ME REVOILLLLLLAAAAAAAAAAAAAAAA
Désolée de toute cette attente, je m'en excuse, je suis impardonnable, je suis méchante, je suis cruelle, je suis une désertrice, je suis... A vous de compléter la suite! Mais mon mois d'août a été tellleemmmeennntttt le bordel... Milles milliards de millions de trillion d'excuse...
SAUF QUE...
Me revoilà avec une fiction, entièrement écrite, mais je sais pas de combien de chapitre! Donc... Je pars sur un chapitre jour, comme avant?
Z'en dites quoi les choupinous?
C'est avec joie que je vous retrouve en tout cas... J'espère n'avoir perdu personne ou très peu de gens, dans ce mois d'attente...
Je vous embrasse les caribous, votre désolée et dévouée Sam
Je cours dans le couloir, j'ouvre une porte et je sens la douleur avant d'entendre la déflagration. Je m'écroule sur le sol, une balle dans l'épaule. Je retire ma main couverte de sang. Le jeune homme aux yeux noir de colère, se penche au-dessus de moi. Il sourit et lâche un « dommage ». Je le vois lever son ridicule revolver 6 coups. J'ouvre la bouche pour… Crier dans mon lit, la main toujours posée sur mon épaule. Je me rallonge violemment, faisant grincer mon lit de protestation. Cette journée au lycée ne veut pas quitter ma tête.
Pourtant ça fait 2 ans… Je lâche mon épaule et ébouriffe mes cheveux courts. Ils retombent en mèches désordonnées sur mon front. Je souffle sur un épi qui ne fait que se soulever et retomber au même endroit. Je soupire et me penche pour allumer la lampe de chevet. La photo de moi et Kate me fait sourire. Je devrais l'enlever mais bon… Elle m'a juste quitté. On est en bon terme alors… J'sais pas vraiment… Peut-être en souvenir du bon temps passé ?
Je me lève et passe un short et un t-shirt du FBI. J'appuie sur un interrupteur pour ouvrir mes volets. Je plisse un peu les yeux en attente du soleil qui va m'agresser… Seules les étoiles se révèlent à moi. Je regarde ma montre. Il est 7h23… Je me penche et regarde le radio réveil, 4h23… Putain de jet-lag à la con ! C'est ça d'avoir passé 7 jours en Alaska ! Pas grave. J'ouvre les volets au fur et à mesure que je progresse dans mon appartement. Puis je passe mes baskets et m'élance dans le jour qui se lève. Je cours une bonne heure. Même si j'aime pas ça. Mais quand on est au FBI pas le choix. Plus pratique aussi d'avoir une bonne endurance quand il s'agit de courser un de ses sales types dans la rue !
Heureusement c'est pas souvent moi qui le fait. C'est le boulot de monsieur Rapide. Il déteste quand je l'appelle comme ça ! Je rigole tout seul sous la douche. Ah Scott… C'est lui qui a sauvé mes fesses ce fameux jour. Je me sèche et enfile un t-shirt à manche longue vert olive, un jeans levis et mes boots. Je chope ma plaque, les clefs de la bagnole et direction le bureau. Normalement on est en repos mais j'ai un peu de retard dans les papiers… Moi et l'administratif. Deaton me tape toujours dessus avec ça mais… Je déteste rédiger des rapports de 6 pages, que personne ne va jamais lire, juste pour expliquer pourquoi, comment, où et surtout, SURTOUT, le pourquoi du comment d'où… Le serpent qui se mord la queue.
Je passe les grilles du siège de Quantico et me gare, sans surprise à côté de la voiture de Scott! Faut croire qu'on est câblé lui et moi ! Je remarque tout de même du coin de l'œil le 4x4 du boss, la petite mini rouge sang de Lydia. Je tourne sur moi-même voir si les autres sont dans le coin. A priori non. Je remarquerais la vieille Jaguar anglaise de Miss April Jordan. Un pur produit anglais. Volant à droite, ne boit que du thé et bien évidemment excentrique au possible, avec un style vestimentaire très… Anglais.
Je passe les portiques de sécurité et décide d'aller me détendre avant de m'abîmer dans une énième journée de papier. Je passe les doubles portes de la salle de tir. Ça c'est mon domaine. Bon à l'origine je voulais bosser dans les navy seals. Mais… J'suis trop rebelle… Alors voilà, fuck the world, j'ai choisi le FBI ! Je montre ma plaque, mon arme, la désosse puis je récupère les munitions qu'on me donne. Je passe le casque de protection en souriant. J'inspire, détends mon bras et attends que la cible arrive.
Au bout de 30 minutes je suis calmé. J'ai grillé je sais pas trop combien de balles mais… C'pour la bonne cause hein ! Je prends l'ascenseur et à peine les portes s'ouvrent sur notre département que je suis accueilli par des rires. Je me glisse et fais signe à Scott, le seul à m'avoir vu, de ne rien dire. Erica a une fesse posée sur mon bureau en train de touiller son café au lait. Je me faufile à pas de loup derrière elle et à deux doigts de son oreille je lâche un minuscule « bouh ». Elle sursaute, lâche la tasse qui va se répandre sur elle, sur mes dossiers et sur la moquette grise. Oups, je vais encore me faire disputer.
- Hale t'es vraiment con ; elle hurle en secouant ses mains, pleines de café au lait
- Hey faut avoir le cœur plus solide Reyes ; je m'esclaffe
- Et forcément toi t'as rien dit ; elle fusille du regard Scott, qui se contente de hausser les épaules
- C'est quoi encore cette dispute les enfants ? ; intervient la voix douce de Lydia
- Mais rien maman ; je lui réponds en lui faisant les yeux doux, elle est la seule a avoir un compagnon depuis assez longtemps pour avoir un enfant, la seule a avoir une famille et donc la plus apte à régler nos petits différents
- Cet abruti m'a effrayé et j'ai lâché ma tasse ; grogne Erica
- Tu l'avais cherché… Faut jamais tourner le dos à une porte, règle 12 du parfait boyscout ; je réponds en lui tirant la langue, une boulette de papier collant atterri sur ma langue
- Le panier était trop facile ; rigole Scott, je crache le papier par terre et lui saute dessus
Forcément la chaise n'y résiste pas et on s'écroule tout deux par terre. La tête de mon ami cognant durement par terre. Je me soulève de suite mais il me fait rouler. C'est qu'il a pas mal. On s'arrête très vite quand un verre d'eau froide se renverse sur nos deux têtes.
- MAIS ! ; on crie d'une même voix
- C'est pas une équipe de profileurs ça, c'est des enfants de maternelle ! Même Howard se comporte mieux que vous
Scott regarde Lydia et lui fait sa moue. Cependant ça ne marche pas cette fois. Elle croise les bras sur sa poitrine en nous toisant sévèrement du regard. Je me relève le premier et tends la main à mon ami au sol. Il la saisit, j'en profite pour le hisser vers mon torse. Je lui fais une accolade virile en rigolant.
- Salle de conférence tout le monde ; intervient la voix dur de notre chef
- Mais… ; commence Lydia
- Vous êtes là non ? Alors autant en profiter ; il répond sans même la regarder se dirigeant vers la pièce ronde
Je soupire puissamment, Scott me met une bourrade dans l'épaule et Erica bougonne à propos de tâche qui ne sortiront pas de son chemiser corail. On se pose tous dans nos sièges. Y a pas nos noms dessus pourtant en 7 ans que je suis dans ce département ça n'a jamais changé. Il nous briefe sur des disparitions inquiétantes d'enfants dans l'Oregon. Et aller, on va encore se prendre je sais pas combien de décalage horaire dans la gueule. On sort tous les uns derrière les autres, on récupère le bagage de survie qu'on a systématiquement dans le bureau et direction l'avion.
Quand on rentre 4 jours plus tard on est tous sales, puants et un peu dégoûtés. Y a vraiment les pires racailles dans ce monde. Je m'écroule sur ma chaise à roulette mais je n'ai pas le temps de souffler qu'April arrive. Je l'entends plus que je ne la voie. J'entends ses hauts talons claquer sur le marbre du couloir avant d'être étouffé par la moquette. J'entrouvre les yeux et manque de faire une crise d'épilepsie tellement y a de couleurs sur elle. Un collant jaune à pois vert, une robe rose bonbon et ornée de ruban turquoise. Cette semaine ses cheveux sont prune, selon elle, violet, selon l'équipe. Ses yeux bruns sont noyés sous son fard à paupière rouge et ses lèvres sont brun chocolat. Je referme les yeux.
- Der' quelqu'un a demandé après toi tous les jours pendant 4 jours.
- Qui ? ; je demande sans bouger
- Je sais pas. Il te demandait toi et quand je disais que tu étais sur le terrain il raccrochait. Tous les jours. A la même heure…
- Comment ça ? ; je me redresse inquiet
- Le central redirigeait vers ton poste, qui redirige vers moi. Donc… ; elle se dandine dans ses chaussures orange
- Il me voulait quoi ?
- J'sais pas… Il demandait l'agent Derek Hale. Je disais que tu étais sur le terrain. Il disait ok puis raccrochait. Mais je sais pas pourquoi !
- T'as tracé l'appel ?
- Evidemment ; elle hausse les yeux vers le ciel ; Cabine près de la base navale. Je suis passé en bagnole devant, rien à signaler.
- Ben on verra demain. Il appelle à quelle heure ?
- 11h30
- Ben je verrais ça demain. Jeune ou pas ?
- Aucune idée !
- On va manger sushi ça te dis ?
Elle ne me répond pas mais court sur ses talons pour attraper son ciré rouge, oh merde, son parapluie vert pomme comportant des yeux de grenouille, re-merde et son éternel sac en velours gris. Le seul truc sobre sur elle !
J'arrive au bureau à 10h, comme nous l'a demandé Deaton. Scott est là, en train de taper furieusement sur son IMac. C'est lui qui a récupéré la plupart des enfants, mais c'est moi qui ai tiré sur le suspect. Donc la pire paperasse c'est pour bibi ! Je pose ma veste en cuir sur le dossier de ma chaise, allume l'ordi et me serre un grand café noir. Je regarde d'un œil mauvais la feuille bleu-gris. Celle qui est distribué à la personne qui a abattu le suspect !
La sonnerie du téléphone me fait sortir de ma déclaration de « pourquoi j'ai jugé indispensable de tirer dans le but d'abattre le suspect et non de le blesser ». Je décroche distraitement.
- Hale
- Derek Hale ? ; une voix basse que j'ai un peu de mal à entendre au-dessus de la circulation
- C'est bien moi. Et vous êtes ? ; je me saisis de mon crayon à papier
- Est-ce que vous allez rester sur Quantico plusieurs jours ?
- En quoi cela vous intéresse monsieur ?
Et il raccroche. Ok… Je sors mon IPhone pour appeler April mais elle déboule déjà dans sa robe bleue électrique.
- Alors ?
- Aucune idée. Il a demandé confirmation de mon nom, puis m'a demandé si on allait rester là. J'ai pas confirmé, ni infirmé. Puis il a raccroché. Ça commence à me soûler ces coups de fil intempestif
- C'est le revers de la médaille pour ton courage mon pauvre vieux ; intervient Scott
- Ben si j'avais su ! ; je grogne
April m'embrasse le haut du front puis frotte pour faire disparaître la trace de son rouge à lèvres jaune canari. Je me frotte le visage et décide de passer outre.
Le lendemain matin il pleut vache qui pisse. Encore. C'est que le troisième jour de suite. Nous ça nous change pas de l'Oregon. Je passe à la salle de tir puis à la musculation. Ça c'est mon sport ! Tirer sur ces muscles jusqu'à les sentir tressauter, se vider la tête et ne penser qu'à son rythme cardiaque, réguler son souffle… Je suis le premier au bureau. C'est assez rare pour que je le souligne ! Je me saisis de la pile de dossier et commence à trier. Certains services de police ne veulent qu'un avis, sans qu'on intervienne. Quand l'un de nous détecte qu'on doit intervenir il est souvent trop tard. Ah les flics des petites villes ! Il est à peine 8h du matin et mon téléphone sonne.
- Hale
- Vous avez un visiteur, je le fais monter ?
- Pardon ? ; je secoue la tête, comme un chien le ferait pour s'ébrouer
- Vous avez un visiteur, je le laisse monter ?
- Un visiteur ? Pour qui ?
- Pour vous
- Oui mais nous ou juste…
- Juste vous monsieur.
- Homme ?
- Oui, 20 ans à tout casser. On l'a fouillé rien sur lui. Rien dans les poches. On garde son sac…
- Comment le sac ?
- Eastpack, euh… Rouge et gris.
- Ouvrez le.
- Mais…
- C'est un ordre !
- Bien ; j'entends le bruit d'une tirette qu'on ouvre, puis le garde reprend le téléphone ; Des livres de cours
- C'est ce que je pensais ; je murmure ; Faite le monter, avec toutes ses affaires
- Bien monsieur
Je raccroche. La seule chose à proximité de la cabine de la base de l'US Navy c'est une station de métro. Métro, qui à 11h30, regorge d'étudiant et de lycéens. Encore un jeune qui veut savoir ce qui c'est passé dans l'école maternelle, comment il faut réagir, bla bla bla. Je me lève et me resserre un café. Scott arrive, en rigolant avec April. Immédiatement je leur fais un signe de tête. Ils se dirigent vers moi en silence, coupés dans leur rire.
- Qu'est ce qu'il y a ? ; demande de suite Scott
- Le jeune qui m'appelle arrive ; je parle à April
- Tu as accepté qu'il monte ? ; elle ouvre de grands yeux
- Oui, je dois bien répondre à ses questions, mais juste, soyez vigilants hein
Et je leur tourne le dos. Je me poste devant l'ascenseur mais le garde arrive derrière moi.
- Je vous l'ai mis dans le salon de réception
- Déjà là ?
- On était dans le même ascenseur que vos collègues !
Bon s'il voulait tuer du flic il aurait déjà pu tuer mes 2 amis. Je respire un grand coup, enlève la boutonnière de sécurité de mon Holster et rentre à pas feutrés dans le salon. Je ne vois que son dos. Un peu voûté, il se tient le visage dans les mains. Un bonnet coiffe son crâne. Bleu électrique. Je ferme la porte très délicatement mais il l'entend et se tourne vers moi. Un hématome orne sa joue droite, sa lèvre est fendue et je distingue encore un reste de coquard sous son œil gauche. Ok… Super… Pourquoi j'attire les gosses battus ?
- Bonjour je suis…
- Derek Hale, je sais ; il me coupe de sa voix basse, abîmée
- Et vous êtes ?
- Pas besoin de prénom ; il se mord un peu la lèvre, d'un geste vif il ôte son bonnet comme s'il avait entendu la voix de sa mère lui disant d'enlever son couvre-chef quand on est à l'intérieur
- J'aimerais au moins un nom de famille ; un rire désabusé lui échappe
- SS ça suffira ? ; il passe une main nerveuse dans la masse de cheveux qui le coiffe puis il soupire et grommelle quelque chose, je crois distinguer « mauvaise idée »
- Bon… SS tu veux boire quelque chose ? ; j'avance dans la pièce et immédiatement il bondit sur ses pieds ; Hey du calme, je vais pas t'empoisonner hein ! Café ? Thé ? Chocolat peut-être ?
- J'suis pas un bébé ; il répond, mordant, mais de larges plaques de gêne s'étendent sur ses joues, faisant ressortir l'éclat de ses yeux ambre
- Bon… Je vais prendre un café, sers toi… ; je mets en route la machine et regarde le liquide noir emplir ma tasse
- Je… ; j'entends qu'il se gratte la tête furieusement ; Désolé j'aurais pas du venir
- Maintenant que t'es là… Et que je suis là ; je prends ma tasse et m'assieds en croisant mes jambes, l'arme toujours à portée de main, sait-on jamais ; Autant parler non ? Tu m'as pas appelé pendant 5 jours et tu t'es pas déplacé depuis le quartier chicos de Malibu pour rien mh ?
- Comment vous savez que je vis dans le quartier résidentiel du nord-est ? ; il serre son sac entre ses jambes et écrase son bonnet dans sa main droite
- L'heure à laquelle tu as appelé. Le métro de 11h… Tu es jeune, lycéen… Déduction. Mon boulot quoi ; je souris ; Alors SS… C'est des gars du bahut qui t'ont confondu avec un sac de frappe ? ; j'avale une gorgée et j'ai le cœur qui se brise quand il serre la mâchoire et ferme un peu les yeux
- Non ; il répond d'une voix encore plus détruite, tellement basse qu'elle pourrait être un murmure
- C'est pour me parler de ça que tu es venu ou…
- En partie ; il hoche la tête me regardant avec un drôle d'éclat dans les yeux
- Pourquoi moi ? ; je pose ma tasse sur la table et me penche en avant, pour mieux le regarder, il envoie tellement de signaux que j'ai du mal à tous les saisir
- Je vous ai vu à la télé y a quelques semaines ; il a posé son bonnet sur son genoux et désormais il se frotte les mains l'une contre l'autre ; Et j'me suis dit… Que peut-être…
- Der', on a les rapports du légiste. Tu sais… Ceux que tu voulais pour le cas de Miami ; coupe la voix de Erica
- Je… Quoi ? ; je me tourne vers elle, je me suis tellement concentré sur le jeune que j'ai oublié tout le reste, du coup je suis total à côté de mes pompes
- Le cas des… Mrh ; elle se racle la gorge ; Des petits soucis de puzzle de Miami
- Ah putain oui ! ; je me frotte les yeux, regarde le jeune qui me supplie du regard ; J'en ai pour 3 minutes je reviens. Tu ne bouges pas. Ok ?
Il se contente de hocher la tête. Je me redresse et rejoints Erica. Je pose le dossier sur mon bureau, le compulse rapidement. Je savais qu'il y avait trop de sang pour un corps de cette taille. On nous prend pour des cons ! Je le notifie et je pense qu'il va falloir qu'on aille à Miami dans pas longtemps. Un gars qui s'amuse à dépecer des corps déjà mort et à les recouvrir de sang humain c'est chelou ! J'explique rapidement le cas à Erica et retourne au pas de course vers le salon. Comme je le pensais il est parti. J'hurle un « merde » puissant et prends les escaliers. Je descends les 4 étages comme un fou.
- Il est déjà passé ? ; je demande au gars de la sécu
- Qui ?
- Mais mon petit jeune, bonnet bleu et Eastpack gris et rouge ; je crie un peu
- Ah oui… Y a quoi… 2 minutes
- Vers où ?
- Vers la porte de sortie hein ; il m'indique le portail et j'ai juste envie de lui foutre mon poing dans la gueule
Je cours pour traverser le parking, passe le portail et regarde à gauche et à droite. Pas de bonnet bleu, j'hurle encore. J'attrape une dame par le bras.
- Excusez moi madame, Agent Hale est ce que vous auriez croisé un jeune avec un bonnet bleu et un Eastpack rouge et gris ?
- Je ne crois pas monsieur ; elle nie de la tête
- Vous êtes sûre ?
- Je pense monsieur. Désolée. Il est dangereux ? ; elle ouvre de grands yeux
- Non madame, juste en quête d'aide et il m'a filé entre les doigts !
J'attrape une vieille dame dans le sens inverse et lui demande aussi. Pas vu non plus. Je cours à droite à gauche, mais rien à faire. Il a disparu. Je crie de rage et de frustration en levant les bras au ciel. Merde, merde et remerde ! Je pousse violemment la porte de notre bureau.
- Désolée ; grimace Erica
- Tant pis, il reviendra j'espère ! ; je m'écroule sur ma chaise et pose mon visage sur le bois du bureau
Pas moyen de me sortir ce jeune de la tête. Il m'a pourtant rien dit de fou… Enfin pas verbalement. Mais tout son corps m'a clamé des choses. Ses yeux qui m'ont supplié de l'aider. Son bond, quand je suis rentré dans la pièce, me prouve son angoisse, sa peur viscérale. Son visage grimaçant quand j'ai parlé des coups… Ouais c'est pas au lycée, c'est bien plus profond et moche que juste une rivalité au lycée. Je passe ma nuit à me tourner entre mes draps. Je dors à tout casser 1h. Je suis d'humeur exécrable. Puis la solution jaillit dans mon esprit. Je suis stupide. Pourquoi j'y ai pas pensé avant ?
Je dois fuir tout de suite ou vous me laissez un peu de temps? :S
