Ennemis de l'héritier, prenez garde !
Chapitre 1 – Retour aux sources
Planté en haut de la plus haute tour du château, le visage fermé, les bras croisés, Drago Malefoy attendait. Ses yeux gris fixaient un point invisible dans le ciel, malgré les mèches blondes qui balayaient son visage au gré du vent, obstruant sa vision par intermittence. Il ne fit pas un geste pour les repousser en arrière et resta figé, imperturbable. Alors que l'attente se prolongeait, il resserra sa cape noire autour de ses épaules. Pour un trente-et-un août, il faisait exceptionnellement froid.
A ses côtés se tenait un homme qui sifflotait, les mains dans les poches, en l'observant du coin de l'œil. Son visage avenant aux joues rondes trahissait son amusement. Malefoy comprenait parfaitement la cause de ce sourire narquois : il attendait qu'il craque, qu'il se mette à râler, souffler, tempêter. Mais non, il n'allait certainement pas lui faire ce plaisir. Il attendrait sagement, sans dire un mot, toute la nuit s'il le fallait…
Le soleil disparaissait lentement derrière la Forêt Interdite, colorant le ciel de nuances roses et orangées. Quelques étoiles commençaient à briller timidement. Malefoy jeta un coup d'œil furtif à sa montre et ne put s'empêcher de soupirer, exaspéré.
-Elle est en retard, lâcha-t-il d'une voix trainante. Il fallait s'y attendre. Aucun respect chez ces gens là, aucun sens de la ponctualité.
-Je préfère ne pas savoir ce que tu entends par « ces gens là »…
-Ca va, Londubat, laisse-moi être politiquement incorrect de temps en temps.
Faussement indigné, Neville Londubat donna un coup de poing dans l'épaule de Malefoy et réprima la réplique mordante qu'il avait en tête. Il était le seul avec qui Malefoy se permettait ce genre de remarques, car il ne les prenait pas au sérieux. Il y a quelques années encore, il l'aurait dit avec un mépris sincère, mais Neville savait que Drago Malefoy avait changé. Il ressentait parfois le besoin de renouer avec son éducation aristocratique, mais témoignait surtout d'un humour un peu noir, sarcastique, voire même désabusé.
Après la chute de Voldemort, Malefoy s'était trouvé en marge de la société avec sa famille. Il avait même été jugé et condamné. Le jeune homme avait fait beaucoup d'efforts pour montrer qu'il était repenti, qu'il n'avait pas commis de crime et surtout qu'il ne partageait plus les idées de pureté du sang. Une conduite exemplaire et de nombreuses donations à des œuvres caritatives lui avaient permis de retrouver un certain statut social. Grâce à son aide à la reconstruction du monde magique et ses années d'études fructueuses sur les potions, il avait regagné en bonne partie la confiance de ses anciens camarades et professeurs. Il s'était vu confier le poste de maître des potions, science qui nécessitait selon l'avis général « une certaine dose de noirceur ». A en juger par son prédécesseur, Severus Rogue, ce n'était pas complètement faux… Quoi que Malefoy se vantait d'avoir beaucoup plus de classe que Rogue aux cheveux gras !
C'est ainsi que Neville et Drago étaient devenus collègues. D'abord ils s'évitaient avec application puis, autour d'un café, d'une pile de copies à corriger, discutèrent et se découvrirent des points communs. Notamment celui de n'avoir jamais trouvé personne à qui parler de la guerre, de cette guerre traumatisante à laquelle ils avaient pris part. Alors, ils avaient parlé du passé, de leurs années d'étude, de la guerre et de ses retombées. Avaient découvert le point de vue de l'autre, avaient mis à plat leurs différends et avaient appris à se connaître. De confidences en débats houleux, une étonnante amitié avait vu le jour.
-N'oublie pas que c'est une amie très proche, insista Neville, alors évite de la blesser avec ce genre de formulations. Et soit aimable. S'il-te-plait, Dragonichou, fait-le pour moi.
Malefoy leva les yeux au ciel. Depuis qu'ils étaient plantés en haut de cette tour, c'est-à-dire depuis une éternité, Neville n'avait cessé les recommandations.
-Comme si j'étais incapable de me comporter comme un être humain civilisé, s'indigna-t-il.
-Tu n'as pas toujours été tendre avec elle, rappela Neville d'une voix douce.
Il n'aimait pas rappeler le passé à Malefoy, qui avait alors tendance à s'enfermer dans un sombre mutisme. Il y a prescription, aimait-il dire, je ne suis plus le même homme. Il persuadait les autres si bien qu'il en arrivait presque à se convaincre lui-même.
-J'aime pas les Gryffondor, ronchonna-t-il, provoquant le rire de son collègue.
-Tu sais que…AH ! La voilà !
-Les miracles existent.
Neville ne daigna pas répondre au sarcasme de son collège. Il leva les bras et fit de grands signes à la petite silhouette qui était apparue dans le ciel et fonçait droit sur eux. C'était une jeune femme sur un balai – un Coup de Foudre, remarqua Malefoy d'un regard appréciateur – qui piqua vers la tour à toute allure et se posa avec dextérité. Elle mit pied à terre et adressa un grand sourire à Neville qui la prit dans ses bras.
-Ginny, c'est bon de te revoir !
-Tu m'as manqué, Neville.
-On ne s'est pas vus depuis une éternité !
Avec un petit rire, la sorcière s'arracha de l'étreinte enthousiaste de son ami et se tourna vers Malefoy. Les deux sorciers se toisèrent. Des années s'étaient écoulées depuis leur dernière rencontre. Malefoy détailla la jeune femme avec attention, s'attardant sur les cheveux courts et roux qui encadraient de mèches folles un visage parsemé de tâches de rousseurs. Elle était toujours petite et menue, mais au corps frêle de l'adolescente s'était substitué un corps de femme, aux rondeurs subtiles. Elle se tenait droite, la tête haute, fière et déterminée. Ce fut elle qui brisa le silence.
-Malefoy, salua-t-elle en lui tendant une main aux doigts fins.
-Weasley…
-C'est Potter, maintenant, corrigea-t-elle.
Il serra la main qu'elle tendait, notant la présence de l'alliance à son annuaire.
-Weasley-Potter, deux pour le prix d'un, qu'ai-je fait pour mériter ça ?
-Toujours aussi aimable, à ce que je vois. Il faudrait peut-être tirer un trait sur les rancunes du passé si nous devons être collègues, tu ne crois pas ?
Malefoy esquissa un sourire en coin et approuva d'un signe de tête. Il n'avait pu s'empêcher de faire un commentaire, bien sûr. Cette rouquine, c'était sa madeleine de Proust, celle qui lui rappelait ces années où il était le maître des lieux, où tous le respectaient et où il était si facile de trouver la pique qui rendrait le rouquin ou le balafré fous de rage. Et puis c'était sa faute, non contente d'être Weasley de naissance, elle devenait Potter par choix ! C'était tendre le bâton pour se faire battre. Cela lui avait valu un regard noir de Neville, mais qu'importe…
De peur que la discussion s'envenime, Neville leur proposa de descendre se mettre au chaud car « il commençait à faire frisquet ». Malheureusement Ginny ne l'entendait pas de cette oreille et, tandis qu'ils descendaient les escaliers de pierre, elle poursuivi d'un ton innocent :
-Tu as forcément entendu parler de mon mariage avec Harry, la Gazette en a fait sa une.
Il voyait très bien où elle voulait en venir.
-Je ne suis pas un grand fan des potins qui concernent le gratin de la société…
-C'est Sainte Mangouste qui se fout de la charité ! s'exclama Neville, moqueur. S'il y a bien quelqu'un qui s'intéresse aux faits divers et aux scandales, c'est Drago.
Merci du soutien, mon vieux, merci beaucoup.
-Ils ne distribuent pas la Gazette à Azkaban, murmura Malefoy. Pendant que tu batifolais aux bras du balafré, j'exécutais ma peine.
Un silence suivi ses paroles, uniquement brisé par le bruit de leurs pas. Ginny souriait intérieurement. Il ne fallait pas me provoquer, blondinet, j'ai du répondant. Tu trouves peut-être mon frère et mon époux pitoyables, mais eux n'ont jamais croupi dans une cellule miteuse. Eux, ce sont des héros admirés et respectés. Eux sont des hommes de bien.
Neville et Malefoy avaient conduit la jeune femme jusqu'à sa chambre où elle avait déposé ses affaires. Neville lui avait donné son emploi du temps et quelques indications administratives, puis s'était éclipsé.
-Je suis désolé Ginny, je dois aller Minerva. Elle s'excuse de ne pas avoir pu te souhaiter la bienvenue en personne, mais elle est vraiment malade. Et avec la rentrée qui est demain…
-Pas de problème, Neville. Je comprends.
Neville avait ébouriffé les cheveux d'un geste affectueux et était parti, son front plissé trahissant son inquiétude pour la directrice de Poudlard. Ginny et Drago s'étaient regardés en chiens de faïence pendant une minute puis s'étaient naturellement dirigés vers la salle des professeurs. Ils y burent un café en la fantomatique compagnie du professeur d'histoire de la magie, qui se lamentait.
-Vous comprenez, avec ce nouveau programme, ce sont des années, que dis-je, des décennies d'éducation qui sont à remettre en cause ! Le ministère a vraiment perdu la tête. Certes, il faudra apprendre aux jeunes la chute de Voldemort, mais c'est le rôle des parents pour l'instant. Ils sont mieux placés que moi pour en parler. Cela relève encore du domaine des souvenirs, pas celui de l'Histoire, l'Histoire avec un grand H, nous manquons de recul pour le situer par rapport aux épopées arthuriennes, à la sombre apogée de Grindelwald, sans oublier bien entendu les glorieuses révoltes des gobelins !
Ces derniers mots déclenchèrent un fou rire chez Ginny. Le ton monocorde du défunt professeur desservait totalement son propos enflammé, tandis que ses yeux étaient fixés dans le vide, comme s'il avait oublié qu'il s'adressait à quelqu'un. Malefoy observa la femme rousse qui était secouée d'un rire silencieux, des larmes perlant au coin des yeux noisette tandis que le professeur Binns poursuivait sa diatribe. Cet homme s'arrêtait-il jamais de parler ? Non, bien sûr, la mort elle-même n'avait pu obtenir son silence.
Las, Malefoy décida de tenter sa chance et l'interrompit d'une voix mielleuse.
-Vous avez parfaitement raison, mon cher collègue. Il serait proprement scandaleux que les nouvelles générations d'élèves ne connaissent plus cette page de l'Histoire si passionnante, et essentielle, que dis-je, indispensable pour la culture et l'éducation de tout sorcier qui se respecte ! Vous devriez en parler au Baron Sanglant, je suis sur qu'il vous soutiendra.
Le professeur Binns fut tellement surpris que quelqu'un s'adresse à lui qu'il s'arrêta tout net dans son discours et regarda Malefoy comme s'il le voyait pour la première fois. Comme s'ils n'étaient pas collègues depuis plusieurs années.
-Vous avez raison, mon jeune ami. Le Baron Sanglant, oui, oui bien sûr, et le Moine Gras, nous allons investir le prochain conseil d'administration, nous allons nous mettre en grève, nous allons…
Sur ce, le spectre s'en alla en traversant le mur, continuant à discourir.
Avec un soupir de soulagement, Drago se renversa sur sa chaise et étendit ses longues jambes.
-Foutu moulin à parole, grommela-t-il.
-Je le trouve plutôt drôle, commenta Ginny.
-C'est parce que tu ne l'entends pas tous les jours. Tu verras d'ici quelques mois ! Entre le Baron Sanglant et son air sinistre, Trelawney et ses prédictions morbides, et Monsieur révolte des gobelins, je ne sais pas qui est le pire. Heureusement, Neville relève un peu le niveau.
Ginny haussa un sourcil surpris et contempla sa tasse de café, pensive. C'était étrange de voir Drago Malefoy témoigner du respect à Neville Londubat. C'était étrange de revenir à Poudlard après toutes ces années, d'arpenter ces couloirs déserts, de s'asseoir en salle des professeurs. Poudlard semblait petit et moins mystérieux qu'autrefois. Malefoy faisait partie du commun des mortels, plus fréquentable et moins impressionnant. Elle ressentit une pincée de nostalgie à la pensée de cette époque lointaine où l'avenir était incertain et où l'existence était excitante. Les réunions secrètes de l'AD, les matchs de Quidditch, la coupe des trois sorciers, sa quête éperdue d'un regard du célèbre Harry Potter…
Désormais, Ginny était heureuse, mais parfois Ginny s'ennuyait. C'était sans doute le résultat d'années de paix et d'un bonheur familial tranquille. Ce travail de professeur de défenses contre les forces du mal allait mettre du piment dans une existence un peu trop paisible, du moins l'espérait-elle.
Elle jouait distraitement avec son alliance tout en réfléchissant. Une voix trainante, un peu moqueuse la tira de ses pensées.
-Petit diamant, Potter a été radin.
-Ce n'est pas la taille qui compte !
Tout en le fusillant du regard, elle dissimula la bague de son autre main, la soustrayant à son jugement. Il arborait un sourire sarcastique, retrouvant cette attitude arrogante qu'elle lui connaissait.
-Ne va pas croire une seconde que ce tu penses de Harry ou de moi m'intéresse.
-A en juger par ton agressivité, c'est le cas.
Il ne cherchait pas spécialement à l'énerver, mais c'était agréable de retrouver certaines habitudes, comme celle de faire enrager un membre de la famille Weasley, ou Potter. Les deux à la fois, c'était encore mieux !
-Ne commence pas, Malefoy, le prévint-elle d'une voix froide, une menace planant au dessus de ses paroles.
-Sinon quoi ?
Il haussa les épaules avec indifférence. Jouant du bout des doigts avec sa baguette magique, Ginny observait rageusement l'homme qui lui faisait face et qui prenait un malin plaisir à la provoquer. Elle pouvait voir dans son regard gris qu'il s'amusait, qu'il n'avait pas peur d'elle une seule seconde et qu'il se sentait supérieur. Ce regard gris semblait la mettre à nu. Ces deux pupilles grises semblaient lui lancer un message. Elle n'était qu'une cible de son amusement, elle, une traitre à son sang insignifiante qui ne pourrait jamais gagner son respect. Elle, qui ne lui arriverait jamais à la cheville.
Non pas que cette constatation la touche beaucoup. Elle n'avait jamais tenu le Serpentard en grande estime, elle non plus. Mais elle ne voulait pas qu'elle l'estime, non. Elle voulait simplement qu'il reconnaisse qu'elle était quelqu'un de digne d'attention, de respect et d'intérêt. Il la mettait mal à l'aise d'une façon qu'elle n'avait plus ressentie depuis l'époque où les sorciers « impurs » étaient chassés, et leurs amis déshonorés.
-Le monde a changé, Malefoy, je te ferai remarquer que nous ne sommes plus à Poudlard…
-J'aurais juré le contraire, répliqua-t-il en promenant son regard sur les murs de pierre auxquels étaient accrochés plusieurs tableaux.
Elle allait lui arracher les yeux.
-Ne fais pas semblant de ne pas comprendre. Tu n'impressionnes plus personne, tu n'es plus le petit prince pourri gâté de Serpentard à qui tout était permis. A croire que l'année que tu as passé en prison ne t'as pas changé une seconde, que les détraqueurs n'ont eu aucun effet sur toi. Tu crois encore que le reste du monde t'est inférieur, à commencer par les moldus et les Gryffondor. Alors te voilà pavanant dans cette école, probablement le seul endroit où tu te sentes bien car tu y as été influent. Tu ne sais pas bâtir de relation qui ne soit pas fondée sur un lien de subordination, de puissance. Tu es méprisable, Malefoy, tu me fais pitié.
Elle avait craché ses paroles comme du poison, fixant sans ciller ces pupilles argentées qui ne trahissaient plus aucune émotion. Il l'avait écouté sans montrer la moindre trace d'amusement, la main crispée sur sa tasse de café vide. Un silence plana, qu'il finit par interrompre d'une voix basse.
-Tu crois que tes problèmes viennent de moi, tu te trompes. Je ne pense pas que le reste du monde m'est inférieur, plus maintenant. Pas le reste du monde, seulement toi. Ce n'est pas parce que tu es mariée à Potter, que tu es une Weasley, que tu étais à Gryffondor, ou que tu es plus jeune de moi, ou que tu es une femme. Inutile de te chercher une excuse. C'est simplement parce que tu te considères toi-même inférieure.
Ginny hoqueta de surprise.
-C'est… c'est n'importe quoi ! C'est aberrant !
-Vraiment ? Alors pourquoi tu prends à cœur l'opinion d'un vieux camarade de classe que tu détestes ?
-Tu ne connais rien de moi.
-Et pourtant je t'ai cerné si vite… Car derrière cette apparente fierté et détermination, tu as si peu confiance en toi que s'en est ridicule. Après toutes ces années, on pourrait te croire guérie de tes complexes, mais non. Tu as épousé le grand, le célèbre, le si magnifique Saint-Potter, tu es la cadette d'une famille si nombreuse que personne ne s'attend vraiment à ce que tu réussisses par toi-même, que personne ne fait attention à toi, à tel point que lors de ta première année, personne n'a remarqué que ton esprit se faisait lentement envouter par le Seigneur des Ténèbres…
-TAIS-TOI !
Ginny s'était redressée et le dévisageait avec fureur, le visage déformé par la colère. Loin d'être intimidé, Malefoy lui adressa un sourire sarcastique et poursuivi de sa voix trainante et théâtrale :
-Petite Ginny, tu penses que tu es mieux que l'image que tu renvoies de toi-même ? Que toi, Ginevra Weasley Potter, tu n'es pas une petite chose insignifiante qui reste dans l'ombre de son époux et de ses frères ? Que tu vaux plus que cette gamine de onze ans qui avait une personnalité si peu affirmée qu'elle laissa le Seigneur des Ténèbres la lui prendre et lui en imposer une autre ? Tu penses être plus qu'une marionnette, qu'une figurante, qu'un second rôle ? Prouve-le.
Le maléfice de chauve-furie fusa, et Malefoy se leva d'un bond en poussant un cri de panique peu viril. Ginny Weasley fit volte face et s'éloigna à grands pas, agitant sa cheveux flamboyante. Elle ne s'arrêta même pas pour saluer Neville qui se tenait dans l'encadrement de la porte, stupéfié.
Il avait entendu la fin de la discussion mais n'avait osé intervenir, à la fois curieux et surpris par la violence de leurs propos. D'un geste de baguette, il délivra son collègue de l'emprise du sortilège et lui lança un regard de reproches. Malefoy haussa les épaules avec mauvaise humeur comme pour se décharger de sa culpabilité, et sortir à son tour. Il en avait marre de ces jugements sur sa conduite, de ces gens qu'il ne connaissait pas. Lui aussi savait frapper là où cela faisait mal, et la petite Ginny n'était pas bien dur à atteindre. Car malgré le temps qui passe, elle était et resterait toujours petite.
-Cela aurait pu se passer plus mal, commenta Neville avec ironie.
Malgré le temps qui s'était écoulé depuis la chute de Voldemort, la malédiction pesant sur le poste de défense contre les forces du mal pesant toujours et les candidats se faisaient rares, sinon il n'aurait jamais suggéré à Minerva de le proposer à son amie. L'année s'annonçait bien remplie, car ses deux collègues avaient chacun caractère bien trempé et une envie d'en découdre évidente.
Plus important encore, chacun semblait avoir compris les faiblesses de l'autre.
