Titre : L'homme qui murmure à l'oreille des animaux.

Source : Gundam Wing AC.

Auteur(e) : Lysanea

Genre : yaoi, romance, UA.

Disclamer : aucun des personnages ne m'appartient sauf Heimdall et les chevaux (?) Azul et Deathscythe (les moyens détournés pour s'approprier quelque chose de GW je vous jure !) et Grégory Ten (le chuchoteur)

Pairing : pas pour l'instant mais ce sera classique, principalement 1x2 avec 3x4 en parallèle (je m'assagis)

Personnages : Heero Yuy, Duo Maxwell, Odin Lowe, Dale Maxwell, Milliardo Peacecraft.

Résumé : Pour sauver un de ses chevaux, Odin Lowe, grand et riche propriétaire, fait appel à son ami, Dale Maxwell, dont le fils est réputé pour guérir les animaux grâce à un don que peu de gens possèdent : il fait partie de ceux qui leur parlent en murmurant à leurs oreilles.

Notes de l'auteure : bonjour à tous ! Voici enfin le premier chapitre de ma fic sur les chevaux que j'ai commencé lorsque je travaillais pour un cirque, et que j'ai mis de côté à cause d'autres fics… Elle va certainement m'occuper un moment, mais je n'oublie pas les demandes qui m'ont été faites et mon projet concernant la suite de « Une semaine de toi ». A ce sujet, merci beaucoup pour vos messages et vos idées, votre enthousiasme me fait vraiment plaisir ! Bref, j'espère que cette histoire vous plaira, je vous laisse découvrir ce premier chapitre, et je vous donne rendez-vous à la fin, après les notes générales, pour vous dire encore deux trois trucs, dont l'explication du titre.

Bonne lecture !

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Chapitre un : un elfe chez les Ases. (10)

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Asgard, Haras du Grand Nord. (1)
Domaine Privé d'Odin Lowe.
Juin 202.

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Une voiture s'arrête devant l'immense portail et le conducteur se penche vers l'interphone.

Il appuie très légèrement sur le bouton et déjà on lui répond.

- Bonjour, Monsieur Maxwell.

- Bonjour, Heimdall. Comment allez-vous ? (2)

- Bien, Mr Maxwell, je vous remercie. Vous êtes accompagné, aujourd'hui ? Ah, mais c'est votre fils ! Bonjour, Monsieur Duo !

Duo s'appuie sur son père pour se rapprocher et être dans le champ de vision de la caméra.

- Salut, Heimdall ! Je passerai vous faire un petit coucou tout à l'heure, vous savez bien que j'aime pas parler aux machines, quand je vois pas qui y a derrière !

- Avec plaisir, accepte l'intendant en riant. Monsieur a bien grandi, depuis la dernière fois.

- Ca ne fait pourtant qu'une année ! remarque le père. C'est vrai qu'il pousse vite, ce garnement.

- Avance, au lieu de dire des bêtises, la grille est complètement ouverte ! A plus tard, Heimdall !

- Certainement, Messieurs Maxwell. Vous trouverez Monsieur Lowe à Austri (3).

- Merci !

La voiture pénètre dans la propriété et parcourt encore au moins 1 kilomètre avant de se garer.

Les deux hommes sortent rapidement et se dirigent vers Austri, les écuries de l'Est.

Tout en saluant les employés, ils se renseignent pour savoir où est le maître des lieux.

Mais chaque personne croisée et interrogée donne une indication différente, ce qui n'étonne pas Dale, étant donné qu'Odin reste rarement au même endroit. Aussi finit-il par décider de l'appeler directement, mais il est coupé dans son élan par la voix d'une personne qu'il connaît très bien.

Il se retourne pour voir arriver Milliardo Peacecraft, le Prince de Sank, petit royaume voisin et surtout, fils d'un de ses meilleurs amis, décédé quinze ans plus tôt.

- Mon Prince, l'accueille-t-il chaleureusement en lui donnant une vive étreinte. Comment vous portez-vous, il y a si longtemps que je ne vous ai pas vu !

- Je suis heureux de notre rencontre hasardeuse et je m'excuse de n'avoir pas donné de nouvelles à mon retour. Il y a beaucoup d'affaires en cours qui me prennent tout mon temps, mais je me suis accordé une demi-journée malgré tout pour me détendre ici, avec mes chevaux.

- C'est très important de le faire, pour pouvoir tenir le coup. Si je puis vous aider d'une quelconque façon, n'hésitez surtout pas.

- Je vous remercie, Dale.

Duo, qui s'était éloigné, revient à cet instant.

- Père ? Oh, Milliardo, bonjour.

Les yeux bleu glacier du Prince s'ouvrent en grand et son sourire illumine son visage.
Il prend la main que Duo lui tend et d'une traction, l'attire dans ses bras, nullement gêné par la présence de Dale Maxwell.

- Duo ! Comme je suis content de te voir ! Tu es à chaque fois plus beau qu'à notre dernière rencontre. Quand accepteras-tu de passer un peu de temps avec moi, à Sank ?

Duo se détache sans en avoir l'air, mais n'arrive pas à retenir une légère grimace.

- J'ai beaucoup de travail et toi aussi, certainement, mais je continue d'y réfléchir, promis…

- Je vais finir par vous enlever votre fils, Dale, ne vous étonnez pas si un jour vous constatez sa disparition.

Dale sourit, toujours aussi flatté que le Prince s'intéresse autant à son fils.

- C'est vers vous que je me tournerais en premier, si cela devait arriver. Ne me dites pas que vous vous apprêtiez à partir, déjà ?

- Je dois malheureusement y aller, Odin ne m'avait pas dit que vous deviez venir, sinon j'aurai fait en sorte de pouvoir rester plus longtemps. Mais le devoir m'appelle. Duo, puis-je espérer que tu me contactes très prochainement, si je ne peux t'arracher la promesse de ta venue ?

- Je vais sûrement passer à Sank à la fin de l'été, je viendrai te voir.

- Tu es adorable, le remercie-t-il en prenant sa main pour la porter à ses lèvres. Vivement que l'été passe et surtout, tâche d'être libre de tout engagement, lorsque tu viendras me voir. Dale, au plaisir, vous savez que vous êtes vous aussi le bienvenu.

- Merci, mon Prince. C'est également votre cas, dans notre modeste demeure. Avant de partir, pourriez-vous nous dire où se trouvait Odin la dernière fois que vous l'avez vu ?

- A la sellerie et je pense qu'il en a pour un moment, car il s'occupe lui-même de son équipement, comme vous le savez.

- Parfait, merci. A bientôt, dans ce cas. Saluez votre chère sœur de notre part.

- Je n'y manquerai pas. A bientôt, Duo.

Il serre la main de Dale, se penche vers Duo, et sans lui laisser le temps de réagir, lui vole un baiser avant de partir, tout fier, la tête haute, ses longs cheveux blonds balayant sensuellement le bas de son dos.

- Père, tu as intérêt à me trouver un truc à faire cet été et jusqu'à la fin de l'année.

Les deux hommes prennent la direction de la sellerie.

- Tu devrais te sentir flatté de susciter l'intérêt d'un tel homme, je ne saurai te dire combien de personnes rêveraient qu'il pose un tel regard sur elles.

- Please, dad ! C'est un jeu de prédateur auquel il s'adonne et je ne suis que sa proie du moment.

- Un moment qui dure depuis votre adolescence. Si tu n'étais pas homosexuel, ou qu'il n'était pas à ton goût, je comprendrai.

- Il n'est pas mon genre, vraiment, ce n'est pas ce qui me lie à lui et tu le sais. Et puis s'il était mon type de mec, je serais sorti avec Quatre, depuis le temps, tu ne crois pas ?

- Je ne sais pas, peut-être que tu n'es pas le sien. Et puis entre toi et Quatre, c'est très vite devenu autre chose qu'une simple amitié ou qu'une simple entente. Vous êtes comme deux frères.

- Même. Je préfère les bruns du genre mystérieux, et tout. Je laisse Quatre à Trowa…

- Quoi ?

Dale n'a pas entendu les derniers mots de son fils parce que Duo s'est arrêté devant un box, alors que lui a continué de marcher.
Il se retourne et finit par revenir sur ses pas, comme Duo ne bouge pas.

En fait, il est comme hypnotisé par le cheval dans le box ; Dale reconnaît qu'il y a de quoi : c'est un superbe akhal téké (4) à la robe dorée, aux poils à reflets métalliques, et qui regarde les deux intrus avec des yeux d'un bleu presque transparent.

- Il est magnifique, père !

- C'est bien vrai. Azul est une des plus grandes fiertés d'Odin.

- Je ne l'avais jamais vu, avant.

- Il n'est pas souvent ici, c'est un cheval particulièrement fragile.

- Je le sens bien. Dis, j'aimerai rester avec lui un petit moment, tu veux bien ? Je vous rejoindrai plus tard.

- D'accord. Si tu ne nous trouves pas, tu m'appelles.

- Ok, dad. Excuse-moi auprès d'Odin pour ce contretemps.

Dale sourit et laisse son fils, qui est déjà entré dans le box, et continue sa route jusqu'à la sellerie, admirant les chevaux au passage.

Il retrouve Odin rapidement et ils commencent à discuter, malgré le fait que son ami soit très concentré sur son travail.
Il a beau être le propriétaire de ce domaine et avoir une centaine d'employés, il aime s'occuper parfois lui-même de l'équipement de ses chevaux.

Surtout, il aime travailler le cuir des selles.

Une fois son activité terminée, il se nettoie et propose à Dale de faire le tour des nouvelles installations et de lui montrer ses nouvelles acquisitions, en attendant Duo.

Ils s'installent ensuite pour terminer leur conversation autour d'un verre.

- Votre haras est toujours aussi exceptionnel, Odin. Il a beau être immense, on sent le soin donné à chacun de vos chevaux et l'amour que vous leur portez, ainsi que vos employés. Ca devient bien rare, de nos jours, dans ce milieu.

- A vrai dire, mon ami, je suis moi-même devenu un requin, par la force des choses. Mais jamais avec mes chevaux, je ne permettrai jamais qu'ils soient sacrifiés au nom du business J'ai aussi la chance d'avoir su transmettre à mon fils cette grande passion, je sais que tout ceci ne se perdra pas et que mes efforts ne sont pas vains.

- Il fait de l'excellent travail, j'entends beaucoup parler de lui et de ses exploits. On sent votre éducation, là-dessous.

- Je me retrouve parfois en lui. Moi aussi, j'avais plein de rêves et d'espoir, vous vous souvenez ? La différence, c'est que malgré sa jeunesse, il a déjà conscience de la dure réalité du monde dans lequel nous vivons.

- C'est une très bonne chose.

- Bien sûr. N'en est-il pas de même avec votre fils Duo ? N'est-il pas, lui aussi, plus que conscient de la cruauté de notre monde, qu'il affronte chaque jour ou presque, tout en gardant ses rêves intacts ?

- C'est vrai.

- Je lui envie, comme beaucoup, la capacité qu'il a encore à s'émerveiller.

- Mon Duo est un paradoxe vivant. J'en avais plutôt peur, avant. Il avait un côté naïf, enfant, et il le gardait en grandissant, malgré les épreuves qu'il traversait. C'est cette partie de lui que j'ai connu en premier. Et puis, peu à peu, sa seconde personnalité s'est développée pour protéger la première et j'ai aussi appris à la connaître, à faire avec… Jusqu'à la voir se manifester réellement, je n'étais pas vraiment certain de sa force.

- Ce dût être un choc, la première fois, non ? Vous ne m'en avez jamais vraiment parlé.

Dale hausse les épaules avec un petit sourire d'excuse.

- C'est parce que c'est arrivé lors du tragique accident qui a coûté la vie à ma douce Helen et à notre cher Solo. J'étais plus ou moins préparé à ce que Duo réagisse ainsi, puisque j'étais au courant. J'avoue cependant avoir eu quelques difficultés, probablement dûes à mon propre état psychologique. Ce n'était plus mon Duo, et en même temps, c'était toujours lui, tel que je souhaitais qu'il soit pour affronter le monde et la vie.

- Pour en avoir été témoin, je sais que le voir passer d'une personnalité à l'autre est assez impressionnant.

- Je vis avec la peur au ventre, vous savez, Odin. Je ne veux pas qu'on me l'enlève pour en faire un objet d'étude.

- Il y a des cas de double personnalité dont les manifestations sont d'une rare violence. Ce sont eux qui sont recherchés pour étude. Votre fils ne fait pas partie de cette catégorie, pour le moment.

- Pour le moment ? reprend-il, regardant son ami avec surprise. Qu'insinuez-vous ?

- Dale, nous savons tous les deux que sa deuxième personnalité se manifeste pour le protéger et protéger les gens qu'il aime, lorsqu'il sent une menace. Il n'a encore jamais été confronté à une situation très difficile, que je sache ?

- Non, vous avez raison. Sa première manifestation s'est faite discrètement, pour l'empêcher de sombrer dans le désespoir à la perte de sa mère et de son frère. Depuis, il a toujours su et réussi à se défendre avant d'être trop en danger, et je reconnais avec fierté que Trowa lui a été d'une grande aide. Mais je me suis souvent demandé comment il réagirait, dans une situation extrême l'exposant au monde.

- Espérons, dans un premier temps, que nous ne le saurons jamais. Et dans un deuxième temps, si ça devait arriver, espérons qu'il ne blesse personne. Pour le coup, il attirerait l'attention sur lui.

- Ses capacités et son don intriguent déjà beaucoup de personnes. Il ne faut pas qu'on puisse soupçonner sa nature complexe.

Odin s'apprête à répondre pour rassurer son ami, légitimement inquiet, mais un de ses employés arrive à leur hauteur et requiert son attention.

- Monsieur Lowe, votre fils vient de quitter le manoir, il arrive.

- Parfait. Quand il sera là, dites-lui de nous rejoindre ici. Dale, Duo n'aurait-il pas dû déjà être là ?

- Comme je vous l'ai dit, il a été subjugué par l'un de vos akhal téké cendré. Il entrait dans son box, je suppose qu'il voulait le brosser. Azul est vraiment sublime, ça ne m'étonne…

Odin ouvre de grands yeux en posant sa main sur le bras de son ami, l'interrompant.

- Il brosse Azul ?

- Oui. Qu'y a-t-il, Odin, aurait-il fait une bêtise ?

- Allons-y ! répond-il en entraînant son ami.

- Attendez !

En quelques enjambées, les deux hommes se retrouvent devant le box d'Azul.

Odin se fige et Dale, qui a rarement vu son ami afficher une quelconque expression sur son visage, se demande ce qui peut bien provoquer une telle stupeur chez lui.

Il se doute bien que ça doit venir de son fils.
Mais Duo est simplement auprès du cheval, qu'il brosse doucement d'une main en lui parlant, le caressant et le flattant avec la deuxième.

- Odin, allez-vous enfin m'expliquer ?

- Azul ne se laisse approcher que par deux personnes : Heero et moi-même. Je suis stupéfait, alors que je connais les talents de votre fils et que je l'ai déjà vu à l'oeuvre. Cette fois, je n'ai plus aucun doute, Dale, Duo va nous sortir du pétrin.

Dale Maxwell sourit et pose un regard fier sur son fils, qui s'est un peu rapproché d'eux sans jamais cesser de s'occuper du cheval.

Heero arrive à cet instant.

- Père…

Il se fige, comme Odin quelques instants plus tôt, devant ce tableau surréaliste pour lui : cette teigne d'Azul se laissant brosser par un inconnu si beau, qu'on le prendrait pour une apparition floue et irréelle, une sorte d'elfe.

Un inconnu en qui il finit par rapidement reconnaître le fils de Dale Maxwell.

Duo lève alors les yeux et accroche son regard.

Odin et Dale se demandent lequel des deux a l'air le plus étonné.

Malgré une amitié vieille de plusieurs années, c'est la première fois que leurs deux fils se retrouvent face à face.

Heero a déjà vu Duo en photo et même à la télé, mais il n'aurait jamais cru que ses yeux étaient vraiment plus violets que bleu.
Pour lui, ça n'existe que dans les livres ou alors grâce à des lentilles, mais il est plus qu'évident que Duo n'en porte pas.
Et ils sont réellement lumineux, alors qu'il pensait que c'était dû aux photos et aux caméras.

Duo, lui, a aussi vu de nombreuses photos d'Heero, mais il ne s'attendait pas à ce que le voir en vrai lui fasse un tel effet.
Son regard est si profond, si bleu, comme une nuit sans étoiles, et si troublant, même en cet instant où il ne maîtrise pas sa surprise, que Duo en perd un instant ses repères.

Azul qui, visiblement, n'apprécie pas que Duo l'ait oublié, le tire par sa longue natte, ce qui rompt le contact visuel avec Heero, brisant l'instant étrange qu'ils étaient en train de vivre.

- Hey ! proteste Duo en essayant de récupérer sa natte. Azul, ça suffit !

Heero s'avance comme pour intervenir, mais Odin retient son fils d'une main sur l'épaule, sans quitter l'autre jeune homme des yeux.

Duo caresse tendrement le cheval en lui parlant, et arrive enfin à dégager sa natte de sa gueule.
Il grimace en constatant les dégâts, retirant quelques brins de pailles humides pris dans ses cheveux.

- Non mais regarde-moi ça ! T'es fier, hein ? T'as de la chance que j'ai eu le coup de foudre pour toi, Azul.

Le cheval s'ébroue, puis lui donne un coup de tête affectueux.
Duo l'enlace et l'embrasse au niveau du chanfrein (5), puis quitte son box.

- Bonjour, Monsieur Lowe, fait-il en tendant sa main à Odin. J'espère que vous ne m'en voulez pas d'être entré dans le box.

- Bonjour, Duo. Je ne t'en veux absolument pas, voyons, ça a l'air d'avoir aussi beaucoup plu à Azul. Laisse-moi enfin te présenter mon fils, Heero. Heero, voici Duncan Oliver, le fils cadet de Dale, le frère de Trowa.

Les deux jeunes hommes se font face et se serrent la main.
Duo sourit face à un Heero qui reste de marbre, mais il ne s'en formalise pas.

- Laisse tomber le Duncan Oliver, Duo ca suffit. C'est vrai qu'on a raté pas mal d'occasions de se rencontrer, et on a pas été aidé ! Je me suis souvent dit que…

- Comment est-ce possible ? le coupe Heero, assez froidement. Comment as-tu fait ?

- Euh... Pour… ?

- Azul. Personne d'autre que mon père et moi ne peut l'approcher, beaucoup l'ont appris à leurs dépens.

Duo sourit plus largement encore et reporte son attention sur le cheval qui s'est rapproché, passant ses doigts dans sa crinière dorée.

- C'est vrai, mon beau ? Alors je suppose que tu as dû lire dans mon cœur et dans mon regard tout l'amour que j'ai ressenti dès que mes yeux se sont posés sur toi. Ça a dû te rassurer. Qu'en penses-tu, Heero ? demande-t-il en se tournant de nouveau vers le fier écuyer. (6)

Heero ne répond pas, se contentant de poser un regard toujours aussi froid et distant sur lui.
Et si Duo n'apprécie pas trop ce genre d'attitude puant l'arrogance, il choisit de ne pas y prêter attention pour le moment, ni de se fier aux apparences.

Son père l'a prévenu que le premier contact serait sûrement délicat, parce qu'Heero a un caractère difficile, et qu'il n'a pas volé sa réputation d'être un véritable bloc de glace avec l'espèce humaine.

Mais Duo ne se laisse pas refroidir pour autant et ne s'avoue pas vaincu.

Il a bien reconnu chez lui le port droit et fier, à la limite de l'arrogance, de ces beautés froides qui savent pertinemment l'effet qu'elles produisent, qu'elles entretiennent en imposant une distance qui intrigue et qui fascine.

Duo n'échappe pas à cette attraction : il aime les hommes et Heero est tout à fait son genre, physiquement, bien que sa personnalité semble être complètement opposée à la sienne.

C'est bien connu, les contraires s'attirent…

Il ne sait pas s'il aura le temps de vérifier, parce qu'il n'est pas venu pour ça, il n'est pas venu pour lui ; s'il a répondu à cette invitation, c'est pour aider l'ami de son père.
Et c'est vrai aussi, avec la satisfaction de savoir que Heero et lui allaient enfin pouvoir être présentés, et devenir à leur tour amis, pourquoi pas ?

Parce qu'il y a bien une chose que Duo juge très importante, c'est le fait qu'ils sont tous les deux les fils de deux hommes liés par une très forte amitié.
Ce serait bien triste qu'ils ne puissent pas s'entendre, dans ces conditions.

Mais c'est pas gagné, et Duo ne peut retenir un léger sourire face à ce défi.

- Mon avis à moi, intervient Odin, c'est que nous avons beaucoup de chance de t'avoir avec nous, Duo. Je suis certain que tu vas pouvoir nous aider avec DS.

- Tu le crois vraiment, père ?

- Il est notre seul espoir, Heero.

- Je ferai de mon mieux, soyez-en assurés, leur promet Duo.

- Parfait, nous n'en demandons pas plus. Alors, il ne nous reste plus qu'à aller voir notre cher DS, maintenant, conclut Odin en posant sa main sur l'épaule de son ami, qui sourit toujours autant. DS est dans un box à part, dans un bâtiment séparé des écuries, précise-t-il alors qu'ils se mettent tous les quatre en route. C'est un cas difficile que ma confié mon ami le Docteur J.

- Qu'a-t-il, exactement ? veut savoir Duo. Mon père ne m'a pas vraiment tout dit des raisons qui vous ont poussé à faire appel à moi.

- Il est tout simplement ingérable. Lorsque J. en a fait l'acquisition, tout allait très bien. Mais suite à un incendie dans ses écuries, il s'est enfui, paniqué, au point que certains l'ont dit fou ou enragé, et ont tenté de l'abattre à coup de carabine.

Duo est scandalisé.

- Oh my God ! Il a été touché ?

- Heureusement non, Duo, mais ça n'a rien arrangé. Trois palefreniers (7) sont morts en tentant de l'immobiliser, deux autres sont toujours entre la vie et la mort. Le temps que le produit injecté fasse effet et l'endorme, il en avait encore blessé deux, le vétérinaire et son assistant. Suite à cela, tout le monde voulait l'abattre. J'ai dû user de toute mon influence pour pouvoir empêcher sa mise à mort. Nous avons aménagé un espace uniquement pour lui et depuis une semaine, je fais tout pour le sauver. Mais les pressions sont fortes, ce que je peux comprendre. Les familles des victimes souhaitent le voir mort, certains même dans leur assiette.

- Il ne faut pas exagérer, quand même ! proteste Duo. Ca n'apportera rien.

- Ils ont perdu un être cher, lui rappelle Heero.

- Tuer le responsable ne les ramènera pas.

- Ils veulent que justice soit faite pour être en paix.

- Ils peuvent la trouver autrement.

- Comment, en comprenant et en pardonnant, peut-être ? le raille Heero.

- Exactement.

- Arrête de rêver, ça n'existe que dans les films.

- J'ai l'air d'être un personnage de film, dis-moi ?

Duo s'est arrêté brusquement, et sa voix est montée d'un cran, alors tout le monde s'est figé et s'est tourné vers lui.

- De quoi tu parles ? s'irrite légèrement Heero.

- Heero, je crois… commence Dale, mais est interrompu par la pression de son ami sur son bras.

- J'ai pardonné au chauffard qui a tué ma mère et mon frère, et pourtant je suis bien réel, alors ne parle pas de choses que tu ne connais pas.

- Moi, je l'aurais tué, réplique froidement Heero avant de repartir.

- Pour finir en prison et causer plus de soucis encore à la seule famille qu'il te restait ?

Heero, qui est à présent à la hauteur de son père et de Dale Maxwell, s'immobilise et les regarde l'un après l'autre.
Il ne parvient pas à déchiffrer le regard de son père, à part un léger voile de tristesse, mais sans commune mesure avec la peine qui noie les yeux de Dale.

- Je n'ai pas dit que mon attitude était la meilleure, répond-il sans se retourner, juste ce que moi j'aurais fait, et n'aurais pas été capable de faire.

Il dépasse les deux hommes et continue son chemin.

Duo desserre les poings et respire une grande bouffée d'air, la colère qui montait à présent envolée.

Il rejoint son père et lui sourit pour le rassurer.

- Je suis désolé, leur dit Odin, Heero n'a pas beaucoup de tact.

- Ca ira, le rassure Dale. N'est-ce pas, Duo ?

- Oui, c'est bon. On verra pour Heero plus tard. Allons-y, je suis pressé de rencontrer DS.

- Ne te laisse pas déstabiliser par mon fils, il sait que tu es notre dernier espoir et il agira en conséquence.

Quelques instants plus tard, Odin les invite à entrer dans un grand bâtiment, une sorte de grange sophistiquée de luxe…
Il les conduit au 1er étage, où se trouve déjà Heero, qui les attend au niveau d'une large balustrade surplombant le grand box qui se trouve au rez-de-chaussée.

Autour d'eux, quelques personnes travaillent sur des consoles et des écrans de surveillance.

- Ce sont des machines qui nettoient son box ? remarque Duo en y jetant un œil.

- Oui. Au départ, il s'énervait beaucoup sur les appareils, mais il les tolère à présent. Nous avons insisté parce que nous devons veiller à ce qu'il reste dans un environnement sain. Il est blessé en de multiples endroits, encore. Nous avons profité de son endormissement pour soigner les plus importantes blessures. Mais même l'endormir devient dangereux, autant pour lui que pour nous. Nous ne savons pas quelle dose lui injecter.

Duo s'approche de la rambarde, ignorant le coup d'œil que Heero lui lance, afin de pouvoir enfin poser ses yeux sur DS, la raison de sa présence.

Avant même d'entrer dans le bâtiment, il a senti la détresse et le désespoir de l'animal. Un sentiment, une impression qui ont grandi de plus en plus, jusqu'à cet instant où il découvre le magnifique pur-sang anglais (8).

L'étalon est entièrement noir, à l'exception d'une marque blanche sur le front, qui lui a valu son nom, parce qu'elle dessine une sorte de faux : DeathScythe, la Faux de la Mort.

- Voici donc DeathScythe... Goddam ! Il souffre tellement… murmure-t-il, le cœur serré. L'incroyable force qu'il possède ne lui est d'aucune utilité face à la douleur qu'il ressent. Je perçois sa colère mêlée de souffrance. Il se sent trahi, il n'a plus confiance en l'homme, il se débat dans un monde de douleur et de frustration. Ce sera certainement long et difficile, mais je vais faire mon possible, ajoute-t-il après un soupir.

Tout le monde a le regard braqué sur Duo, qui n'a absolument pas conscience de ce qui se passe autour de lui, du respect qu'il inspire, parfois mêlé de crainte, mais très légère.
Chacun s'est arrêté en l'écoutant parler.
Presque tous connaissent Duo, qui est déjà intervenu auprès des chevaux d'Odin.

Ceux qui ne l'ont jamais rencontré ont néanmoins déjà entendu parler de Duncan Oliver Maxwell, qui est l'un d' « eux »;
Un de ceux qui parlent aux animaux, dont fait aussi partie le chuchoteur (9) d'Odin, Grégory Ten, qui murmure à l'oreille des chevaux pour les dresser.

Si certains ont pu rire de Duo, autant pour l'idée générale que lorsqu'il s'est attaqué à certains cas difficiles, sa réussite quasi systématique a fini par forcer l'admiration et imposer le respect.

Et si Heero était jusque là assez sceptique, parce qu'il n'a jamais vu Duo a l'œuvre, mais uniquement constaté les résultats qu'il a obtenu sur certains chevaux récalcitrants de son père, la douleur qu'il a perçu dans sa voix, comme un écho à celle du pur-sang, lui donne un nouvel espoir.

S'il existe un seul homme capable de sauver DS, il accepte, sans plus aucune hésitation ni aucun doute, de croire son père lorsqu'il lui assure qu'il s'agit de Duo.

- Je te remercie d'accepter, Duo, lui dit justement Odin, qu'il n'a pas vu approcher, perdu dans sa contemplation de Duo.

Contemplation à laquelle il s'arrache, s'assurant que personne ne l'a remarqué.
Mais tout le monde a le regard tourné vers Duo et Odin, heureusement pour lui.
Il a une réputation à tenir, quand même, en tant qu'hériter d'Odin, et ne doit pas montrer ses sentiments face aux employés.

Rien n'est censé pouvoir l'impressionner...

... ni le toucher.

Surtout pas le toucher, en fait.

- Comment pourrai-je refuser ? est en train de répondre Duo. Personne, aucun être vivant ne mérite une telle souffrance. Père, continue-t-il en se tournant vers Dale Maxwell, ça risque d'être long. Tu pourras te passer de moi longtemps, à la clinique ?

- Ne t'inquiète pas, je t'appellerais si je ne peux pas faire autrement, mais ça devrait aller. J'ai déjà organisé ton remplacement, au cas où tu accepterais. Et te connaissant, dès qu'Odin m'a soumis son problème, j'ai su quelle allait être ta réponse.

- De mon côté, ajoute Odin, ayant toute confiance en mon cher ami, je t'ai fait préparer une chambre. Je pense qu'il serait préférable que tu restes avec nous, le temps que durera ton travail. Le temps que tu souhaites, d'ailleurs, tu es ici chez toi, mon garçon.

- Monsieur Lowe, vous n'êtes pas obligé…

- Ce n'est pas une obligation, mais un plaisir. Par contre, Duo, toi, tu ne dois pas te sentir obligé de rester.

- Merci beaucoup, Mr Lowe. J'accepte, ce sera beaucoup plus pratique.

- Je le pense aussi. Bien, Heero, veux-tu lui montrer sa chambre, s'il te plaît ?

- Suis-moi.

Duo se tourne vers le cheval, toujours très agité dans son box.

- Je reviens bientôt m'occuper de toi, mon beau.

Le pur sang s'immobilise et lève la tête vers la balustrade, surprenant encore une fois tout le monde : il n'a jamais fait cela, avant.

Odin sourit, de plus en plus confiant.

- Nous dînons dans une heure, et vous n'avez pas intérêt à tenter de vous enfuir, Dale. En attendant, j'ai encore des petites choses à vous montrer.

- Merci, mon ami. A tout à l'heure, les enfants.

- A tout à l'heure.

Ils quittent tous les quatre le bâtiment.
Les deux pères repartent vers les écuries, les deux fils vers le manoir.

- Ca te dérange que je reste, Heero ? demande Duo après quelques minutes de marche silencieuse.

- C'est plus pratique.

- Ce n'était pas ma question.

- L'idée ne me dérange pas.

- C'est-à-dire ?

- Que tu devras me reposer la question dans quelques jours.

- Ok.

Duo ne dit rien un moment, admirant encore une fois le magnifique domaine d'Odin, qui s'étend sur plus de 4000 km2 en ce qui concerne uniquement les écuries et le manoir.
A cela s'ajoute le grand parc et le lac.
Un héritage de plusieurs siècles qui n'a cessé de s'agrandir et de se transformer, auquel doit particulièrement Heero.

Alors qu'ils arrivent au manoir, Duo reprend la parole.

- Tu vas passer toutes tes vacances ici ?

- Hn.

- Euh… j'ai pas le décodeur, ça veut dire oui ou non ?

- Oui.

- Ok. Alors on va se voir souvent.

- Tu te souviens de Grégory Ten, notre chuchoteur.

- Euh… je vois pas le rapport, mais oui, puisque j'ai bossé avec lui, l'an dernier.

- Tu pourras faire appel à lui, il sera ravi de retravailler avec toi. Il n'attends que ça, en fait.

- Ah ok, comprend Duo. En gros, ça veut dire « fous-moi la paix », quoi, c'est ça ?

- Si tu as besoin de quelque chose, je t'aiderais. Grégory ne vit pas ici. En attendant, concentre-toi, je te fais visiter, que tu n'aies pas à demander cent fois ton chemin.

- Sympa... grogne Duo. Heureusement que je suis déjà venu, et que je sais que l'amabilité et le sourire ne sont en option que pour certains...

- Alors tu sais à qui t'adresser avant de venir me trouver.

- Ca doit pas être difficile de tomber sur plus serviable, c'est sûr.

- Je crois t'avoir demander de te concentrer. Si tu as un problème, y a une cinquantaine de personnes rien que dans le manoir qui pourrait se charger de t'en faire faire le tour.

- C'est bon, je dis plus rien... Allons-y.

Il enfonce ses mains dans ses poches et suit Heero, qui ne lui accorde que quelques coups d'oeil, et encore.

Il est déjà entré et a déjà dû dormir au manoir, lorsqu'il est venu s'occuper d'un cheval, par le passé.
Mais il n'y a jamais passé plus de deux nuits.
Il se concentre donc sur les indications d'Heero, s'imprégnant de ce lieu - un véritable labyrinthe - qui va devenir son chez lui, provisoirement…

Lui qui voulait une occupation pour les vacances, afin de pouvoir refuser l'invitation de Milliardo sans avoir à lui mentir - ce qu'il n'aurait jamais pu faire - et bien son vœu a été exaucé au-delà de ses espérances… il est cloué ici pour un bon bout de temps.

Mais, entre des vacances à être chouchouté par un Prince prêt à tout pour le satisfaire - et accessoirement le mettre dans son lit - et des vacances qui s'annoncent difficiles à se débattre entre un cheval hors de contrôle et un bloc de glace pour guide… il n'est pas certain qu'il aurait préféré les premières, aussi étrange que ça puisse paraître !

Duo aime les défis, et deux de taille se présentent à lui : guérir et sauver Deathscythe, et se faire accepter par Heero, jusqu'à le faire fondre complètement…

Des vacances tout à fait à son goût, en somme…

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A suivre...

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Notes :

(sources principales : Wikipédia)

(1) Asgard : dans la mythologie nordique, Ásgard ou Asgard (vieux norrois Ásgarðr, « citadelle des Ases »), est la cité des Ases, située soit dans le ciel, soit au centre du monde. Odin et ses frères la construisirent après avoir créé les êtres humains. Odin s'établit au centre de la cité, sur l'Idavoll, et désigna douze autres Ases pour régner avec lui. Ils y construisirent un temple appelé Gladsheim où ils siégèrent, et un autre pour les Asynes, appelé Vingolf. On trouve également à Asgard le Valhalla et le trône d'Odin, le Hlidskialf. La ville d'Asgard est entourée d'une muraille infranchissable, construite par un géant, après la guerre contre les Vanes. Ce monde est le plus élevé dans la hiérarchie des mondes nordiques, par opposition à Muspellheim. Asgard est à plusieurs reprises assimilée à Troie, sous le vocable, semble-t-il, d'« Ancienne Asgard ». Midgard et Ásgard sont reliés par Bifröst, le pont de l'arc-en-ciel, gardé par Heimdall.

(4) Akhal téké : race de chevaux originaire du Turkménistan, entre la Caspienne et les montagnes de l'Afghanistan et de l'Iran. Reconnu par les Haras Nationaux Français en 2004, l'Akhal Téké est l'une des trois races dites de « Pur sang » avec le Pur-Sang Anglais et le Pur-Sang Arabe dont il est probablement à l'origine. Sa taille est d'environ 160 centimètres, son poids varie entre 600 et 900 kg, certains ont des reflets dorés et les yeux d'un bleu translucide.

(3) Austri : c'est l'un des quatre nains ayant pour fonction de maintenir la voûte céleste dans la cosmogonie nordique. Ces nains ont donné leurs noms aux points cardinaux. Austri est le nain dit "oriental", il représente donc l'Est.

(5) Chanfrein : partie de la tête du cheval située entre le front et les naseaux.

(9) Chuchoteur : ces gens qui murmurent à l'oreille des chevaux existent vraiment, et sont mieux connus depuis le film avec Robert Redford « L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux ». Ces dresseurs affirment qu'on peut éduquer un cheval par la douceur plutôt que par la force, et rassurent donc les chevaux en leur parlant constamment. Le plus connu est un Américain, Pat Parelli.

(6) Écuyer : l'écuyer était un jeune noble qui portait l'écu du cheval, au Moyen-Age. C'est aujourd'hui le plus haut titre porté par un cavalier dresseur. C'est aussi le titre du cavalier au cirque.

(1') Le haras : c'est l'établissement où sont élevés les juments et les étalons. Les haras français sont ouverts vers l'extérieur, alors que les haras américains sont fermés[c'Est-ce modèle que j'utilise ici en bois avec des soubassements de béton, et les box sont alignés en allées, les chevaux peuvent ainsi se voir. Un des plus grand ranch connu fait 3500 km2, il se trouve au Texas.

(2) Heimdall : (de Heimdallr en vieux norrois qui signifie peut-être « pôle du monde ») est un dieu de la mythologie nordique. Il est le gardien du pont Bifröst (l'arc-en-ciel qui sépare Ásgard des mondes inférieurs) et il a pour charge de souffler dans Gjallarhorn si un danger menace Ásgard. Ses sens sont si développés qu'il peut entendre l'herbe croître, voir la laine pousser sur le dos des moutons et voir la fin du monde ; il a en outre besoin de très peu de sommeil. [ d'où le nom de cet employé dans ma fic Il est réputé avoir la tête en forme d'épée. Pendant le Ragnarök, Heimdall est destiné à tuer Loki et à être tué par lui. Il est également le dieu de la lumière et de la lune, sa maison est appelée Himinbjorg (le château du ciel) et son cheval Gulltopp. Heimdall est appelé aussi Rig (gouverneur) ou Gullintani (dent d'or).

(7) Palefrenier : personne chargée de soigner les chevaux.

(8) Pur-sang anglais : en anglais,"Thoroughbred" signifie "élevé dans la pureté" ; cette race a des origines récentes : fin du 17 ème siècle voire au début du 18ème siècle. Dès cette période, on cessa d'utiliser le sang arabe, qui avait permis d'améliorer et de stabiliser la race, mais ne contribuait pas à augmenter sa rapidité. Les croisements de sujets anglais entre eux donnaient de meilleurs résultats. C'est ainsi qu'ils devinrent les chevaux les plus rapides au monde. Tous les Pur-Sang actuels ont au moins un ancêtre en commun parmi trois étalons originaires du Proche-Orient ou d'Afrique du Nord. Sa taille peut varier de 150 cm à plus de 170 cm. Ses défauts sont particulièrement la fragilité de ses tendons et son humeur imprévisible ; tandis que ses principales qualités sont la vitesse, qui peut dépasser 60 km/h, et la solidité de ses pieds.

(10) Un elfe chez les Ases ce titre est en référence à l'arrivée et l'installation de Duo chez Odin, dans le domaine d'Asgard, donc chez les Ases. Dans la mythologie scandinave, les Ases (du vieil islandais Æsir, ásafólk, ása ættir) étaient le groupe de dieux principaux, associés ou apparentés à Odin, et habitant la cité d'Ásgard. Ils sont souvent mentionnés sous le terme générique de guðin « dieux ». J'apparente Duo à un elfe (surtout avec ses cheveux lâchés, merci les fanarts notamment ceux de Ponderosa, excellente artiste) à cause des pouvoirs qu'il a avec les animaux, la nature et sa grande sensibilité.

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Notes de l'auteure :

Merci d'avoir lu ce premier chapitre, j'espère que vous avez aimé.

C'est une fic qui m'a déjà demandé pas mal de travail et qui va m'en demander encore, si vous avez aimé et que je la continue dans ce sens, parce que je m'appuie sur deux univers : la mythologie scandinave et le monde équestre.

Si vous vous y connaissez dans l'un ou l'autre de ces domaines et que vous remarquez des erreurs, n'hésitez pas à me le signaler, au contraire, je vous le demande même !

Pour ceux qui n'y connaissent pas grand-chose, j'espère que me notes vous aideront un peu…

A la prochaine pour le second chapitre !

Kisu

Lysanea.


Edit du 27 février 2011 : A vous qui vous lancez (ou relancez) courageusement dans la lecture de cette longue fic, tout d'abord, MERCI. Ensuite, sachez que certains chapitres comportent encore des fautes ou des erreurs de mise en page et je m'en excuse platement. Je suis en train de corriger progressivement chapitre après chapitre, mais j'ai commencé par la fin, donc il est possible que vous en trouviez encore dans les prochaines pages... Je vous souhaite une excellente lecture et un excellent voyage dans mon imaginaire et dans le monde revisité d'Asgard et de Gundam Wing...

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