Titre : Mon médicament
Auteure : Maoren
Paring: Harry Potter / Draco Malfoy
Rating: M
Etat de la fic : Une nouvelle divisée en trois ou quatre chapitres
Disclaimer: Les personnages appartiennent à l'univers de JK Rowling (malheureusement) et l'intrigue m'appartient
Warning : Homophobes, s'abstenir. Cette fic est un yaoï. Cela signifie qu'elle parle de relations homosexuelles entre deux hommes. Si vous ne supportez pas cette idée, passez votre chemin, cette histoire n'est pas pour vous. Tous les autres, lecteurs avertis ou simples curieux, vous êtes les bienvenus.
Note de l'auteure : Je dédicace cette nouvelle à Zifly974 et Gossip Damien. C'est mon premier écrit portant sur les relations homosexuels, soyez donc indulgent. Suite aux demandes d'un ami, il y aura sûrement un Lemon, mais je vous en avertirai le moment venu ! ) (Ce n'est pas pour tout de suite, sûrement le dernier chapitre) Sinon n'hésitez pas à laisser des reviews pour donner votre avis ! Ça me fera énormément plaisir !
Résumé : La guerre est terminée. Certaines personnes arrivent à avancer, à recommencer à vivre mais d'autre au contraire, s'enfonce et coule, comme c'est le cas pour Draco, devenu dépressif. Mais peut être que pendant sa dernière année à Poudlard une personne l'aidera à enfin sortir la tête de l'eau ?
Bonne lecture !
CHAPITRE 1 : Etranges retrouvailles
Il était 9h45 en ce premier septembre, c'était la rentrée et la voie 9 ¾ était bien évidement bondée, assaillie d'étudiants surexcités de différentes années et de familles venues dire au revoir à leur progéniture. C'était donc dans cette atmosphère étouffante et agitée de monde que Draco Malfoy avançait, bravant du mieux qu'il pouvait le raz-de-marée humain qui empêchait lui et son chariot d'avancer vers le train.
Il rentrait en septième année à Poudlard. La guerre était terminée depuis trois mois, Harry Potter avait vaincu Voldemort et le ministère avec l'aide des aurors avaient emprisonné tous ceux qui avaient servi le Mage Noir. Lucius Malfoy, son père, avait été envoyé à Azkaban avec les autres mangemorts encore vivants. Draco quant à lui, avait échappé de peu au même sort. C'était à son grand étonnement grâce à Harry Potter, son « pire ennemi » qui avait pris son parti ainsi que celui de sa mère lors de leur jugement, leur faisant échapper à la monstrueuse prison.
Bien sûr, le rôle qu'il avait fourni lui et sa famille lors de la guerre était encore frais, et les regards hostiles qu'on lui portait en étaient la preuve. Mais peu de personne savait que Draco n'avait jamais voulu y participer et qu'il avait réussi à chaque fois à ne pas accomplir les tâches que lui donnait le Mage noir, mais ça, bien sûr, personne ne le savait à part sa famille et Harry Potter. Il avait même été torturé pour ne pas accomplir ses missions, il ne savait même plus combien de doloris il avait reçu, seules les cicatrices des sortilèges de coupures qu'il avait aussi reçu dans son dos, montrait, tels un vestige, les douleurs qu'il avait reçu pendant la guerre. Marques indélébiles que les sortilèges de soins n'arrivaient pas à enlever ou à atténuer.
Draco avait beaucoup souffert de la guerre. Après que celle-ci fut finie trois mois plus tôt. Il s'était refermé sur lui-même, ne mangeant que le strict minimum et ne sortant de sa chambre que pour aller aux procès. Il avait passé toutes ses vacances enfermé dans sa chambres, les rideaux fermés, à fixé le plafond comme s'il possédait toutes les réponses du monde. Mais dès qu'il fermait les yeux, il revoyait sans cesse des personnes mourir ou être torturé, où encore il revoyait sa condition pendant la guerre, revivant sans cesse ses tortures. Le faisant se réveiller en hurlant, couvert de sueur, les cheveux plaqués sur le front.
Il y a un mois, il avait commencé à prendre des potions de sommeil car il n'en pouvait plus de ne plus pouvoir dormir d'un sommeil sans rêve. Au début cela marchait, mais depuis bientôt une semaine, les cauchemars commençaient à revenir, toujours plus forts que les précédents, épuisant encore plus le pauvre jeune homme qui ne savait plus quoi faire.
Il avait pensé à mettre fin à ses jours, plus d'une fois même. Il était tellement facile de se tromper de dosage dans sa potion de sommeil et d'en prendre une plus forte dose pour ne jamais plus se réveiller. Mais il était un Malfoy, il ne pouvait tout simplement pas agir ainsi, il était peu être lâche, mais pas à ce point, et puis ça en ferait jazzer plus d'un et ternirait encore plus le nom de sa famille, et ça, sa mère ne s'en remettrait pas. Il avait donc décidé de faire sortir sa douleur par les gestes et avait adopté une habitude moldu, la scarification. Tout son avant-bras gauche était recouvert de zébrures croutées, plus ou moins profondes et plus ou moins cicatrisées qu'il cachait sous des bandages derrière ses vêtements à manches longues. Il ne savait pas vraiment si ça l'aidait, mais ça le défoulait de percer ainsi sa peau blanche et de voir ensuite des gouttes de sang perlées sur sa peau. Ça lui donnait l'impression d'extraire le mal de lui. Bien sûr, ce sentiment était tout ce qui à de plus illusoire et ne durait qu'un temps avant que bien sûr, la réalité ne le refrappe au visage.
C'était donc, avec cet état d'esprit que Draco montait dans le Poudlard Express. Il avait décidé d'essayer de garder l'image qu'on avait donnée de lui, mais il suffisait de regarder ses yeux pour le percer à jour. Il se dirigea vers le wagon réservé aux préfets d'une démarche rapide, la tête haute, et rentra dans un compartiment vide. Cette année il était passé de préfet des Serpentards à préfet en chef, ce qui avait un peu rendu le sourire de Narcissa, sa mère.
Il s'était installé dans le compartiment, callant confortablement son dos dans le dossier de la banquette et reposant tout son poids sur la vitre du train, profitant de la fraicheur que prodiguait la surface sur sa joue qu'il avait posé dessus. Le manque de sommeil commença d'ailleurs à se faire ressentir au bout de quelques minutes, sa tête commença à dodeliner légèrement et ses paupières se faisant lourdes. Cinq minutes plus tard, il luttait pour ne pas s'endormir. Il allait d'ailleurs se laisser tenter par les bras de Morphée quand la porte de son compartiment s'ouvrit d'un coup, le faisant sursauter et se redresser sur la banquette, raide comme un piquet. Il se tourna vers le visiteur et le fusilla un regard noir.
_ « Punaise ! Tu ne pouvais pas fra…commença-t-il, mais sa réplique cinglante mourus dans sa gorge quand il reconnut la silhouette qui c'était figée dans l'encadrement de la porte. Potter ?! Qu'est ce que tu fous ici ?!
_ Bonjour à toi aussi Malfoy, lui répondit Harry en s'appuyant sur le cadre l'entrée et en croisant ses bras sur la poitrine. Et pour répondre à ta question, je suis le Préfet de Gryffondor cet année, et, que tous les autres compartiments réservés aux préfets sont complet. Alors tu m'excuseras mais je m'invite dans le « tien » si ce n'est pas trop te demander. »
Draco soupira et se mit à fixer la fenêtre sans prendre la peine de répondre au brun, ce qui étonna d'ailleurs celui-ci, mais il ne s'attarda pas sur le manque de répartis du Serpentard et entra dans le compartiment avec ses bagages. Draco l'observa dès qu'Harry eut le dos tourné pour mettre sa malle au-dessus de son siège. Il avait encore grandi, bien qu'il ne dépassa pas le blond, heureusement, il n'aurait manqué plus que cela, se dit le Serpentard. Le jeune homme se surprit tout de même à regarder le dos et le jeu de muscles des épaules du sauveur à travers le t-shirt bleu marine qu'il portait alors que celui-ci soulevait son bagage.
Depuis qu'Harry l'eut sauvé de la salle sur demande lors de la guerre, il s'était surpris à penser plus souvent à son ennemi. Se rappelant comment il l'avait soulevé du sol, comme s'il ne pesait rien pour le placer derrière lui sur son balai. Se rappelant aussi d'avoir passé ses bras autour de la taille du Gryffondor et remarqué que son corps était plus musclé qu'il ne l'imaginait. Il n'avait cessé de se repasser cette scène dans sa tête pendant les journées où il fixait le plafond de sa chambre comme s'il était la huitième merveille du monde. Il avait sentis de la chaleur envahir doucement son ventre quand Harry était venu prendre sa défense lors de son procès. Draco s'avait que c'était mauvais signe d'avoir ce genre de pensée envers son ennemi, surtout en sachant son orientation sexuel, mais depuis trois mois, il n'arrivait pas à s'en empêcher. Il fut sortit de sa torpeur quand Harry se retourna pour s'asseoir et qu'il obligea ses yeux à se détacher du corps du rouge et or pour fixer autre chose. Et ce quelque chose fut ses mains qu'il fixait comme si elles allaient prendre vie. Il vit du coin de l'œil Harry s'asseoir en face de lui contre la fenêtre.
_ « J'ai du mal à croire que c'est l'avant dernière fois que je prends le Poudlard Express, murmura-t-il en fixant le paysage à travers la vitre d'un regard nostalgique. »
Voyant qu'il avait parlé tout haut, le brun retourna rapidement sa tête vers le blond près à recevoir une méchante réplique du genre « Les détraqueurs vont peut être venir te dire au revoir ». Mais Draco était fatigué de cette guerre verbale qui durait depuis plus de six ans et répondit juste en un murmure :
_ « Moi aussi ».
Draco vit Harry le regarder avec des yeux de merlan frit, se demandant sûrement si son cerveau n'avait pas brulé.
_ « Merlin ! Mais qu'avez-vous donc fait de Draco Malfoy ?! S'exclama Harry avec appuyant ses coudes sur ses genoux et se penchant en avant, regardant le blond comme si une deuxième tête allait lui poussé dessus d'une seconde à l'autre.
_ Je grandis Potter », répondit-il avant de se remettre à fixé la vitre, ils venaient de quitter Londres.
Harry ne répondit rien, mais Draco le vit du coin de l'œil le regarder encore avant de récupérer dans son sac un livre qu'il se mit à lire. Le reste du trajet se fit dans le silence. Au bout d'une trentaine de minutes, la fatigue reprit le dessus sur la volonté du Serpentard et il s'endormit, la tête coincée entre le siège et la vitre.
C'est ainsi que, quand Harry releva le nez de son bouquin, découvrit un Draco Malfoy endormis, les mains jointes posées sur ses cuisses et la bouche légèrement entre-ouverte.
Harry avait été surpris quand il avait vu le blond. Il avait maigris et son teint était encore plus pâle qu'ordinairement. Mais ce n'était pas vraiment ces détails là qui l'avait vraiment choqué. Non, ce qui l'avait vraiment surpris c'était les yeux du Serpentard. Ils étaient cerclés de cernes violacées mais surtout, la lueur de tristesse qu'il y avait vue l'avait glacé sur place. Son regard était désespéré et l'habituelle lueur hautaine qui le caractérisait tant avait disparu. Ses yeux reflétaient un homme qui avait perdu le goût de la vie, et le fait qu'il était sur le point de s'endormir en public quand il était rentré dans le compartiment, montrait bien que Draco avait changé, normalement, il ne se serait jamais montré aussi vulnérable en public. Il semblait épuisé physiquement et moralement.
Le Gryffondor regarda son « ennemi » dormir. L'image hautaine et snob qu'il se donnait avait disparu. Harry reconnut même que Draco était beau avec ses cheveux blonds, presque blancs se posant en épaisses mèches sur son front. Ça l'avait étonné de voir que le Serpentard ne lui avait pas lancé de répliques cinglantes mais répondu calmement. La guerre avait l'air d'avoir aussi fait des carnages sur lui. Quand il avait appris que Draco avait été torturé par Voldemort pour ne pas accomplir les missions qu'il lui donnait, Harry avait été sidéré. Il ne le connaissait pas comme ça. A son procès, il avait été l'ombre de lui-même, ne répondant aux questions que par des courtes phrases et s'enfermant dans un silence de mort.
Harry aussi avait souffert de la guerre, perdu des amis et vu bon nombre de morts, mais avec l'aide de ses proches, il avait réussi à avancer. Ce qui ne semblait pas être le cas de Draco. Il avait appris que sa mère était toujours à StMangouste parce qu'elle était instable psychologiquement et que donc, Drago avait passé ces trois mois seul dans le manoir Malfoy, l'ancien QG du mage noir.
Il avait pitié du blond et le voir dans un tel état de fragilité lui donnait envie de le serrer dans ces bras, de lui dire que maintenant tout était fini, et qu'il n'avait plus rien à craindre. Il avait envie de passer une main sur cette joue blanche qui paraissait si douce. Il avait envie de suivre la ligne de ses pommettes du bout des doigts, commençant près de ses oreilles pour ensuite suivre la ligne de ses sourcils dont la couleur contrastait tellement par rapport à celle de ses cheveux. Et ensuite descendre le long de son nez droit et pouvoir après passer la pulpe de ses doigts sur ses lèvres entre-ouvertes, redessinant tout doucement leurs contours, et enfin appuyer un doigt sur sa lèvre inférieur pour pouvoir entre-ouvrir encore plus sa bouche et après…
NON ! Il devait arrêter de laisser filer ainsi ses pensées. Ce n'était pas sain du tout ! En plus l'image fragile que renvoyait Draco en face de lui ne l'aidait nullement. Il se mordit la lèvre inférieure, frustré. C'était au cours de sa sixième année qu'il avait compris qu'il était attiré par l'autre bord en se voyant reluquer les joueurs de son équipe sous la douche après leurs matchs. Il avait bien tenté des relations avec la gente féminine, mais ça c'était révélé un fiasco. Et puis il devait bien avouer qu'il avait eut au cours de la guerre, un petit béguin pour l'héritier des Malfoy. Le fait de combattre à ses côtés pendant une courte période, l'avait complètement retourné.
Quand il l'avait vu dans la salle sur commande en feu, il n'avait pas hésité une seconde. Il avait foncé vers lui pour le sauvé. Il avait attrapé son bras dans une prise ferme et l'avait hissé de toutes ses forces sur son balai. Il avait d'ailleurs été surpris par la légèreté de Draco, un poids plume. Mais il s'était surtout sentit tout chose quand le blond avait refermé ses bras autour de sa taille et plaqué son torse contre son dos. Même si à ce moment là, la guerre faisait rage et que la menace de Voldemort était toujours présente, il s'était senti vivant dans les bras du jeune homme. Mais ça, il le garderait pour lui. Jamais, au grand jamais il n'avouerait être attiré par Draco Malfoy ! Il avait un orgueil à gardé ! Il jeta un dernier coup d'œil au Serpentard et se replongea dans son roman.
Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas pu dormir ainsi. Les yeux toujours fermés, Draco profitait de l'instant présent, se délectant du sentiment d'être blotti contre du coton. Un soupire s'échappa de ses lèvres entre-ouvertes. Il était tenté de se rendormir mais fut tiré de cette idée par une main qui secoua gentiment mais fermement son épaule. Il grommela et changea un peu de position. On le secoua encore une fois. Non, décidément, il ne pourrait pas se rendormir…
_ « Réveille-toi Malfoy, on va arriver à Poudlard d'ici quinze minutes », entendit-il Harry lui dire.
Il ouvra d'un coup les yeux, comme électrocuté. Harry était penché sur lui, une main sur son épaule, un petit sourire sur les lèvres. Il sentit ses joues s'échauffées. Il avait osé s'endormir devant le Gryffondor ! Il se surprit à prier le ciel pour qu'il ne pas avoir bavé en dormant. Voyant qu'il était maintenant complètement réveillé, Harry enleva la main de son « ennemi » et retourna s'asseoir en face de lui, se délectant de la teinte rosée qu'avaient pris les joues de Draco.
_ « Je vais me changer, lança le blond en se levant rapidement et filant du compartiment après avoir pris son uniforme sous le regard amusé de Harry.
Cet année n'allait pas être comme les autres se dit le brun en fixant la porte qu'avait pris précipitamment le Serpentard. Le blond revint dans leur compartiment, cinq minutes plus tard habillé de l'uniforme de Poudlard arborant les couleurs de sa maison, mais surtout son badge de préfet en chef, épinglé fièrement sur sa poitrine.
_ « Tu es préfet en chef Malfoy ? S'exclama Harry
_ Cela t'étonne-t-il Potter ? Lança Draco d'un petit sourire narquois.
_ Ba en fait pas vraiment…avoua le brun en haussant les épaules. Après tout tu es le deuxième meilleur étudiant de l'école. »
Draco répondit par un hochement de tête et se gifla mentalement quand il sentit ses joues rougirent à l'affirmation du Gryffondor. Il avait un petit complexe d'infériorité par rapport à lui, alors l'entendre dire qu'il méritait sa fonction de préfet en chef en disant qu'il était intelligent, avait amené une douce chaleur au niveau de son nombril. Il était en même temps choqué de voir avec quelle facilité il ne se disputait pas avec lui, comme ils en avaient l'habitude. Ça lui fit étrangement plaisir. C'est donc en refixant le paysage à travers la vitre qu'il se dit que peut être cette année serait différente et qu'il arriverait à aller de l'avant. Oui, peut être.
_ « Pardon Professeur ?! S'exclama Harry choqué.
_ Vous m'avez très bien entendu Monsieur Potter, répondit McGonnagal, la nouvelle directrice de Poudlard. Vous et Monsieur Malfoy partageraient les mêmes appartements de préfet cette année.
_ Mais…
_ Qu'est-ce qu'il y a Potter ? Tu as peur de partager le même appartement que moi ? Le nargua Draco d'un sourire moqueur.
_ Non, ce n'est pas ça…
_ Très bien, alors c'est réglé ! S'exclama la directrice en se levant de son bureau. De toute manière même si vous auriez dit non, il aurait été trop tard, tous les appartements ont été attribués. Maintenant filez dans la grande salle pour le banquet il va commencer. »
Harry sortit de la salle en bougonnant. Il n'avait pas vraiment envie de partager cet appartement avec Draco, car tout d'abord même si le blond semblait avoir changé, il restait un Serpentard et son « ennemi ». Et enfin, l'attirance qu'il ressentait pour le jeune homme n'allait pas l'aider. Sa dernière année à Poudlard s'annonçait bien…
Merci de votre lecture !
Bisous !
