Disclaimer : le monde de Harry Potter est à J.K.R. ; Alistair est à moi.
Rating : T
Personnages : le Trio d'Or, Albus, Severus, Minerva, OC.
Correctrice : Fantomette34.
Après deux OS gentillets, voici une nouvelle fic à chapitres qui sera assez sombre à son début.
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Ce chapitre est un prologue - très court - pour poser les bases de l'Histoire.
Bonne lecture !
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Le Collier de Minos - Prologue
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La Crète, Palais de Cnossos, 1 600 ans avant notre ère.
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Les toits, les chemins de ronde, les bâtiments, tout est silencieux.
Nul ne se risquerait au bruit, nul n'oserait parler, même à voix basse.
Le Royaume prolonge un deuil éprouvant, Androgée, le fils préféré de Minos est mort, assassiné dans la cité d'Athènes par le Maître des lieux, le Roi Égée.
Le Souverain de Crète a aussitôt envoyé ses armées en expédition punitive et soumis facilement les Grecs, mais sa colère ne s'est pas arrêtée là : il exige dorénavant un tribut annuel de sept jeunes hommes et de sept jeunes filles. Au début, les Athéniens ont cru qu'il voulait en faire des esclaves mais il les a cruellement détrompés.
Ce groupe est destiné a être dévoré par le Minotaure.
Tous dans les îles connaissent l'histoire de ce monstre mi-homme, mi-taureau, que le Roi a enfermé dans un labyrinthe sous le palais, et les Athéniens se lamentent sur celles et ceux qui vont y mourir. Le bateau qui doit amener les sacrifiés partira à la fin de l'été, avant que les tempêtes n'empêchent le voyage.
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Cela, celui qui demeure dans le labyrinthe le sait. Il a beau avoir l'apparence d'une bête, son esprit est celui d'un homme, il entend et comprend le langage, même s'il ne peut parler.
Astérios le Minotaure n'a pas plus de quinze ans, et déjà sa taille dépasse les deux mètres. Ceux qui gardent l'entrée de sa prison sursautent au moindre bruit, tant ils le craignent. Il aimerait leur dire de ne pas avoir peur, que son âme est humaine et qu'il ne veut que vivre en paix et laisser vivre pareillement les autres,
mais même cela lui est dénié.
Minos le hait pour ce qu'il représente, la punition de Poséidon pour l'offense qu'il a faite à ce dernier.
Alors, il affame sans scrupules le jeune Hybride, donnant ainsi la prééminence à son côté bestial. Quand les jeunes Athéniens seront jetés dans son antre, il n'en fera qu'une bouchée, mais qui s'en soucie ? Pas le peuple, il n'a pas droit à la parole. Pas la Maison Royale, ils aimeraient bien oublier jusqu'à son existence. Pas les Dieux, une Créature n'a pas d'importance à leur yeux.
Astérios sait qu'il n'a aucune chance de sortir du labyrinthe, aucune chance de voir à nouveau le soleil, aucune chance de rencontrer quelqu'un qui ne s'arrêterait pas à son aspect effrayant. Il a renoncé depuis longtemps à ce dernier désir,
mais l'adolescent qu'il est en souffre. Il donnerait tout l'or du Royaume pour connaître la chaleur d'une amitié, à défaut de celle des rayons d'Hélios. Ses jours s'écoulent dans une pénombre à peine trouée par les torches,
et dans le silence...
Presque toujours dans le silence.
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Un son qu'il ne peut définir lui parvient, ténu, mais pour lui audible...
Quelqu'un d'autre que lui marche dans le Labyrinthe. Il ne peut y croire, personne n'est assez fou pour se risquer aux portes de sa prison. Et l'intrus le serait-il que les gardes auraient empêché son passage, ce qui laisse une seule possibilité.
Celui ou celle qui va n'appartient pas au monde des mortels, et n'a que faire des grilles.
Le bruit s'affirme. Il ou Elle approche.
Elle, définitivement. Et l'esprit d'Astérios s'étonne quand elle arrête ses pas.
C'est une statue qui lui fait face.
Une statue de marbre.
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Le jeune Minotaure s'est levé.
Il surplombe sa vis-à-vis d'une coudée, pourtant c'est lui qui se sent petit, face à elle. Il a déjà vu des statues animées - Dédale en crée couramment - mais celle-ci... celle-ci est différente, elle a une âme.
Le regard animal s'attarde sur sa blancheur, seulement brisée par trois formes dorées attachées à la ceinture, trois objets symboliques qu'il reconnaît facilement : le premier est le Glaive, le second la Balance, tous deux attributs de Thémis, la Déesse de l'Ordre et de la Justice.
Le troisième en sa rondeur enserre un reflet de brume.
Un Miroir.
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A présent elle est contre lui, ses doigts le touchent doucement.
Cette caresse l'apaise, il voudrait que ce moment de grâce dure toujours, mais le temps suit son cours et le contact se rompt. Astérios contemple ce qu'elle a laissé entre ses mains en s'éloignant : un Collier de toute beauté. Ses chaînes forment une tresse d'or qui enserre le cou à la manière d'un Torque, mais assez souple pour pouvoir être mise sans problème.
Et à son extrémité... Ô Héphaïstos !
Une tête de taureau gravée en intaille dans une pierre rouge sang. Il sait que ce dessin le représente, il le ressent au plus profond de lui.
Il regarde à nouveau la statue, elle lui sourit, il reprend confiance.
"Ce bijou est un appel vers ceux qui viendront. Ton espérance."
Il acquiesce, ne se rendant même pas compte que la statue a disparu.
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Il dépose le Collier dans un endroit secret et fait un vœu, avant d'en fermer l'écrin.
Celui-ci se réalise trente-cinq siècles plus tard, quand Sir Arthur John Evans commence les fouilles sur le site de Cnossos et trouve le bijou.
Ébloui par sa beauté, et en accord avec les autorités crétoises, l'archéologue le garde et ses descendants en héritent, les générations se succédant...
jusqu'à un certain jeune Sorcier à lunettes.
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