Bonjour ou bonsoir à tous. Voici une fiction Fem!Fuji. J'espère qu'elle vous plaira. Comme c'est un Dark!Seigaku, ne vous attendez pas à ce que je leur jette des fleurs. Les personnages de Seigaku seront également légèrement - voir grandement - OCC.

Prince of tennis appartient à Takeshi Konomi-sensei.

Bonne lecture !


.Restaurer la vérité.

Dark!Seigaku / Fem!Fuji / Pairings: FujiXAkaya

Résumé : Fuji Suzune était heureuse. Ils avaient gagnés le Tournoi National. Ils avaient gagnés grâce à leur kohai de première année, Echizen Ryoma. Mais, elle ne s'attendait pas à ce que les masques tombent après leur victoire. Les masque de personnes très proches d'elle et de Ryoma...


.Les masques tombent.


Le Tournoi Nationale était terminé. Ils avaient gagnés. Ryoma avait gagné pour eux. Elle était tellement heureuse et elle surprit même un sourire sur les lèvres de son capitaine.

-C'est bien un des sujets qui te fais sourire, non ? Demanda Fuji à Tezuka.

Ce dernier toussa légèrement et lui demanda calmement de ne le répéter à personne. Elle sourit ensuite à Ryoma en le prenant dans ses bras, alors qu'il revenait vers eux.

-Merci Echizen , c'est grâce à toi, lui murmura-t-elle.

Son kohai rit doucement, oubliant totalement la retenue qu'il avait envers ses sempais et serra en retour la jeune fille dans ses bras.

-Fuji-sempai, ce n'est pas que grâce à moi. Si tu n'avais pas remporté ton match contre Niou, on aurait perdu et nous n'aurions pas pu revenir.

Fuji acquiesça à sa phrase avant de le lâcher pour qu'il rejoigne les autres. Elle le regarda se faire lancer dans les airs, souriant comme un petit garçon. Au fond d'elle, elle savait que sa venue avait été une bonne chose pour toute l'équipe.

( Mais elle ne savait pas encore à quel point elle se trompait. )


-Sempais, je vais me chercher à boire, j'arrive, les prévint Ryoma alors qu'il marchait hors des gradins déjà partiellement vides.

Fuji lui avait proposée de l'accompagner, mais il refusa, lui assurant qu'il était assez grand pour le faire lui-même. Elle avait soupiré à son comportement. Bien sûr qu'il était grand, mais pour elle, il restera toujours son mignon petit kohai.

-Enfin il est parti, j'en avais marre de feindre être content de sa victoire, commença Eiji blasé.

La seule fille du groupe fronça des sourcils, se retournant vers ses coéquipiers. Avait-elle bien entendue ?

-Qu'est-ce que tu racontes là Eiji ?

Elle ne comprenait pas ce qu'il lui avait prit de dire ça. Ce n'était pas son genre de dire ce genre de chose.

-Quoi ? Tu n'es pas d'accord ? Ce gosse était un poids pour nous bien que ce soit grâce à lui qu'on ait tout gagnés. On l'a utilisés depuis le début, lui expliqua le garçon aux cheveux roux.

Fuji se retourna vers les autres attendant que l'un d'eux contre Eiji, mais personne ne dit rien.

-Vous tous... C'est ce que vous pensiez réellement d'Echizen ? Tezuka, murmura-t-elle en se retournant vers le brun.

Son capitaine se retourna vers elle, mais ne répondit pas à sa phrase. Elle ne pouvait pas y croire, lui aussi...

-Nous lui dirons de se concentrer sur l'US Open ainsi nous ne l'aurons pas dans les pattes, déclara Kaidoh.

Les garçons autour de lui acquiescèrent.

-Oishi, Kawamura... Vous aussi ? Momoshiro, n'étais-tu pourtant pas son meilleur ami ?! S'exclama la brune en ouvrant ses yeux de stupeur.

-Fuji-chan, tu n'étais pas au courant du plan ? L'interrogea Kawamura surpris. On s'était tous mis d'accord pour l'utiliser, tu ne le savais pas ?

Elle sentit ses jambes se figées sous elle alors qu'elle comprit que tout le monde était du même avis sur Echizen. Comment pouvaient-ils penser ainsi ? Comment osaient-ils ?

-Heureusement que nous l'avons mis dans les habitués, sans lui nous n'aurions pas été aussi loin, dit Momoshiro riant méchamment. N'empêche, je suis très heureux de ne plus à me faire passer pour son meilleur ami, ça m'énervait à force.

-On va pouvoir enfin arrêter de faire semblant, acquiesça Eiji.

Soudainement, derrière eux, ils entendirent le bruit d'une canette qui tombait au sol et des bruits de pas s'éloignant de l'endroit où ils se trouvaient.

-Echizen ?

Fuji serra des poings prenant dans ses mains le col du gilet de Tezuka. Elle le fixait d'un regard aussi noir qu'elle le pouvait.

-Je ne te pensais pas ainsi Tezuka ! Est-ce que tu sais ce que tu viens de faire ? Comment as-tu pu, en tant que capitaine, participer à cette... A cet horrible manigance ! Echizen n'a rien fait pour mériter ça !

-Fuji, débuta-t-il avant de voir la paume de la brune se diriger vers son visage.

La main de la joueuse fut arrêter par Kaidoh qui siffla mauvaisement.

-Que comptes-tu faire à Tezuka-Buchou ?

-Tezuka-Buchou ? Répéta-t-elle sombrement. Je ne le considère plus comme mon capitaine !

Kaidoh la repoussa fortement. Fuji tomba au sol sous la force exercée. Elle les regarda, déçue. Elle se releva rapidement et courut à l'extérieur du stade. Avec un peu de chance, elle pourrait rattraper Echizen. Elle le vit finalement, dans sa veste d'habituée. Cependant, il n'était pas seul.

-Rikkaidai, dit-elle en s'arrêtant de courir.

Elle remarqua que tout le petit groupe s'était retourné vers elle. Les regard sur leurs visages lui donnèrent envie de partir en courant, mais elle devait dire la vérité à Echizen. Elle ne savait rien de tout ce que leur équipe avait conclut. Elle ne voulait pas qu'il la déteste aussi.

-Echizen, ce n'est pas ce que tu crois. Je ne suis pas...

-Tais-toi, tu es comme eux. Manipulatrice, menteuse, hypocrite, profiteuse. Je te pensais autrement. Je vous pensais tous autrement ! Même Buchou était du complot.

-Je n'en savais rien. Je n'étais pas au courant de ce qu'ils complotaient, essaya-t-elle de le raisonner.

-Fuji-san, débuta Yukimura en s'avançant vers elle. Je te demanderais de partir, si tu le veux bien. Je ne veux pas que Ryoma ait encore affaire à toi ou à ton équipe.

Ses yeux reflétaient de la tristesse et du désespoir alors qu'elle entendit les mots du garçon au cheveux bleus lui demandant de s'en aller. Elle secoua de la tête négativement et tenta de se rapprocher du première année, mais Yukimura la stoppa.

-Je ne me répéterais pas deux fois, pars, lui conseilla « L'enfant de Dieu ».

-Echizen, que tu me crois ou pas, écoute-moi. Je ne suis pas comme eux. Je les pensais différemment. Je ne savais rien du tout. S'il te plait.

-Fuji, pars, dit cette fois Sanada à la brune.

Elle recula lentement fixant toujours de son regard océan les yeux dorés du première année.

-Je t'attendrais au parc. Je resterais là-bas toute la nuit s'il le faut. Je ne veux pas rester sur un malentendu avec toi. Je serais près de la fontaine.

Elle ne vit pas le regard de Echizen accepter sa proposition, mais même sans cela, elle y serait. Avant de disparaître de la vue du groupe, elle se retourna et s'inclina devant eux, murmurant du bout de ses lèvres qu'elle était désolée pour ce qu'il avait entendu.

Si jamais elle ne faisait rien, elle allait perdre la dernière personne qu'elle appréciait vraiment. Yuuta, Seigaku, même Echizen allait la laisser toute seule...


Sur le chemin du parc, quelque chose lui vint à l'esprit. Est-ce que Sumire-chan était au courant ? Sûrement pas. Elle devait le lui dire.

Elle retourna sur ses pas, courant jusqu'à l'école. Leur entraîneur devait peut-être être encore dans son bureau. En entrant dans ce dernier, essoufflée et le cœur battant, elle vit la vieille femme assise sur sa chaise.

-Ryuzaki-sensei, est-ce que je peux vous parler de quelque chose de très important ?

-Oh Fuji, que fais-tu ici ? Vous ne devriez pas faire la fête avec l'équipe ?

-... Non, je... Il y a quelque chose dont je dois absolument vous parlez, répondit la brune.

-D'accord, Fuji. Je peux juste te demander de faire une chose ? Les courts de tennis ne sont pas encore fermés, ni les vestiaires. Pourrais-tu t'en occuper ? Ensuite, nous aurons tout le temps de parler.

Fuji soupira, mais acquiesça tout de même. Cela lui permettra de réfléchir un peu à comment elle avouerait tout à la vieille dame. Elle ne voulait pas la choquer, elle qui était si fière de son équipe. Lui apprendre que la majorité des habitués s'étaient servis du fils d'un de ses amis proches pour gagner un titre, juste un titre...

Après avoir fermer les courts et les vestiaires, elle sentit un bras se poser sur ses épaules et vit une ombre la surplomber. Elle reconnut Eiji et Tezuka mais elle savait très bien que les autres étaient aussi là. Mais pourquoi étaient-ils là ?

-Qu'est-ce que vous voulez ? Je n'ai plus rien à faire avec vous. Et d'ailleurs qu'est-ce que vous faites ici ? Vous ne fêtez pas "notre" victoire ?

-Fujiko, la fête viendra après. C'est juste que nous étions très triste de t'entendre dire tant de choses mauvaises sur nous à Echizen. On voulait arranger les choses avec toi.

-Et pourtant, ce n'est que la vérité.

Le bras de Eiji se serra plus sur ses épaules et commença à enserrer doucement sa gorge. Les mains de Fuji vinrent automatiquement se refermer sur l'avant-bras du roux.

-Eiji que fais-tu ?

-Je t'empêche de t'en aller, lui expliqua-t-il trop gentiment à son goût.

-Tu comptais aller en parler avec Ryuzaki-sensei, n'est-ce-pas ? On ne voulait pas te laisser faire toute seule. Et puis, à ton avis, qui croira-t-elle entre toi et moi ? L'interrogea Tezuka remontant ses lunettes sur son nez.

Une lueur qu'elle n'avait jamais vue était visible dans ses yeux, derrière ses lunettes. Il était totalement différent du Tezuka avec qui elle avait l'habitude de discuter.

-Tezuka, que comptes-tu faire ?

-Il va tout simplement retourner la situation en notre faveur, sourit moqueusement Momoshiro.

-Il n'aura qu'à dire à sensei que tu as menti à Echizen-kun en nous mettant dans le rôle des méchants pour qu'il parte parce que tu en avais marre de lui. Eiji, à qui tu t'étais confié, nous à tout raconter et tu te fais expulser du club, détailla Oishi.

Le comportement d'Oishi abasourdie Fuji au point qu'elle ne se débattait même plus de l'emprise de l'acrobate sur elle. Tout ce qu'elle avait vécue jusqu'à présent n'avait donc été que mensonge ?

(Si seulement elle avait su que tout avait commencé depuis bien avant l'arrivée d'Echizen. )

-Vous êtes vraiment...

-Des manipulateurs, des profiteurs ? Continua Inui pour elle. Sans doute.

Le bras de Eiji contre sa gorge lui rendit la respiration plus difficile et à nouveau, elle essaya de s'en défaire.

-Arrête de bouger, lui susurra Eiji dans l'oreille. C'est énervant.

Tout ceux qu'elle connaissait semblaient lui montrer leur vrai personnalité, l'étonnant telle qu'elle se faisait maîtriser facilement. Ses deux poignets furent coincés dans l'une des mains de Eiji alors que de son autre bras, il l'enserrait toujours au niveau du cou.

-Ce serait dommage de perdre un aussi bon joueur comme toi, Fuji. Vous ne pensez pas ? Déclara Tezuka en se rapprochant de la brune.

-Si, affirma Kaidoh avant de siffler.

-Ouais, acquiesça Momoshiro.

Le manque d'air dans ses poumons flouta un peu la vue de la jeune fille, mais elle resta concentrer sur ce que lui disait Tezuka. La situation était à son désavantage, mais elle essaya de rester impassible.

-Si tu oublies tout ce qu'il s'est passé jusqu'à maintenant et que tu ne tentes rien contre nous, nous ne te rendrons pas la vie difficile, lui proposa Tezuka.

-Jamais, contra-t-elle durement.

Tezuka soupira à sa réponse et se recula en attirant l'attention de l'équipe.

-Allons-y. Nous savons maintenant ce qu'il en est pour elle.

Les bras de Eiji la lâchèrent, la laissant tomber au sol, presque inconsciente.

-Prépare-toi à ce qui pourrait t'arriver, lui conseilla Kawamura.

La brune ne répondit pas, entendant à peine les divers bruits qui l'entouraient. En repensant à ce qu'elle avait dit à Echizen avant de le quitter, de l'énergie lui fut envoyer sur le moment. Elle prit appuie sur ses coudes, remarquant des traces bleutées autour de ses poignets et ressentant une douleur affreuse à son cou. Elle espérait ne pas y avoir une trace non plus.

Ignorant la souffrance qu'elle ressentait, elle se releva sur ses pieds et avança jusqu'à l'extérieur. Les clés qu'elle devait remettre à Ryuzaki-sensei demeurèrent au sol, elle avait quelque chose de plus important à faire. Elle pria pour qu'Echizen vienne à l'endroit qu'elle lui avait désignée. Sans quoi, elle ne pourrait restaurer la vérité.


Arrivée à la fontaine dans le centre du parc, elle ne vit personne. Personne ressemblant à son petit kohai de première. Elle s'assit sur le rebord du jet d'eau et attendit.

Elle le lui avait criée. Elle resterait là aussi longtemps qu'il ne viendrait pas. Quitte à ce que Ryuzaki-sensei croit qu'elle est à l'origine de tout, elle s'en fichait. Elle devait parler à Echizen à tout prix.

-Fuji-san ?

Une voix appela son nom, mais elle en reconnut pas celle d'Echizen.

-Kirihara ? Qu'est-ce-que tu fais ici ?

-Fuji-san, je...

-Si c'est pour me dire à quel point ce que j'ai fais, ce que notre équipe a fait, est mal, je ne veux pas l'entendre.

-Je... Je pense que dans un certain sens, je te crois...

Elle leva ses sourcils de surprise. Il la croyait, mais comment et pourquoi ?

-Mes sempais n'ont pas l'air d'être du même avis, mais comme j'ai déjà disputé un match contre toi et que j'ai le sentiment que je te connais un peu plus que les autres, je te crois.

Il tourna son regard vers celui de la brune, il remarqua instantanément les marques bleutés autour de ses poignets et de son cou.

-Fuji-san, tu es blessé !

-Ils voulaient me faire taire, ne t'inquiète pas pour cela. Et Echizen, comment va-t-il ? Yukimura et Sanada ne m'ont pas laissés m'approcher de lui, tantôt, dit-elle.

-Buchou et Fukubuchou l'ont raccompagnés chez lui. Il retenait difficilement ses larmes de ce que j'ai vu. Il a aussi dit qu'il comptait retourner en Amérique pour l'US Open.

-Sais-tu s'il compte venir ou pas ?

-Il n'a rien dit à propos de cela, avoua Akaya.

Fuji se leva de sa place et regarda dans les yeux le garçon en face d'elle. Ça lui paraissait vraiment louche tout cela.

-Pourquoi me crois-tu ? Je ne peux pas me faire à l'idée que c'est seulement grâce au fait que l'on ait déjà joué un match l'un contre l'autre que tu me crois.

-Tes yeux, avoua-t-il.

-Mes yeux ?

-Oui, ils reflétaient toute la sincérité que tu éprouvais. Tu n'ouvres que rarement tes yeux. Les seules fois où tu l'as fais c'était contre moi, qui avait blessé Tachibana et que tu voulais venger, et toute à l'heure, près du stade. Je sais que tu ne les ouvres que pour les choses importantes, qui te tiennent à cœur.

-Tu es très observateur et tu as de la logique, lui reconnut la brune en souriant.

Elle posa sa main sur son épaule et la serra doucement.

-Merci d'être le seul à me croire, le remercia-t-elle.

Akaya rougit à cela et détourna son regard émeraude de celui océan de la joueuse.

-Tu devrais peut-être aller chez lui, non ? Lui proposa le garçon.

-Oui, sans doute. Mais peut-être qu'il viendra ici, souffla-t-elle pensive.

-Je resterais, lui proposa Akaya.

Il sortit de sa poche son téléphone.

-Échangeons nos numéros. Je pourrais te prévenir au cas où.

Fuji imita le geste de Kirihara et envoya son numéro au joueur. Elle le rangea et prit la direction de la sortie du parc en remerciant à nouveau Kirihara. Elle se sentait mieux de savoir que quelqu'un était de son côté.


Elle toqua à la porte une fois arrivée à la résidence des Echizen. Une femme plutôt âgée lui ouvrit la porte, la questionnant du regard.

-C'est pour quoi ?

-Je suis venue pour voir Echizen, est-il là ?

-Ryoma... Qui êtes-vous ?

-Je m'appelle Fuji Suzune, l'informa-t-elle avant de voir sur le visage de la femme de la colère.

-Qu'est-ce que vous faites là ? Vous n'avez rien à faire ici ! Après tout ce que vous avez fait à mon fils, s'énerva-t-elle.

La brune essaya de la calmer sans succès. Finalement, ce fut le concerné de l'histoire qui stoppa sa mère.

-Okaa-san, que ce passe-t-il ? Tu fais trop de bruit.

-Echizen, l'appela Fuji. Ne me fuis pas, je dois te parler, le supplia-t-elle presque.

Ryoma lui envoya un regard aussi noir que sa pupille. Il prit la place de sa mère au pas de la porte et lu dit :

-Je ne veux plus avoir affaire à aucun d'entre vous. Tu vas me lâcher excuses après excuses, alors que tu es autant fautive qu'eux. Comment peux-tu encore te montrer devant moi après ce que tu as fais. M'utiliser pour gagner un stupide tournoi... C'est vraiment minable, lui cracha-t-il à la figure. Je te déteste Fuji Suzune ! Je vous déteste tous. Ne viens plus à te trouver sur mon chemin, sinon tu le regretteras !

Et la porte fut claquer au visage de la jeune fille qui resta figée sur place en se répétant intérieurement les paroles qui venaient de lui être lancer à la figure.

Elle repartit chez elle, lentement, parcourant les rues sombres de la ville. Elle sortit son téléphone de sa poche prévenant Kirihara qu'il pouvait rentrer chez lui que cela ne servait plus à rien d'attendre qu'il arrive. Il ne viendra pas... Il ne viendra jamais...


Le lendemain en arrivant à l'école pour la pratique du matin, elle fut convoquée au bureau de Ryuzaki-sensei. Elle sentit son estomac lui serrer en voyant l'air grave présent sur le visage de la vieille dame.

-Vous m'avez demandé, sensei ?

-Oui, Fuji. Ce que tu as fais est très grave et tu sais de quoi je parle. Tezuka est venu m'en parler hier. Tu te rends comptes de la gravité de tes actions ?

Fuji baissa son regard vers le sol, sachant qu'au moindre mot sortant de sa bouche, sa situation empirerait encore plus qu'elle ne l'était déjà.

-Je n'accepte pas une personne avec des pensées et gestes pareils dans mon club, continua Ryuzaki.

Le cœur de la brune s'arrêta de battre. Elle ne comptait tout de même pas lui faire ça ?!

-Je t'expulse du club de tennis, Fuji. C'est la seule chose correcte que je puisse faire envers toi.

Fuji leva son regard vers la vieille dame qui s'avançait vers elle avant de tendre la main. La brune sortit de son sac sa veste de titulaire et son training. Elle les remit à Ryuzaki sans résistance. Cela ne servirait à rien de toute façon. Comme l'avait dit Tezuka, Ryuzaki-sensei le croirait plus qu'elle ne la croirait elle.

La brune s'en alla du bureau, serrant la manche de son sac de tennis. Il ne lui serrait plus d'aucune utilité désormais. Elle ne pourrait plus jouer au tennis à l'école.

-On t'avait prévenu, n'est-ce-pas ? Tu aurais du savoir que cela arriverait.

Tezuka sortit de l'ombre du couloir, ses lunettes brillant étrangement. Il s'approcha d'elle jusqu'à ce que quelques centimètres les séparent.

-Je m'attendais à ce quelque chose arrive, mais pas ça, lui répondit Fuji, d'un ton qu'elle voulait détendu.

-Tu n'es pas en colère, ni même frustrée ? Ce n'est pas étonnant venant de toi.

-Comment as-tu pu comploté ça envers Echizen ? Il ne le méritait pas.

Le menton de Fuji fut prit dans la grande main de Tezuka alors qu'il avançait son visage vers le sien.

-Tu ne le trouvais pas trop arrogant ? Il m'agaçait fortement. Pas toi ?

-Echizen était Echizen. Vous auriez du lui dire face à face ce que vous pensiez. Pour moi, il était un précieux kohai et coéquipier. Comment aurais-je pu penser cela de lui ? Je ne suis pas comme vous ! Et puis, pourquoi l'avoir tant aidé, pourquoi l'avoir prit sous ton aile, si c'était pour lui faire ça ? Tu l'as brisé plus qu'autre chose.

La main de Tezuka appuya contre la mâchoire de la brune qui lâcha un petit gémissement de douleur.

-Ne me parles pas sur ce ton, dit-il d'une voix profonde et sombre. Tu ne sais rien du tout, Fuji.

Les yeux de Fuji s'ouvrirent devant ce que venait de lui dire Tezuka. Comment n'avait-elle pas pu remarquer ce qu'il se tramait depuis le début ? Elle qui pensait pouvoir lire facilement les gens qu'elle rencontrait, elle se décevait elle-même.

-Lâche-moi, lui ordonna-t-elle.

-Ooh... Tu me donnes des ordres maintenant. Je pensais t'avoir prévenu que nous allions te mener la vie dure.

Et sans qu'elle ne s'y attende, le sol sous ses pieds se déroba et elle sentit son corps roulé et heurté des choses avant de voir qu'elle se retrouvait en bas des escaliers du couloir. Heureusement pour Tezuka, il était encore tôt et personne n'était présent dans les alentours.

-J'espère que tu ne t'es pas fais mal, s'inquiéta faussement Tezuka alors qu'il regardait la brune grimacée en se massant la cheville.

-Tezuka..., murmura Fuji en le fixant.

Elle le vit s'en aller et la laisser ainsi, en bas des escaliers. Dans quoi s'était-elle embarquée ?

( Si seulement elle avait su que son silence lui aurait épargné tant d'épreuves éprouvantes ...)


Mise à jour le 19-12-16


Merci d'avoir lu ce premier chapitre. J'espère qu'il vous aura plu. N'hésitez pas à laisser un petit commentaire et à me dire ce que vous en avez pensé.

A bientôt !