Disclaimer : Rien ne m'appartient, tout est à J.K Rowling, mais ça tout le monde le sait déjà
Rating : T
Note : Cette fic comportera une dizaine de chapitre dont la moitié déjà écrite. Au départ ce devait être un OS mais devant le nombre de pages considérables qu'i ly aurait eu j'ai préféré en faire une petite fic
J'espère que vous aimerez et sachez que écrire sur Peter a été un véritable défi pour moi xD
Bisous :)
CHAPITRE 1
Le sol était froid et abrupte sous mes pieds meurtris mais je ne m'en formalisais pas. La peur au ventre j'avançais main dans la main avec mon meilleur ami. Je ne voulais pas venir jusqu'ici mais il avait insisté. Comme d'habitude j'avais cédé même si actuellement les battements de mon cœur menaçaient de faire exploser ce dernier dans ma cage thoracique. Il était tard, il faisait noir et surtout le vent glacial venait me frapper de plein fouet. Je grelottais mais je n'osais pas dire que je voulais rentrer. C'était trop tard maintenant, on avait déjà atteint la moitié du parc et déjà les ombres menaçantes du saule cogneur apparaissaient dans mon champ de vision. Pourquoi j'avais accepté ? Je ne saurais pas très bien dire, sûrement que pour une fois je voulais montrer que je n'étais pas aussi peureuse que ça. Mais plus on avançait, plus je me rendais compte qu'en faite si j'étais une peureuse et que j'aurais mieux fait d'assumer mon statut une bonne fois pour toute au lieu de me retrouver ici en plein milieu de la nuit en ayant aucune idée de si j'allais revenir en vie.
Ce doit être l'une des raisons pour laquelle je n'ai pas atterri à Gryffondor. Le choipeau ne me voyait décidément pas dans la maison des courageux, et je ne peux qu'acquiescer à son raisonnement. En faite je ne suis même pas convaincu qu'il me voyait quelque part au vue du temps excessivement long qu'il lui a fallu pour se décider avant de crier « Poufsouffle » lors de ma cérémonie de répartition. La maison des justes comme se plaisent à l'appeler ceux qui s'y trouve, la maison des cancres et des bons à rien selon les autres. Moi ça ne me touche même plus les réflexions que l'on peut me faire en voyant mon blason, et puis au moins grâce à ça se faire oublier n'est pas des plus difficile. Imaginons par exemple que par le plus grand des malheurs j'eusse atterris à Gryffondor ou Serpentard et bien là j'aurais été comment dire quelque peu embêté. Il ne se passe pas un jour sans que les élèves de ces deux maisons entrent en conflit, et moi dès que je vois le moindre problème pointait à l'horizon j'ai plutôt tendance à le fuir comme la peste.
Je passe plutôt inaperçue dans l'immensité de Poudlard mais c'est loin de me déplaire. Je laisse le soin aux autres de se faire remarquer, huer ou même applaudir. Pour ça il y a des prétendants tout trouvé aux titres toutes catégories confondues. Je parle bien entendu des Maraudeurs. Vraiment qui n'a jamais entendu prononcer leur nom au détour d'un couloir ? Qui n'a jamais fantasmé sur l'un des quatre membres du groupe ? Et surtout qui ignore encore leurs exploits ? De la première à la dernière année on ne parle que d'eux mais parfois pour des raisons différentes. Chacun a son public, James le capitaine vénéré et adulé de l'équipe de quiddich. Sirius, le Don Juan charmeur et populaire. Rémus, le garçon mystérieux et tendre et enfin Peter un garçon tout ce qu'il y a d'adorable. Tout le monde a tendance à le sous estimer, à penser qu'il est la quatrième roue du carrosse et à vrai dire je pense même que la plupart des personnes se demande ce que les trois autres lui trouve. C'est vrai qu'au départ c'est parti d'une coïncidence, du fait que ces quatre là se soient retrouvés dans le même wagon en première année, mais s'il n'était pas digne d'être avec eux cela ferait longtemps que les trois autres se seraient plaint non ?
Actuellement c'est donc avec ce dernier que je file à toute allure vers l'arbre gigantesque planté en plein milieu du parc. Je me suis d'ailleurs toujours demandé pourquoi Dumbledore l'avait fait construire à cet endroit précis surtout qu'un tel arbre c'est super dangereux. Imaginons qu'un élève voulant faire une petite séance de vol ne sache plus contrôler son balai, et bien il se pourrait qu'il atterrisse dans ses branches, et là je ne donne ni cher de la peau de la personne ni de celle de son balai. Non ce n'est pas une théorie improbable, c'est même tout à fait crédible. Ce n'est pas comme si je disais qu'une voiture moldue pouvait atterrir sur lui n'Est-ce pas ? Bien sûr je pourrais expliquer tout ça au directeur et lui demander des explications mais vous comprendrez aisément que ce projet n'est nullement prévu dans mon agenda.
Je vis Peter levait sa baguette et sans que je comprenne comment les branches de l'arbre cessèrent de bouger pour nous laisser un passage entre ses racines. J'aurais du être rassuré, c'est vrai-je ne risquais plus de me faire assommer mais passer dans un trou noir sans savoir où l'on va atterrir ce n'est pas beaucoup plus rassurant. La main de mon ami ne me lâchait plus et je devinais aisément que c'était non pas par nécessité pour lui mais bien parce qu'il savait qu'une fois qu'il me lâcherait je ferais demi tour en courant avant de m'enfermer dans ma chambre pour la semaine, voir le mois à venir. J'ai connu Peter en troisième année dans les cuisines du château. Je pensais que seul les Poufsouffle connaissaient le moyen d'y accéder mais apparemment je me trompais amplement puisque Peter est ressorti de la pièce les bras chargés de pâtisseries en tout genre. Avant ça on ne s'était jamais adressé la parole, il était de l'année supérieure à la mienne, faisant parti du groupe des Maraudeurs de surcroît, alors autant dire que la possibilité que l'on se côtoie frisait le degré zéro.
Après ça on s'est revu le même jour de chaque semaine à la même heure pendant environ cinq mois jusqu'à ce qu'il me demande de l'accompagner de temps à autre à la bibliothèque. Depuis l'année passée on se retrouve régulièrement le soir bien après que tout le monde soit couché. Ca a des allures folles de passion romanesque n'Est-ce pas ? Et pourtant il n'en est rien, on est juste amis et en faite je crois que je n'ai même jamais envisagé qu'on puisse être plus que ça. Les autres ne connaissent rien de mon existence et même si Peter m'a proposé mainte fois de me présenter j'ai toujours refusé. Être une amie publique des Maraudeurs croyez moi ce n'est pas bon pour une petite Poufsouffle comme moi. En plus de devoir supporter les remarques acerbes des Serpentards je devrais aussi vivre avec les groupies et fan clubs qu'ils cumulent à eux quatre, alors non merci.
Des marches poussiéreuses nous accueillent une fois dans le passage et je ne peux m'empêcher d'être intrigué. Qu'Est-ce qu'a prévu Peter au juste ? Bien entendu j'ai confiance en lui mais de là à dire que je serais prête à le suivre aveuglément il y a un pas. C'est toujours comme ça que commence les films d'horreur de toute façon. La fille suit son meilleur ami et finit égorgé, étranglé ou encore affreusement mutilé à la fin. Sans compter que niveau défense on ne peut pas dire que je puisse réellement compter sur moi-même. Il n'y a qu'à voir l'air profondément désolé que prend notre professeur de défense contre les forces du mal à chaque fois que je dois lancer un sort, c'est pitoyable, et encore le mot est faible. D'ailleurs ma situation n'est guère meilleur en sortilège ou métamorphose. Quoique là de temps à autre un éclair de génie me frappe, mais c'est vraiment très, très, rare. Non moi mes matières de prédilection sont la botanique, l'histoire de la magie ou encore le soin aux créatures magiques. En potion et astronomie je me débrouille mais de là à dire que je suis douée il y a tout un monde.
Peter me force à monter et j'ai tout le loisir de me dire que j'aurais mieux fait de mettre des chaussures avant de sortir. Le bois s'enfonce dans ma peau nue et je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. J'aurais du me douter qu'il me réservait quelque chose quand il m'a dit de me couvrir. En même temps comme si c'était mon genre d'aller le retrouver en tenue légère. En gros pyjama molletonné oui, en nuisette non. Je laisse ce soin aux autres filles, moi je préfère ne pas trop me découvrir et ça même si ça fait beaucoup rire mon ami à chaque fois. De toute façon je ne vois pas ce qu'il a contre mes tenues, elles sont confortables, pratiques. Bon oui je sais peu saillante et aucunement séduisante mais je ne suis pas là pour draguer de toute façon. Au terme de trois étages on finit par arriver devant une porte, surprenant non ? C'est d'ailleurs généralement qu'à ce moment là celle-ci finit par s'ouvrir avec un psychopathe muni d'une hache ou encore que les héros se rendent compte que en faite l'assassin se trouve derrière eux. Un petit coup d'œil derrière mon épaule, et heureusement non personne, seulement le noir et le froid qui nous accompagne depuis notre sortie du château.
Sans hésiter il me fait entrer dans la pièce qui je dois le dire est encore pire que je l'imaginais. Plusieurs matelas défonçaient au sol, une armoire et un bureau dans un coin. Un amas de poil et de poussière au sol et puis surtout cette odeur typiquement animal qui me fait éternuer. J'aurais très bien pu me passer de cette visite mais Peter parait fier de lui alors je ne vais quand même pas lui gâcher toute sa joie, surtout si c'est lui qui c'est chargé de l'aménagement. C'est à ce moment là que je remarque les chaînes attachés au mur ainsi que les gouttelettes de sang incrustées dans le plancher. Oh mon dieu ! Il m'a vraiment entraîné dans le repère d'un sadique. Ou alors quelqu'un à Poudlard a des habitudes sexuelles fortement orthodoxes. Parce que soyons clair si Peter connaît cet endroit ça signifie en principe que les trois autres le connaisse eux aussi. Je ne miserais pas sur James, Lily n'accepterait certainement pas, quoique allait savoir, parfois on croit connaître les gens et en faite …
Peut être Sirius, de toute façon plus rien ne m'étonnera venant de lui. Ou alors il s'agit de Rémus, pas étonnant qu'il soit aussi mystérieux si c'est de son goût d'attacher les gens aux murs. Peter se dirige vers le placard avant d'en ressortir une barre de chocolat, comme si je pouvais avaler quoique ce soit dans un moment pareil. Je ne sais même pas ce qu'on fabrique ici et les craquements du plancher ne sont pas fait pour me rassurer. Je tourne sur moi-même pour être bien sûre que rien ne m'échappe, comme la présence d'un tueur tapie dans l'ombre par exemple, mais non il n'y a rien d'autre. Comme pour répondre à mes interrogations mon meilleur ami prend la parole, sa voix vient briser le bruit du vent claquant contre les parois de la pièce et je ne peux empêcher un long frisson de parcourir ma colonne vertébrale.
- C'est notre repère avec les copains, j'ai pensé que ce serait bien que tu le vois
- Ca manque un peu de rangement non ? Demandais je en soufflant dans mes mains pour les réchauffer
- Ca casserait le mythe voyons. Tu veux que je te dise où on se trouve demanda-t-il mystérieux
- Je ne suis pas sûre de vouloir savoir répondis je un peu effrayé
- Un endroit que tu n'oserais même pas imaginer, et si je te le dis tu ne t'enfuiras pas en courant n'Est-ce pas ?
- Comme si c'était mon genre de m'enfuir en criant de terreur …
- Jade gronda-t-il
- Je resterais sage, alors ?
- La cabane hurlante
Est-ce que j'ai le droit de faire comme si je n'avais rien dit et de faire demi tour ? Tout le monde sait pertinemment que cette cabane est hantée et que quiconque y entrera périra dans d'atroces souffrances, ou alors il sera maudit pendant dix ans, euh je ne sais plus très bien mais en tout cas cet endroit ne peut rien apporter de bon. Qu'Est-ce qu'il peut être sournois, il sait que jamais je ne serais venu ici lors de notre sortie à Pré au lard alors il en a profité.
- Traître, ce n'est pas à Gryffondor que tu aurais du finir mais à Serpentard
- Allons ce n'est pas si terrible, si ? Tu es morte peut être ?
- De peur et de froid oui
- Tu n'as qu'à prendre l'une des couvertures au sol
- Au risque de te peiner il est hors de question qu'un de ces chiffons infestés de microbes et bactéries en tout genre entre en contact avec ma peau
Il soupire résigné avant d'entreprendre de lancer quelques sorts pour que l'endroit soit plus confortable. Je l'aiderais bien mais il y a fort à parier que si je m'en mêle l'endroit va exploser ou se retrouver dans un état pire que celui ci, quoique ça me semble peu probable à réaliser. Le plancher redevient net à l'exception des tâches de sang qui reste incrustés dans les aspérités du bois alors que les matelas semblent reprendre un peu vie. Mais je n'irais pas vérifier leur solidité en sautant dessus tout de même. Les chiffons comme je me plaisais à les appeler semble reprendre leur apparence originelle puisque je vois apparaître plusieurs couvertures aux broderies de Gryffondor mais qui sait si Peter ne s'est pas contenté de lancer un sortilège d'illusion alors je préfère ne pas trop m'avancer. Au bout d'un moment il finit par me convaincre de venir m'asseoir à côté de lui sur l'un des matelas faisant apparaître de la lumière au bout de sa baguette. Mais ce n'est pas pour autant que je suis toujours rassurée, si ça se trouve des fantômes ou pire des esprits vengeurs vont venir pointer le bout de leur nez alors mieux vaut être prudente.
- Tu comptes rester dans cet état de stress toute la soirée ?
- Tu sais bien que j'ai peur des endroits comme celui-ci
- Mais il ne t'arrivera rien, je serais là pour te protéger, tu le sais non ?
- Promet qu'on ne reviendra plus ici après demandais je apeurée en entendant un bruit suspect et particulièrement inquiétant venir de l'armoire
- De toute façon les gars me tueraient s'ils savaient que je t'avais amené ici
Son regard se fait fuyant et il semble réfléchir. A quoi je ne sais pas mais quelques secondes plus tard ses doigts viennent jouer avec l'une de mes tresses couleur miel. Doucement il se rapproche de moi avant de me déposer un baiser sur la joue. Ca ne ressemble pas vraiment à Peter d'agir de cette manière mais ce n'est pas la première fois que ça arrive alors pourquoi je m'en formaliserais. Parfois j'ai l'impression qu'il veut me dire quelque chose mais ça n'arrive pas, à chaque fois que je lui demande ce qui lui arrive il se contente de me sourire avant me déposer un baiser sur le front, la joue ou encore la main.
- Je me suis toujours demandé pourquoi tu n'avais pas de petit ami
- Je suis trop timide pour répondre aux avances des garçons et tu le sais bien
- Mais avec moi tu n'es pas timide
- Toi tu es mon meilleur ami c'est différent, tu veux bien qu'on rentre maintenant Peter ?
- Tu es sûre que tu ne veux toujours pas de chocolat ?
- Ca dépend tu veux que je le régurgite sur le plancher que tu viens de nettoyer ?
- Bon ok tu as gagné
Au moment où on se relève je me rends compte que l'une de mes tresses est défaite, j'ai beau recherché le nœud qui le retenait autour de moi, il n'y a aucune trace de son existence. Peter est déjà près de la porte alors que moi je recherche toujours ce maudit élastique.
- Mais qu'Est-ce que tu fais ?
- Mon élastique, je l'ai perdu
- Laisse tomber Jade, allez on y va
Je ne cherche même plus à discuter, trop contente de fuir cet endroit. Tant pis pour l'élastique, de toute façon j'en ai d'autres il ne me manquera pas tant que ça. Peter me reprend la main alors qu'à nouveau nous traversons les profondeurs de la nuit non conscient encore que ce petit passage par la cabane hurlante serait l'élément déclencheur de la suite des évènements.
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En revenant dans ma salle commune je ne peux m'empêcher de repenser à elle. Tout ce temps à la connaître, à me faire passer pour son ami alors qu'en faite je n'ai qu'une seule et unique envie. Comment lui expliquer qu'en la regardant je ne peux m'empêcher de nous imaginer blottis dans la chaleur d'un lit. Comment lui dire qu'à chaque fois que je lui touche les cheveux je pense à ce que mes mains pourraient faire d'autre. Comment lui avouer que j'ai monstrueusement et inéluctablement envie d'elle. Elle n'a pas cette beauté flagrante au premier coup d'œil comme l'ont les conquêtes de Sirius. Elle n'a pas cette fougue et cette ténacité verbale que James apprécie chez les filles. Non elle, elle est simplement mignonne, un peu à la manière d'une petite fille. Ses nattes sagement tressées qui entourent son visage, ses grands yeux verts souvent teintés de tristesse ou de peur qui trahissent absolument toutes les émotions qui la traverse. Elle ne porte pas de ces tenus provocantes dont raffolent les autres filles, non mise à part son uniforme impeccablement boutonné et ajusté elle se contente de passer un pull et un jean à chaque fois que l'occasion se présente. Ce corps que je ne vois jamais m'excite, cette peau que j'aperçois seulement à de rares moments me fait fantasmer mais je ne peux rien y faire.
Parfois des accès de colère me traverse, je sens ce mal délicieux me rongeait et durant un fugace instant dans cette cabane j'ai pensé à ce que je pourrais lui faire et ça même si elle n'était pas d'accord. Personne ne l'aurait entendu, elle n'en aurait parlé à personne et pourtant je n'ai rien fait. Je n'ai pas bougé d'un millimètre et elle n'a même pas senti le trouble qui m'habitait. A certains moments je me dégoûte, je sais que mes pensées sont abjectes mais je n'y peux rien, je ne les contrôle pas et à certains moments ça m'effraie. Je devrais demander conseil aux garçons, sans leur préciser toutefois ce qui parfois me tracasse, sans leur parler de cette envie qui me tenaille à chaque fois qu'elle s'approche de moi. Je suis un rat, un vulgaire rat, mais si tel est le cas elle ressemble à un morceau de fromage formidablement appétissant. Peu importe le piège qui pourrait se refermer sur moi en l'attrapant, il me la faut et peu importe le temps que ça prendra.
Les autres dorment à mon arrivée et je fais le moins de bruit possible pour ne pas les réveiller. Au début je me faisais prendre à chaque fois, Rémus me lançant un regard désapprobateur et suspicieux avant de finir par se rendormir. Je ne sais pas pourquoi il croit devoir me faire la morale, surtout que Sirius fait bien pire que moi et jamais, je dis bien jamais Rémus ne dit quoique ce soit. Parfois il soupire en entendant le récit de ses ébats mais jamais il ne lui lance le regard qu'il me lançait chaque soir où je rentrais de l'un de mes rendez vous nocturne avec Jade. Il n'en a pas parlé aux autres puisque jamais ils ne m'ont posé de questions ou alors tout simplement ils me jugent trop stupide et insipide pour avoir une vie sexuelle. Ils pensent que je les admire mais ce n'est pas véritablement eux à qui je voue une admiration sans borne mais plutôt à leurs actes. Ils se targuent d'être les meilleurs, mais si j'avais leur physique j'aurais fait bien mieux qu'eux. Des choses dont les décennies suivantes se souviendraient, mon nom serait répété dans les bouches des filles avec crainte, respect ou encore envie.
Oh ça oui ils me prennent pour un ignorant, un suiveur pas capable de prononcer la moindre phrase intelligente, tout juste bon à être leur chien de compagnie mais je leur montrerais que je suis bien que plus ça. Je ferais quelque chose qu'eux même n'aurait pas osé imaginer, quelque chose de tellement horrible qu'ils ne s'en relèveront jamais. Je les détruirais un par un pour m'avoir humilier chaque jour, pour avoir rigolé de chacune de mes maladresses, pour ne pas m'avoir considéré comme leur égal. Je ne sais pas encore si je vais m'en prendre à Rémus. Je n'ai pas encore décidé s'il le mérite ou non. C'est le seul à vraiment m'avoir accueilli et considérer comme son ami. C'est même le seul à me défendre auprès des deux autres alors je ne sais pas s'il mérite de subir le même châtiment que les deux autres.
Au moment où je me retrouve dans mon lit les autres dorment toujours profondément, seul les ronflements de James viennent perturber le silence et je sais que cette fois ci Rémus ne se réveillera pas. Comment aurait il pu entendre les petits bruits de pas furtifs d'une souris ? C'était impossible et c'est maintenant le stratagème le plus efficace que j'ai trouvé pour me faire discret. Mes transformations m'aident beaucoup à observer les autres, à cerner leurs faiblesses, leurs points faibles et au moment propice tout cela me sera d'une utilité considérable.
