Quelques petites infos préalables : il s'agit d'une romance, puisque je suis une incurable romantique. Cependant je l'ai accompagnée d'un scénario que j'espère suffisamment intéressant pour retenir votre attention ! J'ai glissé quelques scènes d'actions, mais ce n'est pas mon point fort. Par contre j'ai mis autant de touches d'humour que possible, notamment dans les dialogues, parce que c'est quelque chose qui me paraît indispensable (enfin il faut aussi que vous trouviez ça drôle, maintenant, c'est pas non plus gagné d'avance !).
Je situe l'histoire dans une sorte de parenthèse que je me suis permise de créer, après la trahison d'Aizen, entre l'arc de la Soul Society et celui du Hueco Mundo ; pas de spoilers, donc.
Le titre : la hantise de tout auteur. Soyez indulgents… Du coup j'ai fait court, ça limite les dégâts. L'éclair, bien sûr, c'est Byakuya, puisque « Bya » signifie éclair en japonais. Quant à l'étoile vous ne la connaissez pas, je vous laisse la découvrir…
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L'éclair et l'étoile
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Chapitre premier
Le capitaine Kuchiki se dirigeait lentement vers la salle du Conseil. Il aurait pu utiliser le shunpô pour s'y rendre, comme à l'accoutumée, mais il avait envie de marcher. Son pas était calme, son visage impassible ; cependant il était réellement préoccupé. Les choses allaient mal. Elles n'avaient fait qu'empirer depuis la triple trahison d'Aizen et de ses complices, près d'un an plus tôt. Les intrusions de hollows s'étaient rapidement multipliées, des hollows toujours plus maléfiques, toujours plus puissants. Puis les hollows avaient cessé d'attaquer ; pour laisser place aux menos grande. Quelques-uns au début, puis les attaques s'étaient rapprochées. A présent il ne se passait pas plus de trois jours sans qu'on signale la présence de menos dans un secteur ou l'autre du Rukongai, jusqu'à quatre en même temps.
Aizen menait une guerre d'usure, et le Gotei 13, désorganisé, se contentait de parer les coups. Pas une seule offensive n'avait été menée contre le Hueco Mundo depuis six mois et le fiasco total de la dernière. Aizen avait les mains libres pour préparer… Dieu seul savait quoi, mais le capitaine Kuchiki craignait que la Soul Society ne l'apprenne que trop tard. Il ignorait même si le Commandant Yamamoto avait une stratégie précise en tête. Pour la première fois de sa vie, Byakuya Kuchiki doutait de l'efficacité de sa hiérarchie. Le Gotei 13 avait été berné et manipulé, et maintenant il en était réduit à défendre la Soul Society sans chercher à reprendre l'avantage.
Toutes les divisions déploraient des pertes, en particulier la 11ème. Kenpachi était fou de rage. La 6ème division avait perdu une douzaine d'hommes, et un autre était porté disparu depuis hier. Byakuya serra les lèvres. Un gamin prometteur, tout juste sorti de l'Académie. Probablement mort, sans quoi il serait rentré de sa permission. Il avait dû commettre une imprudence, mais cela surprenait le capitaine : tout le monde était sur ses gardes, ces derniers temps.
Byakuya pénétra dans la salle du Conseil. Il était très légèrement en retard mais il n'était pas le dernier, il manquait encore Kyoraku, évidemment. Celui-ci arriva tranquillement quelques minutes plus tard. Il souriait comme d'habitude, mais il semblait fatigué et son regard ne pétillait plus comme avant. Tout le monde était éprouvé.
Les dix capitaines étaient présents. Yamamoto prit la parole. « Vous aurez tous noté qu'aucune division n'a été envoyée au combat depuis presque une semaine », déclara-t-il. « Pourtant les intrusions n'ont pas cessé ; mais il se passe quelque chose d'inhabituel. Capitaine Kurotsuchi, veuillez exposer la situation. »
Mayuri Kurotsuchi s'avança. « Les instruments de contrôle du Bureau de recherche et de développement scientifique continuent de détecter des apparitions de menos, à intervalles réguliers, trois fois cette semaine pour être précis. Puis ils disparaissent, rapidement. Leur signal s'éteint, purement et simplement. » Kurotsuchi marqua une courte pause. « Nous en sommes réduits aux hypothèses. Soit ils retournent dans le Hueco Mundo sans avoir attaqué, ce qui paraît peu probable. De plus, ils apparaissent en groupe, puis disparaissent un par un. Ce qui nous amène à la seconde hypothèse : ils sont éliminés. Mais pas par nous. Et par… quelque chose qui échappe à nos systèmes de repérage. »
Yamamoto se tourna vers le capitaine de la 2ème division. « Soi Fong ? »
Elle s'avança à son tour. Son visage était plus fermé que jamais. « Malheureusement, tout ce que j'ai à dire, c'est que nous ne savons pratiquement rien. Les forces spéciales se sont rendues sur place à chaque fois, aussi vite que possible. Il n'y avait personne. Des impacts de doomblasts, aucune trace des menos, et aucun reiatsu résiduel. Ce qui signifie que la chose ou la personne qui intervient n'utilise pas l'énergie spirituelle. »
Kenpachi grogna. « Pas possible. Les menos, ça se dézingue à coup d'énergie spirituelle. » Puis il sourit. « En tout cas, le gus qui fait ça doit être vachement balèze… »
Soi Fong le toisa, agressive. « Je vous en prie, capitaine Kenpachi. Faites-nous part de votre théorie, puisque la mienne ne vous satisfait pas. »
Byakuya coupa court à la querelle. « Où et quand le phénomène a-t-il eu lieu pour la dernière fois ? »
Ce fut Kurotsuchi qui répondit. « Hier matin, secteur 59 ».
Byakuya hocha la tête. « Kashiwa, le membre de ma division porté disparu, était en permission dans le 59ème secteur hier. » Il regarda Yamamoto. « Commandant, je souhaiterais être envoyé sur place si cela se reproduit. »
Soi Fong protesta. « C'est du ressort de la 2ème division ! Et si vous vous retrouvez face à une demi-douzaine de menos ? Ça ne nous avancera pas à…» Byakuya la fixa, et elle s'interrompit malgré elle. La peste soit de ce Kuchiki et de son regard réfrigérant. Pour se redonner une contenance, elle se tourna vers Yamamoto. « Commandant ? »
Yamamoto prit le temps de la réflexion. Puis il trancha. « Le capitaine Kuchiki ira seul et ne recherchera pas l'affrontement avec l'ennemi. Capitaine, si vous découvrez qui est responsable de l'élimination des menos, vous prendrez les mesures qui vous paraîtront appropriées. » Il se leva. « Nous avons fini. »
A cet instant, une alarme discrète se fit entendre. Kurotsuchi jeta un œil à un petit appareil fixé à son poignet. « Intrusion de menos dans le secteur 63 », déclara-t-il. Yamamoto voulut se tourner vers Byakuya ; mais il n'était plus là.
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Lya était étendue dans l'herbe, les bras en croix, et regardait défiler les nuages. Elle aimait bien regarder défiler les nuages. Est-ce que ça méritait de figurer sur sa liste ? Elle réfléchit. Elle avait décidé d'être plutôt sélective, et de ne mettre sur sa liste que les trucs qu'elle aimait vraiment beaucoup. Du coup elle était là depuis une semaine, et il n'y avait que deux choses sur sa liste ; les levers et les couchers de soleil, et les cascades. Alors, les nuages ? Non. C'était sympa, mais pas à ce point.
« Tiens, celui-là il me fait penser à … un petit gâteau avec une cerise dessus. » Elle ouvrit la main, et un gâteau surmonté d'une cerise se matérialisa dans sa paume. Elle s'assit et le contempla. Elle n'avait pas faim. Il fallait qu'elle mange, pourtant. Elle n'avait rien avalé depuis hier matin. A cause du jeune homme. A contrecœur, elle commença à grignoter le gâteau. Elle avait eu du mal à s'endormir, cette nuit, et elle s'était réveillée en sursaut. Elle était en sueur, son cœur battait à toute allure et le visage du jeune homme dansait devant ses yeux. Ce devait être ce qu'on appelait un cauchemar. Son premier cauchemar.
Elle avala une autre bouchée avec difficulté. Elle ne pouvait pas se permettre de se laisser déstabiliser comme ça. L'important c'était sa mission et il y aurait sans doute d'autres victimes ; elle ne pouvait pas protéger tout le monde. « Mais j'essaierai », se dit-elle. « C'est ma raison d'être. Possible ou pas, si je n'essaie pas de toutes mes forces, plus rien n'a de sens. »
Elle releva brusquement la tête. Secteur 63. Ils étaient cinq. « Cinq ! Voilà qui va me changer les idées. Je ne vais pas les louper, ces espèces de saloperies. » Elle se leva et disparut.
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Byakuya s'arrêta à la lisière du secteur 63. Il avait poussé ses capacités en shunpô jusqu'à leur limite, et il était légèrement essoufflé. Il s'efforça de dissimuler son reiatsu, puis se concentra pour localiser les menos. Cinq, au sud-ouest, assez loin. Il allait se remettre en route, quand il se figea. Quelque chose d'autre venait d'apparaître, tout près des menos, semblait-il. Une présence d'une intensité inouïe. Les instruments de mesure de Kurotsuchi avaient loupé ça ? Les forces spéciales aussi ?
Effectivement, ça n'était pas un reiatsu. C'était difficile à définir, puissant mais presque… doux à percevoir ; différent de tout ce qu'il avait connu jusqu'à présent. Il ignorait totalement ce que ça pouvait être. Mais face à cinq menos, ça ne ferait pas long feu. Il s'élança.
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Lya se matérialisa juste devant les monstres. Le premier baissa la tête vers elle. Il leva le pied pour l'écraser comme un insecte, mais ne rencontra que le vide. Il n'eut pas le temps de se demander où elle était passée, et il disparut dans un éclair éblouissant.
« L'effet de surprise, ça marche à tous les coups », pensa Lya. « Faut croire que j'ai vraiment pas l'air dangereuse. » A présent que les autres avaient compris qu'elle l'était, le combat pouvait commencer. Elle s'éleva à une dizaine de mètres au-dessus du sol.
« Bon, en termes de stratégie, quel est celui que j'ai intérêt à frapper en premier ? » Elle esquiva les immenses griffes qui battaient l'air autour d'elle. « Oh, celui-là. Il a vraiment une tête épouvantable. »
Elle renforça le bouclier qui l'enveloppait puis s'immobilisa pour se concentrer sur son objectif. Les coups pleuvaient sur elle sans l'atteindre, ricochant sur le champ de force. Elle laissa le pouvoir affluer, et écarta les bras. Son corps s'entoura d'un halo lumineux de plus en plus intense. Quand elle sentit que la puissance était suffisante, elle se mit en mouvement. Evitant les coups de griffes, elle se rapprochait petit à petit de son but. Elle se retrouva à quelques mètres du menos grande qu'elle avait pris pour cible ; elle inspira un grand coup et se jeta sur lui, droit vers le trou béant qui s'ouvrait au milieu de sa poitrine. Elle le traversa de part en part. Le menos s'immobilisa, et se mit à irradier à son tour ; puis il disparut dans une pluie d'étincelles.
Lya frissonna. « Je ne m'y ferai jamais. C'est répugnant. »
Les trois menos restants chargeaient leurs doomblasts. « Ah quand même. On me prend au sérieux. Je vous attends, les cauchemars ambulants. Pas d'otage, aujourd'hui. Juste vous et moi. »
Comme par un fait exprès, ce fut à ce moment précis qu'elle perçut le reiatsu qui approchait. Une énergie puissante, bien dissimulée mais difficile à masquer. Les menos tournèrent la tête ; ils avaient senti, eux aussi. Ils reportèrent leur attention sur Lya et firent feu, tous les trois en même temps. Lya évita un tir et encaissa les deux autres en grimaçant. Quand elle rouvrit les yeux, elle vit que deux menos la visaient à nouveau, tandis que le troisième bifurquait dans la direction du nouvel arrivant.
« Non ! » cria Lya. Elle esquiva de justesse les deux tirs, regardant désespérément le menos s'éloigner. « Je dois les attirer tous loin d'ici ! Il va faire des victimes, à commencer par l'abruti qui approche ! » Elle réfléchit à toute allure. Oui, ça, ça pouvait marcher.
Surveillant les deux menos qui s'apprêtaient à l'attaquer, elle projeta un puissant éclair de lumière vers le troisième. Il vacilla, s'arrêta et se tourna vers elle. Alors que le plus proche d'elle tirait, Lya affaiblit délibérément son bouclier. Le tir de doomblast l'atteint à la hanche, et elle se laissa tomber à terre, avec un cri qui n'était pas feint. « Merde ! Ça fait mal ! » Le troisième menos sembla hésiter, puis fit marche arrière. Un adversaire blessé, ça changeait la donne. Autant achever celui-là avant de s'attaquer à l'autre.
Lya se releva et tituba en arrière. Elle en rajoutait pas mal. « C'est ça, regardez, me voilà toute vulnérable… » Elle commença à s'éloigner, de plus en plus vite, feignant la fuite. Les menos la suivirent. Elle laissa plusieurs tirs atteindre son bouclier, afin qu'ils croient qu'elle n'arrivait plus à esquiver. « Ça marche. Il y en a un qui me doit une fière chandelle. » Elle fit volte-face et fonça vers l'est, entraînant les monstres avec elle.
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Fin du premier chapitre, je me contente de planter le décor ! Prochaine étape, la rencontre. Classique.
Comme d'habitude, j'ai besoin de vous. C'est que je débute, moi. Qu'en pensez-vous ? Avez-vous trouvé ça suffisamment accrocheur ? Cela vous donne-t-il envie de connaître la suite ?