Note : Wincest très très très léger, hyper hyper léger.

Disclaimer : Supernatural et les personnages sont la propriété des créateurs de la série.

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Sam dort d'un sommeil profond, je l'ai un peu aidé en lui donnant en cachette un somnifère. J'ai besoin d'être seul, pour faire le point sur ce que je viens d'apprendre. Finalement, je ne suis pas un monstre. Je suis un être humain, un homme de ce qu'il n'y a de plus normal.

Je ne pensais pas dire ça un jour, mais je suis content d'avoir rencontré ce démon la semaine dernière. J'ai souffert le martyre quand il m'a torturé mais au moins il m'a ouvert les yeux. Il m'a montré qui j'étais vraiment. Moi, qui avais eu l'impression toute ma vie de jouer un rôle, qui avais fait semblant pendant des années ...

Je sentais bien que quelque chose clochait. John Winchester ... mon père ... ne m'a jamais pris dans ses bras, il m'a appris à combattre comme un bon petit soldat mais les gestes tendres d'un père ... pas la moindre parcelle de tendresse. J'étais même jaloux quand il couvait du regard Sammy. Je voyais de l'amour dans ses yeux. Moi, je n'étais que l'ange gardien de Sam quand notre père était absent. Voilà, ce que j'ai toujours été.

Bien sûr, une fois adulte, quand je l'ai suivi à la chasse aux démons pendant que Sam continuait ses études, deux ans sur les routes nous ont rapprochés. Nous étions plus des amis que père et fils. J'ai adoré cette époque.

Avec les révélations de la semaine dernière je comprends mieux les choses.

oOo

Une semaine plus tôt.

- Dean, dean, dean ... il ne faut pas que tu sois insolent comme ça avec moi. Ton père ne t'a jamais appris à être poli ?

- Il m'a appris à dire : ALLEZ VOUS FAIRE ... hummmm !

Ce démon m'avait frappé dans les côtes, et l'une d'elle venait de se casser sous la violence du coup.

- Ce qui t'a manqué c'est l'éducation d'une mère. Dommage qu'elle soit morte si jeune.

- Si vous parlez encore de ma mère ... je ...

- Tu sais, j'ai connu ta mère, juste avant qu'elle ne meurt ... j'ai failli la posséder mais un pote à moi a été plus rapide. J'ai failli te tuer ce jour là, tu m'énervais à brailler dans ton berceau.

- Mon berceau ?

- Tu n'étais qu'un bébé mais tu devais ressentir la peur de ta mère. Moins d'une semaine plus tard ton père tuait mon pote et ta mère dans le même temps.

- Hein ? Mais vous déraillez mon vieux. Ma mère est morte quand j'avais cinq ans, et c'est le démon aux yeux jaunes qui l'a tué, pas mon père.

Mon tortionnaire s'arrêta de marcher, me regarda et éclata de rire.

- Parce que tu crois que je parle de ta mère adoptive ? Non ! Je parle de ta vraie mère. Oh ! Vu ta tête j'ai l'impression que tu n'es pas au courant de ton adoption par Mary et John Winchester ...

Il s'est fait un énorme plaisir de me raconter son histoire. Mon monde s'est écroulé au fur et à mesure qu'il me dévoilait les secrets de famille.

oOo

Je regarde encore une fois la feuille de l'hopital, il n'y a plus aucun doute. Je ne suis pas un Winchester. Je prends mon téléphone portable, je le fais tourner au moins mille fois dans ma main, puis je compose un numéro que je connais par coeur. J'ai besoin de réponses.

- Bobby ? C'est Dean. Je sais qu'il est tard, mais je voudrais te parler. J'ai besoin de parler. Oui, oui, ça va, ne t'inquiètes pas. Je suis à dix minutes de chez toi. Je peux venir maintenant ? Merci, à tout de suite.

Je raccroche et regarde mon téléphone. Ah ! Bobby ! Toujours là pour nous, encore plus présent depuis la mort de notre ... du père de Sam.

Je me lève et prends les clés de l'Impala sur la table. Je m'approche de Sam, remonte la couverture sur lui, je regarde ses lèvres ... Combien de fois j'ai eu envie de l'embrasser ? Je croyais que j'étais un monstre d'avoir de telles envies envers mon frère ... Je suis finalement qu'un être humain normal. Je l'embrasse sur le front, je n'ose pas franchir le cap, de plus, il n'est même pas au courant que je ne suis pas son frère.

oOo

Je prends une grande inspiration et je tape trois coup à la porte. Bobby m'ouvre immédiatement et me serre dans ses bras.

- Comment vas tu fiston ? Tu sais que ton appel m'a fait peur.

- Je vais bien, dis-je sans conviction. Je m'assois sur le canapé et prends la feuille de l'hopital dans ma poche. Dis moi, Bobby, tu connais mes parents depuis des années ...

- Oui. Ma femme et ta mère étaient amies quand elles faisaient des études au lycée.

- Donc, tu connais tous les secrets de famille ...

- Euh ... Oui. Où veux tu en venir ?

- Pourquoi ne m'as tu jamais dit que j'avais été adopté ?

- Qui t'as dit ça ? demande Bobby qui vient de devenir blanc comme un linge.

- Le démon que tu as tué avec Sam, la semaine dernière, celui qui m'a torturé, celui qui t'a blessé. Instinctivement, Bobby se frotte l'épaule, la cicatrice est sûrement encore boursoufflée. J'aimerai que tu lises ce papier. Quand je t'ai soigné la semaine dernière j'ai récupéré la serviette pleine de sang. Je me suis rendu ensuite à l'hopital et avec ma plaque d'agent du F.B.I. j'ai demandé une analyse ADN puis un test de paternité. Bobby, pourquoi m'avoir caché que tu es mon véritable père ?

A suivre pour le dernier chapitre.

J'adooooore le personnage de Bobby.