hippogriffe comme me l'apprit Ollivander, cette 39 ème baguette allait convenir, j'en étais sur. Quand je la pris en main et que j'effectuais ce petit mouvement désormais si familier, un rayonnement m'envahit tout entier. Les deux sorciers en face de moi me regardaient comme si j'étais un ovni. Je redevins normal après une cinquantaine de secondes et je sus que cette baguette allait me conduire loin.

J'avais l'impression que Dumbledore me considérait différemment maintenant que cette baguette m'appartenait. Il me demanda si je souhaitais acheter un hibou pour transmettre des lettres à mes amis sorciers que je me ferais à Poudlard. Je lui répondis qu'après tout j'étais assez riche pour m'en acheter un et on partit vers notre dernier achat de la journée.