Yo !

J'ai écris ça cette nuit parce que je déprimais, et à la base c'était pour me libérer moi-même. Et puis en cours de route je me suis dis que ça pourrait faire une chouette petite fic en fait. Du coup voilà le premier chapitre d'une fic sur un couple que j'aime beaucoup : kurodai.

Enjoy ~

Disclamer : Haikyuu appartient à Haruichi Furudate !

Note : Pour ceux qui n'auraient pas reconnu, le titre vient de la chanson "I hate you, I love you" de gnash.

Note² : L'image de couverture vient de viria. tumblr. com

Warning : Il y a de fortes chances pour que cette fic soit très niaise (et un peu angsty aussi) alors à vos risques et périls lol !


Je te hais, je t'aime, je déteste t'aimer

chapitre 1.

" Un jour, au détour d'un quelconque site internet, je suis tombé sur une phrase qui ne m'avait, à l'époque, pas vraiment marqué. Cette phrase était courte, simple, et finalement, je pense que si elle ne m'a pas interpellé, c'est parce que je n'avais jamais connu la situation qu'elle évoquait.

Cette phrase disait : « Je le regardais comme un ami, jusqu'à réaliser que je l'aimais. »

Une citation qui parlait d'amour comme on en trouvait des centaines de milliers partout sur internet. C'était joliment dit, mais pas forcément de quoi se graver dans mon esprit.

J'ai dû oublier cette phrase pendant un certain temps, jusqu'à ce qu'elle me revienne un jour à l'esprit. Je crois qu'on n'oublie jamais vraiment les choses qui sont un jour passées par notre cerveau. On les garde juste bien rangées, jusqu'à ce qu'elles ressortent au moment opportun.

Le moment opportun a fini par arriver pour moi (enfin, je me demande toujours si opportun est le bon mot.) un jour où tu me parlais de choses et d'autres, comme n'importe quel autre jour.

Je serais incapable de te dire avec certitude quand mon regard sur toi a commencé à changer. Je crois que je suis tombé amoureux naturellement, sans m'en rendre compte du tout, jusqu'à ce que l'évidence me frappe. Et ce jour-là, ça a été comme une violente douche froide.

Ce jour-là, j'ai regardé dans tes yeux, j'ai vu ton sourire, et j'ai réalisé.

Ce jour-là, j'ai compris que je t'aimais.

Je t'avais déjà dit 'je t'aime' plusieurs fois. C'était pour plaisanter, parce que c'était amusant, pour te taquiner aussi, et peut-être que le pensait vraiment, mais au sens strictement amical du terme. Et je le disais vraiment comme on disait 'je t'aime' à un ami cher ou à un membre de sa famille.

Réaliser que je t'aimais différemment de ça, ça a été un peu bizarre au début. Je crois que j'ai eu un peu peur. Je crois que ça fait toujours un peu peur de réaliser qu'on est tombé amoureux d'un ami. Il y a cette peur irraisonnée qui s'insinue dans notre esprit et nous siffle les pires choses.

« Si jamais il apprend que tu l'aimes, vous ne pourrez plus jamais être amis, » n'avait de cesse de me répéter ma conscience, et c'était un mal insidieux qui s'installait dans ma poitrine lorsque ce constat me frappait.

Rien n'a changé entre nous cependant, et je crois que j'ai suffisamment bien caché mes sentiments grandissants pour que tu ne remarques rien. Tu sais, il s'est écoulé beaucoup de temps avant que je n'accepte d'admettre que je t'aimais. J'y ai beaucoup pensé, parce que c'était vraiment quelque chose de grave. J'en ai passé des nuits à me tourmenter, et des journées dans le vague, à réfléchir à tout ce que cela impliquait.

Quels étaient mes symptômes ?

La joie ridiculement grande, le sentiment de bonheur exagérément plaisant à la vue d'un message de toi, aussi banal fût-il, aussi l'impatience de recevoir ta réponse pendant une conversation à distance, regarder mon téléphone toutes les demi-secondes moins d'une minute après avoir envoyé mon dernier message, la peur de t'ennuyer et les remises en question qui n'ont peut-être pas lieu d'être parce que tu n'as pas encore répondu au bout de trois pauvres minutes. Peut-être qu'il n'aime pas me parler, peut-être qu'il en a marre de moi ! C'est si bête. Et sourire en pensant à toi, parfois avoir envie de pleurer aussi. Avoir la poitrine qui se gonfle de bonheur en voyant ton visage, et imaginer parfois faire des choses avec toi, comme aller au cinéma ou déjeuner dans n'importe quel snack.

On s'est rencontré grâce à une passion commune, mais tu es à des kilomètres de moi, et même les plus petites choses comme une simple sortie cinéma sont impossibles. Mais je me demande ce que ce serait si on pouvait passer ne serait-ce qu'une journée ensemble. On pourrait jouer au volley, et puis on irait manger quelque part et on parlerait de tout, de rien, de banalités, on jugerait les gens qu'on verrait passer sans vraiment de méchanceté, juste parce que c'est un peu amusant. Et puis pas besoin de mentir, tout le monde fait ça.

Peut-être qu'au bout d'un moment, à force d'imaginer ces sorties, je me suis mis à m'imaginer t'embrasser à la fin de la journée. Ou juste te tenir par la main. Quelque chose d'innocent, mais quelque chose de symbolique.

Et je crois que ça me fait vraiment mal. Mais je continue à m'infliger ces rêveries, parce que je n'aurai sans doute jamais plus que cela.

Lorsque je pense à toi, j'ai le cœur qui se serre et l'estomac qui se noue. Lorsque je pense à toi, j'ai besoin de prendre une grande inspiration parce que mon souffle se bloque. Parfois j'ai quelques larmes dans les yeux, et je ne sais même pas pourquoi c'est le cas. Lorsque je pense à toi, trop d'émotions me traversent.

J'ai toujours cru qu'aimer, ce n'était pas pour moi. J'ai eu quelques relations dans le passé, mais toutes ont été de véritables catastrophes que j'en viens à regretter encore aujourd'hui, sans y penser plus vraiment pour autant. Je croyais qu'il n'y aurait jamais quelqu'un que j'aimerais.

Mais avec toi c'est différent, parce que j'ai le sentiment que tu me comprends. Deux personnes partageant des intérêts, riant ensemble pour les choses les plus bêtes, et se racontant même les anecdotes les plus inutiles.

Lorsque je pense à toi, je vois beaucoup de choses. Tu sais comme parfois les gens nous évoquent des images, des sentiments, des sons ou des odeurs.

Lorsque je pense à toi, je vois le soleil qui filtre à travers les feuilles larges d'un grand arbre au milieu de l'été, je vois un champ de fleurs balayé par le vent. Je vois un carnet rempli de toutes les choses qu'on trouve belles ou qui nous touchent (des dessins, le ticket de cinéma d'un film qu'on a adoré, quelques fleurs séchées ramassées au cours d'une balade). Je sens une odeur d'automne et une odeur de livres (ces vieux livres qu'on trouve dans les brocantes et qu'on adore ouvrir), et j'entends le son des feuilles mortes qui craquent sous des semelles épaisses. J'entends un rire aussi. Tu m'inspires la lumière d'un large soleil un dimanche d'août, et aussi un peu trop de romantisme.

Je n'arrive pas à croire que je suis réellement en train d'écrire toutes ces choses. Si tu savais comme je me sens bête.

Mais je dois bien admettre que c'est assez libérateur.

Lorsque j'ai réalisé que je t'aimais, j'ai aussi pris conscience que rien ne serait plus vraiment pareil pour moi. Cependant, je me suis fait une promesse : celle de ne jamais t'imposer mes sentiments. Peut-être que j'ai pris cette résolution parce que je n'oserai jamais te dire la vérité, tout simplement, et cela me fournit une excuse. Et puis il y a cet autre facteur aussi.

Tu sais, celui que tu aimes déjà quelqu'un qui n'est pas moi.

La première fois que tu m'as parlé de ce que tu ressent pour lui, je n'avais pas encore réalisé. Et je t'encourageais sincèrement, et j'avais sincèrement envie que tu puisses être heureux avec lui.

Et puis les choses ont un peu changé. Je crois que je suis peut-être un peu jaloux. Juste un peu. Parce que tu l'aimes. Mais tu l'aimes, et lui aime quelqu'un d'autre, et moi je t'aime. Et au final, qui est vraiment heureux ?

Et je crois que je déteste l'amour, parce qu'on souffre trop et que c'est trop douloureux. Lorsque tu me parles de lui, lorsque tu es triste parce qu'il ne te regarde pas comme tu le regardes, sache que je chercherai toujours à te réconforter, même si pour cela, je dois prendre mon cœur, l'arracher de ma poitrine, le jeter par terre et marcher dessus. Même si la douleur me brûle, je force un sourire compatissant et balance un hypocrite « T'inquiètes pas. Qui sait, peut-être qu'un jour, il réalisera qu'en vérité, c'est toi qu'il aime ! »

Et ça fait mal ! ça fait tellement mal ! Oh, si tu savais comme c'est douloureux.

Un jour tu as dit, dans un rire cachant ton amertume : « Je crois bien que personne ne m'aimera jamais. » Et ô comme j'avais envie de répondre à cela : « Moi je t'aime. »

Je me suis tu. C'était mieux. Pour nous deux.

Tu n'as pas besoin de savoir que je t'aime. Qu'est-ce qui changerait si tu le savais ? Ce n'est pas moi que tu aimes de toute façon. Et l'on se croirait dans un de ces Drama où toutes les relations sont si compliquées. Je ne pensais pas que ce genre de fiascos sentimentaux où tout le monde souffre étaient vraiment une réalité. Aah, je te le dis, moi, les sentiments c'est vraiment une belle connerie.

Je ne sais même plus où est-ce que je voulais en venir. Dai, il est une heure du matin et je suis en pagaille. Pourquoi est-ce que j'écris ça ? Je ne suis pas foutu de trouver le sommeil parce que je ne peux pas arrêter de penser à toi. C'est comme ça depuis quelque temps. Parfois, tu m'obsèdes tellement que je me sens coupable et je me dis que ce serait mieux si je coupais simplement tout contact avec toi. Est-ce que tu m'en voudrais si je faisais ça ? Tu me demanderais sûrement des explications. Mais est-ce que tu ne m'en voudrais pas au moins autant si tu savais que je rêve de te voir, et de t'embrasser, et de tenir ta main ? Je crois que j'ai un peu honte.

Je t'assure, aimer c'est tellement compliqué. Je voudrais bien ne pas t'aimer. Ce serait bien plus simple. Bien moins douloureux.

On ne contrôle pas ses sentiments, paraît-il, et ce serait cela qui rend les relations entre les humains intéressantes. Un paquet de conneries. Si l'on pouvait éteindre ses sentiments, on éviterait tout un tas de situations bizarres et désagréables.

Aah, mais qu'est-ce que je suis en train d'écrire ? Pardonne-moi pour cet épanchement lyrique. Laisser parler mon cœur au milieu de la nuit, ce n'est pas la meilleure idée que j'ai eue. Je crois que je devrais arrêter là. Peut-être qu'un film me changera les idées ? Je devrais essayer de regarder un film au lieu de me morfondre comme ça.

Ceci est une lettre que tu ne liras jamais. Pourtant bêtement, j'espère qu'elle t'atteigne d'une manière ou d'une autre.

Mais comme c'est une lettre que tu ne liras jamais, je peux le dire encore sans rien craindre.

Je t'aime. Je pensais ne voir en toi qu'un collègue capitaine lorsqu'on s'est connu, mon rival, et puis un ami par la suite, jusqu'au jour où, sans préavis, j'ai réalisé. Et cela a été comme une claque. Un sentiment aigre-doux, un mélange de tristesse et de joie.

Je n'y peux rien moi, si je t'aime de tout mon cœur.

Pardonne-moi.

Tetsurou. "

Kuroo jeta son stylo dans le mug qui lui servait de pot à crayons posé dans un coin de son bureau, et il se laissa aller en arrière pour appuyer son dos de tout son poids contre le dossier de sa chaise, lançant un regard dédaigneux à la feuille griffonnée posée là, au milieu du bazar qui traînait dans une certaine organisation que lui seul comprenait sur son bureau, se demandant encore pourquoi il avait écrit cela.

Il passa ses mains sur son visage avec un soupire fatigué, et avec ce soupire, il prononça un mot unique.

Idiot.

Pourquoi fallait-il qu'il soit ainsi tombé amoureux de son ami ?


Désolé les gars, mais dans mon coeur, Kuroo est un grand romantique. Personne pourra jamais me convaincre du contraire, même si le fandom a tendance à en faire un peu un enfoiré taquin et moqueur. Kuroo c'est un sweetheart, ok ?

N'oubliez pas que les auteurs ont besoin de vos avis sur ce qu'ils écrivent, et à fortiori lorsqu'ils se lancent dans une fic à chapitres (et à fortiori quand c'est sur un rarepair). Les follow et les favs font plaisir, mais ils ne valent pas une review encourageante, aussi courte soit-elle.

Bye Bye~